• il y a 11 heures
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, était l’invitée de La Grande Interview, ce lundi 2 décembre, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur les lourdes conséquences en cas de censure du gouvernement : «Le président de la République a redonné la parole aux Français. L’Assemblée nationale reflète ce qui est l’opinion de notre pays. Chacun des députés aura à rendre des comptes dans sa circonscription».

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Transcription
00:00celles et ceux qui, aujourd'hui, agitent le spectre
00:03de la démission du président de la République
00:06jouent contre nos institutions et contre le pays.
00:09Je dis attention aux ingénieurs du chaos,
00:11qui tirent un fil qui, selon moi, est extrêmement dangereux.
00:16Il appartient, aujourd'hui, aux députés et aux parlementaires
00:21de prendre leurs responsabilités
00:23pour que ce pays ne sombre pas dans un affaiblissement
00:27dont on mettrait, je le redis, des mois et des années...
00:30Vous êtes en train d'appeler individuellement
00:33chaque député, en dehors de toute consigne de son parti,
00:36de prendre ses responsabilités.
00:38J'appelle les uns et les autres à prendre leurs responsabilités.
00:41Je le dis très calmement et très simplement.
00:44Chacun des députés aura à rendre des comptes
00:48dans sa circonscription.
00:50C'est bien normal.
00:51J'étais moi-même députée avant.
00:53Nous le faisons en permanence.
00:55C'est une parole qui engage, vous dites rendre des comptes.
00:58On rend des comptes en permanence lorsqu'on est élue.
01:01Qui va devoir rendre des comptes ?
01:03Est-ce que vous-même et votre majorité va devoir rendre des comptes ?
01:07Nous sommes arrivés à une telle situation.
01:09On est tous amenés à s'expliquer des choix que l'on fait
01:12devant les Français qui nous ont élus
01:14et devant ceux qui ne nous ont pas élus.
01:16Il faut bien entendre une chose.
01:19D'une part, on se privera
01:21du moindre euro d'économie supplémentaire.
01:25Ce qui signifie que le déficit sera sûrement encore plus important
01:29l'année prochaine qu'il l'était cette année.
01:31Les taux, ce qui fait que la charge de la dette augmenteront.
01:35C'est moins d'investissement
01:37pour, par exemple, les services publics.
01:40Ensuite, il y a un sujet de confiance,
01:42de crédibilité et d'image de la France.
01:46Quel investisseur viendra en France
01:50implanter une entreprise ou une usine
01:52dans un contexte de si grande incertitude ?
01:54Aucun. C'est pour ça que je pose de nouveau la question
01:57pour l'intérêt supérieur du pays.
01:59Est-ce que ce matin, vous avez dit que vous avez fait des concessions,
02:03est-ce que votre porte reste ouverte ?
02:05Notre porte reste ouverte, je le redis.
02:07Pour un miracle de dernière minute.
02:09Nous ne sommes pas sectaires, nous restons ouverts au dialogue.
02:12Notre volonté de trouver des compromis
02:15reste absolument inchangée,
02:18mais pour dialoguer, il faut être deux,
02:20et ça nécessite que chacun accepte, je le redis,
02:22de faire un pas vers l'autre.
02:24C'est ça, l'incertérité de notre démarche.

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