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Le comédien Bruno Solo est l'invité d'Amandine Bégot et Thomas Sotto.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 22 novembre 2024.

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Transcription
00:00L'invité du 9-10
00:03Et on passe à table avec l'invité du 9-10, en l'occurrence le comédien, auteur et réalisateur Bruno Solo qui est notre invité.
00:08Bonjour et bienvenue Bruno Solo.
00:09Bonjour.
00:10Vous êtes en ce moment et jusqu'au 1er décembre au théâtre de l'Atelier à Paris dans un seul en scène qui s'appelle Le Dîner.
00:16Alors une pièce qui s'appelle Le Dîner c'est déjà une promesse parce qu'on a tous connu des dîners, on imagine tous plein de choses dans des dîners.
00:21Vous c'est une pièce adaptée d'un roman d'Hermann Korr que vous aviez lu il y a 15 ans il paraît.
00:27Et à l'époque vous aviez essayé d'acheter les droits, ça ne s'était pas fait, ça vous était passé sous le nez, c'est quoi cette histoire ?
00:32C'est quoi ce lien entre Le Dîner et vous ?
00:34C'est un roman qui m'a fasciné lorsque je l'ai lu, c'est un roman, c'est une satire sociale sur la société néerlandaise
00:40parce que c'est un roman néerlandais de deux hommes qui se rencontrent lors d'un dîner, qui sont frères
00:46et qui vont discuter autour de leurs enfants respectifs qui ont commis un acte irréparable, un acte monstrueux.
00:53Et la question que pose la pièce, c'est jusqu'où on est prêt pour protéger nos enfants
00:58même quand ils ont commis quelque chose qui va au-delà de nos valeurs les plus fondamentales.
01:02Donc est-ce qu'on les protège, est-ce qu'on les dénonce ?
01:04Et les deux hommes vont s'affronter avec leurs femmes respectives, moi je joue tous les personnages
01:08et ils sont interrompus régulièrement par un maître d'hôtel qui vient leur proposer pour amener un peu de légèreté
01:14et un peu d'humour dans ce moment très grave, très poignant.
01:20Et vous êtes seul en scène ?
01:22Oui, je suis seul en scène avec un guitariste qui m'accompagne et qui intervient de temps en temps
01:26pour jouer justement le maître d'hôtel.
01:29Mais en fait, c'est une pièce poignante, tragique, mais très féroce aussi
01:34et parce que c'est féroce, de temps en temps c'est drôle, mais c'est un peu l'humour.
01:38C'est souvent drôle, c'est la politesse du désespoir l'humour.
01:43Et à ce moment-là, ils sont quand même extraordinairement désespérés ces deux hommes.
01:46Ce qui est étonnant, c'est que très vite, dans la salle, on n'est plus spectateur, on est invité au dîner.
01:49Parce qu'évidemment, cette question jusqu'où on est où, on est prêt à aller pour couvrir ses enfants, on se la pose tous.
01:55Oui, ce n'est pas nécessairement la question qu'on a envie de se poser.
01:58Non, d'ailleurs, parce qu'à ce moment-là, on se dit, où est-ce que j'ai raté ?
02:02Et surtout, quelle est la réponse à amener à cela ?
02:05Effectivement, on a envie d'accompagner, d'entourer, de protéger nos enfants,
02:08mais au bout d'un moment, jusqu'où ?
02:11Et c'est pour ça que c'est aussi une satire sociale, parce que ça pose aussi le problème.
02:15Ces deux hommes, ce n'est pas n'importe qui.
02:17Alors, c'est beaucoup plus développé dans le roman, qui fait 400 pages.
02:19Là, c'est le cœur du roman, la substantifique moelle, si j'ose dire, le moment, le climax.
02:24Le cœur de la laitue, les belles feuilles.
02:26Voilà, si vous voulez.
02:28Et effectivement, il y en a un qui est prof d'histoire, à l'origine,
02:31donc le personnage que je joue, surtout le narrateur, Paul,
02:34et son frère s'apprête à devenir Premier ministre des Pays-Bas.
02:37Donc, a priori, ils avaient les outils, ils avaient les connaissances
02:41pour faire en sorte que leurs enfants grandissent avec des éléments
02:45qui leur permettent de passer à côté de la monstruosité qu'ils ont commise.
02:48Mais pour autant, non.
02:50On reste des individus, et il n'y a pas que l'éducation, il n'y a pas que l'atavisme,
02:54il n'y a pas que les gènes.
02:55De temps en temps aussi, les individus nous échappent, et ça peut être nos enfants.
02:58Vous seriez prêt à aller jusqu'où, vous, pour vos enfants ?
03:01C'est une question que je n'ai pas nécessairement envie de me poser,
03:03et que je n'ai pas nécessairement envie de répondre.
03:05Mais je crois qu'effectivement, je les protégerais,
03:10je les accompagnerais, j'essayerais de comprendre, de me remettre en question,
03:13mais je ne pense pas que je les couvrirais, parce que de toute façon...
03:16Là, on parle d'une très grosse bêtise.
03:18Oui, on parle d'un meurtre. Un meurtre gratuit en plus,
03:21et qu'ils ont filmé, parce que ça pose aussi cette question-là.
03:23Mais je pense qu'ils ne pourraient pas vivre,
03:27et je ne pourrais pas vivre avec l'idée de protéger s'ils avaient fait ça.
03:31C'est plutôt continuer à les aimer, en permettant dans les droits sociaux...
03:34Oui, continuer à les accompagner.
03:35L'année dernière, il y avait une pièce formidable
03:38avec Clémentine Sellerier, qui s'appelle « La mère et la maman du bourreau »,
03:41et qui posait un peu cette problématique aussi.
03:44Je trouve qu'on y répondait uniquement par le fait de comprendre et d'accompagner.
03:50Son fils était prêtre pédophile.
03:51Prêtre pédophile, oui.
03:53Et je pense, et je pense qu'autour de la table, vous direz tous la même chose,
03:56on a tous des enfants, mais tant qu'on n'est pas confrontés non plus au truc,
04:00c'est un peu difficile de répondre à cette question-là.
04:02C'est le choix de Sophie.
04:03C'est les dilemmes absolument cornelliens sur lesquels, effectivement, on...
04:08Ségolène Royal, jusqu'où vous iriez-vous pour protéger vos enfants ?
04:10Je n'arrive même pas à imaginer que mes enfants commettraient ça.
04:14On ne peut pas l'imaginer.
04:16On ne l'imagine jamais, mais ça arrive parfois.
04:18Non, je ne pense pas.
04:21Je n'arrive pas à l'imaginer.
04:22Je crois qu'ils veulent vous parler de l'émission.
04:24C'est un truc...
04:25Non, la seule chose que j'ai imaginée comme le malheur le plus grand,
04:31c'est un enfant malade ou voir disparaître un enfant avant moi.
04:35Je prie tous les jours, c'est une façon de parler,
04:38mais vraiment, je me dis, j'espère de tout mon cœur, de toute ma vie,
04:42de toutes mes forces, que je ne verrai pas un de mes enfants disparaître avant moi.
04:47Moi, je les enferme à la maison.
04:49Je ne les laisse plus sortir.
04:50Je m'assure qu'ils ne fassent pas de conneries.
04:52Ce n'est pas une garantie.
04:53Mais l'autre question, je n'arrive même pas à l'imaginer.
04:56Quel horreur, Florian Guez.
04:57Bruno, dans la pièce où...
04:59Je les ai bien cadrés aussi.
05:00C'est vrai, ils ont une mère qui les a bien élevés.
05:03Dans la pièce, vous fouillez dans le téléphone de votre fils.
05:06Vous arrivez à le faire dans l'abri ?
05:07Non, jamais.
05:08C'est vrai ?
05:09Jamais, jamais, jamais.
05:10Ça ne m'est jamais venu.
05:11Même dans le téléphone de mon épouse.
05:13On a aussi nos jardins secrets.
05:15Je crois que c'est nécessaire de préserver ça.
05:17Et ça ne me viendrait même pas à l'idée de fouiller dans le téléphone de mes enfants.
05:20Ils sont grands, vos enfants.
05:21Ils ont 24 et 19 ans.
05:22Même quand ils étaient plus petits.
05:23En revanche, effectivement, on est amené de temps en temps à voir ce qu'ils publient.
05:28Parce que des fois, ils ne le publient pas en compte privé.
05:31Moi, je ne suis pas sur les réseaux sociaux.
05:33Je ne suis même pas un déçu qui les a quittés.
05:35Je n'y suis jamais allé.
05:36Pour autant, je sais que ça existe.
05:37Je sais comment ça fonctionne.
05:38Et voilà, je reste vigilant.
05:40Et surtout, je leur dis dès lors que vous avez le moindre doute sur une information
05:43qui vous semble un peu trop spectaculaire.
05:45Essayez de voir quelle est la source de cette information.
05:48Et discutons-en.
05:49Et donc, de ce point de vue-là, c'est ça ma vigilance vis-à-vis de leur utilisation.
05:53Maintenant, mon fils est sorti de ça.
05:54Il a 25 ans.
05:55Et je le trouve très raisonnable.
05:57Et voilà, sur ce sujet-là, ma fille est encore un tout petit peu fragile sur ces sujets.
06:01Mais elle vient nous parler.
06:03C'est l'éducation, en fait.
06:04Vous êtes quel genre de père ?
06:06Un père aimant, je dois le croire.
06:08Un père accompagnant.
06:09Lorsqu'il est là et vraiment là, mon métier m'amène de temps en temps à bouger.
06:13Mais quand je suis là, je suis vraiment là.
06:14Et mon épouse, pareil.
06:15On est un couple assez fusionnel sur ce sujet-là.
06:18Je voulais juste te dire aussi que c'est un roman.
06:22C'est l'adaptation d'un roman.
06:24C'est une lecture jouée.
06:26Mais effectivement, j'ai le texte avec moi.
06:28Alors évidemment, je le connais maintenant, le texte, à force.
06:30Mais je tiens, parce qu'il y a les diverses...
06:33Ce n'est pas parce qu'il n'a pas bossé qu'il a des feuilles dans la main.
06:35Non, non, non.
06:36C'est le menu du dîner, en fait.
06:37C'est vrai.
06:38Mais c'est une lecture.
06:39Parce qu'effectivement, je lis un roman.
06:41Ce n'est pas du tout...
06:42Ça n'a pas été adapté comme une pièce.
06:44Parce qu'à l'origine, quand je l'ai joué à Biarritz, pour un festival de littérature,
06:47c'était une lecture.
06:49C'était dans un festival de littérature.
06:51On lit le texte, une partie du texte qu'on décrit, qui parle.
06:54Il y a des interactions comme ça.
06:56Et donc, évidemment, ça n'est pas une pièce de théâtre.
06:58Je tiens à le dire.
06:59Et moi, je vais tenir à dire autre chose.
07:01C'est que vous êtes depuis des années un ambassadeur formidable et très investi
07:03de l'association La Voix de l'Enfant.
07:05Je sais que vous n'en parlez pas souvent.
07:06Mais c'est une mission qui est importante, surtout dans la société qu'on connaît aujourd'hui.
07:09Hier, en plus, il y a eu le film Signalement.
07:12Le film Signalement qui est passé sur France Télévisions,
07:14avec Cécile Bois, Odile Louis-Humain et Ma Pomme.
07:16C'est un film réalisé par Éric Métaillé, qui avait déjà réalisé L'échatouille
07:19et qui parlait de ce sujet.
07:21Avec des chiffres qui sont terrifiants et on les rappelle.
07:24Un enfant sur cinq et 80% des agressions commises sur les enfants
07:27le sont de la famille ou de l'entourage proche, il faut le savoir.
07:30La plupart des crimes commis sur les enfants, c'est des crimes incestueux.
07:33C'est ça le vrai problème.
07:34Il y a des phrases clés qu'il faut leur dire.
07:36Ça, c'est Golan Royale, pardon.
07:38Il y a des millions d'auditeurs qui nous écoutent.
07:40Je te crois.
07:42Ce n'est pas de ta faute.
07:44Je vais te protéger et tu as bien fait de parler.
07:47Parce que tu vas protéger d'autres enfants.
07:49Déjà, si vous dites ça à un enfant, je te crois.
07:51Ce n'est pas de ta faute.
07:53Alors que si vous lui dites, mais t'es sûr, mais pourquoi ?
07:56Le doute s'installe.
07:58Il est gentil ton tonton pourtant.
08:00L'enfant est broyé.
08:02Ça fait partie des sujets sur lesquels vous êtes impliqué depuis des années et des années.
08:06Ça fait 25 ans que je suis avec la voix de l'enfant.
08:09C'est un très beau combat qui nous est utile à tous.
08:12Tous les parents qui sont à l'écoute ce matin.
08:15Dans cette pièce, vous êtes seul en scène.
08:17Mais vous avez marqué l'histoire de la télé avec un duo.
08:19Un duo avec Yvan Le Bolloc.
08:20Ici, sur M6, c'est la même maison qu'RTL.
08:22C'était dans Caméra Café.
08:23Du coup, on fait une petite interview Caméra Café.
08:25Allez !
08:26Pour que ça aille vite. Spontanément.
08:28Déjà le café avec ou sans sucre ?
08:29Sans sucre.
08:30Cours ou long ?
08:31Cours.
08:32Votre sujet de discussion préféré à la machine à café ?
08:37Ce qu'on va faire demain.
08:39Celui que vous ne supportez pas aborder à la machine à café.
08:42Ce qu'on a fait hier.
08:44Arrêtez de mentir.
08:46Arrêtez de mentir.
08:47Est-ce que vous avez déjà dragué à la machine à café ?
08:48Non.
08:49Arrêtez de mentir.
08:50Non.
08:51C'est vrai ?
08:52Non.
08:53Et vous faites partie des gens qui n'ont jamais de monnaie à la machine à café ?
08:54Sa femme écoute, je vous rappelle.
08:55J'ai parlé de ça, mais même, je ne l'ai pas dragué là, ma femme.
08:58Est-ce que vous avez déjà testé le potage tomate, le fameux ?
09:00Oui.
09:02Comme tout le monde, on le teste une fois pour voir si ça existe.
09:04Et puis on se dit, ça existe donc ?
09:06Moi, c'est pire, je l'ai testé et je le reprends.
09:08Je ne sais pas pourquoi.
09:10Ça existe encore ?
09:11De moins en moins, quand même.
09:12C'est Thomas Roaco.
09:13C'est ça.
09:14Exact.
09:15Si elle pouvait distribuer justement autre chose que du café, du thé, du chocolat ou
09:19la soupe à la tomate de Florent Gazan, qu'est-ce que vous prendriez à la machine à café ?
09:22Du Chablis.
09:23Ah oui ?
09:24Pas mal.
09:25Au boulot, c'est bien le matin.
09:26Le petit blanc du matin.
09:28Tradition.
09:29Dernière question, toujours à propos de machine à café.
09:31Jusqu'où vous seriez capable d'aller pour protéger Yvon Le Baloc, votre complice de
09:35Caméra Café ?
09:37Écoutez, c'est un grand garçon, il se protège tout seul.
09:42Mais voilà, j'aimerais l'éclairer plus que l'accompagner parfois.
09:46Ah, ça y est, une petite considération politique dans ce que vous dites.
09:50Mais on est quand même les meilleurs amis du monde.
09:52C'est comme mon frère.
09:53On n'est pas obligés d'être d'accord sur tout.
09:54Exactement.
09:55Je crois même que c'est essentiel.
09:56Très bien.
09:57Vous êtes donc à l'affiche du dîner, le dîner au Théâtre de l'Atelier à Paris.
10:00Mais on n'a pas fini.
10:01C'est jusqu'au 1er décembre.
10:03Il y a des dates de tournée.
10:049 avril, vous serez à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, tout près de Paris.
10:08Le 17 mai à Chimay, en Belgique.
10:10Le 24 mai à Dieppe, en Seine-Maritime.
10:13Et à Rouen aussi, mais je ne sais plus la date bientôt.
10:15On va la chercher.
10:16Et je voulais dire que le vendredi et le samedi, c'est à 19h.
10:19Et le dimanche à 18h.
10:21Ce soir à 19h, le samedi aussi, et le dimanche à 18h.
10:24Restez avec nous, car il y a le chouchou de Ségolène Royal qui arrive.
10:26C'est l'ignate qui prépare le dîner.
10:28Oh, Cyril !

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