• il y a 7 mois
A la une de cette édition, retour sur les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine. Un peu directeur de campagne, un peu chef de guerre, le président ne sait plus trop où il en est.

Nous resterons ensuite dans les arcanes du pouvoir avec le porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, qui se trouve dans la tourmente.

Une page logement avec les nouvelles normes en matière de HLM.

Et enfin, direction la Géorgie avec Nicolas de Lamberterie qui nous expliquera les manifestations en cours et leurs enjeux.

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00:00– Générique –
00:14Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15La une de cette édition retour sur les déclarations d'Emmanuel Macron
00:18sur l'envoi de troupes en Ukraine.
00:20Un peu directeur de campagne, un peu chef de guerre,
00:23le Président ne sait plus trop où il en est.
00:26Nous resterons ensuite dans les arcanes du pouvoir
00:28avec le porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot
00:31qui se trouve dans la tourmente.
00:33Une page logement ensuite avec les nouvelles normes en matière de HLM
00:36et enfin direction la Géorgie avec Nicolas de Lamberterie
00:39qui nous expliquera les manifestations en cours et les enjeux dans ce pays.
00:43– Générique –
00:47Le Président persiste et signe.
00:49Emmanuel Macron a réitéré ses propos concernant l'envoi de troupes au sol en Ukraine.
00:53Entre campagne européenne et tentation guerrière, le chef d'État semble hésitant.
00:58Si les Russes devaient aller percer les lignes de front,
01:01s'il y avait une demande ukrainienne, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui,
01:04on devrait légitimement se poser la question.
01:07Emmanuel Macron a récidivé sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.
01:12Il établit donc une double condition,
01:14que les troupes russes percent les lignes de front,
01:17ce qui semble être la tendance,
01:18mais aussi qu'il y ait une demande ukrainienne.
01:21Là se trouve en revanche un point plus compliqué.
01:24En effet, ce n'est pas l'Ukraine qui décidera de demander de l'aide directement à Paris,
01:28mais plutôt son principal bailleur de fonds, à savoir les États-Unis.
01:32La récidive présidentielle a été opérée dans un journal britannique, The Economist,
01:37et a repris l'idée d'ambiguïté stratégique qui consiste à dire
01:40que la Russie est imprévisible dans ses prises de décision,
01:43et donc qu'il faut l'être aussi.
01:46Oubliant seulement que l'armée française est très limitée,
01:48au moins cinq fois moins peuplée que les forces russes,
01:51et qu'elle ne peut pas compter sur un bloc continental uni.
01:55Après son discours de la Sorbonne sur la possible mort de l'Europe,
01:58le président passe donc à l'offensive et gonfle les muscles.
02:01Problème, si ces déclarations de la fin du mois de février
02:04avaient provoqué un désaveu de l'ensemble des puissances occidentales,
02:08elles ne sont désormais même plus commentées.
02:11Même l'Allemagne, dont le soutien à Kiev ne se dément pas,
02:14ne relève plus les saillies du président français.
02:17Dès lors, difficile de savoir que penser de ces prises de parole intempestives.
02:21Ainsi en France, seuls les droites souverainistes et le RN,
02:24ainsi que le député Adrien Quatennens de la LFI,
02:27ont pris le parti de dénoncer les propos présidentiels.
02:30Propos d'un président qui s'envisage en chef des armées,
02:33ou qui s'envisage en directeur de campagne de son parti.
02:37La question mérite d'être posée,
02:39puisque le discours d'Emmanuel Macron sur l'Europe à la Sorbonne,
02:42a lui-même été décompté par l'ARCOM, l'autorité de régulation,
02:45comme du temps de parole pour la majorité
02:47dans le cadre des élections européennes de 2024.
02:50Cette prise de parole avait été l'occasion de tacler ses opposants
02:53du RN et de la France insoumise.
02:55Il pensait s'en tirer à bon compte et finalement ça n'a pas été le cas.
02:59Proposition d'envoi de troupes en Ukraine,
03:01réunion publique à mi-chemin entre déclarations de politique continentale
03:04et de campagne électorale,
03:06le président assure une présence quasiment quotidienne dans l'actualité.
03:10Le 27 avril, il suggérait même d'aller plus loin dans l'intégration
03:13de la défense européenne et de mentionner l'arme nucléaire.
03:16D'affirmer également, je cite,
03:18Je suis pour ouvrir le débat concernant un très hypothétique partage
03:22de cette force avec d'autres Etats membres de l'Union européenne.
03:26La France étant le seul Etat continental à posséder la puissance nucléaire
03:29hors Royaume-Uni et Russie,
03:31admettre de diluer cet avantage dans une union aléatoire est très risqué.
03:35Et cette déclaration a d'ailleurs suscité de vives réactions dans les oppositions
03:38qui ont dénoncé une liquidation d'un atout militaire et diplomatique national.
03:42Si les propos du président peuvent être interprétés de multiples manières,
03:45ils n'ont pas été tenus au hasard
03:47et ils visaient à provoquer des réactions pour opposer toujours plus sa vision
03:51d'hyperintégration européenne à celle des eurosceptiques
03:54ou même des défenseurs de lieux plus pragmatiques.
03:57Entre campagne européenne et velléité guerrière,
03:59difficile de savoir où va Emmanuel Macron.
04:03Pour le scrutin de juin, il semble pour l'heure que la stratégie
04:05du président de la République de faire des élections à référendum
04:08en faveur ou contre l'Ukraine est tournée au vinaigre.
04:11En effet, certains électeurs se désintéressent de ce débat
04:14et ceux qui s'y intéressent sont sensibles au vote Raphaël Glucksmann
04:19qui incarne mieux l'atlantisme que celle d'Emmanuel Macron
04:22et de sa candidate Valérie Hayé.
04:24Jusqu'à présent, bon stratégie électorale, le président pourrait bien se diriger
04:27vers sa première déconvenue d'importance en la matière.
04:30Pour ce qui est de l'Ukraine et la défense européenne,
04:33les agitations présidentielles ne devraient pas avoir de grandes conséquences.
04:36Pour Kiev, l'essentiel se jouera en novembre aux Etats-Unis
04:39et pas en juin en Europe et encore moins avec Emmanuel Macron.
04:45Les mots du pouvoir, toujours avec ce portrait de Priska Tevno.
04:50Depuis quatre mois, le porte-parole du gouvernement
04:52enchaîne les plateaux télé comme les polémiques.
04:55Rémi Tell.
04:56Déjouer les pronostics, renverser les préjugés,
04:59surprendre et se laisser surprendre,
05:03c'est le premier message que je tiens à adresser à nos concitoyens
05:06en tant que porte-parole.
05:08En quelques mots, vous l'aurez compris,
05:09je serai donc la porte-parole de ce gouvernement,
05:12mais votre porte-parole.
05:14Son entourage l'a décrit comme odieuse et paresseuse
05:18et pourtant, elle s'exprime au nom du gouvernement français.
05:22Priska Tevno, 39 ans, est devenue une figure incontournable de la Macronie.
05:27Collectionnant les couacs, elle a de nouveau fait la une de l'actualité début mai.
05:32Ainsi, en quatre semaines,
05:34huit de ses neuf collaborateurs ont démissionné de leur poste.
05:38Portrait de celle que l'on fuit plus vite que son nombre.
05:41En réalité, j'ai un parcours d'une banalité extraordinaire.
05:46Un parcours banal ? Peut-être pas tant que cela.
05:49Priska Balasum Brahmanen, de son nom de naissance,
05:52a vu le jour le 1er mars 1985 à Strasbourg.
05:56Ses parents, originaires de l'île Maurice,
05:59ont rejoint la France dans les années 70 à des fins universitaires.
06:03Élevée en région parisienne, Priska Tevno a suivi des études en classe préparatoire
06:08au sein du prestigieux lycée Saint-Louis de Gonzague
06:11avant d'intégrer l'EM Lyon Business School, dont elle est sortie diplômée en 2009.
06:16Mariée à un banquier d'affaires du Crédit Suisse,
06:19Priska Tevno a exercé des activités de consultante,
06:23d'abord pour des cabinets comme EY ou Bearing Point,
06:26avant de se lancer dans l'entrepreneuriat,
06:28avec une société spécialisée dans la beauté à la maison,
06:31puis la création, je cite,
06:33d'une école de management qui a pour mission de faire émerger
06:36la nouvelle génération de leaders citoyens.
06:39Un écho à son engagement, dès 2016, au sein de la République En Marche.
06:44Investie en 2017 en Seine-Saint-Denis, elle échoue à se faire élire députée.
06:50En 2020, Priska Tevno devient néanmoins porte-parole du mouvement d'Emmanuel Macron
06:55avant d'être élue conseillère régionale d'Ile-de-France en juin 2021.
06:59Lors des élections législatives de 2022,
07:02Priska Tevno est parachutée dans les Hauts-de-Seine,
07:05ce qui lui permettra cette fois de rejoindre l'Assemblée Nationale.
07:09Mais il lui faudra attendre encore un an avant d'entrer au gouvernement.
07:13Lors du remaniement de juillet 2023,
07:16elle est nommée secrétaire d'État chargée de la jeunesse
07:19et du service national universel,
07:22en remplacement d'un certain Gabriel Attal,
07:25dont elle est réputée très proche et qui,
07:27une fois premier ministre, lui confie le poste stratégique
07:31de ministre du renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement.
07:35Mais depuis, rien ne va entre bourdes et accusations de management toxiques.
07:40Le 13 mars dernier, Priska Tevno annonçait ainsi que le chef de l'État
07:44allait recevoir les syndicats agricoles à l'Élysée,
07:47alors qu'Emmanuel Macron venait d'indiquer le contraire en Conseil des ministres.
07:51Autre bévue à l'occasion des fêtes pascales,
07:54elle annonçait qu'une tentative d'attentat avait été déjouée
07:57avant de le démentir quelques minutes plus tard.
08:00« Grâce à cette mobilisation, nous avons pu mettre un arrêt
08:06à une tentative de passage à l'acte.
08:09Car oui, il y a des tentatives de passage à l'acte
08:12et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien,
08:15nous pouvons éviter des drames. »
08:17« Donc il n'y a pas eu d'attentat ? »
08:19« Précisément non, ça a été rappelé ce week-end
08:22qu'il y en a eu un déjoué au début du mois de mars.
08:27Parce que là nous sommes au mois d'avril, donc comme ça vous n'avez pas une autre... »
08:29Des approximations qui ont agacé jusqu'au sommet de l'État.
08:33Un récent article du Monde se fait ainsi l'écho de critiques de ses collègues ministres,
08:38ces derniers étant directement sollicités par Prisca Thévenot
08:42pour lui transmettre des éléments de langage
08:44qu'elle recrache ensuite sans réfléchir selon les dires de ses propres conseillers.
08:49Des conseillers qui, témoignant par ailleurs d'humiliation
08:53et de manipulation perverse de la part de Prisca Thévenot,
08:56ont été jusqu'à adresser une lettre à la directrice adjointe de cabinet du Premier ministre
09:01et à saisir la direction des services administratifs de Matignon.
09:05Trop haut, trop vite, ce ne serait pas une première dans le camp présidentiel.
09:10Souvenons-nous ainsi des déboires récents d'Aurore Berger avec ses équipes.
09:14Les accusations mettant en cause les aptitudes et les méthodes de Prisca Thévenot
09:18n'entament en tout cas pas le soutien que lui apporte le Premier ministre
09:22dans un SMS datant du 29 avril.
09:24Il se serait même assuré du bon moral, de sa protégée,
09:28la médiocrité, la méchanceté et l'impunité.
09:31Un cocktail typique de la Macronie.
09:37Face à la crise du logement, le gouvernement sort de nouvelles mesures pour les HLM.
09:41Sans surprise, le résultat ne devrait pas être fameux.
09:44Renaud de Bourleuf.
09:46Cette fois, ce n'est pas le choc des savoirs, mais le choc de l'offre.
09:49Et une fois de plus, avec le gouvernement Attal,
09:51les faits d'annonce laissent la place aux mesures de surface.
09:54Ce vendredi, le ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Casbarian,
09:57a dévoilé son procès de loi qui doit être présenté mardi en Conseil des ministres.
10:00Le choc de l'offre, pour reprendre les mots de Gabriel Attal,
10:03doit répondre à une véritable crise de l'immobilier.
10:05Les Français sont de moins en moins nombreux à acheter
10:08en raison de la flambée des taux d'intérêt,
10:10l'offre de biens à l'allocation se raréfie
10:13et le nombre de permis de construire atteint le chiffre le plus bas depuis 30 ans.
10:16Pour rendre les logements plus abordables, Guillaume Casbarian donne plusieurs axes.
10:19Simplifier les procédures administratives pour construire plus vite,
10:22libérer l'investissement dans le logement abordable
10:24et faciliter l'accès aux logements des Français.
10:26Une mesure abondamment commentée, notamment par les associations,
10:29concerne les logements sociaux.
10:30Guillaume Casbarian préconise la résiliation automatique du bail au bout de deux ans
10:34si les revenus du ménage dépassent 20% du plafond de ressources.
10:38Ou autre possibilité si le patrimoine du locataire abondit
10:40après avoir hérité d'une résidence secondaire.
10:42Les bailleurs pourront bénéficier d'informations issues de l'administration fiscale.
10:46De quoi se demander si c'est le bon moment,
10:48alors que dans le parc locatif privé,
10:49les appartements disponibles sont devenus une denrée rare.
10:52Et pour cause, les locataires titulaires d'un bail ordinaire
10:54renoncent à accéder à la propriété lorsqu'ils ne peuvent pas obtenir de prêts.
10:57Il reste le locataire.
10:58Résultat, moins de biens disponibles sur le marché locatif.
11:01Plusieurs acteurs associatifs fustigent, je cite, une chasse aux pauvres.
11:05La Confédération nationale du logement dénonce une volonté
11:07de privatiser le parc social pour s'adresser à certains électeurs.
11:11Électoralisme ou pas, la mesure abondamment commentée,
11:13n'aura que peu de conséquences.
11:15Actuellement, 11 millions de personnes vivent dans des logements sociaux
11:17et environ 8% ne rempliraient pas ou plus les critères d'éligibilité.
11:21Or, pour être expulsé, il faut que les locataires en question
11:23ne vivent pas dans un quartier politique de la ville,
11:26aient moins de 65 ans et ne soient pas handicapés.
11:29L'autre mesure phare du projet de loi concerne la construction.
11:31Le texte prévoit de lever les réticences à délivrer des permis de construire
11:35en réduisant les délais de recours gracieux de 6 à 2 mois.
11:37De plus, le ministre souhaite permettre aux maires de densifier
11:40plus aisément les lotissements dont les terrains sont disponibles à la construction.
11:44Les mesures de simplification administrative y doivent permettre,
11:46selon le gouvernement, de relancer et faciliter les constructions.
11:49Problème, la complexité administrative est loin d'être la seule explication
11:53de la chute du nombre de permis de construire.
11:54Le problème budgétaire est un autre point,
11:57alors que les matériaux de construction sont toujours plus chers.
11:59Or, la question d'aide financière à la production de logements,
12:02de même que la fiscalité, sont ignorées dans le texte de loi.
12:06L'Observatoire français des Conjonctures économiques, l'OFCE,
12:09juge qu'on est très loin du choc de l'offre annoncé,
12:12alors qu'un soutien financier fort de l'État était attendu.
12:18La Géorgie est-elle sur le point de connaître une énième révolution de couleurs ?
12:23Quelques éléments de réponse avec Modeste Schwarz,
12:25fin connaisseur du Caucase, un sujet de Nicolas de Lamberterie.
12:28De toutes les républiques post-soviétiques, la Géorgie est sans doute, avec l'Ukraine,
12:34le pays qui a connu le plus de troubles internes depuis la révolution dite « des roses » en 2003.
12:39C'est aussi le pays qui a connu le plus de conflits territoriaux post-soviétiques,
12:43avec la perte du contrôle de la Prasie et de l'Ossétie du Sud au début des années 90,
12:48mais a aussi échappé de peu à la perte du contrôle de l'Adjari,
12:52et enfin connu un affrontement armé avec la Russie,
12:55lorsque le président géorgien Saakashvili a essayé de reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud en 2008.
13:01Le pays natal de Joseph Staline est en tout état de cause,
13:04tiraillé de façon récurrente entre l'espace occidental et l'espace post-soviétique,
13:09comme en témoigne le fait qu'en décembre 2023,
13:12le pays a officiellement obtenu le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne,
13:17mais qu'en même temps, la même majorité gouvernementale géorgienne fait passer au Parlement
13:22une loi astreignant les ONG financées par des fonds étrangers à hauteur de plus de 20%,
13:28de faire connaître publiquement leur statut d'organisme financé par l'étranger,
13:32une loi très inspirée de ce qui existe en Russie.
13:34Les protestations qui ont lieu depuis plusieurs jours contre cette loi
13:37laissent penser aux médias occidentaux que cela pourrait conduire à une nouvelle révolution de couleur en Géorgie.
13:42Mais selon Modeste Schwartz, un tel scénario est hautement improbable.
13:47Ce qu'il faut savoir sur la Géorgie, c'est que sous des dehors très parlementaires,
13:51en réalité, elle est depuis plusieurs années dirigée par un homme fort à la tête d'un parti de Godillot,
13:58le parti du rêve géorgien.
14:00Cet homme fort, c'est l'oligarque le plus puissant du pays, Bidzina Ivanishvili.
14:05Bidzina est un homme qui a compris que pour pérenniser un pouvoir politique ad bilisi,
14:11il faut absolument appliquer en politique intérieure comme en politique extérieure le même principe,
14:17qui est de donner satisfaction à tout le monde.
14:20En politique intérieure, ça veut dire qu'il faut à la fois donner satisfaction à la jeunesse urbaine,
14:26anglophone, occidentophile, d'ad bilisi qui veut l'intégration euro-atlantique,
14:33mais il faut en même temps donner satisfaction à un autre secteur de l'opinion géorgienne,
14:38en moyenne plus âgé, plus provincial, plus religieux, parfois russophile, quoique pas toujours,
14:45mais qui surtout voit d'un très mauvais oeil les progrès de l'agenda LGBT
14:50porté par un certain nombre d'ONG, généralement à financement occidental.
14:56Et donc, Bidzina slalom.
14:58En 2023, il avait donné un gros coup de gouvernail, entre guillemets, à gauche,
15:04en obtenant de l'Union Européenne l'ouverture de négociations d'adhésion pour la géorgie,
15:09et en même temps, plus ou moins tous les ans, il donne un petit coup de gouvernail, entre guillemets, à droite,
15:15dont on entend parler au moment de chaque nouvelle lecture de cette loi sur le financement étranger des ONG.
15:24Alors, en l'occurrence, il y a beaucoup plus de fumée que de feu,
15:26puisque c'est une loi qui n'entrave en réalité en rien le fonctionnement de ces ONG,
15:32qui les oblige simplement à un minimum de transparence.
15:36On a vécu les mêmes scènes lors de la lecture précédente, en 2023.
15:40À chaque fois, les ennemis pro-occident de Bidzina font remarquer qu'il existe une loi très semblable en Russie,
15:50ce qui est d'ailleurs exact, et d'ailleurs, il faut préciser qu'en Russie non plus,
15:53cette loi n'empêche pas les ONG de fonctionner, ça c'est une légende urbaine.
15:58Ce à quoi, à ce moment-là, les pro-Bidzina en Géorgie et les pro-Russes en Occident répondent que
16:06oui, mais attendez, il y a en fait aussi exactement la même loi aux Etats-Unis.
16:11Ce qui est d'ailleurs aussi parfaitement exact.
16:13Alors, la seule différence, c'est que quand Bidzina donne son coup de gouvernail à gauche,
16:18les gens que théoriquement, idéologiquement, ça pourrait mécontenter
16:22ne vont en général pas descendre dans la rue Adbil ici,
16:25ne serait-ce que parce qu'en réalité, des exemptions de visa pour la zone Schengen,
16:30finalement, eux non plus, ils n'ont rien contre.
16:32Alors qu'à chaque fois qu'il donne son tout petit coup de gouvernail à droite,
16:36eh bien, vous avez des RICS au Parlement et puis surtout,
16:39vous avez tout le personnel d'ailleurs pléthorique de ces ONG toutes basées Adbil ici,
16:45qui descend dans la rue, tout simplement parce qu'il a peur pour ses moyens d'existence.
16:49Et du coup, pour peu que vous filmiez ça en plan rapproché,
16:52de manière à donner l'impression que ces peut-être 50 000 sont au moins un demi-million,
16:58Eh bien, vous pouvez tout de suite lancer les grandes orgues du sensationnalisme médiatique
17:03avec, une fois de plus, révolution de couleur en Géorgie,
17:07ouverture prochaine imminente d'un second front
17:12dans la fameuse guerre mondiale qui n'a lieu qu'en Ukraine, etc.
17:16Tout ça, ce sont des fantasmagories.
17:18La réalité, c'est que sur le terrain, les activistes ne sont pas rejoints
17:22par le gros de la population et que plus généralement,
17:25je pense qu'on peut dire que dans l'espace post-soviétique,
17:27l'époque des révolutions de couleur est aujourd'hui révolue.
17:31De façon plus générale, il reste relativement improbable
17:34que la Géorgie ne bascule brutalement dans l'une ou l'autre direction.
17:38En effet, en raison de sa position, ce pays est vital pour les intérêts de nombreux pays voisins,
17:43par exemple pour la Turquie, l'Iran et l'Azerbaïdjan,
17:46qui ont tous besoin du transit routier ou énergétique de la Géorgie,
17:50sans parler bien sûr de la Russie, qui, bien qu'en relatif recul dans le Caucase,
17:54veille à ses intérêts impériaux.
17:56En clair, sauf grande surprise, les événements que connaissent actuellement la Géorgie
18:00ne devraient pas bouleverser la donne dans le Caucase,
18:02n'en déplaisent aux espérances mal dissimulées des médias occidentaux mainstream.
18:11Et passons à l'actualité en bref.
18:16Nouvelle agression par un clandestin.
18:18Jeudi, la chaîne CNews a appris d'une source policière
18:21qu'une interpellation avait eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi
18:23en raison d'une agression sexuelle dans le métro.
18:26Les faits se sont déroulés à Paris, à la station Felixfort, dans le 15ème arrondissement.
18:30L'agresseur, en situation irrégulière, aurait glissé sa main sur les jambes,
18:33puis sur le sexe d'une femme âgée de 22 ans.
18:35Il a ensuite été interpellé la nuit même vers 1h du matin aux Invalides,
18:39avant d'être placé en garde à vue.
18:40Il était détenteur de deux interdictions administratives de retour sur le territoire français.
18:44La victime a déposé plainte.
18:47Qui va former les élites françaises de demain ?
18:49Alors que la direction de l'Institut d'études politiques de Paris,
18:52communément appelée Sciences Po, est vacante depuis près de deux mois,
18:55plusieurs noms sont pressentis.
18:56Najav Allo-Belgacem est évoqué.
18:58Mais l'ancien ministre de l'éducation nationale de François Hollande
19:01est vivement critiqué dans les couloirs de Sciences Po pour son bilan rue de Grenelle,
19:04son inexpérience managériale et son militantisme,
19:07alors que l'école a récemment été bloquée par une poignée d'étudiants qui se disent pro-palestiniens.
19:10Les noms d'Aurélien Rousseau et Rima Abdul-Malak circulent aussi,
19:14mais les anciens ministres, respectivement de la Santé et de la Culture,
19:17n'ont pas d'expérience dans la gestion d'un établissement d'enseignement supérieur.
19:20Enfin, l'ancien chef de gouvernement italien Enrico Letta
19:24a fait connaître son intérêt pour la direction de la grande école française.
19:27Un choix cohérent pour une figure européiste
19:29qui dirige actuellement le groupe de réflexion Institut Jacques Delors.
19:32Le nom du nouveau directeur de Sciences Po devrait être connu en septembre.
19:36Elle devait en profiter pour faire la différence, elle s'est prise les pieds dans le tapis.
19:40La candidate de la majorité pour les élections européennes Valérie Ayer
19:43affrontait Jordan Bardella jeudi soir dans un débat télévisé
19:46et espérait en profiter pour remonter la pente sondagière,
19:49mais la soirée ne s'est pas passée comme prévu.
19:51Faute d'argument, la candidate a joué la carte de l'ingérence russe,
19:54n'hésitant pas à invoquer la main de Moscou pour le problème sanitaire des punaises de lit.
19:58Une... des punaises de lit même, ça peut prêter à sourire,
20:01mais c'est aussi l'ingérence du Kremlin.
20:03Le Kremlin pour les punaises et Jean-Marie Le Pen
20:06retirés de la politique depuis plus d'une décennie comme béquilles.
20:09Pour vous de le dire.
20:10Neuf minutes de temps de parole.
20:12Vous avez déjà appelé Jean-Marie Le Pen au secours madame ?
20:15Oui, Jean-Marie Le Pen a été le déshonneur de ma formation politique.
20:18Je pense que ce débat va être très long madame.
20:20Si encore une fois, dix ans après, vous en êtes à appeler Jean-Marie Le Pen au secours,
20:24c'est que sans doute vous n'avez pas grand chose à dire sur ce qui intéresse nos concitoyens.
20:28La victimisation de la candidate lui ont valu un rappel à l'ordre des téléspectateurs.
20:32Vous avez mis en avant votre statut de femme,
20:36et là encore ça a été remarqué un peu durement par les téléspectateurs.
20:42Cette défense qui visiblement n'est plus vraiment acceptée aujourd'hui,
20:45utiliser le fait qu'elle soit une femme pour s'indigner d'être interrompue,
20:49est un argument plus que minable.
20:53Guillaume Meurice a son tour victime de la censure.
20:55L'humoriste de gauche qui sévit sur la radio publique France Inter
20:58a été suspendu d'antenne par Radio France
21:00après avoir réitéré ses propos sur Benjamin Netanyahou en déclarant
21:04« Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce.
21:07Pas très drôle mais pas très grave non plus.
21:08Cet humour n'a pas été du goût de sa direction. »
21:10Il a pu compter sur le soutien de ses pairs humoristes à l'image de Sandrine Rousseau
21:14qui s'est fendue d'un tweet sur la liberté d'expression.
21:16Elle crie habituellement au harcèlement dès qu'une personne ose lui apporter la contradiction.
21:20L'humoriste masqué aura du mal à crier à la dictature aujourd'hui.
21:23Lui qui hier s'en prenait aux manifestants hostiles au pass sanitaire.
21:27« Car la démocratie est en danger, les amis.
21:29Pire, certains pensent que nous sommes déjà en dictature.
21:32Je le sais parce que je me suis rendu à la manifestation organisée par Florian Philippot
21:36contre le pass sanitaire.
21:37Mais ce qui m'intéresse c'est le fait justement qu'on soit en dictature
21:41et ça les manifestants me l'ont bien confirmé. »
21:43Un syndicat traité en VIP.
21:46Selon les informations du Canard Enchaîné publiées mercredi,
21:49le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien aurait obtenu du ministère des Transports
21:54que des journées de travail supplémentaires effectuées sur la base du volontariat
21:57soient rémunérées entre 1380 et 2500 euros par jour.
22:01C'est un accord de haut vol qui a été obtenu.
22:05Léger reflux de l'idéologie du genre au Royaume-Uni.
22:08Le National Health Service, système de santé britannique,
22:11a publié le 30 avril sur son site internet un document afin de mettre à jour sa constitution.
22:16Il définit le sexe comme une réalité biologique.
22:18De plus, à la suite de plaintes de certaines patientes,
22:21les soins à espaces de santé seront désormais non mixtes
22:24et les femmes transgenres ne pourront plus demander l'accès aux espaces de repos et d'hygiène réservés aux femmes.
22:28Le même jour, Victoria Atkins, secrétaire britannique aux soins médicaux et de santé,
22:33a affirmé qu'il convenait d'éviter d'employer un langage artificiel au nom de l'inclusivité
22:37faisant référence au jargon inventé par les woke.
22:39Personne à eau verte plutôt que femme,
22:41ou allaitement par le torse plutôt qu'allaitement par la poitrine.
22:44La raison de ce tournant est la parution d'un rapport du pédiatre Hilary Cass
22:48dans lequel elle révélait l'absence de données fiables sur les traitements hormonaux prescrits aux transgenres.
22:53Île britannique, toujours, érichie sous nague-bois-la-tasse.
22:56Jeudi, les élections locales ont été une défaite cuisante pour le Parti conservateur
23:01qui perd environ 500 conseillers, soit la moitié de ses élus locaux.
23:04Une élection législative partielle se tenait le même jour à Blackpool Sud,
23:07une circonscription détenue par les conservateurs
23:10et remportée haut la main par le candidat travailliste avec 58% des voix.
23:13Des mauvais signaux pour le gouvernement Sounac à quelques mois seulement des élections générales.
23:20Berlin accuse le groupe de hackers russes ATP28, supposément lié au Kremlin,
23:25d'être responsable d'une cyberattaque ayant touché des membres du Parti social-démocrate, le SPD, en janvier 2023.
23:31Par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Berlin a indiqué que cette opération ne resterait pas,
23:37je cite, sans conséquence pour Moscou.
23:39Une menace étonnante de la part d'un pays qui n'a toujours pas accepté d'ouvrir les yeux
23:42sur le sabotage du gazoduc Nord Stream 2, pourtant indispensable à son industrie,
23:46et qui n'avait pas non plus mouveté lorsque le journal Der Spiegel avait révélé
23:49l'écoute active du téléphone d'Angela Merkel à leur chancelière par le renseignement américain.
23:59Ce soir, un Zoom avec Marion Maréchal et demain, le samedi politique.
24:02Élise Blaise reçoit le grand reporter Régis Le Sommier pour évoquer la chute des mensonges médiatiques dans le conflit ukrainien.
24:09Samedi toujours, Tueurs en série et dimanche, un Zoom et Terre de Mission, c'est la fin de cette édition.
24:14Merci de votre fidélité, bonne fin de semaine à tous, à lundi, bonsoir.
24:32Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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