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00:00C'était le choix de la rédaction ce matin, notre enquête, alors qu'aujourd'hui en Centrafrique l'équilibre reste précaire et pour rétablir la sécurité l'Union Européenne finance par exemple des programmes de formation, des forces de l'ordre, mais on est encore loin du compte, reportage de l'envoyé spécial d'Europe 1 en Centrafrique, Justin Morin.
00:19Un homme est au sol, trois autres s'approchent de lui, rapidement ils le désarment, lui passent les menottes, la seule différence avec la réalité c'est que la kalachnikov du policier est en bois.
00:32Joseph est gendarme mobile à Bangui, la plus jeune de sa formation et elle constate au quotidien les mauvais restes de la guerre civile.
00:38Avec la population c'est un peu difficile, par exemple s'il y a des manifestations, lorsqu'on vient on nous jette des pierres, parfois il y a des coups de feu, mais la mentalité de centrafricains a changé, on réapprend à vivre ensemble, avec ce que nous on a qu'ici, on est au milieu comme un médiateur.
00:54Mis à part le quartier musulman du PK5 où les forces de sécurité intérieure évitent de circuler la nuit, les patrouilles se font sans trop d'encombre mais trop peu nombreuses, sous-équipées, Cyril, agent de douane reconnaît de vrais lacunes.
01:05Il y a beaucoup de déficits, si on n'était pas venu, si on ne saurait pas comment s'y faire.
01:09A ses côtés Habib, l'un de ses formateurs répète le but de tout cela.
01:12Rétablir l'autorité de l'Etat, puisque l'autorité de l'Etat passe nécessairement par ses agents.
01:17Mais aussi par le contrôle du territoire, or 80% du pays est toujours occupé par des groupes rebelles armés, le gouvernement tente donc en priorité de conserver la sécurité sur l'unique voie de ravitaillement venue du Cameroun voisin,
01:29600 km de chemin de terre sur lequel j'ai pu circuler, très prisé pendant la guerre civile par les coupeurs de route.
01:35Voilà, tu vois, ça c'est une barrière complètement illégale, tenue par des policiers et par des gendarmes.
01:41Aux barrières, les forces de l'ordre ont remplacé les rebelles mais le racket, les tracasseries dit-on ici comme me l'apprend Livio Granzotto, se poursuivent.
01:48Cet italien est chef d'équipe pour Civipol, entreprise française dotée de fonds européens pour la sécurisation de ce corridor.
01:54Jamais personne n'a pu comprendre qu'est-ce qu'ils foutent ici et pour quels motifs ils sont là, c'est pas leur mission de contrôler les voyageurs.
02:01On compte encore une vingtaine de barrières illégales contre neuf officielles, Civipol les réaménage pour bien les identifier.
02:07Un bon début pour Pavel, chauffeur poids lourd Cameroun.
02:10Maintenant, tu peux facilement faire la route sans avoir peu que bon, le seul problème, c'est trop de trous sur la route.
02:14Là, on a les risques de remboursement, il faut vraiment être vigilant pour pouvoir y arriver.
02:18La sécurisation de ce corridor doit faire figure d'exemple pour le reste du territoire, mais il faudra certainement d'autres arguments pour faire céder les milices rebelles toujours en place.
02:27A Bangui, Justin Maurin, Europe 1.
02:29Voilà, et une situation qui reste donc précaire en Centrafrique, c'était l'enquête de la rédaction d'Europe 1.