• le mois dernier
[#Journal ] Le 19H30 du 10 Novembre 2024



📱066441717 📞 011775663

̂ :

🔗 https://lc.cx/9dgPhl

#GMTTv
#GMT
#Gabon

Category

📺
TV
Transcription
00:00Mesdames et messieurs, bonsoir, ravie d'être des vôtres pour le 19h30 de Gab en Mediatime
00:21dans l'actualité de ce dimanche 10 novembre 2024.
00:24Le projet de nouvelle constitution interdit les successions dynastiques à la tête du
00:28pays.
00:29Cependant, cette disposition contenue à l'article 43 n'est nullement frappée du saut de l'intangibilité.
00:35En ouverture de ce journal, plus que quelques jours avant que le gabonais ne se déplace
00:39aux urnes pour se prononcer sur le projet de constitution, un texte qui consacre son
00:44article 43 à l'interdiction pour un conjoint ou les descendants du Président de la République
00:49sortant de lui succéder, une disposition toutefois fragilisée par le fait qu'elle
00:53ne pourrait être amenée à disparaître car n'étant pas tangible.
00:58Le Gabon entend se doter d'une loi fondamentale qui réaffirme tous les principes conformes
01:02à un état de droit et à une démocratie pluraliste, mais qui tiennent également compte
01:06du passé récent, dont certaines pratiques l'ont conduit vers l'abîme.
01:10Parmi les correctifs apportés au sein du projet de nouvelle constitution, l'interdiction
01:15pour le conjoint et les descendants du Président de la République de lui succéder.
01:19C'est un changement intervenu au terme du séminaire gouvernemental organisé les 11
01:23et 15 octobre en vue de dégager une version définitive du projet de constitution.
01:28En effet, l'article 43 comptait parmi les plus polémiques au regard de l'exclusion
01:33de certains compatriotes de la course à la présidentielle du fait de leur origine.
01:38Profitant de la réécriture de ce texte, les participants à ces assises ont jugé
01:42utile d'interdire la succession dynastique à la tête du pays.
01:46Cependant, cette alinéa, pourtant approuvée par de nombreux compatriotes, n'est pas frappée
01:51du sceau de l'intangibilité.
01:53Le conjoint et les descendants d'un Président de la République ne peuvent se porter candidats
01:58à sa succession.
01:59C'est ce qui est prévu à l'article 43 alinéa 3 du projet de nouvelle constitution.
02:04Selon certains participants du séminaire gouvernemental, cette alinéa aurait été
02:08suggérée par le Président de la transition en personne.
02:11Si l'objectif recherché est d'éviter au pays de revivre les passations en père
02:16et fils comme cela a été le cas avec Omar Bongo et son fils Ali Bongo, le constituant
02:21s'est bien gardé d'ajouter à l'article 170 que cette disposition ne peut faire l'objet
02:26d'aucune modification.
02:28Toute chose qui ouvre la voie potentiellement, en cas de modification de la constitution,
02:33à un retour en arrière.
02:34S'il est difficile de dire avec certitude si l'absence de cet article parmi les dispositions
02:39intangibles est un oubli ou une position assumée de la part des personnalités qui ont participé
02:45à l'élaboration de la version définitive du texte, elle constitue à l'évidence
02:49un compromis acceptable pour les personnes opposées à une telle exclusion.
02:53Il faut en effet dire que depuis le début des débats autour du projet de constitution,
02:58voire même depuis la publication des recommandations du Dialogue National Inclusif, le général
03:03Brice Clotaire Oligingema, qui a expérimenté la phase des critiques en politique, se garde
03:08désormais de prendre des positions extrêmes de peur de fracturer l'opinion, rappelant
03:14que les Gabonais devront décider de leur avenir à la faveur du référendum d'adoption
03:18de ce projet de constitution qui aura lieu le 16 novembre 2024.
03:23Nous ouvrons la rubrique économique de ce 19h30, quelles mesures prendre face à un
03:32taux de croissance de 2,6% en 2025, une question cruciale, d'autant plus que le pays fait
03:37face à des défis structurels importants, dit ce banquier.
03:40Contrairement aux assurances des gouvernants, le Gabon se trouve à la croisée des chemins
03:44économiques.
03:45Avec un taux de croissance projeté à seulement 2,6%, selon le FMI, le pays doit faire face
03:51à une série de défis structurels, notamment l'augmentation constante de la masse salariale
03:56de l'administration publique.
03:57Celle-ci devrait atteindre 825,3 milliards de francs CFA, absorbant une part disproportionnée
04:03des ressources publiques, sans garantir une amélioration notable de l'efficacité des
04:08services publics.
04:09Cette situation met en lumière la nécessité urgente de réformes structurelles pour assurer
04:13une gestion plus durable des finances publiques.
04:16La première mesure à prendre est donc la rationalisation des effectifs dans la fonction
04:20publique.
04:21Au fil des années, le nombre d'agents publics a augmenté de manière démesurée sans que
04:24cela n'ait permis d'améliorer l'efficacité des administrations.
04:27A 825,3 milliards de francs CFA, la masse salariale de l'État représente une charge
04:32excessive pour un pays de 2,2 millions d'habitants.
04:35Le Gabon doit envisager des stratégies pour réduire ces coûts, notamment engelant certaines
04:41embauches, en réévaluant les postes existants et en misant sur la modernisation numérique
04:45pour rendre l'administration plus efficace.
04:48C'est un fait.
04:49La gestion budgétaire gabonaise a souvent été critiquée pour son manque de rigueur.
04:53En période de croissance limitée, il est impératif de mieux allouer les ressources
04:58disponibles.
04:59Plutôt que de privilégier les dépenses récurrentes, comme les salaires, une gestion plus stratégique
05:03des fonds publics pourrait orienter ces ressources vers des investissements productifs.
05:07Relancer la croissance par l'investissement public était d'ailleurs l'une des recommandations
05:11émises par l'actuel ministre de l'économie, Maïs Mouissi, au plus fort de la pandémie
05:16de Covid-19.
05:17Dans un registre différent, mais pas tant que ça, il serait judicieux de réorienter
05:22une partie du budget vers les infrastructures, un secteur essentiel à la diversification
05:26et à la résilience de l'économie gabonaise.
05:29Le taux de croissance de 2,6% met également en lumière la lenteur des réformes structurelles
05:33nécessaires au développement économique du Gabon.
05:36Pour stimuler la croissance, des efforts doivent être faits pour améliorer l'environnement
05:40des affaires, attirer les investissements étrangers et encourager le secteur privé.
05:45Le gouvernement pourrait intensifier ses réformes en matière de transparence, de gouvernance
05:50et de passation des marchés publics, tout en luttant contre la corruption qui reste
05:53un frein majeur à l'efficacité des dépenses publiques.
05:56La diversification économique est cruciale pour le Gabon, qui reste fortement dépendant
06:01de l'exploitation des ressources naturelles, notamment du pétrole.
06:05Cette dépense rend l'économie vulnérable aux fluctuations des marchés mondiaux.
06:08Le pays doit accélérer le développement d'autres secteurs, tels que l'agriculture,
06:13l'industrie ou encore le tourisme, pour réduire cette vulnérabilité.
06:17Cela permettrait non seulement de créer de l'emploi, mais aussi de générer des revenus
06:22supplémentaires pour soulager la pression exercée sur les finances publiques.
06:26Toujours en économie cette fois avec la sonnette d'alarme tirée par la COBAC, la
06:34Commission bancaire de l'Afrique centrale, qui rappelle la situation de vulnérabilité
06:38du Gabon et qui pourrait compromettre l'équilibre de l'Assemat.
06:42Suivez cette analyse.
06:44Le Gabon est actuellement dans une situation économique préoccupante, selon la dernière
06:48évaluation de la COBAC, Commission bancaire de l'Afrique centrale.
06:52Dans une circulaire datée du 18 octobre 2024, le régulateur a rappelé que les banques
06:57de l'Assemat doivent disposer de fonds propres plus importants pour couvrir les risques liés
07:03aux prêts accordés aux États de la région.
07:05Cette mesure, qui affecte particulièrement le Gabon, place le pays en infraction totale
07:11par rapport aux critères de convergence régionaux.
07:13Dans les détails, le Gabon ne respecte aucun des principaux critères économiques exigés
07:18par l'Assemat, ce qui a pour conséquence une pondération des risques de 100% sur les
07:23obligations de prêts.
07:24La non-conformité du pays aux critères de convergence repose sur plusieurs facteurs
07:30économiques.
07:31Le pays a accumulé des arriérés de dettes, son solde budgétaire est déficitaire et
07:35sa dette publique dépasse largement le seuil des 70% du PIB.
07:40Ces manquements entraînent des risques accrus pour le système bancaire, car les banques
07:44doivent réserver une somme équivalente aux montants prêtés ou investis dans des
07:48titres gabonais, ce qui alourdit leurs bilans.
07:51Cela a des effets directs sur la liquidité des établissements bancaires, limitant leur
07:56capacité à financer l'économie réelle.
07:58La situation économique du Gabon contraste avec celle d'autres pays de la région,
08:03comme le Congo, qui présente un excédent budgétaire et respecte mieux les critères
08:07de convergence.
08:08Dans ce contexte, le pays se trouve isolé avec des risques systémiques potentiels pour
08:13l'ensemble de son secteur bancaire.
08:15Cette situation pourrait entraîner une diminution des prêts aux entreprises et à l'économie
08:20locale, freinant ainsi la croissance et le développement.
08:23La compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur l'avait d'ailleurs
08:27souligné en indiquant une hausse de risque d'impayés d'entreprises.
08:31La suppression des taxes, une solution pour restructurer le secteur du transport urbain,
08:41une piste de solution qui pourrait renforcer le bon fonctionnement de ce secteur.
08:45Reportage.
08:46Le climat dans le secteur du transport urbain libre-ville est délétère depuis le mois
08:50d'octobre en raison de la mise en place de la taxe de chargement par la municipalité,
08:55une situation qui a d'ailleurs conduit les clans domaines à majorer de s'enfoncer
08:58et falloir le coup du trajet.
08:59Afin d'apporter plus de sérénité dans ce secteur, les pouvoirs publics pourraient
09:03songer à suspendre les taxes liées aux transports terrestres comme ce fut le cas
09:08à Mwanda, suggèrent les observateurs de la vie publique.
09:11Depuis le 7 octobre, les transporteurs, lassés de subir les affres de la municipalité, ont
09:16durci le ton.
09:17En effet, ces derniers s'insurgent des amendes injustifiées par les agents municipaux, de
09:23la création de la taxe de chargement, mais également des contrôles répétitifs.
09:27Une situation qui a d'ailleurs paralysé le transport urbain dans la capitale, comme
09:32cela a également été observé à Mwanda et Mounana dans la province du Hautogoué,
09:37où les syndicats des transporteurs accusaient les agents de conseils locaux d'exagérer
09:42dans le recouvrement des taxes, comme l'a rapporté le quotidien L'Union du samedi
09:4626 octobre 2024.
09:48Désireux d'apporter la calmie dans le transport terrestre dans la ville de Mwanda, le sous-préfet
09:53du district de Mounana, Léonel Ondi et Bounou a tapé du poing sur la table, nous indique
09:58L'Union.
09:59Ainsi, en s'appuyant sur l'arrêté numéro 001 bar PHO bar DLL bar PIM bar SG, le sous-préfet
10:07du district de Mounana a procédé à la suspension, à titre conservatoire, de la perception des
10:12taxes liées au transport terrestre par les collectivités locales, et ce pour une durée
10:17de trois mois.
10:18Une mesure forte qui permettra aux autorités municipales d'harmoniser les taxes, préciser
10:23la nature et fixer un montant afin d'éviter la double ou triple taxation des assujettis.
10:29C'est un coup de pied dans la fourmilière qui viendra donner du répit aux transporteurs
10:34des villes de Mwanda et Mounana, et dont devraient s'inspirer les responsables de
10:38la mairie de Libreville le temps de ramener de l'ordre.
10:41Quand on sait que lors de ce bras de fer entre la mairie et les transporteurs urbains, la
10:45population est très souvent celle qui subit les dommages collatéraux, alors qu'elle
10:49est déjà confrontée à des difficultés économiques.
10:52La pénaliser en rendant quasi impossible d'emprunter un clan d'eau, c'est l'enfoncer
10:57davantage.
10:58Les regards sont tournés du côté des responsables de la municipalité de Libreville.
11:02Quand on sait que le manque d'infrastructures adaptées et l'augmentation rapide de la
11:07population ont engendré une congestion importante, notamment aux heures de pointe, que les routes
11:13souvent étroites et mal entretenues sont saturées, ce qui entraîne des embouteillages
11:18fréquents et des retards pour les usagers, la suspension des taxes pourrait bien être
11:23une solution pour restructurer le secteur du transport urbain, au moins à court terme.
11:32En santé, dans le cadre de la lutte contre les cancers masculins, durant ce mois de novembre,
11:47les hommes sont attendus au sein de 12 structures sanitaires du Grand Libreville et dans tous
11:51les centres hospitaliers régionaux de l'intérieur du pays.
11:54En octobre, mois dédié à la sensibilisation aux cancers féminins, les spécialistes de
12:00la santé au Gabon ont intensifié leurs efforts pour informer et sensibiliser les
12:05femmes sur les risques des cancers du sein et du col de l'utérus.
12:08Selon les données recueillies, ces deux types de cancers représentent plus de 50% des cancers
12:13féminins dans le pays, une tendance similaire à celle observée en Afrique subsaharienne
12:19et à l'échelle mondiale, a précisé Silas Lin, oncologue général de l'Institut de
12:24cancérologie d'Angonjé.
12:26Le cancer du sein qui touche des femmes de tout âge dès la puberté a des facteurs
12:30de risque variés.
12:32Si 5 à 10% des cas sont d'origine génétique, d'autres facteurs incluent l'obésité,
12:38la consommation d'alcool, la cigarette, le diabète et l'exposition à des doses
12:42élevées de radiation.
12:43La campagne d'Octobre Rose a été marquée par des sessions de sensibilisation à l'autopalpation,
12:48un geste simple qui peut aider les femmes à détecter d'éventuelles anomalies.
12:53Ce n'est pas Octobre Rose qui fait l'autopalpation, c'est nous-mêmes qui faisons notre propre
12:58palpation à la fin de chaque cycle menstruel, a rappelé Silas Lin, soulignant l'importance
13:03de cette pratique régulière.
13:05Concernant le cancer du col de l'utérus, le principal facteur de risque est l'infection
13:10par le papillomavirus humain.
13:12D'autres facteurs incluent les rapports sexuels précoces, les rapports non protégés,
13:17la multiplicité des partenaires et des antécédents de VIH-SIDA.
13:21Les symptômes de cette maladie incluent des saignements après les rapports sexuels, des
13:25douleurs pendant les rapports, des saignements en dehors des règles ainsi que des pertes
13:30vaginales anormales.
13:32L'oncologue a rappelé que le dépistage régulier est essentiel pour détecter la
13:37maladie à un stade précoce et augmenter les chances de guérison.
13:41Cette tueuse silencieuse peut être combattue grâce au dépistage, a-t-elle insisté, encourageant
13:46les femmes à se faire dépister.
13:48En plus des cancers du sein et du col de l'utérus, des types moins fréquents comme le cancer
13:54de la vulve, des trompes, des ovaires et du vagin peuvent aussi toucher les femmes.
13:59Face à l'impact social et sanitaire de ces maladies, la sensibilisation et la prévention
14:04restent des outils cruciaux pour améliorer la santé des femmes au Gabon.
14:12Le chiffre du jour est 6 767, c'est le nombre de dossiers de recrutement reçu au ministère
14:17des Mines.
14:18Et le verbatim ?
14:19Si vous voulez que les Gabonais comprennent ce qui se passe, moi j'invite à un débat
14:23télévisé.
14:24Il désigne le représentant du oui et moi du non, on va à la télévision publique
14:29et on débat.
14:30S'il lui-même ne peut pas venir, qu'il envoie le premier ministre Imane Ndancyma,
14:34s'il est occupé ou s'il vote en touche parce qu'il appelle à voter ce qu'il dénonçait
14:40hier, au chambrier est là, qu'il vienne.
14:43L'auteur de ce verbatim n'est autre qu'Alain-Claude Billé-Binzé, président de la plateforme
14:48Ensemble pour le Gabon.
14:52C'est sur cette note que se referme TheBusinessHour30.
14:54Merci pour votre attention, bonne soirée à vous et bon début de semaine.