Alexandra Martin, députée des Alpes-Maritimes, invitée de L’Interview à la une de cette semaine appartient à deux partis. Les Républicains et Nouvelle énergie, la fusée libérale de David Lisnard, maire de Cannes dont Alexandra Martin est le relais à l’Assemblée nationale. Pas de concurrence selon elle entre les deux formations, de l’émulation au contraire pour bâtir l’alternative au macronisme qu’elle exècre.
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00:00 Bonjour à tous, bienvenue pour ce nouveau rendez-vous de l'Interview à la Une,
00:17 l'émission de la rédaction de Nice Matins en partenariat avec Radio Emotions,
00:21 une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Morisse,
00:24 c'est le chef de l'édition de Nice, de Nice Matins. Bonjour Frédéric.
00:27 Bonjour Denis. Notre invité aujourd'hui, Alexandra Martin,
00:32 la députée Les Républicains de la 8e circonscription des Alpes-Maritimes.
00:36 Bonjour Alexandra Martin. Bonjour.
00:37 L'actualité, c'est le mouvement de colère des agriculteurs, ce mouvement prend de l'ampleur.
00:43 Les agriculteurs, est-ce que vous les soutenez sans réserve ?
00:47 Oui bien sûr, je les soutiens sans réserve, nous les soutenons sans réserve depuis longtemps,
00:52 que ce soit au niveau européen avec François-Xavier Bellamy qui depuis 2020 se bat quotidiennement
01:01 pour éviter cette politique de décroissance que l'Europe a voulu mettre en place sous le saut de l'écologie
01:10 et avec comme tête de proue Pascal Canfin qui est le président de la commission environnement au Parlement européen
01:16 et qui est un macroniste.
01:18 Et c'est donc le groupe de François-Xavier Bellamy qui a réussi notamment à éviter par exemple le gel de 10% des terres
01:27 à l'échelle européenne, ce qui aurait été une catastrophe et ce qui aurait ajouté au désarroi des agriculteurs aujourd'hui.
01:33 Donc oui, nous devons les soutenir. David Lysnard aussi les soutient depuis très longtemps,
01:38 il a publié des tribunes il y a déjà deux ans.
01:41 C'est un mouvement qui gronde et voilà, aujourd'hui il explose et c'est bien normal.
01:47 Quand le gouvernement dit qu'il soutient les agriculteurs à Paris comme à Bruxelles, c'est faux ?
01:52 C'est faux, absolument faux.
01:54 Le gouvernement, je vous l'ai dit, est représenté au Parlement européen par des eurodéputés
02:00 qui ont voté pour la décroissance écologique, donc pour l'ajout de normes drastiques pour défendre l'environnement.
02:14 Mais je crois que nos agriculteurs savent parfaitement comment défendre l'environnement, comment défendre nos paysages.
02:20 Et puis en plus, la France surajoute à ces normes des contraintes encore plus importantes
02:27 et qui asphyxient totalement les agriculteurs français.
02:29 Mais sur l'Europe, il y a quand même un problème parce qu'en fait, on a l'impression qu'à vous entendre
02:32 que l'Europe est aux mains des écologistes sans restriction.
02:36 L'Europe est quand même, la majorité, quand même PPE, le Parti Populaire Européen,
02:40 c'est-à-dire la droite, la droite dans laquelle s'inscrivent les Républicains.
02:44 Donc l'Europe n'est pas aux mains de Pascal Canfin, contrairement à ce que vous dites.
02:50 Alors, en l'occurrence, sur le sujet de la stratégie de la ferme à la fourchette,
02:57 il y a eu une majorité de circonstances qui s'est réunie entre les écologistes, la gauche et les macronistes.
03:06 Et je dois dire aussi que ce qu'il s'est passé, c'est que le Rassemblement National a été totalement absent des discussions,
03:15 totalement absent du travail qui devait être mené au Parlement européen,
03:20 totalement absent des causes qu'aujourd'hui, il semble porter en eux, mais en fait qu'il découvre.
03:28 Voilà, Jordan Bardella, c'est la première fois qu'il a été dans une ferme.
03:31 Alors justement, quand Jordan Bardella enfile des bottes et va à la rencontre des agriculteurs,
03:35 c'est de la mise en scène ?
03:36 Oui, c'est de la mise en scène.
03:38 C'est de la mise en scène comparée à un François-Xavier Bellamy qui, lui,
03:42 travaille vraiment depuis des années pour défendre la cause agricole à Bruxelles
03:48 et qui obtient d'ailleurs des résultats, comme je vous l'ai dit.
03:52 Alors, sur François-Xavier Bellamy, peut-être une explication.
03:54 Pourquoi s'oppose-t-il à tous les textes de libre-échange, encore une fois portés par le PPE,
04:00 alors qu'ici, à Cannes, vous avez un maire qui est un chantre du libéralisme,
04:09 du laisser-faire, de permettre aux entrepreneurs de s'exprimer le plus librement possible ?
04:15 Finalement, ces traités-là que dénoncent les agriculteurs,
04:19 François-Xavier Bellamy et son groupe ne les votent pas.
04:21 Donc on a l'impression qu'il y a quand même une différence entre le discours sur le libéralisme
04:25 et puis après l'ultra-protectionnisme en réalité des Républicains aujourd'hui.
04:29 Le libéralisme, ce n'est pas le laisser-faire.
04:31 Le libéralisme, c'est effectivement laisser en responsabilité les agriculteurs gérer leurs terres,
04:38 comme je viens de le dire, mais c'est aussi encadrer,
04:42 quand on signe un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Élysélande,
04:46 qui nous ramène par bateau des agneaux qui sont traités dans de l'azote ou du lait en poudre,
04:55 donc qui ont fait le tour du monde et que l'on va manger après que le bilan carbone ait été bien plus élevé
05:01 que les agriculteurs qui élèvent des agneaux.
05:05 Je pense qu'il y a un juste équilibre et que la liberté ne veut pas dire que l'on doit tout laisser faire.
05:14 Et en l'occurrence, là, on marche sur la tête et c'est totalement contradictoire avec les effets voulus.
05:18 Très bien. Jeudi, le Conseil constitutionnel a censuré plus d'un tiers de la loi immigration.
05:24 Les Républicains, qui sont pour beaucoup à l'origine de la rédaction de cette loi, sont-ils les dindons de la farce ?
05:31 Malheureusement, les dindons de la farce, mais je n'aurais pas à employer cette expression,
05:37 mais c'est vous qui le faites, ce sont les Français.
05:39 Les Français qui ont, dans leur très grande majorité, accordé leur confiance dans les articles que nous avons ajoutés.
05:50 Très rapidement, un projet de loi arrive du gouvernement qui ouvre encore plus les vannes de l'immigration massive.
05:57 Le Sénat vient le renforcer et le modifier totalement.
06:01 Le projet de loi arrive à l'Assemblée nationale.
06:04 La commission des lois, présidée par un macroniste, détricote totalement ce que le Sénat avait fait.
06:09 Nous rejetons ce projet de loi à l'Assemblée nationale.
06:12 Nous allons en commission mixte paritaire, choix d'Emmanuel Macron, et là, nous négocions pied à pied
06:18 plus de 32 articles qui sont des articles voulus majoritairement par les Français.
06:24 Tous ces articles, 32 articles, ont été censurés par le Conseil constitutionnel.
06:29 Et là où moi, je m'insurge le plus, c'est que ce n'est pas sur le fond que le Conseil constitutionnel a jugé.
06:34 Il a jugé des articles cavaliers.
06:36 Alors, cavalier, pour les gens qui nous écoutent et qui vont nous lire,
06:39 ça veut dire que ça n'a pas de lien direct ou indirect avec la nature du projet de loi ou de la proposition de loi.
06:46 Dites-moi en quoi le délit de séjour illégal n'a pas de lien direct ou indirect avec l'immigration ?
06:52 Ou encore la restriction du droit du sol, en quoi ça n'a pas de lien direct ou indirect avec l'immigration ?
06:58 Et ça, je pourrais le faire sur les 32 articles.
07:00 Tout le monde s'attendait à ce que tous ces articles soient censurés par le Conseil constitutionnel.
07:04 Donc, ça voulait dire quand même que les gens qui connaissent un petit peu le fonctionnement de la loi
07:09 savaient très bien que ça ne passerait pas le Conseil constitutionnel.
07:11 Donc, est-ce que ce n'est pas un travail un peu d'amateur ?
07:13 Non, pas du tout.
07:15 Sur la constitutionnalité des articles, nous avons fait un travail très précis.
07:19 Et d'ailleurs, le Conseil constitutionnel, sur le fond, a censuré, je crois, trois articles de mémoire.
07:25 Sur l'idée de rejeter des articles cavaliers, ça, c'est autre chose.
07:29 Et là, les juges du Conseil constitutionnel, pour moi, n'ont pas jugé en conscience.
07:34 Ils doivent juger en droit. Et c'est très grave.
07:36 Et Emmanuel Macron a fait preuve d'un double jeu dans cette histoire, d'un double jeu et de malhonnêteté.
07:45 Parce qu'il savait dès le départ, alors qu'il a demandé à sa majorité de voter le texte de loi sorti de la commission mixte paritaire,
07:51 qu'ils ont accepté toutes les modifications que nous avons apportées dans le projet de loi.
07:56 Le soir même, il annonce saisir lui-même, ce qui est la première fois sous la Vème République,
08:01 de la part d'un président de la République, il annonce lui-même saisir le Conseil constitutionnel.
08:05 Et mieux, quelques jours après, il demande au secrétariat général de l'Élysée
08:09 de fournir un mémoire sur 20 articles pour les démolir.
08:13 Donc pour moi, c'est de la duplicité. C'est vraiment mentir aux Français.
08:17 C'est très grave, ce qui s'est passé.
08:19 Qu'est-ce qu'il faut faire maintenant ?
08:20 Est-ce qu'il faut une nouvelle loi immigration ? Est-ce qu'il faut une réforme constitutionnelle ?
08:23 Alors les deux, mon capitaine.
08:25 Nous pensons que puisque 32 articles ont été jugés cavaliers,
08:29 eh bien qu'il faut les remettre dans un nouveau projet de loi ou dans une proposition de loi.
08:33 Si le gouvernement ne le fait pas, nous le ferons nous.
08:36 Et puis, il faut un projet de réforme constitutionnelle.
08:39 Ça, nous le disons. Eric Ciotti le dit depuis longtemps.
08:42 C'est le seul moyen de garantir une vraie politique migratoire
08:46 et rendre la France souveraine en matière de politique migratoire.
08:49 Alors moi, je dis que le 5 mars prochain, nous allons être convoqués à Versailles, en congrès,
08:53 pour évoquer l'IVG dans la Constitution.
08:56 Eh bien, profitons de ce moment où les deux chambres vont être réunies
09:01 pour proposer une réforme de la Constitution sur l'immigration.
09:06 Alors justement, le président du Sénat, Gérard Larcher, s'est dit cette semaine opposé
09:11 à l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
09:13 Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
09:15 Alors, moi, je ne suis pas là pour commenter ce que dit Gérard Larcher,
09:19 mais c'est une personnalité assez importante pour que je puisse dire que Gérard Larcher a dit cela.
09:23 Mais ça ne veut pas dire qu'il est contre l'IVG. Il a même riposté en disant...
09:27 Mais c'est une voix forte au sein des Républicains, Gérard Larcher.
09:30 Tout à fait, c'est une voix forte. C'est technique, en fait, ce qu'il a dit.
09:34 Il ne faut pas que les Français imaginent que le président du Sénat est contre l'IVG.
09:39 Au contraire, il dit que la loi qui a été portée par Simone Veil, votée en 1975,
09:44 instaure un équilibre précieux et solide entre le droit de la femme à disposer de son corps
09:51 et la dignité de l'enfant à naître. C'est tout ce qu'il a dit.
09:53 Moi, personnellement, je voterai bien sûr l'inscription de l'IVG,
09:59 telle qu'il nous a été proposée par le gouvernement.
10:02 Dans la Constitution, bien sûr, je le ferai. C'est un droit fondamental.
10:07 Mais je crois que Simone Veil avait bien rédigé sa loi pour qu'on ne puisse plus jamais revenir sur ce droit fondamental.
10:14 Est-ce que c'est pas cette déclaration de Gérard Larcher, un message maladroit
10:17 qui risque de compliquer encore davantage la vie des Républicains et de ringardiser,
10:24 continuer à ringardiser le parti ?
10:27 Je crois que ce qui a été peut-être mal compris, c'est que son propos, comme je vous l'ai dit, était technique.
10:33 C'était de la technique constitutionnelle et qu'il ne faut pas en faire une prise de position.
10:38 Vous verrez mardi prochain, lors du vote solennel à l'Assemblée nationale,
10:41 que le groupe Les Républicains sera, dans sa grande majorité, favorable à l'inscription.
10:45 Après, chacun doit avoir sa conscience aussi dans un sujet sociétal aussi important.
10:50 L'Assemblée nationale a décidé cette semaine de revaloriser de 300 euros par mois l'avance de frais de mandat des députés.
10:56 C'est à peu près 5,4 % d'augmentation.
10:59 Pour répondre officiellement à la hausse des prix auxquels sont confrontés les députés dans l'exercice de leur mandat,
11:04 on est d'accord qu'il ne s'agit pas de rémunération, mais seulement de remboursement de frais.
11:09 Mais pour autant, est-ce que le message envoyé n'est pas anachronique,
11:13 au vu des difficultés que les Français aujourd'hui ont à boucler leur fin de mois ?
11:18 Oui, je comprends parfaitement que ce message puisse être très mal interprété et que ce n'était certainement pas le moment.
11:24 Après, comme vous l'avez dit très justement, et je tiens à le redire,
11:26 il ne s'agit pas d'augmenter l'indemnité que nous touchons, sur lequel nous payons des impôts comme tous les Français,
11:32 mais les avances de frais de mandat qui nous permettent de louer nos permanences, de les aménager, d'acheter des journaux,
11:41 de faire fonctionner notre vie parlementaire. Mais oui, effectivement, c'était certainement pas le bon moment.
11:46 Mercredi, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal prononcera son discours de politique générale. Qu'est-ce que vous en attendez ?
11:53 Alors, écoutez, déjà, il nous a déjà annoncé que de toute façon, il n'y aurait pas de vote de confiance derrière.
11:57 Donc je n'en attends pas grand-chose. Je crois que dans son exercice de grand rendez-vous avec les Français,
12:03 qui a été en fait une grande conférence de presse, le président de la République a largement devancé son Premier ministre.
12:09 Bon, je n'en attends pas grand-chose. Je crois que Gabriel Attal, pour moi, c'est le symptôme le plus avancé de ces années macronistes,
12:18 qui sont en fait des années de communication. Et Gabriel Attal est certainement le Premier ministre qui fera le plus d'ultra-communication.
12:27 Donc voilà, moi, ce que nous attendons, comme tous les Français, c'est de l'action et plus de la communication.
12:33 Est-ce que les Républicains peuvent résister encore longtemps au macronisme ? On a vu que le nouveau gouvernement comprend de nombreux anciens ex-ELR.
12:46 Pour moi, le macronisme, c'est un opportunisme, parce qu'il n'y a pas de ligne idéologique, il n'y a pas de cap, il n'y a pas de vision.
12:53 Le macronisme, il est quasiment derrière nous. Il faut se projeter maintenant vers l'avenir.
12:59 Et vous verrez que les mois passant, tous ces transfuges de la droite, Darmanin, la dernière en date, Rashida Dati,
13:09 vont se tourner aussi vers l'avenir et que le macronisme restera dans l'histoire un grand moment de vide idéologique.
13:19 Donc il faut se tourner vers l'avenir. C'est ce que nous faisons avec les Républicains.
13:22 C'est ce que nous faisons avec Nouvelle Énergie et David Lissnard pour construire une offre alternative qui soit bien comprise par les Français,
13:29 qui soit crédible, sérieuse et qui amène un nouveau souffle de l'espérance. Parce qu'aujourd'hui, on est dans le pessimisme le plus noir.
13:36 Ce que nous voulons nous amener, c'est une nouvelle espérance française.
13:39 Rashida Dati, c'est une traître ?
13:41 Oui. Je suis très claire là-dessus. Je ne fais pas de langue de bois.
13:44 Je fais partie du bureau politique des Républicains et de la Commission nationale d'investiture.
13:54 J'ai eu l'occasion de la croiser souvent. Il fallait voir à quel point elle vilippendait et avec quelle force le macronisme se retrouvait aujourd'hui dans le gouvernement.
14:03 Ça n'a pas de sens et ça fait beaucoup de mal. Beaucoup de mal. Les Français ont besoin de retrouver confiance en leurs élus.
14:08 Et ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver.
14:10 Alors, on reviendra tout à l'heure à la politique aux Républicains, mais on va s'intéresser dans le détail à votre travail parlementaire.
14:16 Vous avez déposé en novembre 2022 une proposition de loi concernant la délinquance des mineurs.
14:21 Qu'est-ce que vous souhaitez voir évoluer dans la loi et où en est cette proposition ?
14:26 D'abord, nous avons constaté avec David Lissnard, avec qui j'ai co-rédigé cette proposition de loi.
14:31 Nous avons posé un diagnostic avec notamment aussi le pédopsychiatre Maurice Berger, avec qui David Lissnard avait écrit une tribune,
14:40 que la violence est de plus en plus importante dans notre société et qu'elle est le fait de plus en plus jeunes et de plus en plus violents.
14:49 En cause, la drogue, le trafic de drogue, l'immigration, le communautarisme.
14:54 Des jeunes qui répondent davantage à la règle de leur clan qu'à la règle de la société.
14:59 Ils sont dans la loi du plus fort. Et malheureusement, ils ne respectent pas en ça ni les juges ni la police.
15:07 Donc on est à un carrefour, à un moment où il faut faire évoluer la législation pénale des mineurs.
15:15 Et c'est ce que nous avons voulu faire dans cette loi que j'ai déposée dès le mois d'octobre 2022,
15:22 donc bien avant les émeutes, et qui dit, un, à partir de l'âge de 13 ans, on peut lever l'excuse de minorité,
15:33 dans les cas les plus graves de crimes notamment. Le juge aurait cette opportunité.
15:38 On baisse l'atténuation de la peine à 20 % et non plus à 50 % de la peine encourue par les adultes.
15:43 Et surtout aussi, on a intégré une responsabilité pénale des parents.
15:48 Donc on était bien en avance par rapport à tout ce que nous entendons aujourd'hui depuis les émeutes.
15:53 Moi, je suis particulièrement choquée de ce qu'a dit Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse,
15:57 qui a déculpabilisé et légitimé ces jeunes émeutiers qui avaient 14, 15, 16 ans,
16:03 qui étaient d'ailleurs encadrés par des adultes, en imaginant que cette violence,
16:08 elle était en eux parce qu'ils n'étaient pas partis à la plage ou en vacances.
16:12 Alors justement, Elisabeth Borne, avant de partir de Matignon, a apporté des réponses après les émeutes,
16:17 notamment sur la responsabilité des parents. Ces réponses, elles sont insuffisantes.
16:21 Oui, elles sont insuffisantes. Alors c'est bien. C'est déjà effectivement une avancée.
16:26 Il faut toujours saluer quand ça va dans le bon sens. C'est insuffisant parce que le docteur Maurice Berger,
16:34 il dit une chose, moi, qui m'a marquée, qui est de bon sens, c'est que les enfants,
16:38 ce sont des enfants à 12 ans, à 13 ans, les préadolescents, ils ne réagiront que s'ils ont le sentiment
16:45 que ce qu'ils font va atteindre leurs parents et leurs mères, en l'occurrence, quand il s'agit de familles monoparentales.
16:51 Donc il faut effectivement qu'on puisse atteindre les parents, les responsabiliser davantage,
16:57 les aider aussi dans la parentalité parce qu'il ne s'agit pas que d'être répressif.
17:01 Il faut aussi avancer dans la parentalité. On n'est pas parent de façon innée.
17:07 Il faut l'apprendre aussi. Mais je crois qu'il y a beaucoup à faire.
17:12 Et cette proposition de loi, je suis dans l'opposition, donc je n'ai pas pu la mettre à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale,
17:19 mais je l'ai découpée en amendement et je les ai proposées lors de la discussion sur le projet de loi justice.
17:25 J'ai pu les exprimer dans l'hémicycle. Et lorsque j'ai évoqué ces sujets, j'ai eu du garde des sceaux un avis très défavorable.
17:31 C'est là où on voit que franchement, ils sont totalement hors sol dans le clan d'Emmanuel Macron.
17:39 Nous proposons à présent de regarder un sujet qui a été tourné à Nice par Tristan Gasparro, journaliste à Radio Emotion.
17:46 On vous proposera de réagir par la suite. Madame la députée, aujourd'hui, j'ai envie de vous parler du harcèlement scolaire.
17:52 Je vais vous faire écouter deux témoignages de jeunes niçoises qui ont été victimes de ce problème plus jeune durant leur scolarité.
17:58 Je vous laisse les écouter. Bonjour, je m'appelle Mathilde Laurent. J'ai 17 ans. Je suis au lycée.
18:02 Quand j'étais petite, en 7 ans, je me suis fait harceler parce que j'avais des tâches sur le corps dues à une maladie.
18:08 On me disait que j'étais une vache et que ma place était dans une ferme et pas dans une école.
18:12 Ça m'a fait énormément complexer sur mon corps pendant très longtemps. Je me suis beaucoup couverte pour ne pas qu'on voit mes tâches.
18:17 Et surtout, je me sentais très mal dans ma peau. Je me disais que ce n'était pas normal et que je n'étais pas comme les autres élèves.
18:22 Je me suis sentie vraiment différente. Et après, ça va mieux parce que j'ai des gens autour de moi qui m'entourent
18:26 et qui me font me sentir belle, même si je suis différente des autres.
18:29 Moi, je m'appelle Prune et j'ai été victime d'harcèlement la première fois quand j'étais en primaire.
18:35 J'étais une enfant plus ronde que les autres, entre guillemets.
18:38 J'ai subi beaucoup de moqueries par rapport à ça.
18:43 C'est qu'elle qui me marque encore aujourd'hui parce que j'ai encore du mal à me sentir bien dans ma peau.
18:49 Je me suis fait encore harceler une seconde fois. J'étais en quatrième et j'ai vécu une période très difficile dans ma vie
18:56 avec beaucoup de tristesse, d'angoisse, tout ça.
19:00 Et encore aujourd'hui, j'en paye les conséquences parce que ça a déclenché une phobie scolaire.
19:04 J'ai raté des cours et j'ai encore du mal à regagner un niveau correct.
19:10 Madame Martin, vous venez d'écouter le témoignage de Mathilde et Prune.
19:13 Le harcèlement scolaire, c'est un problème qui touche un jeune sur cinq selon l'IFOP.
19:17 Est-ce que vous avez des solutions, des pistes de réflexion pour lutter contre ce fléau ?
19:22 C'est un sujet qui vous touche à cœur.
19:24 Oui, beaucoup.
19:25 Vous avez demandé l'inscription comme grande cause nationale 2024, la lutte contre le harcèlement scolaire.
19:31 Absolument, oui.
19:32 Quand on entend les témoignages de ces deux jeunes filles, elles ont la gorge nouée et on les comprend.
19:37 Elles vont avoir des séquelles qui peuvent durer longtemps.
19:40 Et vous savez, ce phénomène de violence dont on a parlé, en fait,
19:45 on se rend compte qu'on le retrouve dans différentes strates de la société et dans tous les domaines.
19:51 Et à l'école, l'école doit être un lieu sanctuarisé où on doit se sentir bien et on ne doit pas se sentir menacé.
19:59 Alors nous avons, avec Michel Tabarro, créé un groupe d'études au sein du groupe Les Républicains sur le harcèlement scolaire.
20:05 J'ai effectivement déposé cette proposition de loi au moment où M. Papandia était ministre de l'Éducation.
20:14 Et j'y suis revenue lorsque Gabriel Attal a fait ses quatre mois au ministère de l'Éducation.
20:19 Alors Gabriel Attal, dès qu'il est arrivé, il en a fait sa cause.
20:23 C'est très bien.
20:25 Il a annoncé beaucoup de choses, mais il est très vite passé à autre chose.
20:29 Même dans les quatre petits mois qu'il a passés au ministère de l'Éducation, il est très vite passé derrière à autre chose.
20:35 Et aujourd'hui, moi, ce que je dis surtout, c'est qu'il faut arrêter là aussi avec les incantations.
20:40 Il faut agir parce qu'il y a beaucoup de jeunes qui souffrent.
20:44 Les professeurs aussi souffrent, les chefs d'établissement.
20:46 Donc moi, j'ai fait des propositions à Gabriel Attal lorsqu'il était ministre de l'Éducation,
20:51 des propositions en regardant aussi ce qui se passe ailleurs, dans d'autres pays,
20:55 des propositions d'abord de changer systématiquement de culture éducative.
20:58 Il ne s'agit pas d'un cours de bienveillance pour changer la façon dont on voit le parcours scolaire d'un élève.
21:07 Des propositions pour que les parents soient davantage intégrés, en fait, aussi, dès le primaire,
21:12 pour que dès le primaire, on apprenne aux enfants l'égalité entre les hommes et les femmes.
21:19 Effectivement, la bienveillance, etc.
21:21 Que les établissements primaires puissent avoir un projet pédagogique autour du harcèlement scolaire, en incluant les parents.
21:29 Que l'on puisse aussi avoir au niveau du primaire un système de psychologues, d'assistance sociale qui n'existe pas aujourd'hui.
21:35 Il n'y a pas de vie scolaire aujourd'hui en primaire comme ça existe au collège ou au lycée.
21:39 Ce n'est pas pire au collège, le harcèlement ?
21:41 Alors, ça commence en primaire, je peux vous assurer.
21:43 Ça commence très tôt, mais le collège, effectivement, est certainement le moment où les jeunes adolescents sont les plus virulents entre eux.
21:51 Vous-même, vous avez connu ça ?
21:53 Moi, j'ai connu ça, oui, mais je ne m'en suis rendu compte, en fait, que très tardivement, parce qu'on n'en parlait pas.
21:58 Et puis, c'était normal. On ne s'en plaignait même pas.
22:02 Aujourd'hui, ce qui est fantastique, c'est que les jeunes osent en parler parce qu'ils savent maintenant reconnaître eux-mêmes le harcèlement scolaire dont ils sont victimes.
22:10 Donc, ils osent en parler. Par contre, le problème, c'est qu'ils ne savent pas forcément à qui aller en parler.
22:14 J'étais encore récemment dans une classe, dans un lycée la semaine dernière.
22:18 Le professeur leur a posé la question. Alors, si vous êtes victime de harcèlement, vous allez vers qui ?
22:22 Et la première chose qu'ils ont dit, c'est qu'ils allaient vers leur père, vers leur copain, leur copinon.
22:26 Il faut qu'ils aillent vers un adulte.
22:27 Et il y a encore énormément de choses à faire pour que, sur l'ensemble du territoire national, il y ait une façon cohérente de gérer le harcèlement scolaire.
22:37 Le rectorat ici des Alpes-Maritimes est à la pointe, mais je peux vous assurer que dans d'autres départements, ce n'est pas le cas,
22:43 que ça ne repose que sur la volonté des chefs d'établissement.
22:46 Il faut une formation continue des professeurs. Il faut des infirmières.
22:50 J'ai un collège dans mon canton qui n'a pas encore une infirmière à temps plein.
22:55 Des pistes, il y en a beaucoup et il me faudrait toute la journée pour vous les exposer.
23:00 Alors, vous menez un autre combat, un combat en faveur de l'inclusion des enfants en situation de handicap à l'école.
23:06 Comment peut-on améliorer la situation ?
23:08 Oui, j'ai la chance de siéger au sein de la délégation Droits des enfants.
23:13 Et au sein de cette délégation, je me mobilise sur ces enfants en situation de handicap et particulièrement les enfants en situation de handicap dit invisibles.
23:21 Tous ces enfants qui souffrent de troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité, d'autisme, qui sont de plus en plus diagnostiqués,
23:29 qui sont beaucoup mieux traités maintenant. Mais par contre, les professeurs n'étaient pas formés du tout.
23:34 Et c'est très compliqué d'avoir des enfants comme ça dans sa classe.
23:37 Donc, je me bats pour que je me suis battue pour que les AESH, vous savez, ces femmes ou ces hommes qui travaillent au quotidien
23:44 aux côtés des enfants handicapés puissent avoir un vrai statut, puissent être émunérés dignement, puissent participer au projet pédagogique,
23:52 au suivi de l'enfant. Il y a des AESH qui n'ont jamais rencontré les parents des enfants dont elles s'occupent.
23:58 Tout ça est anormal. Donc, je me concentre sur ces sujets-là et la façon dont les collèges, les lycées et les établissements primaires accueillent ces enfants
24:07 et doivent s'adapter. C'est une question de moyens, mais c'est surtout une question de formation.
24:12 Alors, on va revenir à la politique.
24:14 On va revenir à la politique, puisque vous êtes femme politique aussi.
24:17 Bien sûr.
24:17 Comment jugez-vous la présidence d'Éric Ciotti ? Ça fait un peu plus d'un an qu'il est président des Républicains. Est-ce que c'est un bon président ?
24:23 Oui. C'est un président qui a rendu aux Républicains une visibilité sur sa ligne. C'est très important, parce que je crois qu'on s'était un peu perdus.
24:36 Voilà. Et il a ramené de la force, de la conviction, de l'autorité aussi. Et ça, c'est important aussi.
24:46 Vous savez, le passage sur les régimes d'aide-retraite nous a fait beaucoup de mal.
24:50 Et avec la loi immigration, notamment dans le groupe Les Républicains, on a compris qu'il fallait qu'on soit unis, qu'on soit ensemble.
24:57 Et Éric Ciotti nous a redonné du sens, avec Olivier Marlex aussi également.
25:02 Vous critiquez toujours Emmanuel Macron en le ramenant en même temps.
25:06 Mais Les Républicains, on a l'impression que c'est le parti du haut en même temps quand même, parfois aussi, sur les retraites, sur l'économie, sur le sociétal.
25:13 Il y a quand même des positions très, très antagonistes parfois.
25:18 Donc voilà, l'unité à laquelle travaille Éric Ciotti, c'est quelque chose de très important pour vous ?
25:22 Oui, c'est très important. C'est vital.
25:24 Alors pourquoi vous consacrez autant d'énergie à Nouvelle Énergie, justement au parti de David Lissnard ?
25:28 Est-ce que vous ne feriez pas mieux d'apporter toute votre énergie à Éric Ciotti pour conforter sa présidence plutôt que d'encourager une écurie au sein des Républicains ?
25:38 Et donc on a l'impression parfois qu'on est même dans deux partis différents.
25:41 J'ai assez d'énergie pour en donner à deux partis politiques dans une complémentarité totale.
25:48 Mais je voudrais juste revenir deux secondes sur ce que vous avez dit.
25:50 Non, il n'y a pas d'incohérence dans notre ligne.
25:52 Sur le régime des retraites, nous avons été au contraire cohérents.
25:54 Nous avons eu ce courage et nous avons pris nos responsabilités par rapport à ce que l'on disait depuis toujours.
25:59 Plus d'un tiers des députés ont voté contre quand même Les Républicains.
26:01 Tout à fait, oui, parce que chacun avait dans ses circonscriptions des sociologies différentes.
26:06 Mais la plupart sont restés sur la ligne des Républicains.
26:09 Et alors il n'y a certainement pas d'en même tempstisme au sein des Républicains.
26:12 Au contraire, nous sommes sur une ligne et Éric Ciotti nous la rappelle.
26:17 Il est notre…
26:18 Sur l'économie, certains sont effectivement partisans du libéralisme et d'autres d'un interventionnisme, d'un étatisme beaucoup plus puissant.
26:25 Je ne crois pas que le social-étatisme soit légion parmi les députés Les Républicains.
26:32 Au contraire, nous sommes tous des libéraux avec plus ou moins un curseur.
26:36 Plus ou moins.
26:36 Moi, ce que je fais, le travail que je fais auprès de David Lissnard dans Nouvelle Énergie,
26:41 je suis secrétaire général de Nouvelle Énergie, comme je fais partie du bureau politique, je vous lisais, des ALR.
26:47 Pour moi, tout cela est complémentaire.
26:49 Ce que nous faisons avec David Lissnard dans Nouvelle Énergie, c'est que nous construisons un nouveau corpus sur une ligne libérale
26:58 autour des principes de performance publique, d'unité de la nation, de dignité aussi.
27:04 On ne laisse personne au bord de la route.
27:06 Et c'est ça, le libéralisme que l'on veut promouvoir au sein de Nouvelle Énergie et que David Lissnard fait entendre avec une voix nouvelle.
27:13 Et une voix nouvelle, mais avec de la cohérence, de la constance.
27:17 Et moi, c'est ce que j'aime avec David Lissnard.
27:21 Et c'est pour ça que je le soutiens à 100%.
27:24 Et je suis certaine qu'à la fin, tout le monde sera gagnant et que ça va créer une belle alchimie, une belle dynamique pour la droite classique à laquelle nous appartenons tous.
27:31 La nouvelle ministre de l'Éducation nationale des Sports et des JO Amélie Oudéa Castera est dans la tourmente, c'est le moins qu'on puisse dire depuis sa nomination.
27:39 Est-ce qu'elle doit démissionner ?
27:40 Elle y a pensé, paraît-il.
27:42 Donc déjà, moi, je trouve que c'est pas un très bon début.
27:45 Ça prouve qu'elle a eu un moment de faiblesse.
27:47 Et quand on est ministre, on ne doit pas avoir de moment de faiblesse.
27:50 Et comme vous l'avez dit, ministre des Sports, de la Jeunesse, des JO, de l'Éducation nationale.
27:53 Mais là aussi, pour des effets d'annonce et pour pouvoir dire que le gouvernement est un gouvernement restreint, je trouve qu'on fait n'importe quoi.
28:03 Il faut un ministère de plein exercice pour l'éducation, comme pour la jeunesse, le sport et les JO.
28:07 Comment voulez-vous que cette ministre puisse organiser les JO et en même temps s'occuper de harcèlement scolaire ou de redresser l'éducation nationale qui est totalement déclassée ?
28:18 Peut-on encore nommer un ministre de l'Éducation nationale dont les enfants sont scolarisés dans le privé ?
28:24 Oui, bien sûr. Moi, ça, ça ne me choque pas du tout.
28:26 Aujourd'hui, on a cette liberté de pouvoir mettre nos enfants dans le public et dans le privé.
28:30 Moi, ça a été... Je l'ai fait aussi, en sens inverse. Mais les expériences...
28:36 C'est-à-dire que vos enfants, vous les avez ramenés dans le public, c'est ça ?
28:38 J'ai ramené mes enfants dans le public, oui.
28:40 Parce que mes enfants, justement, avaient besoin d'un autre environnement que celui du privé.
28:49 Après, ça dépend de l'enfance.
28:50 C'est-à-dire qu'ils étaient trop préservés de la réalité de la vie, vous pensez, quand ils étaient en privé ?
28:53 Pas du tout. On est tout à fait dans la réalité de la vie, dans les écoles privées sous contrat.
28:58 Là-dessus, il n'y a pas de problème. Mais il y a parfois, dans des écoles privées, une recherche de performance qui n'était pas adaptée à mes enfants.
29:06 Donc, ils ont fait les deux. Ils ne s'en portent pas plus mal.
29:08 Et il faut, là-dessus, pour le coup, laisser la liberté aux parents de choisir l'école qui est la mieux adaptée au cas de leur enfant.
29:18 Alors, pour terminer, Alexandra Marta, on va vous soumettre à la question perso.
29:21 Frédéric Maurice, vous êtes très proche de David Lissnard, maire de Cannes, président fondateur de Nouvelle Énergie.
29:37 Est-ce que vous arrivez d'avoir des divergences avec lui ? Est-ce que vous avez des exemples à donner ?
29:43 Écoutez, je n'ai pas beaucoup de divergences avec lui. Ça fait 25 ans que je travaille à ses côtés.
29:48 25 ans que nous avançons, lui à son échelle, moi à la mienne. C'est un homme de parole.
29:57 La preuve, voilà, je suis ici aujourd'hui. Nous formons une équipe.
30:03 Nous formons une équipe très solide. Je pense pas qu'il y ait eu des moments où on a pu avoir des divergences.
30:11 Mais nous discutons beaucoup. Nous échangeons beaucoup. Quand je ne suis pas d'accord avec une ligne qu'il peut avoir, on échange, évidemment.
30:21 Mais bon, à la fin, on finit toujours par trouver un accord. Et je vous assure que c'est pas de la flagornerie ou des éléments de langage.
30:31 C'est une vraie équipe, une vraie équipe qui marche dans le même sens. Et j'en suis très fière.
30:37 Et on n'a pas franchement beaucoup de divergences, bien au contraire.
30:41 Merci beaucoup, Alexandra Martin. Merci, Frédéric. Merci à tous de nous avoir suivis.
30:46 Merci à Sophie Doncé et Philippe Bertigny pour la réalisation de cette émission, à Christelle Benjamin pour sa préparation.
30:53 Merci à notre partenaire fidèle Radio Emotions.
30:57 On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau rendez-vous de l'Interview à la Une. Bonne journée et bon week-end à tous.
31:03 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence.]
31:09 [Silence.]