Jean-Christophe Couvy : «Il y a des collègues qui se préparent déjà à entrer, un jour, avec des blindés dans certains quartiers, ça va être d'actualité»

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Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité, à propos des fusillades à Grenoble : «Il y a des collègues qui se préparent déjà à entrer, un jour, avec des blindés dans certains quartiers, ça va être d'actualité».
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00:00C'est pas le retour, ça a toujours existé.
00:02Grenoble, ça a toujours été une plaque tournante avec une grosse mafia qui était implantée.
00:05Sauf que depuis des années, on a un peu abandonné le terrain.
00:10Quoi que disent certains hommes politiques, on a quand même abandonné le terrain.
00:15Aujourd'hui, on redécouvre par-ci par-là les bienfaits de la police de proximité.
00:20Sauf que là, le temps est compté.
00:24Moi je sais qu'il y a des collègues qui ont déjà préparé,
00:26déjà ils se préparent à rentrer un jour, ils nous l'ont dit, avec des blindés dans certains quartiers.
00:31Aujourd'hui, ça va être d'actualité dans pas longtemps.
00:34On voit des gamins maintenant et des jeunes qui ont des armes lourdes, qui ont des armes de guerre.
00:39Donc on se dit, voilà, aujourd'hui on peut rentrer en tant que policier avec le nombre,
00:42mais bientôt, comment on va faire pour y rentrer ?
00:45Ce qu'il faut aussi, donc effectivement, mon collègue l'a bien dit, c'est des effectifs.
00:48On l'a vu d'ailleurs avec les JO, quand on occupe le terrain,
00:51quand on envoie des CRS par exemple dans des endroits, dans des quartiers très sensibles,
00:56on sait que pendant X temps, on va occuper ce terrain-là et on va pacifier.
01:00Sauf qu'après, les effectifs ne sont pas pérennes, ils s'en vont.
01:03Et du coup, la nature reprend ses doigts.
01:05Donc il faut les effectifs, il faut aussi des officiers de police judiciaire en nombre,
01:08pour pouvoir traiter de façon magistrale les procédures.
01:15Plus on fait une procédure de qualité, plus on a de chance après d'aboutir devant un juge
01:19et d'avoir une peine plus sévère.
01:21Et puis après, il y a une réponse pénale ferme et les deux faiblesses, elles sont là en fait.
01:24C'est la réponse pénale qui n'est pas à la hauteur des attentes.
01:28Et puis surtout, c'est la qualité de la procédure où mes collègues font le maximum,
01:31mais ils sont souvent noyés parce que pas assez pour traiter toutes ces procédures.

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