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A la une de cette édition, le gouvernement en crise et le président de la République menacé. Au crépuscule d’une motion de censure historique, Emmanuel Macron est au cœur de toutes les critiques.

Nous reviendrons ensuite sur les polémiques autour de l’éducation sexuelle à l’école et surtout de l’idéologie du genre.

Enfin, une page européenne avec Nicolas de Lamberterie qui revient sur la surprise du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie.

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00:00Avec l'argent de vos impôts, l'État et Macron savent se montrer grands princes et aider les amis.
00:06Avec votre argent, on maintient la presse de grand chemin en soins palliatifs.
00:10Alors, pour endiguer la propagande, le mensonge, la désinformation, ce fric de dingue,
00:15il n'y a qu'une seule solution, remplacer le vieux monde médiatique
00:18par une vraie presse alternative, par TVL.
00:21Notre aide, c'est vous, et vous seul.
00:23Alors n'attendez pas, faites un don à TV Liberté.
00:27Ensemble, remplaçons ce vieux monde médiatique, la liberté à tout prix.
00:57Retrouvez votre journal avec Terre de France, la collection entièrement fabriquée en France
01:09et qui défend nos valeurs traditionnelles.
01:11Terre de France.fr
01:28Madame, Monsieur, bonsoir.
01:30À la une de cette édition, le gouvernement en crise et le Président de la République menacé au crépuscule
01:35d'une motion de censure historique, Emmanuel Macron, est au cœur de toutes les critiques.
01:40Nous reviendrons ensuite sur les polémiques autour de l'éducation sexuelle à l'école
01:44et surtout de l'idéologie du genre.
01:47Et enfin, une page européenne avec Nicolas de Lambert-Therry
01:50qui revient sur la surprise du premier tour de l'élection présidentielle en Roumanie.
01:58Et pour ouvrir ce journal, le Président de la République appelé à démissionner,
02:03considéré comme coupable de la crise institutionnelle en cours par les oppositions.
02:08Clément d'Explication.
02:10Qui est à l'origine du chaos politique ?
02:12C'est bien le Président de la République lorsqu'il a fait cette dissolution
02:15que même ses propres amis n'ont pas comprise.
02:17Donc vous lui dites ce matin, le seul moyen de sortir de cette crise, Monsieur le Président,
02:21c'est de démissionner.
02:22Mais bien sûr.
02:23Macron démission.
02:24Et ce n'est plus le slogan de gilets jaunes ou de militants un peu agités,
02:28mais bel et bien ce que préconise un élu centriste.
02:30Charles de Courson, le rapporteur général du budget à l'Assemblée
02:34qui siège au palais Bourbon depuis plus de 31 ans,
02:37n'a rien d'un révolutionnaire.
02:39Mais pourtant, il arrive au même constat que les élus insoumis ou du rassemblement national.
02:44Lors d'un passage télévisé, il a dépeint une situation politique catastrophique.
02:49On est dans une crise institutionnelle.
02:51Plus rien ne fonctionne.
02:53Et en plus, la situation économique internationale n'est pas bonne.
02:57Une crise institutionnelle qui se double d'une crise économique,
03:00ce qui est souvent le cas, mais qui n'augure rien de bon pour le pays.
03:04Le maire de Mours, Jean-François Copé, y est aussi allé de sa demande de démission au président,
03:10oubliant peut-être que son propre parti, les Républicains, se trouve dans la coalition gouvernementale.
03:15Il n'y a plus qu'une solution pour résoudre le problème.
03:17Qu'une seule.
03:18C'est une nouvelle élection présidentielle.
03:20Il faut qu'elle soit anticipée, parce qu'il n'y a que Emmanuel Macron qui ne s'est pas rendu compte.
03:24Mais il va bien falloir qu'à un moment ou un autre, ses amis ou ceux qui l'aiment bien le lui disent.
03:29Il ne s'est pas rendu compte qu'il ne peut pas tenir jusqu'en 2027.
03:32Au cœur de la crise gouvernementale, le rejet par les oppositions du budget
03:36et surtout le rejet de cette mouture par le Rassemblement national,
03:39qui n'avait initialement pas envisagé de voter une telle motion,
03:43mais qui estime que le Premier ministre, Michel Barnier, n'a pas eu assez d'égard
03:47à l'endroit de ces propositions, rechignant à admettre certains de ces amendements
03:51en faveur du pouvoir d'achat, notamment.
03:53Il faut dire que le chef du gouvernement joue l'équilibriste
03:56entre une aile gauche macroniste qui refuse toute forme de compromission avec le RN
04:01et la nécessité de devoir éviter de s'aliéner les troupes de Marine Le Pen.
04:06Problème, le Rassemblement national a gagné des députés lors des dernières législatives
04:10mais a perdu ses vice-présidences à l'Assemblée,
04:13ce qui, inévitablement, a provoqué un sentiment d'injustice chez les élus et les électeurs RN
04:18qui poussent à faire tomber l'exécutif.
04:20Un sondage du 15 novembre de l'IFOP semble avoir fini de convaincre Marine Le Pen
04:25avec 57% des sympathisants RN en faveur du vote d'une motion de censure.
04:29Depuis, le RN montre les crocs.
04:32Le 18 novembre, Sébastien Chenu a mis en cause le président.
04:35Puis, mercredi, Jean-Philippe Tanguy a évoqué l'hypothèse de la censure du gouvernement.
04:40Non mais il nous a bien entourloupés quand même Michel Barnier.
04:42Il crée les conditions de la censure, Michel Barnier.
04:45Toutes ces tentatives de communiquer autour du chaos
04:49renvoient en fait à la responsabilité politique de ce gouvernement
04:53pour ne pas dire ces gouvernements depuis la réélection d'Emmanuel Macron
04:57qui ne veulent jamais rien assumer de leur bilan, de ce système à bout de souffle
05:02qui est incapable de présenter un budget de redressement des finances publiques
05:05comme l'avait lui-même promis Michel Barnier,
05:08qui est incapable d'assurer des réformes fiscales fondées sur la justice
05:12et la juste contribution de tous et de toutes,
05:15est obligé de brandir la panique, la peur du chaos.
05:20Le RN, en faiseur de roi en septembre, devrait donc bien se retrouver
05:24en exécutant de la sentence pour le gouvernement dans les jours qui viennent.
05:28Et cela pourrait se dérouler avec le retour à l'Assemblée
05:31du projet de loi de financement de la sécurité sociale, le PLFSS,
05:35dont le vote est prévu la première semaine de décembre
05:38ou à l'occasion du vote du budget de l'État qui doit avoir lieu avant Noël.
05:42Par ailleurs, les parlementaires pourraient à tout moment
05:45avoir recours à une motion de censure spontanée,
05:48sachant que l'Assemblée ne peut pas être dissoute avant l'été,
05:51les députés d'opposition n'éprouvent guère de gêne à évincer Michel Barnier.
05:55Mais à travers le ministre septuagénaire,
05:58c'est le président quadragénaire qui est mis en cause.
06:01Emmanuel Macron cristallise le ressentiment
06:04et le président de la commission des finances, Eric Coquerel,
06:07a aussi évoqué jeudi l'hypothèse d'une démission du chef de l'État.
06:11Soit Macron nomme un gouvernement NFP, soit il doit démissionner.
06:15Une affirmation inexacte, car en réalité,
06:18un gouvernement NFP avec les LFistes
06:21subirait aussi rapidement une motion de censure.
06:24Face à la censure, Michel Barnier avait brandi mardi
06:27le risque de tempête sur les marchés financiers.
06:30Jeudi, sur les marchés, le taux d'emprunt de la France
06:33est de plus en plus élevé que celui de la Grèce.
06:36Le risque n'est donc pas nul en matière de secousse
06:39et les oppositions devront en tenir compte dans leur vote.
06:42Emmanuel Macron, lui, se trouve dans une impasse,
06:45mais un plan de secours serait déjà dans les tuyaux
06:48en la personne de Sébastien Lecornu,
06:51qui viendrait remplacer Michel Barnier avec l'assentiment des LR et du RN
06:54pour éviter de voir arriver un membre de la coalition des gauches à Matignon.
06:57S'il ne s'agit que d'un bruit de couloir,
07:00Emmanuel Macron pourrait rééquilibrer la machine parlementaire
07:03puisque ceux-ci sont majoritaires à l'Assemblée,
07:06parmi les membres du socle commun, c'est-à-dire parmi la coalition au pouvoir.
07:09Mais Sébastien Lecornu, ou n'importe quel macroniste,
07:12se trouvera dans la même situation que Michel Barnier,
07:15à savoir en équilibriste avec une majorité faible
07:18allant du centre gauche au centre droit,
07:21qui doit composer avec le RN, qui pourra à tout moment le défaire.
07:24Le casse-tête apparaît sans fin et pourrait précipiter
07:27à moins d'une démission d'Emmanuel Macron
07:30et d'une élection d'un nouveau président
07:33qui pourrait plus probablement disposer d'une majorité à l'Assemblée
07:36dans la foulée du scrutin présidentiel.
07:39Les hypothèses sont multiples et il convient de tenir compte
07:42du fait qu'Emmanuel Macron n'a pour le moment aucun intérêt
07:45et certainement pas envie de démissionner
07:48et qu'aucune opposition unie ne semble en mesure
07:51d'emporter une majorité au Palais Bourbon.
07:54La crise est partie pour durer.
07:59L'idéologie à l'assaut des écoles.
08:02Le nouveau programme d'éducation sexuelle lui fait une part belle.
08:05Même un ministre a lancé l'alerte. Le point avec Renaud de Bourleuf.
08:08Les enfants mis en danger par l'éducation nationale.
08:11L'école ne se contente pas de leur inculquer les savoirs fondamentaux
08:14et le nouveau programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle,
08:17communément appelé EVARS, va passer en décembre
08:20devant le Conseil supérieur de l'éducation pour validation
08:23avant une mise en place à la rentrée 2025.
08:26Mercredi, c'est Alexandre Portier, ministre délégué chargé de la réussite scolaire,
08:29qui a lancé l'alerte au Sénat.
08:32Ce programme, en l'état, n'est pas acceptable et il doit être revu.
08:35Je m'engagerai personnellement pour que la théorie du genre
08:38ne trouve pas sa place dans nos écoles.
08:41Le militantisme n'a pas non plus sa place dans nos écoles.
08:44Le programme EVARS consiste en trois séances annuelles dispensées dès la maternelle.
08:47Avant l'âge de 4 ans, les enfants devront apprendre à nommer les différentes parties du corps,
08:51et surtout apprendre à accepter et refuser.
08:54On leur parle déjà de consentement.
08:57L'idée est de faire grandir affectivement un enfant plus vite que selon le rythme normal,
09:00tout en les arrachant à leur autorité parentale.
09:03Ludovine Delarochère, présidente du syndicat de la famille, revient sur cette dénaturation
09:06de la répartition des rôles entre l'école qui doit instruire
09:09et les familles qui doivent éduquer les enfants.
09:12Là, on est pleinement dans cette confusion puisque l'école faroge le droit
09:15depuis déjà 2000 ans de prétendre éduquer
09:19sur les questions de sexualité, plus largement,
09:22qui est affectif, relationnel et sexuel.
09:25Enfin, l'essentiel, et c'est ce qui est visé,
09:28c'est les questions de sexualité, de pratique sexuelle, d'orientation sexuelle, etc.
09:31Et puis au passage,
09:34avec la diffusion
09:37et l'expansion de cette idéologie du genre
09:40qui nous vient des États-Unis,
09:43qu'on peut aussi appeler wookisme,
09:46l'éducation sexuelle, depuis déjà quelques années,
09:49plus précisément d'ailleurs depuis 2011,
09:52on voit elle faire aussi de vecteur à cette idéologie du genre.
09:55Et alors là, le problème, c'est qu'il s'agirait
09:58d'élaborer un programme scolaire.
10:01L'un des tout premiers problèmes, c'est qu'effectivement,
10:04l'école dit donc, l'éducation nationale,
10:07dit donc aux parents, ne vous en occupez pas,
10:10on fait l'éducation sexuelle, vous n'avez pas besoin de la faire.
10:13Et en même temps, c'est parce que beaucoup de parents
10:16n'abordent pas ces sujets avec leurs enfants,
10:19que l'éducation nationale justifie d'intervenir sur ces questions.
10:22Donc il y a une espèce de manipulation,
10:25d'une part, et d'autre part, de déresponsabilisation des parents.
10:28Et le fait est que peu le font.
10:31Alors que, clairement,
10:34parler des questions de sentiments,
10:37de questions qui relèvent de l'intimité,
10:40qui demandent de trouver les bons mots,
10:43qui demandent de connaître son enfant et de s'adapter exactement,
10:46de s'ajuster à sa maturité,
10:49c'est évidemment avant tout
10:52à la famille de le faire.
10:55Les parents sont les mieux placés pour le faire, bien évidemment.
10:58Les réactions face au ministre Alexandre Portier ne se sont pas faites attendre.
11:01Le planning familial lui reprochait des arguments fallacieux et orientés.
11:04Peut-être qu'eux pourront venir dans les écoles parler de ce qu'ils appellent
11:08Le collectif pour une véritable éducation à la sexualité,
11:11mis en place en 2022, parle de
11:14De quoi se demander qui est dans le mensonge lorsque certains disent
11:17qu'un enfant avec un pénis peut être une fille et pas un garçon.
11:20Le député macroniste des Yvelines, Aurore Berger, lui a reproché
11:23d'agiter des peurs et des fantasmes.
11:26Il faut dire que cette transfuge des Républicains s'y connaît en matière d'enfance,
11:29elle qui est accusée par le journaliste Victor Castaner d'avoir entretenu des liens étroits
11:32avec le lobby des crèches privées, lorsque des enseignes du secteur se trouvaient
11:35accusées de faits de maltraitance contre des enfants.
11:38Le ministre de l'éducation nationale, Anne Jeuneté, a quant à elle recadré
11:41Alexandre Portier en déclarant que la théorie du genre n'existe pas
11:44et qu'elle n'existe pas non plus dans le programme d'éducation à la vie sexuelle.
11:47Problème, dans le texte il est fait référence 17 fois à ce qui est appelé
11:50l'identité de genre. En fait, l'idéologie du genre n'est plus
11:53présentée comme une théorie, mais comme un fait avéré.
11:56C'est présenté d'abord comme
11:59des certitudes et des faits scientifiques.
12:02Ce n'est pas parce qu'on est homme ou femme sur un plan
12:05biologique que l'on se sent homme ou femme
12:08et donc éventuellement il faut ne remettre que son identité,
12:11identifier, déterminer sa propre identité
12:14de genre et éventuellement il faut transitionner
12:17de genre au sexe. Donc c'est présenté comme si
12:20ça ne faisait aucun doute, comme si tout le monde était d'accord, comme si c'était
12:23des faits avérés. C'est tout à fait scandaleux à cet égard
12:26et puis quand on connaît bien ces questions et évidemment on décrit
12:29très bien tout l'arrière-plan idéologique,
12:32je dirais malgré tout qu'ils ne le traitent pas tout à fait
12:35alors pour ce qui est de l'approche pédagogique, ils ne le traitent
12:38pas tout à fait comme n'importe quelle autre discipline,
12:41il n'y a pas de manuel scolaire qui est prévu par exemple.
12:44En revanche, il y a un autre aspect qui est problématique et que
12:47pour eux, il y aurait donc trois séances
12:50de deux heures chaque année, mais en plus
12:53il faudrait aborder ces questions en littérature,
12:56en histoire, dans d'autres disciplines, parce que
12:59de fait, on peut parler des comportements
13:02entre hommes et femmes, enfin de ce qui se faisait
13:05ou ne se faisait pas suivant les époques de l'histoire par exemple,
13:08ou la place des femmes dans l'histoire, ou on peut évoquer
13:11en littérature des questions qui
13:14relèvent de l'amour voire de la sexualité. Donc
13:17effectivement, à partir du moment où ce
13:20militantisme est littéralement obsessionnel,
13:23eux, ils prévoient carrément d'aborder ces sujets non seulement
13:26dans les trois séances, mais dans toutes les disciplines possibles
13:29et imaginables, ce qui est aussi absurde que
13:32fou, et grave évidemment, et très grave.
13:35Et c'est surtout une méthode très insidieuse. L'école française,
13:38en berne dans tous les classements internationaux, comme celui du PISA, a du mal à
13:41inculquer les savoirs fondamentaux, mais sait se servir des élèves
13:44pour faire de l'endoctrinement.
13:46Il s'agit en fait d'une volonté
13:49de formatage idéologique, parce que
13:52c'est évidemment en formatant les plus petits, les
13:55enfants, que l'on peut déconstruire
13:58la société et parvenir,
14:01c'est une forme d'utopie aussi, et parvenir à une
14:04forme d'égalité, de justice, etc. Un peu comme
14:07le communisme à une autre époque, qui prétendait instaurer
14:10le bonheur sur terre, et une forme
14:13de totalitarisme en fait, gravissime, même
14:16au collège et même au lycée, parce qu'au lycée,
14:19on est encore très jeune, on est encore très manipulable,
14:22mais évidemment particulièrement choquant, heurtant,
14:25quand on parle de tout petit.
14:31Énorme surprise lors de l'élection présidentielle en Roumanie
14:34où un candidat inconnu, souvent qualifié de pro-russe,
14:37est arrivé en tête au premier tour, le décryptage de Nicolas
14:40de Lamberterie. Les Roumains étaient appelés à désigner
14:43le successeur de Klaus Johannes, issu de la
14:46minorité allemande de Transylvanie, président de la Roumanie
14:49depuis 2014, et qui ne pouvait pas se représenter,
14:52le mandat de 5 ans de la présidence roumaine n'étant
14:55renouvelable qu'une seule fois. Jusqu'au jour du scrutin,
14:58personne ou presque dans la presse occidentale ne prêtait grand
15:01intérêt à cette élection, tant elle ne semblait pas devoir
15:04réserver de surprises. D'autant que la Roumanie, bien qu'étant
15:07le deuxième pays le plus important d'Europe centrale et orientale
15:10après la Pologne, est souvent méconnue, et ne suscite que peu
15:13d'intérêt en Occident, mis à part son intérêt stratégique majeur
15:16dans le conflit en Ukraine, en raison de son accès à la mer Noire
15:19et de sa longue frontière commune avec la Moldavie et l'Ukraine.
15:22De nombreuses troupes de l'OTAN, y compris françaises,
15:25sont d'ailleurs actuellement stationnées en Roumanie. Mais à l'annonce
15:28des résultats de dimanche soir, une surprise de taille est tombée.
15:31Un candidat indépendant, Kalin Djordjescu,
15:34professeur d'université et ancien fonctionnaire
15:37international à l'ONU, est arrivé en tête du scrutin
15:40avec près de 23% des suffrages. Un peu à l'image du président russe
15:43Vladimir Poutine, Djordjescu s'est volontiers affiché
15:46à cheval ou nageant dans un lac en plein hiver.
15:49Aucun sondage ni analyste politique n'avait envisagé
15:52un tel scénario. Modeste Schwarz, auteur français
15:55ayant vécu une quinzaine d'années en Roumanie,
15:58reconnaît lui-même avoir été pris de court.
16:01La nouvelle de la présence de Kalin Djordjescu au second tour
16:04des élections présidentielles roumaines,
16:07est tombée comme un coup de tonnerre
16:10dans un ciel bleu. Même moi qui suis depuis 15 ans
16:13la politique roumaine de très près, je dois avouer
16:16que je ne m'y attendais pas. Du coup, le camp
16:19euromondialiste en Roumanie comme en Europe,
16:22naturellement horrifié par ce résultat,
16:25est devenu plus complotiste que les complotistes,
16:28lui trouvant tout un tas d'explications
16:31plus ou moins ésotériques avec l'état profond roumain,
16:34avec Trump, avec Poutine. Alors c'est vrai
16:37que le résultat est d'autant plus surprenant que Djordjescu
16:40s'était présenté en tant que candidat indépendant, donc sans
16:43parti, qu'il n'a pas fait imprimer une seule affiche
16:46et que sa campagne a donc eu lieu presque
16:49exclusivement en ligne. Pour ma part, je dirais
16:52que les Roumains, un peu comme les Allemands de l'ex-RDA
16:55cet automne, se sont rendus compte qu'en réalité il n'y avait
16:58que deux candidats dont la campagne était réellement
17:01porteuse d'un projet politique, et que c'était
17:04d'une part la candidate euromondialiste
17:07Elena Laskony, du parti USR
17:10qui est affiliée à Renew Europe comme le parti
17:13d'Emmanuel Macron, et qui affrontera
17:16Djordjescu au second tour, et d'autre part
17:19Kéline Djordjescu, qu'on peut considérer comme une sorte d'écolo
17:22mondialiste qui a retourné sa veste, et dont le
17:25succès s'explique, à mon avis, par trois points.
17:28Premier point, un rejet radical du
17:31récit covidiste dans ce pays, la Roumanie,
17:34qui est le moins inoculé d'Europe. Deuxième point,
17:37une bonne maîtrise de l'outil numérique, et notamment
17:40du réseau social TikTok. Troisième point,
17:43une campagne axée sur le refus des Roumains
17:46de servir de chair à canon dans une guerre entre
17:49l'Occident et la Russie, perspective que pour ma part
17:52je considère comme peu réaliste, mais dont il est
17:55qu'elle angoisse énormément l'opinion publique roumaine.
17:58L'autre surprise du scrutin, ce sont les deux principaux
18:01éliminés, arrivés en troisième et quatrième position,
18:04et qui étaient pressentis pour figurer au second tour. D'une part,
18:07le premier ministre social-démocrate Marcel
18:10Tcholakou, qui rate l'accession au second tour pour seulement
18:13quelques milliers de voix. Conséquence de sa défaite, il a
18:16annoncé démissionner de la présidence du PCD, le parti social-démocrate.
18:19Il reste en revanche premier ministre pour encore
18:22quelques jours. L'autre grand perdant de la soirée électorale de dimanche
18:25est le nationaliste George Simeon du parti
18:28AOUR, qui était pressenti pour accéder au second tour.
18:31Avec moins de 14% des voix, Simeon semble avoir
18:34souffert de son réalignement atlantiste ces dernières
18:37années, notamment dans le contexte de la victoire de Donald Trump.
18:40Georges Scouss était quant à lui fait remarquer pour son
18:43opposition radicale au soutien à l'Ukraine, expliquant
18:46concourir pour le poste de président de la Roumanie et non de l'Ukraine.
18:49Un positionnement de tout évident gagnant. En clair,
18:52au lieu du duel annoncé entre Tcholakou et Simeon,
18:55qui aurait donné Tcholakou pour vainqueur, les Roumains devront donc
18:58choisir entre deux candidats surprise, le nationaliste
19:01Georges Scouss et l'ancienne journaliste relativement inexpérimentée
19:04en politique, Helena Lascogny. Même si Lascogny
19:07est favorite du second tour, le système politique roumain
19:10semble malgré tout pris de panique suite à ses résultats.
19:13D'une part, les voix du camp euro-mondialiste pointent du doigt
19:16TikTok en reprochant aux médias sociaux chinois
19:19d'avoir favorisé la campagne de Georges Scouss. En clair,
19:22de Bruxelles à Bucharest, les libéraux veulent profiter de la surprise
19:25du scrutin de dimanche pour enclencher une vitesse supplémentaire
19:28dans la censure des réseaux sociaux. D'autre part,
19:31plusieurs recours en annulation du scrutin ont été déposés auprès
19:34de la Cour constitutionnelle, même s'il est encore difficile de savoir
19:37s'ils ont une chance d'aboutir. On notera toutefois que l'ambassadrice
19:40des Etats-Unis, dans une adresse publique à l'occasion de la célébration
19:43de Thanksgiving, s'est contentée de remarques très feutrées
19:46au sujet du résultat de l'élection présidentielle roumaine,
19:49se contentant de constater que les Roumains ont voté pour le changement.
19:52Du côté de Moscou, les réactions sont assez limitées,
19:55puisque les officiels russes ont déclaré ne pas bien connaître Georges Scouss.
19:58Dimanche prochain, les Roumains renouvelleront leur Parlement
20:01et le dimanche suivant, ils voteront donc pour le second tour
20:04de la présidentielle. Il restera donc à voir si les électeurs roumains
20:07ont d'autres surprises à faire aux euro-mondialistes.
20:13Et passons à présent à l'actualité en bref en France.
20:19La LDH tente d'imposer sa neuve langue.
20:22La Ligue des droits de l'homme attaque le dictionnaire de l'Académie française.
20:25Dans un communiqué publié le 26 novembre,
20:28la Ligue des droits de l'homme dénonce des définitions participants
20:31à ce qu'elle nomme, je cite, une vision au mieux archaïque
20:34de notre monde. L'association de gauche met en cause
20:37la 9e édition du dictionnaire de l'Académie française,
20:40avec les mots « femme », « race » ou encore « hétérosexualité »
20:43ainsi que « négrillon » et « négroïde ».
20:46Les profiteurs au sommet de l'État.
20:49Une note au budget 2025 chiffre à plus d'un million d'euros
20:52les dépenses des anciens chefs de gouvernement
20:55prises en charge par l'État sur l'année 2023.
20:58Michel Barnier entend serrer la vis pour ces anciens chefs de gouvernement,
21:01volontiers donneurs de leçons, qui en plus de leurs revenus souvent bien gras,
21:04se gavent d'argent public à travers les avantages fournis
21:07par le soutien matériel et personnel auxquels ils ont droit
21:10en tant qu'anciens chefs de gouvernement.
21:13Les 11 anciens premiers ministres ont ainsi coûté 1,42 million d'euros
21:16à l'État en 2023, un chiffre en hausse par rapport à 2022.
21:19Le champion en la matière est le socialiste Bernard Cazeneuve
21:22avec plus de 200 000 euros, suit Dominique de Villepin
21:25à quelques milliers d'euros derrière.
21:28Jean-Pierre Raffarin dépasse lui les 160 000 euros.
21:31Ses frères représentent à eux seuls plusieurs années,
21:35Edouard Philippe et Laurent Fabius ne figurent pas dans le classement
21:38car tous deux occupent un mandat ou une fonction publique.
21:41A noter que Jean Castex ferme la marche avec moins de 4 000 euros pris en charge.
21:44De passage à la télévision mardi soir,
21:47Michel Barnier a affirmé qu'il allait demander un effort
21:50aux anciens et premiers ministres.
21:53Sur la sellette, il devrait par ailleurs, en cas d'éviction via la motion de censure,
21:56annoncer qu'il renonce à ses avantages.
21:59Les agriculteurs toujours en colère.
22:03Plus d'une centaine d'agriculteurs franciliens ont bloqué symboliquement
22:06l'entrée de l'Institut National de la Recherche pour l'Agriculture,
22:09l'Alimentation et l'Environnement à Paris.
22:12Ils ont érigé un mur en parpaing de 2 mètres de haut
22:15pour protester contre les entraves à leur activité,
22:18dénonçant l'inutilité de l'Institut.
22:21Le coprésident des jeunes agriculteurs d'Ile-de-France-Ouest,
22:24Donatien Mouison, rapporte que les paysans financent un institut national
22:27à 1 milliard d'euros qui ne leur rapporte que des restrictions.
22:31Mercredi, à Nîmes, les agriculteurs s'en sont pris
22:34aux locaux de la MSA, la mutualité sociale agricole,
22:37en brisant les vitres à coups de parpaing.
22:40À Nantes, les grilles de la préfecture ont été recouvertes de papier
22:43pour contester la surcharge administrative.
22:46Gérard Darmon a son tour visé par des accusations de harcèlement.
22:49Mercredi, une enquête publiée par le média de gauche Politis
22:52accuse le comédien Gérard Darmon de violences sexuelles.
22:55Neuf femmes décrivent des propos et des gestes déplacés
22:58de la part de l'acteur sur le tournage de six films.
23:01Les accusatrices occupaient des postes comme maquilleuse,
23:04habilleuse, technicienne ou assistante de réalisation,
23:07mais aucune actrice n'est évoquée. Gérard Darmon nie ces accusations,
23:10alors que pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée contre lui.
23:17L'actualité en bref à l'international.
23:22Jeudi, en Ukraine, l'état-major a fait état d'une attaque
23:25sur une dizaine de missiles russes sur des infrastructures énergétiques dans tout le pays.
23:28Moscou avait annoncé son intention de riposter aux frappes ukrainiennes
23:31sur les territoires russes avec des missiles américains Atakms.
23:34Un regard de tension après les tirs longues portées ukrainiens,
23:36alors que le sort du pays semble en suspens.
23:38Aux Etats-Unis, mercredi, le président élu Donald Trump
23:40a choisi le général Keith Kellogg comme émissaire pour l'Ukraine et la Russie.
23:43Cet officier retraité affirmait en avril que, je cite,
23:46« toute future aide militaire américaine exigera de l'Ukraine
23:49qu'elle participe à des pourparlers de paix avec la Russie ».
23:53Alep va-t-elle de nouveau connaître des heures sombres ?
23:56Mercredi, au nord de la Syrie, des djihadistes membres ou alliés
23:59du groupe Organisation de Libération du Levant ont mené une offensive
24:02contre des territoires contrôlés par le gouvernement, faisant un total de plus de 140 morts.
24:06Deux villages auraient été conquis dans l'ouest de la province Alep
24:09et trois dans la province d'Idlib.
24:10Les combats se déroulent également près d'une autoroute reliant Alep à la capitale Damas
24:14que les djihadistes tenteraient d'atteindre pour couper cet axe stratégique.
24:17Le ministère de la Défense syrien a déclaré avoir bloqué « une vaste attaque » en Syrie,
24:21le calme est toujours précaire depuis le cessez-le-feu obtenu en 2020.
24:25Du fluor dans l'eau, une pratique bientôt interdite au pays de l'Oncle Sam,
24:28Robert Kennedy Jr., futur ministre de la Santé des États-Unis,
24:31s'oppose à l'ajout de fluor dans l'eau courante,
24:33estimant que la pratique est dangereuse pour la santé des Américains.
24:36Cette pratique est courante dans certains pays comme l'Australie, le Canada et la Malaisie,
24:40mais rare en Europe.
24:42Aux États-Unis, 63% de la population a une eau contenant du fluor
24:46afin de lutter contre les caries.
24:47Une étude de 2019 tend à démontrer que l'exposition excessive au fluor,
24:51surtout pendant la grossesse,
24:52pourrait entraîner des troubles neurocomportementaux chez les enfants.
24:55Les autorités américaines, comme les centres pour le contrôle et la prévention des maladies,
24:58continuent de promouvoir la fluoration en minimisant ces dangers,
25:02suggérant que cela permettrait d'économiser 6 milliards de dollars par an en frais de soins dentaires.
25:07Aux États-Unis, le monde de l'entreprise continue de tourner le dos au wokisme.
25:10Après Ford et Jack Daniels, Walmart, le premier employeur privé aux États-Unis,
25:14a décidé de réduire son programme pour la diversité face à la dynamique anti-wok,
25:18dynamique que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait renforcer.
25:21Walmart a confirmé qu'il n'utilisera plus l'acronyme DEI, diversité, égalité, inclusion,
25:26et arrêtera de communiquer ces données à une ONG
25:28qui recense les actions des entreprises en faveur de l'inclusion.
25:31Selon un sondage, la part des employés qui pensent que l'entreprise fait trop attention aux questions de diversité
25:36est passée de 14% en février 2023 à 19% en octobre 2024.
25:40Donald Trump a promis de supprimer les subventions fédérales
25:42aux écoles promouvant des idées sur l'ethnicité et le genre.
25:49Ce soir, immédiat et un zoom sur les 100 ans du magazine France Catholique.
25:53C'est la fin de cette édition, merci de votre fidélité, à demain.

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