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Le célèbre pianiste revient pour une série de concerts. Il est l'invité d'Amandine Bégot et Thomas Sotto.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 27 novembre 2024.

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Transcription
00:00L'invité du 9-10
00:09Vous êtes chez vous, vous êtes en voiture, vous êtes bien, et c'est grâce à lui Sofiane Pammar
00:15parce que ses notes sont celles du pianiste virtuose Sofiane Pammar qui est avec nous ce matin sur RTL.
00:19Bonjour et bienvenue Sofiane Pammar.
00:20Bonjour tout le monde.
00:21L'extrait de votre nouvel album, ça s'appelle Poesia.
00:25Il paraît que vous vivez avec des notes de musique dans la tête en permanence.
00:30Alors la nuit, le jour, là beaucoup beaucoup la nuit avec cet album-là où j'ai tout composé en pleine nuit.
00:37Et donc j'ai des notes qui me viennent, des notes qui disparaissent, des notes qu'il faut saisir, des notes qu'il faut capturer.
00:42Et c'est les notes qui arrivent à raconter mon quotidien ou mes émotions beaucoup plus facilement qu'avec mes mots.
00:48Et donc là j'ai voulu raconter avec Poesia le rapport à la vie poétique,
00:53le rapport à l'émerveillement qu'on a dans le quotidien et dans chaque instant qu'on peut voir
00:57et qu'on peut transformer par l'imaginaire ou juste en ouvrant les yeux en quelque chose de très esthétique.
01:01On ne va pas vous poser de questions, on va vous laisser vers tous avec la musique.
01:04C'est génial.
01:05L'album s'appelait Noche de Luxe avec 5 titres inédits dont ce Poesia qu'on est en train d'écouter et qu'on va garder d'ailleurs en fond.
01:10Et là ça veut dire que vous avez des notes de musique dans la tête ?
01:13Là je vais entendre celle que j'ai jouée.
01:18Vous avez joué, Sofiane Pammar, dans le monde entier, dans des endroits assez exceptionnels.
01:22Le Mont-Saint-Michel, sous les aurores boréales.
01:24Vous qui avez accompagné Juliette Armanet sur la scène en jouant Imagine de John Lennon
01:28lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, on va en réécouter un extrait.
01:33Quel souvenir vous gardez de ce moment-là précisément ?
01:37Le souvenir d'une communion, d'une synchronicité extraordinaire
01:42où on sent avec toutes les personnes qui sont sur la rive autour de la scène
01:46et qui sont là pour vivre ce moment-là qui est en train de disparaître à peine il a commencé
01:50et en même temps la sensation d'avoir ce milliard de personnes qui est en train de regarder aussi.
01:55C'est pas une sensation, c'est une réalité.
01:58C'est quelque chose de très...
02:00J'ai appris dans ces moments-là à les vivre au moment présent
02:03parce qu'ils disparaissent beaucoup trop vite.
02:05Et donc là j'étais vraiment dans l'émotion d'Imagine qui est un morceau que j'aime énormément.
02:10Vous avez aussi appris à jouer sous la pluie ce jour-là ?
02:12À jouer sous la pluie, à jouer avec du feu, à jouer avec tous les éléments.
02:16C'est quelque chose que j'aime beaucoup.
02:18Essayer de me mettre en péril pour créer de grands moments d'adrénaline.
02:22Comment ça s'est fait cette rencontre artistique avec Juliette Armanet ?
02:25C'est vous qui êtes allé les voir ?
02:27Vous avez dit qu'on se connaît, on aimerait bien bosser ensemble ?
02:30On était dans la confidence de faire ce grand événement avec le comité des JO pendant deux ans et demi.
02:37C'est tout de garder le secret pendant deux ans et demi ?
02:40Moi je le savais, ma famille, personne ne le savait.
02:42Sérieux ? Personne ?
02:43J'ai juste triché trois jours avant, je l'ai dit à ma mère parce que j'avais trop peur qu'elle ait une attaque au moment où ça arrive et elle le découvre.
02:49Et donc il nous fallait une voix qui représente bien cette patte française mais en même temps qui puisse bien interpréter.
02:57C'est à ce moment-là qu'on a pensé à Juliette et elle a fait ça divinement bien.
03:05Il colle des frissons encore aujourd'hui.
03:14Ceux qui nous regardent sur RTL.fr, voilà la pochette de cet album.
03:20Je vais décrire la photo, c'est une photo de roue en noir et blanc avec les dents en or.
03:24Sincèrement, quand on voit ça, on se dit que c'est la pochette d'un album de rap.
03:28C'est volontaire j'imagine ?
03:30C'est très volontaire d'amener les grills dans le piano, de casser les codes avec quelque chose de très esthétique.
03:36D'amener les grills ?
03:38Et donc en fait, on peut designer tout ce qu'on veut avec ces grills-là.
03:41On peut écrire des messages, on peut mettre des choses qui brillent et c'est un bijou dedans en fait, c'est un bijou.
03:49C'est vrai que la musique classique, elle conserve quand même cette image élitiste.
03:52D'ailleurs, le simple fait qu'on vous fasse remarquer qu'il y a ça sur la photo, ça prouve qu'il y a encore du chemin à faire.
03:57Comment vous expliquez qu'elle garde cette image inaccessible alors qu'elle ne l'est pas la musique classique ?
04:01Alors qu'elle ne l'est pas du tout.
04:02Je pense que c'est plus dans l'attitude qu'on a autour de la musique, dans la manière de la pratiquer.
04:07Et donc c'est pour ça que moi, juste avec mon travail vestimentaire, je sais que je contribue à quelque chose de...
04:11Une forme de modernisation.
04:13Mettez-vous sur RTL.fr parce qu'il est stylé.
04:15Il est ultra stylé, mais oui !
04:17Attends, il y a un problème.
04:18Il y a un problème.
04:19Il y a un problème.
04:20Il y a un problème.
04:21Il y a un problème.
04:22Il y a un problème.
04:23Il y a un problème.
04:24Il y a un problème.
04:25Il est ultra stylé, mais oui !
04:27Mais je pense que c'est important de raconter tous les genres musicaux avec différentes approches.
04:34Parce qu'en fonction de comment on s'habille, on s'adresse à des gens différents, forcément.
04:38Et donc si jamais on s'habille de manière très très classique, avec le codepi, avec le travail vraiment codifié du classique,
04:44que je trouve très élégant, mais on a tendance quand même à restreindre un petit peu le spectre.
04:48Et c'est pour ça aussi que vous tenez à jouer dans des endroits complètement improbables ?
04:52Oui, comme jouer sous les eaux en Boréal.
04:54J'ai encore plein d'idées que je ne peux pas encore mentionner à l'antenne.
04:57Mais nous deux !
04:58Ok, la plus compliquée, l'espace.
05:00Un jour, jouer dans l'espace.
05:02Mais sinon, j'aimerais trop jouer au bord d'un précipice.
05:05En fait, tout ce qui est très très visuel.
05:07Je trouve que la communion entre le piano et les éléments, c'est quelque chose qui fonctionne très très bien.
05:11Et Amandine le disait tout à l'heure, vous êtes le seul à remplir en musique au piano, comme ça, Bercy, l'accord Arena, 20 000 personnes.
05:19Dans les salles de concerts classiques, quand vous allez au Théâtre des Champs-Elysées, quand vous allez à la Philharmonie,
05:23c'est-à-dire la vérité, il y a beaucoup de cheveux bleus, de cheveux un peu gris.
05:26Vous, votre public, il a quel âge ? C'est que des jeunes ou vous arrivez aussi à aller chercher ce public traditionnel de la musique classique ?
05:31Mon public, ce que j'adore, c'est qu'on ne peut pas le rentrer dans une case.
05:34On peut attendre en dehors, à la sortie, au moment où tout le monde sort du concert.
05:38Et en fait, ça va être très difficile de le mettre dans une catégorie.
05:41Et c'est ce que j'aime énormément.
05:42Donc en fait, c'est vraiment le message un peu que je voulais avoir avec mon piano,
05:46c'est de réussir à réunir des gens avec des affinités différentes, des origines sociales différentes, des manières de se comporter différentes.
05:51Mais qu'à ce moment-là, on soit tous réunis pour la même chose, pour quelque chose, un moment juste d'émotion.
05:55Qu'est-ce que vous diriez aux jeunes à qui on dit, il faut faire de la musique, c'est bien de faire de la musique, mais...
06:03Je pense que peu importe la discipline, à partir du moment où on trouve quelque chose qui résonne en nous, de personnel, donc il faut trouver son identité.
06:11Il faut une discipline.
06:12Il faut une discipline, mais il faut trouver surtout une carotte.
06:15Quelque chose qui nous donne envie de courir, qui nous donne envie de faire beaucoup d'efforts.
06:19Moi, j'ai commencé, mon premier job, c'était d'être professeur de piano en conservatoire.
06:23Et on me donnait tous les enfants à problème.
06:25On me donnait tous les enfants qui étaient plus déviants et qui avaient décroché un petit peu.
06:29Et ma manière de les capter, de prendre leur attention, c'était vraiment de leur donner quelque chose sur mesure,
06:33qu'ils avaient envie d'atteindre, et après de tricher, de leur donner plein de techniques, des harmonies pour qu'ils y arrivent.
06:39Là, l'extrait qu'on entend, c'est Vertigo, toujours extrait de cet album Noche.
06:43C'est lourd !
06:44Qu'est-ce que j'ai dit ?
06:45Vertigo, mais c'est super grave.
06:46C'est un autre titre, Vertigo.
06:48Qu'est-ce qu'il est devenu, Piano King ?
06:51C'est toujours un rêve, c'est toujours un objectif inatteignable.
06:55Je me suis autoproclamé Piano King.
06:59Et en jouant avec ce message-là, le petit garçon que j'étais à LM,
07:05avec très peu de perspective de carrière musicale à ce moment-là,
07:09j'ai réussi à construire quelque chose d'assez grand, parce que j'ai rêvé grand.
07:13Et donc, Piano King, ça veut juste dire ça, ça veut dire rêver grand.
07:20Ça, c'est mélancolique.
07:24Qu'est-ce qu'il en aurait pensé, MC Chopin ?
07:28J'aurais beaucoup aimé être son contemporain.
07:30Je pense qu'il m'aurait mis la pression quand même.
07:34Il rigolait pas, Fredo.
07:35Et puis, ses œuvres sont sublimes.
07:40Je pense qu'on se serait bien entendu.
07:41Après, sur nos opinions sur la musique, je ne sais pas.
07:45Votre album Noche, donc réédité Noche Deluxe, disponible depuis quelques jours
07:50avec cette photo magnifique, avec cinq titres inédits.
07:54Et puis, vous serez en tournée en 2025.
07:57Marseille, du 31 octobre au 2 novembre 2025, donc dans un an.

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