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Bernard Chaix, député des Alpes-Maritimes, est l'invité de L'Interview à la une

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'Interview à la Une, l'émission vidéo de la rédaction
00:18de Nice Matin, une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Morisse,
00:22le chef de l'édition de Nice.
00:24Bonjour Frédéric.
00:25Bonjour Denis.
00:26On va inviter aujourd'hui Bernard Schex, député des Alpes-Maritimes, conseiller départemental
00:31et trésorier de l'UDR, l'Union des Droites pour la République.
00:34Bonjour Bernard Schex.
00:35Bonjour.
00:36Bernard Schex, jeudi, le Premier ministre Michel Barnier a renoncé à la surtaxe sur
00:41l'électricité.
00:42Il a annoncé aussi une réduction sensible de la prise en charge des soins entrant dans
00:46l'aide médicale au sans-papier.
00:48Est-ce que ça va dans le bon sens ? Est-ce que cela vous satisfait ?
00:51Oui, ça va dans le bon sens et c'était une demande, c'est une demande de l'Union
00:55des Droites.
00:56Donc, je pense que le gouvernement a fait le bon choix en nous écoutant, c'est nécessaire,
01:04surtout sur l'électricité et sur l'AME.
01:06Ce sont deux sujets qui reviennent très régulièrement quand nous sommes face aux électeurs.
01:11Quand vous dites l'Union des Droites, vous parlez du parti, l'UDR auquel vous appartenez
01:15ou vous parlez de l'ensemble, de l'alliance RN et UDR ?
01:19Notre alliance avec le Rassemblement national également.
01:22Sur ces deux sujets, nous étions complètement d'accord.
01:25Est-ce que ces annonces et ces avancées peuvent vous amener à renoncer à censurer
01:31le gouvernement à l'occasion du vote du budget ?
01:34La décision n'est pas encore prise à l'heure où nous nous parlons, mais effectivement,
01:39toute économie d'impôt ira dans le sens, dans ce sens-là.
01:44Nous ne souhaitons pas amener un chaos supplémentaire à la situation que nous vivons aujourd'hui
01:50A l'Assemblée nationale, je pense que ce sera une décision de bon sens, mais il faut
01:56que le gouvernement prenne les bonnes décisions.
01:58Il n'y a plus que quelques heures maintenant pour aller dans le sens des économies d'impôt.
02:03Dans ces décisions, il y a encore des mesures que vous attendez et qui sont importantes
02:08et qui pourraient influer sur votre décision ?
02:11Oui, tout à fait.
02:14Je pense aux économies que l'on pourrait faire très rapidement sur la suppression des
02:19agences de l'État.
02:20Vous savez qu'elles sont nombreuses et très coûteuses.
02:23Lesquelles par exemple ?
02:24Par exemple, je pense à l'ARCOM, 47 millions d'euros par an.
02:29L'ARCOM, c'est l'arbitre audiovisuel ?
02:32Tout à fait, dont tous les administrateurs et le Président sont nommés par décret
02:36et par le gouvernement.
02:37Donc, il existe un ministère.
02:39À ce moment-là, c'est à lui de prendre les bonnes décisions.
02:42Pourquoi venir superposer encore avec une organisation supplémentaire qui ne fait que
02:47coûter de l'argent ?
02:48Il y a une organisation indépendante, pour le coup.
02:51À partir du moment où vous êtes nommé par le Président de la République, je pense
02:55qu'il y a moins d'indépendance.
02:58Concernant le CESE et les CÉSER, c'est 80 millions d'euros pour rédiger des rapports
03:05qui sont quelquefois des rapports intéressants, mais qui malheureusement ne sont lus par personne.
03:09Donc là aussi, il y a des réformes importantes.
03:13Vous parlez d'économie.
03:14Quand le Rassemblement national, lui, réclame une réindexation des retraites, on est sur
03:19quelque chose qui nous projette à plus de 10 milliards d'euros de dépenses supplémentaires.
03:22Est-ce que ce n'est pas un point traductoire ?
03:24Effectivement.
03:25Mais j'ai lu dans la presse récemment que M. Macron avait fait une dotation au Comore
03:29de 360 millions d'euros.
03:31Vous voyez, des économies, c'est tous les jours et dans tous les cas.
03:34Quand vous additionnez toutes les sommes que je viens de vous citer, je vous prie de
03:37croire que vous arrivez probablement à des économies très importantes qui iront dans
03:42le sens de l'augmentation et de la révalorisation des retraites.
03:45Je rajouterai également dans les économies la suppression des régions, qui coûtent extrêmement
03:52chères et dont les missions pourraient être déléguées au Conseil départemental, au
03:57Conseil à tous les conseils, aux communes, puisque le couple, vous le savez, départements
04:02communes fonctionnent très très bien et c'est eux qui représentent le plus la proximité.
04:08Donc c'est ça dont nos électeurs ont besoin, de proximité.
04:15Est-ce que Marine Le Pen, qui est présidente du groupe RN, a raison de continuer à faire
04:20monter les enchères ? Est-ce que Michel Barnier a raison de céder à tout ?
04:23Alors pour l'instant, il ne cède pas à grand chose, puisque j'ai vu également ce matin
04:28que le Sénat avait revu les seuils d'imposition de l'IFI, de la flat tax, etc.
04:38Non, je pense que nous avons raison de tenir bon.
04:40Je pense que nous avons tous, dans nos groupes parlementaires, de tenir bon.
04:46Il y a quelques heures encore où nous pourrons, je l'espère, faire changer d'avis le gouvernement.
04:51Je veux dire, on recherchait 60 milliards d'économies, vous le savez, et à l'arrivée
04:56on nous propose 30 milliards de plus d'impôts, donc voilà.
05:00Est-ce qu'il y a une forme de dramatisation chez Michel Barnier qui dit en substance « si
05:07je tombe c'est le chaos, c'est la tempête et la France risque d'entrer dans une crise
05:13très sévère ? »
05:14Alors, c'est totalement fou.
05:16On va y revenir avec des propos très argumentés de Laurence Saint-Martin, si vous voulez bien
05:22là-dessus.
05:23Le cas échéant, ça veut dire que vous êtes prêts à voter une motion de censure solidairement
05:31avec la France insoumise ? Ça ne vous dérange pas ? Parce que sans France insoumise, il
05:36n'y a pas de motion de censure, ça veut dire que vous serez obligé de voter avec elle.
05:39La France insoumise a été mon adversaire en politique, je n'ai pas forcément envie
05:47de voter avec eux.
05:48Moi, ce que je veux, ce que je souhaite, c'est voter avec mon groupe quelque chose qui profitera
05:53aux gens qui nous ont fait confiance.
05:55Donc, à l'heure où nous nous parlons, je ne suis pas capable de pouvoir vous répondre.
06:01Tout va dépendre aujourd'hui des arbitrages qui seront faits.
06:04Mais ça ne vous dérangera pas si…
06:06Mais est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, le groupe macroniste, ensemble, ça les gênerait ?
06:13Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, le parti socialiste…
06:15Eux ne votent pas la motion de censure avec vous ?
06:17Probablement pas, mais ce n'est pas dit que nous la votions aussi.
06:20Donc, encore une fois, je suis dans une incertitude, j'ai une idée personnelle sur le sujet,
06:25mais vous savez, je suis un bon soldat, je fais partie d'un groupe, donc on va s'aligner.
06:30Et vous êtes prêts à éventuellement faire revenir la gauche au pouvoir
06:33en faisant tomber le gouvernement ? Parce que c'est une possibilité.
06:37Aujourd'hui, nous ne pensons pas à ça.
06:39Mais si nous avons un gouvernement de droite qui fait une politique de gauche,
06:43en augmentant les impôts, on n'est pas d'accord non plus.
06:46Vous voyez ce que je veux dire ?
06:47Il faut que tout le monde retrouve du bon sens et une certaine harmonie.
06:51Regardez ce qui s'est passé encore hier au soir à l'Assemblée nationale,
06:54où des élus, des députés sont prêts à se battre.
06:59Un député modem qui a agressé un député insolite.
07:04Exactement, les mêmes qui étaient amis lors des élections deviennent ennemis au Parlement.
07:09Donc, il y a quand même des choses, moi, à titre personnel, qui m'étonnent.
07:12Alors, comme le disait Denis, mardi sur TF1, notamment, le Premier ministre a déclaré
07:17« si je tombe, il n'y a plus de budget, il y aura une tempête probablement assez grave
07:21sur les marchés financiers ».
07:23Un mécanisme qu'a décrit le lendemain le ministre du Budget et des Comptes publics.
07:26On écoute Laurence Amartin, qui était l'invité de France Inter.
07:29« Je ne parle pas de shutdown.
07:30Il n'y a pas besoin d'un shutdown pour être en crise économique et financière.
07:34S'il n'y a pas de budget, ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des moyens d'urgence
07:37de financer nos fonctionnaires.
07:38Ça veut tout simplement dire qu'il n'y aura pas la capacité de mettre en place
07:42les mesures pour redresser nos comptes.
07:44Tout simplement.
07:45Ça veut dire que le déficit public de notre pays continuerait à se creuser.
07:49Ça veut dire que les taux d'intérêt de notre dette continueraient à augmenter.
07:53On va arriver déjà à 60 milliards d'euros par an, rien que pour les taux d'intérêt
07:56de notre dette.
07:57Est-ce qu'on veut que ça atteigne 70, 80 milliards ? Non.
08:00Donc pour cela, il faut se doter d'un budget responsable, sérieux, qui permette de freiner
08:04la dépense publique, qui permette de mettre à contribution certains grandes entreprises,
08:10certains ménages les plus fortunés pour permettre de redresser nos comptes publics.
08:14Bernard Chax, est-ce que vous contestez ce scénario ?
08:17Oui, parce que dans ce qui vient d'être dit, il y a des vérités, mais il y a aussi
08:21des mensonges.
08:22Comment est-ce que l'on peut réduire le budget de l'État ?
08:28Ce n'est pas en laissant courir les déficits, c'est en faisant des économies sur toutes
08:31les structures où l'on peut faire des économies.
08:33Je veux revenir sur le chiffre qui a été cité, 60 milliards, l'intérêt de la dette.
08:37On est à 50 milliards aujourd'hui.
08:39Aujourd'hui, c'est plus que le budget des forces armées et de la sécurité en France.
08:44Là aussi, on marche sur la tête.
08:46Concernant la continuité…
08:47Oui, mais eux ont cette crise à gérer, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faut
08:49bien la résorber, cette dette.
08:51Le responsable de cette situation, c'est M. Macron.
08:53Il a mis 50 jours à nommer un gouvernement, on a perdu 50 jours.
08:56On a perdu 50 jours pour travailler.
08:58En fait, aujourd'hui, on nous a présenté un budget qui a été fait à la va-vite.
09:03C'est le résultat de ce travail à la va-vite qu'on doit aujourd'hui solutionner.
09:08Sur les engagements financiers, je voudrais rassurer les gens qui nous écoutent qu'ils
09:18ne s'inquiètent pas, les retraites continueront à être payées, les fonctionnaires continueront
09:23à être payés.
09:24Tout ça est faux.
09:26En France, il y a une constitution, et moi, je vais même aller plus loin.
09:29Il le conteste plus, ça.
09:30Effectivement, c'était un peu agité au départ, mais le gouvernement…
09:32Tout ça, vous l'avez bien compris, c'est fait pour faire peur aux Français.
09:35Non, mais on parle de tempête financière.
09:36C'est-à-dire qu'effectivement, si on ne met pas en place aujourd'hui les moyens
09:40de résorber cette dette, elle va continuer de croître et les taux d'intérêt avec
09:44elle…
09:45Sur le climat océogène de cette situation, et notamment pour rassurer les marchés financiers,
09:50vous le savez, les cotations des comptes publics par les agences indépendantes ne
09:56font que se dégrader.
09:57Ça, c'est une certitude.
10:00Mais aujourd'hui, la constitution permettra de continuer.
10:04Et vis-à-vis des marchés financiers, ça nous remettrait dans la situation du budget 2024.
10:11La situation de 2024 est beaucoup moins forte en termes d'aggravation de la dette.
10:19En termes d'aggravation fiscale.
10:21C'est vrai, mais il n'y a pas de moyens de correction nécessaire.
10:23Et puis l'augmentation des impôts va être lissée sur l'inflation pour toutes les
10:27catégories contribuables et non pas sur les plus riches.
10:30Moi, je pense encore une fois qu'il faut trouver des recettes ailleurs.
10:36Je veux dire, de continuer à vouloir taxer les plus riches, je ne sais pas le seuil réel
10:46de là où nous passons d'une catégorie riche à très riche.
10:50Ce que j'ai cru comprendre, en tout cas sur l'IFI, c'est qu'aujourd'hui, ils veulent
10:56élargir l'assiette, c'est-à-dire faire entrer beaucoup plus de monde à l'intérieur
11:01pour qu'il y ait de plus en plus de contribuables qui le payent.
11:03En fait, ce sont les actifs, ce sont les gens qui ont produit, ce sont les chefs d'entreprise.
11:08Vous savez que je défends le patronat depuis toujours.
11:12Aujourd'hui, ce sont ces gens-là qui créent des emplois, qui créent de la richesse.
11:15Je veux dire, c'est ceux qui sont le plus matraqués.
11:18Justement, jeudi, ces petits patrons de PME étaient réunis à Paris et ont majoritairement
11:23exprimé leur inquiétude en disant ne faites pas tomber ce gouvernement.
11:26On a besoin d'avoir un gouvernement qui fête un budget.
11:29Le budget n'est pas complètement parfait, mais c'est mieux que l'inconnu.
11:32Oui, d'accord, mais il faut trouver le bon équilibre.
11:34Il ne faut pas que ce soit toujours les mêmes qui contribuent en tout.
11:38Je pourrais vous parler également de différentes taxes que nous allons devoir subir,
11:45notamment peut-être l'augmentation de la taxe mobilité, transport.
11:48Je veux dire, on ne parle que de taxes dans ce pays.
11:51Parlons d'économie d'impôt.
11:52Il y a des pistes d'économie.
11:54Il faut aller jusqu'au bout, mais il faut surtout avoir le courage de les faire.
11:58Vous avez donné, pour finir sur ce chapitre, une question importante.
12:00Est-ce que vous souhaitez la démission d'Emmanuel Macron ?
12:02Il y a de plus en plus de voix qui s'élèvent dans ce sens.
12:06Moi, je suis respectueux des institutions.
12:09Il a été élu, etc.
12:10Mais à un moment donné, force est de constater que peut-être il aura du mal à se maintenir.
12:14Ça servira à quoi aujourd'hui ?
12:15Parce qu'en fait, il n'aurait pas une nouvelle majorité à l'Assemblée nationale.
12:18Il ne peut pas dissoudre avant le 7 juillet.
12:20À titre personnel, je ne suis pas favorable.
12:22Mais encore une fois, il va y avoir une limite.
12:26Il faut se fixer une limite.
12:27À un moment donné, le pays ne sera plus en état de fonctionner normalement dans les institutions.
12:33Je veux dire, moi, je le vois bien.
12:35Je suis un nouvel élu, certes.
12:37Mais quand vous êtes à l'Assemblée nationale, vous sentez bien qu'il y a un problème.
12:43Donc, on ne pourra pas avancer.
12:45Alors, je vous propose qu'on se rapproche de Nice.
12:48Bernard Schex, vous avez été élu député en juillet.
12:52Est-ce que vous êtes déjà connu des Niçois ?
12:54Tristan Gasparot est allé demander leur avis aux habitants de Nice.
12:59Bonjour Bernard Schex.
12:59Aujourd'hui, je suis à la Libération, pas bien loin de votre permanence.
13:03J'ai montré aux passants une photo, celle-ci, la vôtre, pour voir s'ils vous reconnaissent.
13:07Je vous laisse les écouter.
13:07Alors, ce monsieur-là, je ne le connais pas.
13:11Donc, c'est un chef d'entreprise, c'est sûr.
13:13Alors déjà, je ne sais pas qui c'est.
13:15Il ne me fait vraiment penser à personne.
13:16Pourtant, je vois souvent des ressemblances, mais là, non.
13:19Monsieur Schex.
13:20C'est quoi ?
13:21Député d'ici.
13:24Personnalité locale ?
13:27Pourtant, j'en connais des personnalités locales, mais je ne vois pas très bien.
13:32Pourtant, je ne sais pas.
13:33Finissez.
13:35Non, je suis désolé.
13:37Et si je vous donne son nom ?
13:39Bernard Schex, ça vous dit un truc ?
13:41C'est quoi ?
13:43Un employé de mairie, c'est quoi ?
13:46Alors, visiblement, vous n'êtes pas un employé de mairie.
13:48Un petit déficit de notoriété, Bernard Schex, c'est quelque chose que vous ressentez sur le terrain ?
13:53Écoutez, d'abord, ça me fait sourire.
13:56Et puis, ça confirme ce que je pensais.
13:59Il faut être dans la rue.
14:00Il faut continuer à voir tout le monde.
14:02Je veux quand même préciser que quand on fait un mini-sondage à la Libération, au marché de la Libération,
14:09peut-être qu'on y rencontre aussi des gens qui, forcément, n'habitent pas Nice, puisque ce marché étant très attractif,
14:14moi-même pour y être souvent...
14:16Alors, ça n'a pas valeur de sondage.
14:17Vous avez des gens qui viennent de Villefranche et d'ailleurs.
14:20Bon, ceci dit, pour ma défense, je suis nouvellement élu, vous l'avez dit, et je suis rentré en politique il y a seulement quatre années.
14:30Et je mesure le travail qui reste à accomplir.
14:34Mais je rappelle aussi que j'ai été élu, et très largement élu, dans la troisième circonscription.
14:40Justement, un petit mot là-dessus.
14:42Comment vous expliquez ce succès de quelqu'un qui était assez peu connu à l'époque ?
14:46Comment vous expliquez d'avoir été élu aussi confortablement au deuxième tour ?
14:50Je pense que j'ai fait une très bonne campagne et j'ai fait une campagne de terrain.
14:53C'est vous seulement ? C'est Éric Ciotti ? C'est le Contexte ? C'est la vague Ration nationale ?
14:58Vous n'avez pas de RL face à vous ?
15:00C'est ma fidélité à Éric Ciotti.
15:03C'est mes idées.
15:05C'est ce que j'ai proposé au Niçois, mais pas que, au Faliconet, au Saint-Andréen et au Trinitaire.
15:10Parce que vous savez que je vais jusqu'à la Trinité.
15:13La troisième circonscription est une très grande circonscription en termes d'habitants et en termes d'électeurs.
15:20C'est 90 000 inscrits.
15:22Je ne rappellerai pas les résultats du vote, mais qui me laissent espérer quand même pouvoir faire un chemin en politique.
15:30Maintenant, grâce à vous et à vos invitations, peut-être je me ferai un petit peu mieux connaître des Niçois.
15:37Est-ce que votre vision du rôle de l'Assemblée et plus généralement du Parlement a évolué depuis que vous avez été élu député ?
15:48Forcément, parce qu'il y a tout un travail que l'on ne voit pas à l'Assemblée nationale.
15:53On ne retient de l'Assemblée nationale souvent que les altercations ou les questions au gouvernement le mardi et le mercredi.
16:00Moi-même, j'ai été élu secrétaire de la Commission de la Défense nationale.
16:06Et à ce titre-là, je participe à des auditions, donc deux fois par semaine.
16:12C'est une commission qui est souvent à huit clos, donc qui n'est pas retransmise, dans lesquelles il n'y a pas de vote.
16:18Mais qui est une commission extrêmement intéressante, puisque cette semaine encore, nous avons auditionné le président de Safran électronique.
16:26Nous avons auditionné des généraux qui sont des conseillers techniques à Naval Group ou chez Arbus.
16:33Donc voilà, il y a tout ce travail-là que personne ne connaît et que personne ne voit, mais qui existe bien.
16:38Donc du coup, vous avez un peu changé de point de vue sur l'Assemblée. Ce n'est pas que des élus...
16:42Écoutez, c'est un travail parlementaire, effectivement, que je ne connaissais pas, mais je me suis entouré d'une équipe performante.
16:50Et puis je fais partie d'un groupe dans lequel nous trouvons des personnalités qui savent répondre à toutes les questions aujourd'hui du moment.
16:58Alors justement, si on parle de groupe, vous avez suivi Eric Ciotti lorsqu'il s'est allié avec le RN au lendemain des élections européennes.
17:05Est-ce que vous avez hésité à le suivre ?
17:07Absolument pas.
17:07Pourquoi ? Parce que c'était Eric Ciotti ou parce que c'était les idées ?
17:11Mais les deux, on ne peut pas... Enfin en tout cas, je ne peux pas être de ceux qui vont militer dans un parti sans en avoir totalement les idées.
17:21C'est pour ça qu'encore...
17:22Vous êtes parfaitement à l'aise avec ça.
17:23Je suis parfaitement à l'aise.
17:24Ça fait longtemps que vous étiez un partisan de l'Union des droites ?
17:27L'Union des droites, je faisais partie de ceux qui le réclamaient depuis longtemps à Eric Ciotti.
17:33Et en même temps, vous êtes celui qui a exclu une partie de la droite niçoise,
17:37enfin qui s'est détourné de cette partie de la droite niçoise, la partie de Christian Estrosi,
17:41que vous ne cessez de dénoncer, donc vous n'êtes pas forcément pour une union très large des droites.
17:44Mais M. Estrosi nous avait quittés depuis longtemps.
17:47M. Estrosi n'est plus de droite.
17:49Il est de gauche, M. Estrosi ?
17:50Enfin, M. Estrosi a fait appeler à voter communiste contre moi au deuxième tour de l'élection législative.
17:58C'est une socialiste que vous avez face à vous.
17:59Pardon ?
18:00C'est une socialiste que vous avez face à vous.
18:01Alors oui, du reste, c'est bien qu'on éclaircisse ce sujet.
18:05Au premier tour, Parti socialiste sur la profession de voix.
18:08Au deuxième tour, tous les logos.
18:10Parti communiste, Écolo, NFP, LFI, il y avait tout le monde sur la profession de voix de cette dame.
18:17Est-ce que l'UDR peut vraiment s'affirmer dans l'ombre du RN ?
18:20Parce que vous êtes 16 députés, ils sont 124 je crois,
18:24donc une énorme masse avec une très grande popularité de leur côté, avec une très grande surface médiatique.
18:29À quoi ça sert d'avoir 16 élus UDR à l'Assemblée nationale ?
18:33Ça sert à nous exprimer sur des sujets sur lesquels on peut avoir quelques différences.
18:37On est d'accord, vous l'avez compris, sur la majorité des sujets.
18:41Sur le régalien, vous êtes d'accord ?
18:43Sur le régalien, on est d'accord, on est beaucoup plus libéral au niveau de l'entreprise par exemple.
18:47On fait souvent entendre cette voix de l'entreprenariat.
18:51Maintenant, nous avons perdu des députés à quelques centaines de voix
18:57par des alliances, encore une fois, contre nature, mais nous avons bon espoir.
19:01Il y aura d'autres élections, et notamment les élections municipales,
19:04où nous avons déjà, partout en France, nous sommes en train de mettre en place des fédérations.
19:09Je peux vous annoncer qu'à aujourd'hui, nous avons 85 départements
19:14dans lesquels nous sommes ouverts avec des délégués,
19:18et tout ça va se mettre en place progressivement.
19:21Maintenant, au niveau des adhésions, parce que c'est ça qui est important,
19:25donc partout en France, nous recevons des adhésions tous les jours.
19:28Aujourd'hui, nous avons deux fois plus d'adhérents que les LR.
19:31Vous avez combien d'adhérents ?
19:33Presque 20 000, et de toutes les manières, ça ira toujours en augmentant,
19:41parce qu'Éric Ciotti défend une position très claire, comme il l'a toujours fait.
19:46Éric Ciotti est un homme de droite, et il est sans compromis.
19:50Alors, vous avez la main sur les finances de l'UDR, puisque vous en êtes le trésorier.
19:54C'est un parti très récent. De quels moyens dispose-t-il ?
19:57Alors, aujourd'hui, nous avons de généreux donateurs, bien sûr.
20:01Nous avons également la ressource qui nous est donnée par l'État.
20:06Nous avons des parlementaires qui contribuent,
20:08et nous allons, comme je vous l'ai dit, récupérer également des élus
20:12qui sont en place dans différentes structures,
20:14que ce soit dans des conseils municipaux,
20:17que ce soit dans des conseils départementaux ou régionaux,
20:20qui vont venir agréger.
20:23Nous sommes en train de déployer, nous avons pris un nouveau siège à Paris, également.
20:27Oui, juste en face des Républicains, d'ailleurs.
20:29Voilà, et surtout en face de l'Assemblée nationale.
20:31Non, le local était disponible, c'est un local qui est en pied d'immeuble,
20:34qui est extrêmement visible, et qui nous permettra de recevoir
20:37toutes les fédérations de France.
20:39Est-ce que vous êtes en phase avec toutes les prises d'opposition d'Éric Ciotti ?
20:42Oui.
20:43Y compris quand il acclame Donald Trump,
20:45ou se réclame du président argentin, Javier Milet ?
20:48Oui.
20:52Question rapide.
20:54S'il vient en France, est-ce qu'il faut arrêter le Premier ministre israélien,
20:56Benyamin Netanyahou, qui est sous le coup d'une inculpation
20:58de la Cour pénale internationale pour les crimes de guerre et crimes contre l'humanité ?
21:01Ou estimez-vous, comme notre ministère des Affaires étrangères,
21:04qu'il doit bénéficier d'une immunité ?
21:08Alors, ça me gêne beaucoup de m'initier dans ce genre de débat.
21:12Je ne sais pas si j'en ai la qualification, en tout cas...
21:14La question, c'est l'État de droit, quoi.
21:15Est-ce qu'on fait l'exception ou pas ?
21:21Compte tenu de la situation aujourd'hui au Proche-Orient,
21:23ça me gêne beaucoup.
21:26Je serai plutôt favorable à ce qu'il ne soit pas sanctionné.
21:31Bernard Schech, vous êtes aussi conseiller départemental.
21:34L'alliance entre Charles-Ange Inési, qui est toujours membre des Républicains,
21:37et Éric Ciotti, qui s'en est éloigné, pourra-t-elle durer ?
21:42Je crois que oui.
21:44Nous avons eu cette discussion il y a quelques semaines.
21:50Vous avouerez que les choses n'ont pas beaucoup changé.
21:53Donc, ça veut dire qu'un compromis a été trouvé.
21:57Et je m'en réjouis.
21:59Vous vous opposez fortement à Christian Estrosi,
22:02maire horizon de Nice, après avoir été élu sur sa liste en 2020.
22:06Qu'est-ce que vous lui reprochez fondamentalement ?
22:10J'ai été élu sur la liste de Christian Estrosi parce que j'ai fait partie d'un accord.
22:16Négocié par Éric Ciotti.
22:17Je vais être très clair là-dessus.
22:19Il n'a pas tenu très longtemps.
22:21Alors, nous avions pronostiqué un non.
22:22Effectivement, ça a été beaucoup moins que ça.
22:24Tout simplement parce que je fais partie de ceux qui ne renient pas leurs idées et leurs engagements.
22:29À partir du moment où je vote quelque chose au Conseil départemental
22:32et où Christian Estrosi me demande de me positionner quelques jours après
22:36au Conseil municipal contre le Conseil départemental, je lui réponds non.
22:41Fondamentalement, vous lui reprochez quoi, Christian Estrosi ?
22:43Les grandes critiques que vous feriez de son action, de son bilan ?
22:48Alors, souvent, de ne pas dire la vérité.
22:51De nous la cacher.
22:53Moi-même, j'ai fait une demande sur ces frais de bouche et de déplacement
22:59avec un avis favorable de l'autorité compétente.
23:02Je suis obligé d'aller au tribunal administratif pour obtenir les éléments.
23:07Il s'agit d'argent public.
23:08Mais en termes de politique ?
23:10Politique générale ?
23:11Oui.
23:11C'est les contradictions qu'il affiche.
23:13Il veut verdir le cœur de ville.
23:16Tu n'es pas opposé ?
23:18Je ne suis pas du tout opposé à ça, bien au contraire.
23:20Mais dans le même temps, il bétonne la Plaine-du-Var.
23:23Alors, justement, vous avez écrit au début du mois à la ministre de la Transition écologique
23:27pour demander, je cite, l'arrêt de la bétonisation massive de la Plaine-du-Var
23:31dans le cadre de l'opération d'intérêt national Nice-Écovalet.
23:34Qu'est-ce qui ne va pas dans ce projet ?
23:37Il y a trop de choses.
23:40Vous le voyez bien quand vous passez à proximité.
23:42Ce sont des immeubles de 10 niveaux, 12, 14 niveaux.
23:45J'ai moi-même rencontré de construction.
23:48Y a-t-il eu la réserve foncière suffisante pour accueillir tous ces nouveaux ménages
23:53qui vont venir s'installer dans ce périmètre ?
23:57Est-ce que la réserve foncière a été faite pour créer des écoles, pour créer des crèches ?
24:02On nous parle de la mobilité.
24:04OK, il y a le tram, mais est-ce que ça suffira ?
24:07Je veux dire, nous sommes à la recherche d'un terrain pour y construire un collège.
24:11Je veux dire, c'est une nouvelle ville qui est en train d'être créée à Nice-Ouest.
24:15Sans les infrastructures nécessaires ?
24:18Je pense que les infrastructures ne sont pas au rendez-vous.
24:21Vraiment.
24:22Maintenant, comment les choses évolueront ?
24:24Parce que c'est ça dont il faut avoir peur.
24:28Un an, deux ans, cinq ans.
24:29Est-ce que ça ne deviendra pas un nouveau quartier similaire à Saint-Augustin
24:35ou similaire à l'Ariane ?
24:37Moi, je me pose des questions.
24:38Quand vous dites Saint-Augustin, vous pensez au Moulin ?
24:40Je pense forcément au Moulin.
24:42Est-ce qu'Éric Ciotti doit être candidat à la mairie en 2026 ?
24:46Je le souhaite évidemment, je l'espère.
24:51Je pense qu'il fera un très bon maire.
24:54Du reste, dans le sondage qui a été commandé par M. Estrosi, je pense qu'il y a...
24:59Alors, il y a un sondage qui a été commandé par La Ville,
25:00un autre qui a été commandé par Le Journal de la Tribune.
25:02Tout ça, ça a été publié lundi.
25:05Donc...
25:07Mais les résultats sont plutôt flatteurs pour Christian Estrosi, quand même.
25:08C'est plutôt favorable.
25:09C'est-à-dire ?
25:10Tous les indicateurs sont quand même au vert pour lui.
25:12Ça dépend comment sont posées les questions.
25:13Quand vous dites à quelqu'un, est-ce que vous êtes favorable à la coulée verte ?
25:16Oui, tout le monde est favorable à une coulée verte.
25:19Oui, il n'y avait pas que ça dedans, quand même.
25:21Est-ce que c'était un bon maire, par exemple ?
25:22Non, mais il y avait beaucoup de questions, effectivement.
25:23Est-ce que c'était un bon maire, 61% quand même, finalement, au bout de trois mandats ?
25:25Un bon maire, c'est celui qui est soucieux des finances publiques.
25:31Pas seulement.
25:32Pas seulement, c'est ce que vous reprochez.
25:33Non, non, non, vous pouvez avoir des idées.
25:36Vous pouvez avoir des compétences, vous pouvez avoir des projets.
25:39Mais il faut savoir si ces projets sont finançables.
25:41S'ils n'endettent pas trop la ville et la métropole.
25:44Bon, vous avez suivi, comme moi, les épisodes,
25:48et notamment celui du Conseil métropolitain, dans lequel je ne siège plus,
25:51mais où il y a eu un tour de passe-passe pour pouvoir faire supporter
25:54au maire azuréen le coût du Palais des Congrès,
25:58avec un rétro-pédalage qui s'en est suivi.
26:02Non, moi, je pense que M. Estrosi n'est pas un bon gestionnaire
26:05et il sera sanctionné par les Niçois sur ce sujet-là.
26:08Et sur son « en même temps ».
26:10En même temps, je verdis le cœur de ville.
26:12En même temps, je bétonnis la plaine du Var.
26:14Mais Nice n'est pas que le cœur de ville.
26:17Nice, ce n'est pas que la façade maritime.
26:19Ce n'est pas que la carte postale.
26:21Ce n'est pas que les quartiers fréquentés par les touristes.
26:24Évidemment, quand un touriste vient à Nice, il plébiscite Nice.
26:27Nice est une ville attrayante.
26:29Nice est une jolie ville.
26:30Qui a bien évolué de ce point de vue-là.
26:31Mais c'est l'hyper-centre-ville.
26:33Moi, je rencontre des gens à Nice Nord, ils se plaignent.
26:35Je rencontre des gens à Nice Est.
26:37Ils se plaignent.
26:38– Est-ce que si Éric Ciotti n'allait pas, n'était pas candidat,
26:41est-ce que vous pourriez être une alternative à la mairie de Nice ?
26:45– Alors, aujourd'hui, moi, je suis derrière Éric Ciotti.
26:50C'est lui qui, peut-être ou pas, sera candidat à la mairie.
26:54Je ne sais pas.
26:55Aujourd'hui, c'est trop tôt.
26:57Maintenant, à titre personnel, évidemment, je ferai tout ce qui est dans mon pouvoir.
27:02Tout ce qui sera possible de faire pour qu'Éric Ciotti soit évidemment notre candidat.
27:07Et la ville en a bien besoin.
27:08Dans un des sondages, je crois que 53% des Niçois…
27:11– Disent qu'il ferait un bon maire, absolument.
27:13– … disent qu'Éric Ciotti ferait un très bon maire.
27:16– Tout à fait.
27:17– Merci Bernard Schex.
27:18Avant de terminer, on passe à la question perso.
27:21– Bernard Schex, lorsque vous avez été élu député,
27:29vous avez dû redoncer à un mandat, c'est la loi.
27:31Pourquoi avoir démissionné du conseil municipal et pas du conseil départemental ?
27:35Est-ce que c'est parce que l'indemnité était plus forte
27:37ou est-ce que c'était pour soutenir Éric Ciotti qui avait besoin d'aide au département ?
27:43– Alors, sur l'indemnité, je vais être très clair, j'étais dans l'opposition.
27:47Donc conseil municipal, c'est 350 euros bruts.
27:49Conseil métropolitain, un tout petit peu plus de 1000 euros.
27:52– Le conseil départemental, il y a davantage.
27:54– Pardon ?
27:54– Vous avez gardé le mandat du conseil départemental qui est plus lucratif.
27:57– Alors, au conseil départemental, je suis redevenu conseiller départemental
28:02et plus vice-président.
28:03Donc à ce titre-là, c'est à peu près équivalent.
28:06– Donc ce n'est pas pour ça.
28:07– Très honnêtement, mon engagement politique ne s'est pas fait
28:13par rapport au montant d'un mandat.
28:15Et je vais vous expliquer pourquoi.
28:16Parce que je fais partie de ceux qui pensent que la politique coûte de l'argent.
28:23Si elle doit vous en rapporter, c'est que ce n'est pas tout à fait ce que j'en reçois.
28:28– Qu'est-ce qui a décidé votre choix ?
28:29– Alors, qu'est-ce qui a décidé mon choix ?
28:30D'abord, évidemment, rester au plus proche d'Éric Ciotti au conseil départemental.
28:37Et j'ai considéré que je pouvais être un très bon opposant de Christian Estrosi,
28:40en n'ayant plus à supporter six ou sept heures de conseil municipal
28:45où on nous anesthésie complètement, où on fait tout pour inclure
28:50dans une délibération tout et n'importe quoi.
28:52Ce qui fait qu'on vous présente quelque chose de positif
28:55en vous mettant dessous quelque chose qui n'est pas très intéressant.
28:59Et après, on vous ressort le document en vous disant « mais attention, vous l'avez voté ».
29:03Donc ça, on connaît la manœuvre, ils sont très forts pour ça.
29:06Donc très honnêtement, je préférais être dans l'opposition
29:08en dehors du conseil municipal, du conseil métropolitain.
29:12De toute manière, je n'ai jamais voté une augmentation d'impôt.
29:15Donc je suis tout à fait en règle avec ma conscience
29:18et je pense avoir fait le bon choix.
29:20– Merci beaucoup Bernard Schex, merci Frédéric, merci à tous de nous avoir suivis.
29:25Merci à Sophie Dancé et Philippe Bertigny pour la réalisation de cette émission.
29:29À Christelle Benjamin pour sa préparation.
29:31À bientôt pour un nouveau rendez-vous de l'Interview à la Une.
29:34Bonne journée à tous.

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