Les huissiers de l'Assemblée ont dû s'interposer jeudi soir entre plusieurs députés, à la suite d'un incident provoqué dans l'hémicycle par le député MoDem Nicolas Turquois, en marge du débat sur l'abrogation de la réforme des retraites, selon des sources parlementaires. Pour la journaliste Eugénie Bastié, «la fracturation du pays se ressent à l’Assemblée nationale».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Non, moi je suis partagée, parce qu'à la fois, je pense que, si vous voulez, ça a quand même toujours existé, un peu la violence à l'Assemblée.
00:06Là, je suis en train de regarder une série sur l'Italie des années 90, qui s'appelle 1992-1993, au moment de l'opération Manipulité des mains propres.
00:15Et on voit les députés s'écharper au Parlement italien et se battre physiquement dans les périodes de tensions politiques.
00:21Le Parlement, il est à l'image de la société. La société est très polarisée.
00:24Les députés ne sont pas hors sol, ils ne sont pas violents parce qu'ils sont députés, ils sont violents parce qu'il y a une violence à l'intérieur des débats, à l'intérieur de la société.
00:32Il y a une polarisation très forte du pays entre trois blocs irréconciliables.
00:36Et cette tension politique, cette fracturation du pays, elle se ressent à l'Assemblée.
00:40Et je ne suis pas sûre qu'il faille en faire des tonnes là-dessus, parce que c'est à l'image du pays.
00:46Moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est le fond, c'est-à-dire le blocage de fond de notre Assemblée, le fait que, comme il y a des intérêts catégoriels,
00:52chacun a son électorat et que personne n'est pris à la moindre concession, on a un pays qui est bloqué et irréformable.