Mohamed Arezki-Meghdas est buraliste à Saint-Ouen. Depuis plusieurs mois, il doit exercer son activité dans la peur : lui et sa femme ont été agressés par des vendeurs à la sauvette qui prospèrent devant son commerce et ce malgré des vitres blindées. Pour Jean-Christophe Couvy, secrétaire National Unité, «on vit dans une société bunkerisée».
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00:00On en avait parlé récemment, d'ailleurs, et en fait, on inverse encore une fois la charge.
00:04C'est-à-dire que ce n'est pas aux personnes toujours de se protéger d'eux,
00:06c'est éliminer le problème, je suis désolé de le dire.
00:08Et là, c'est la même chose, c'est-à-dire qu'on vit dans une société bunkérisée,
00:11nos écoles, c'est des bunkers, les commissariats sont des bunkers,
00:15les bars-tabac sont des bunkers bientôt, etc.
00:17Et tout ça, encore une fois, les pharmacies, les médecins...
00:20Il n'y a que les commissariats qui ne sont pas des bunkers, vu comment ils sont attaqués, bien sûr.
00:23Puisqu'ils sont attaqués maintenant, on peut rentrer avec des couteaux,
00:25on n'a même pas encore des portiques dans tous les commissariats.
00:28Voilà, on l'a vu il n'y a pas longtemps en La Rochelle,
00:30où quelqu'un est rentré à poignarder un collègue et tout.
00:33Donc en fait, et encore une fois, là, qu'est-ce qui bloque cette personne ?
00:37C'est encore une fois une mafia.
00:38La mafia des vendeurs de cigarettes, les cigarettes bled,
00:40je suis désolé de dire comme ça, mais vous allez Porte de Bagnolet, Porte de Montreuil,
00:43et là, ils vous vendent des cigarettes,
00:45vous savez que ça fait 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la contrebande de cigarettes.
00:50C'est 7 milliards d'euros de taxes en moins pour l'État.
00:52Là, il faut agir aussi, vous voyez, on charge de l'argent en ce moment.
00:55Plutôt que de pressuriser les fonctionnaires,
00:57on ferait mieux d'aller taper un petit peu tous les contrebandiers de cigarettes.
01:02Il y a 35% des fumeurs qui n'achètent plus leurs cigarettes chez un burealiste.
01:06Ils vont l'acheter à la contrebande.
01:08C'est ça la réalité.
01:09Ils le font face à lui.
01:09Mais face à lui, parce qu'en fait, c'est une impunité totale.
01:14Ça veut dire qu'en fait, l'État, aujourd'hui,
01:15met une priorité sur les atteintes aux personnes,
01:17et non pas les atteintes aux biens ou sur la contrebande.
01:19Il faut y avoir, c'est-à-dire, il est attaqué, il est violenté,
01:22il a peur pour sa famille et en plus, il perd de l'argent
01:24et son commerce pourrait fermer.
01:25Et en face de lui, en fait, on se fiche de lui.