Le journaliste Éric Revel était l’invité de L’Heure des Pros, ce mardi 3 décembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la tactique du Rassemblement national sur la censure du gouvernement : «Si Marine Le Pen avait accepté les concessions que Michel Barnier avait faites, ils mettaient ensemble la première pierre solide de l’union des droites, donc c’est une erreur politique cette censure».
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00:00Pardonnez-moi, mais les Verts représentent 4-5% en France, je veux dire, mettre de côté un parti qui représente, comme vous l'avez dit, 11 millions d'électeurs, c'est quoi le sens de la démocratie, pardonnez-moi ?
00:14Ils vous expliqueront que tous ceux qui ont voté, qui ne sont pas avec le Rassemblement National, sont plus importants en France que ceux qui votent pour le Rassemblement National.
00:24Mais là où je voudrais compléter un petit point, Pascal, si vous le permettez, c'est que si Marine Le Pen avait accepté les concessions que Barnier lui avait faites, ça représentait 10 milliards d'euros quand même sur le budget qui était prévu,
00:35en fait, elle avait un geste politique très fort, qu'est-ce qu'elle faisait en faisant ça ? Et Barnier, en acceptant les concessions, en fait, il mettait la première pierre solide de l'Union des Droites.
00:46Donc c'est quand même une erreur politique.
00:48Mais c'est pour ça qu'on discute, en fait, parce que, vous savez, les erreurs, c'est à la fin de la guerre qu'on compte les morts. Moi, vous m'amusez tous ce matin, parce que je les connais tous les éditorialistes politiques, ils disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
01:00Tous. Et ce qui m'étonne, d'ailleurs, ce matin, c'est que même des gens qui n'étaient pas mainstream sont devenus mainstream. Tous. Dans les éditos. Et tous, en gros, disent que Marine Le Pen fait une erreur.
01:12Vous avez quand même dit que Barnier avait perdu et que Marine Le Pen n'avait pas gagné.
01:15Mais tout à fait, mais j'étais un peu plus nuancé, me semble-t-il, que certains. Mais comme ça fait juste 50 ans qu'ils comprennent rien au Rassemblement national et qu'à chaque fois, il fait plus, je me dis que ceux que j'entends ce matin seront démentis après-demain.