[#Journal ] Le 19H30 du 23 Novembre 2024
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00:00Mesdames et messieurs, bonsoir et bienvenue dans votre principale édition d'informations
00:21sur Gabon Media Time.
00:23Au sommaire, s'il était quasiment en rupture de banc avec ses camarades, l'ancien Premier
00:28ministre Alain-Claude Bilebizet vient de franchir le Rubicon en démissionnant du Parti démocratique
00:35gabonais, vous le verrez dans quelques instants.
00:38En ouverture de ce journal, je l'ai annoncé en titre, Alain-Claude Bilebizet, l'ancien
00:43Premier ministre d'Alibongo-Ndimba, a officiellement quitté le Parti démocratique gabonais, une
00:49information confirmée par Jeune Afrique qui précise que cette rupture a nécessité l'intervention
00:56d'un hussier pour notifier sa démission en raison du refus du secrétariat exécutif
01:01du PDG, dont l'accusé réception Iris Obanga.
01:04Alain-Claude Bilebizet, ancien Premier ministre d'Alibongo-Ndimba, a officiellement quitté
01:10le Parti démocratique gabonais, parti politique déchu du pouvoir par les militaires réunis
01:15au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions, une information
01:20confirmée par Jeune Afrique qui précise que cette rupture, longtemps anticipée, a
01:25nécessité l'intervention d'un hussier pour notifier sa démission en raison du refus
01:29du secrétariat exécutif du PDG, dont l'accusé réception.
01:34Membre influent du comité permanent du bureau politique, Alain-Claude Bilebizet avait tenté
01:39à plusieurs reprises de prendre ses distances avec le PDG depuis le coup d'état du 30
01:43août 2023.
01:44En avril, il avait déjà démissionné de son poste de deuxième vice-présidente du
01:50parti, dénonçant des désaccords internes sur l'attitude à adopter vis-à-vis des
01:54autorités de la transition.
01:56Cette nouvelle démission marque la fin de son lien avec une formation politique, aujourd'hui
02:00en quête de repositionnement, notamment par un rapprochement stratégique avec le Comité
02:06pour la transition et la restauration des institutions.
02:08Selon Jeune Afrique, ce refus initial d'accueillir sa démission visait à entraver son éventuelle
02:14candidature à la présidentielle 2025.
02:16Depuis sa rupture avec le PDG, Alain-Claude Bilebizet s'est engagé dans un nouveau projet
02:21politique.
02:22Le 26 septembre 2024, il a lancé la plateforme « Ensemble pour le Gabon » aux côtés de
02:28figures telles que le colonel Théophile Makita Nyambo et Stéphane Germain Iloko Boussangui.
02:33Cette coalition se positionne comme une alternative politique, revendiquant la défense des droits
02:39fondamentaux, des libertés publiques et des acquis démocratiques.
02:42Cette initiative vise également à surveiller les engagements du CTRI durant la transition,
02:47marquant une posture d'opposition constructive vis-à-vis des autorités en place.
02:51Une source proche de l'ancien Premier ministre, contacté par Gabo Media Time, a corroboré
02:56les informations de Jeune Afrique.
02:57Par deux reprises, ils ont refusé de réceptionner sa lettre de démission, sous de fallacieux
03:02prétextes.
03:03Il a donc dû recourir au service d'un huissier de justice pour la leur notifier,
03:08a-t-elle précisé.
03:09Cette décision de rompre avec le PDG illustre non seulement la complexité de la recomposition
03:14politique au Gabon, mais également la quête d'Alain-Claude Billy-Binzey pour un nouveau
03:19rôle de leadership dans le paysage politique national.
03:27En séjour dans la province de Langounier, le Premier ministre de Transition Raymond
03:31Doncima a procédé ce 22 novembre 2024 à la visite du site agro-pastoral de Ndendé
03:37destiné à l'élevage des bovins presque primatures.
03:40Après l'aménagement, la formation des techniciens au Brésil, l'heure est à la multiplication
03:47des visites.
03:48Ces choses faites, ce 22 novembre Raymond Doncima et la délégation qu'il accompagne
03:53sur le site du ranch de Ndendé pour s'enquérir de l'évolution des travaux d'aménagement
03:59avant le démarrage effectif du vaste projet agro-pastoral lancé par le gouvernement sous
04:05l'impulsion du cétrier dans cette localité.
04:35Le numéro un du gouvernement de la transition envisage un développement de pointe pour
04:51cet espace par l'entremise de la mécanisation.
05:05Autant dire que l'élevage et l'or vert constituent une plus-value de l'économie
05:29du pays qui est sur une voie idéale pour atteindre l'autosuffisance alimentaire.
05:35A l'occasion d'une conférence de presse animée le 22 novembre 2024 à Libreville,
05:44Jean-Rémi Yama, président du Front du non-objectif a dressé un bilan critique du référendum
05:51constitutionnel du 16 novembre dernier lequel bilan met en lumière un manque flagrant de
05:57transparence et d'équité contre-rendu.
05:59Selon Jean-Rémi Yama, le cadre juridique du gouvernement est un objectif de réforme
06:00de l'économie et de l'économie.
06:01A l'occasion d'une conférence de presse animée le 22 novembre 2024 à Libreville,
06:05Jean-Rémi Yama, président du Front du non-objectif a dressé un bilan critique du référendum
06:10constitutionnel du 16 novembre dernier lequel bilan met en lumière un manque flagrant de
06:18transparence et d'équité contre-rendu.
06:20Des accusations susceptibles d'alimenter les débats sur l'avenir démocratique du
06:24Gabon.
06:25Selon Jean-Rémi Yama, le cadre juridique actuel du processus électoral constitue un
06:30recul démocratique.
06:31Il a dénoncé la rétrocession de l'organisation électorale au seul ministère de l'Intérieur,
06:37un organe accusé de composer les commissions électorales sans inclure les représentants
06:41des deux camps.
06:42Cette démarche, selon lui, a porté atteinte à la transparence et à l'impartialité
06:47du scrutin, préfigurant des contestations électorales futures.
06:50Il a en outre rappelé que les avancées démocratiques obtenues depuis 1991, telles que la représentativité
06:56politique au sein des commissions électorales, sont aujourd'hui remises en question.
07:00Pour lui, le retour en arrière dans la gestion électorale nuit à la crédibilité non seulement
07:05du référendum, mais aussi des prochaines élections.
07:09Par ailleurs, Jean-Rémi Yama a pointé du doigt un déséquilibre majeur dans les moyens
07:13déployés par les deux camps.
07:14Le camp du Huy a bénéficié de 27 milliards de francs CFA pour sa campagne.
07:19Pour sa part, le camp du Non n'a reçu aucun soutien logistique ni financier, limitant
07:25ainsi sa portée, a-t-il expliqué.
07:27Cette asymétrie a conduit à une couverture médiatique partielle, favorisant le camp
07:31du Huy, notamment sur les chaînes publiques.
07:33Dans ce contexte, les irrégularités dénoncées lors du scrutin, à savoir les intimidations,
07:39des incidents dans les bureaux de vote et l'utilisation de gadgets Pro-Huy, concourent
07:42à exacerber les doutes sur l'intégrité de ce référendum.
07:47Pour le front du Non objectif, la victoire écrasante du Huy, à 91,80%, annoncée par
07:53le ministère de l'Intérieur, ne reflète pas la réalité sociologique du pays.
07:57Si l'on ajoute le score du Non, 8,20%, à l'abstention, 46,46%.
08:03On observe que près de 54,66% des Gabonais ont rejeté le projet soumis, à analyser
08:09froidement Jean-Rémi Yama.
08:11Le parlementaire de la Transition a conclu son propos en affirmant que ce référendum,
08:15loin d'être un plébiscite pour les autorités de transition, constitue une contre-performance
08:21du fait que cette consultation populaire est marquée par une mobilisation limitée et
08:25un désaveu silencieux d'une partie importante de la population.
08:29De nature à pousser les autorités publiques à relativiser les exaltations et à considérer
08:34la majorité silencieuse.
08:36Dans la suite de ce journal, ce samedi 23 novembre 2024, quelques minutes après le
08:45début de la pluie, la principale voie du quartier Damas, dans le 5e arrondissement,
08:51s'est retrouvée submergée, piégeant plusieurs véhicules et bloquant la circulation pendant
08:56de longues minutes.
08:57Iris Obanga nous en dit plus.
08:59Début de journée difficile au quartier Damas dans le 5e arrondissement de Libreville,
09:07ce samedi 23 novembre 2024.
09:09Quelques minutes après le début de la pluie intense, la principale voie d'accès s'est
09:14retrouvée engluée dans les eaux, notamment après le préimport, piégeant plusieurs véhicules
09:18stationnés.
09:19Cette énième inondation, loin d'être un cas isolé, soulève une nouvelle fois des
09:24questions sur l'état des canaux d'évacuation des eaux et les mesures d'urgence face aux
09:28intempéries.
09:29La saison des pluies est redoutée par les populations gabonaises, car elles riment souvent
09:32avec glissements de terrain, inondations et embouteillages monstres.
09:36Ce samedi, les conducteurs de Damas en ont fait la mère expérience.
09:40La montée soudaine des eaux a non seulement immobilisé plusieurs véhicules, mais a aussi
09:44obligé d'autres automobilistes à rebrousser chemin.
09:47Toute chose qui a participé à la congestion routière.
09:50Le quartier de Damas est tristement connu pour ses inondations récurrentes, au niveau
09:54de préimports jusqu'à monogrammes.
09:56S'il y a bien un canal censé permettre l'évacuation des eaux et des caniveaux,
10:01il semblerait que le système d'évacuation soit défaillant.
10:03En effet, lorsqu'il pleut, l'eau s'écoule lentement au point d'inonder la chaussée.
10:09Cette défaillance est combinée à une chaussée mal conçue, marquée par un creux, qui retient
10:13l'eau.
10:14Résultat, dès les premières gouttes, la route devient impraticable.
10:17Même sans deux cloches à l'intérieur du pays, récemment la ville de Port-Gentil
10:22s'est retrouvée sous les eaux, rendant difficile les activités des habitants de
10:25la cité pétrolière.
10:26Bien que les eaux aient baissé après la pluie, à Damas, cette situation met en lumière
10:31l'urgence d'une action des autorités de la transition pour renforcer les infrastructures
10:35d'évacuation d'eau dans la capitale.
10:37Elles interrogent également sur les mesures d'urgence prévues en cas d'intempéries.
10:41Pour l'heure, les habitants de Libreville, et particulièrement ceux des quartiers Damas,
10:46Yaï, Plainciel et Akaé, attendent des solutions concrètes pour éviter que chaque averse
10:51ne se transforme en cauchemar.
10:56Parlons du conflit homme-faune, la cohabitation avec les populations rurales devient invivable,
11:03comme nous l'a rapporté notre confrère de l'agence France Presse qui est allé constater
11:08cette difficile cohabitation dans le village Bakoussou, dans la province de Logué-Lolo-En-Rugab.
11:14Couverts à 88% de forêts et forts de sa politique stricte en matière de préservation
11:20de la biodiversité, le Gabon s'est inscrit comme l'un des pays les plus sûrs des forêts
11:24du bassin du Congo pour des espèces menacées telles que les populations d'éléphants.
11:29Cependant, si le pays abrite aujourd'hui plus de 95 000 espèces sur son territoire,
11:35la cohabitation avec les populations rurales devient invivable, comme nous l'a rapporté
11:39notre confrère de l'agence France Presse qui est allé constater cette difficulté
11:44dans le village Bakoussou, dans la province de Logué-Lolo-En-Rugab.
11:47Si l'État, grâce à un appui des partenaires au développement du Gabon, a pu financer
11:52des initiatives visant à protéger les champs des populations villageoises grâce à la
11:56pose de barrières électriques, la témérité des pachydermes finit souvent par avoir raison
12:01de cette débauche de technologie.
12:03« Ils avaient cassé la barrière, c'était en bas là-bas, donc c'est ça la porte,
12:07quand on sort, on ferme comme ça là.
12:09C'est ça qui empêche maintenant les éléphants de ne pas rentrer dans la plantation.
12:14C'est pour faire marcher.
12:18Pour le moment, ça nous aide, les éléphants sont maintenant éloignés, ça nous aide
12:24maintenant pour le moment.
12:25Mais il y a des fois, quand ils décident, quand il y a tout un troupeau, c'est comme
12:31si ils avaient cassé ça et ils rentrent.
12:34» Devant cette difficulté à préserver leurs
12:36principales ressources, les populations de cette partie du pays préconisent des solutions
12:41radicales.
12:42« La solution des éléphants, c'est de les dégager, les pachydermes, c'est de les
12:44abattre.
12:45Ce n'est pas les barrières là, c'est faux.
12:48Ce n'est pas son problème, mais quand tu parles là, il a voulu que je le tue, il voulait
12:55faire la population en paix.
12:56« Nous subvenons aux besoins de nos enfants à travers l'agriculture.
13:00Maintenant que cette agriculture que nous faisons, c'est maintenant au bénéfice des
13:05éléphants.
13:06Et qu'est-ce que nous on devient ? Qu'est-ce que nous on fait ? »
13:09« Moi je ne sais pas qu'est-ce que les hommes du gouvernement protègent, si c'est
13:13l'être humain ou si c'est la bête, je ne sais pas à quoi l'éléphant leur apporte.
13:17C'est ça la chose qu'il faut un peu nous expliquer, qu'est-ce que l'éléphant
13:21fait pour les hommes de l'État par rapport aux êtres humains ? »
13:25Il faut dire que bien que les services de l'État, appuyés par des ONG de protection
13:29de la nature, s'emploient sur le terrain à sensibiliser les populations sur la nécessité
13:35de préserver ces espèces, la question des financements en vue d'appuyer ces efforts
13:40et de trouver des solutions durables devant la détresse des populations locales est sans
13:44cesse mise en avant.
13:46« Il faut apporter de l'aide au Gabon pour que l'on n'arrive pas dans des situations
13:53où les populations se soulèvent et veulent se faire justice elles-mêmes.
13:58Parce que plus elles vont se faire justice elles-mêmes, on va avoir des têtes d'éléphants
14:03qui vont tomber, et je vous rassure qu'on va avoir plus de perturbations, donc c'est
14:08normal que le Gabon porte la voix à ce niveau pour dire que nous faisons les efforts de
14:15conservation, c'est vrai qu'ils nous servent peut-être en premier, mais qu'ils servent
14:18à toute l'humanité. »
14:19Rappelons que la problématique du conflit homophone est au cœur des préoccupations
14:24des autorités gabonaises, mais aussi des partenaires du Gabon.
14:27C'est dans l'optique de tenter d'apporter une solution durable à ce phénomène que
14:32le Fonds mondial pour la nature, en partenariat avec le projet Freedom Geese, ont initié
14:37une série de discussions avec différentes parties prenantes, en vue de trouver des solutions
14:42acceptables à la fois pour les communautés villageoises, mais aussi pour les exploitants
14:46forestiers.
14:47Que des discussions ont eu lieu et ont donné lieu à l'élaboration d'un plan sur la
14:52stratégie de gestion des conflits homophones qui a été remis au gouvernement le 6 novembre
14:57dernier.
14:58Le chiffre du jour est 4,888 milliards de francs CFA, c'est le montant prévu pour
15:08les 510 personnels de l'accord des comptes en 2025.
15:11La source n'est autre que le projet de loi de finances.
15:15Et le verbatim, le couvre-feu le plus long au monde, plus de un an dans un pays en paix
15:21et hyper sécurisé.
15:22L'auteur de ce verbatim est Jean-Valentin Léama, député de La Transition.
15:26Fin de ce 19h30, merci pour votre attention, à demain, toujours sur ce même canal, au revoir.