A l'occasion de la sortie de son album "Seventies", disponible depuis le vendredi 27 septembre, Danny Brillant est l'invité de Thomas Sotto et Amandine Bégot.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 29 octobre 2024.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 29 octobre 2024.
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00:00L'invité du 9-10 !
00:02C'est bon de se retrouver !
00:14Et que c'est bon de vous retrouver, Dany Briand ! Bonjour !
00:18Bonjour !
00:18Et bienvenue sur RTL !
00:20Vous venez nous présenter ce nouvel album,
00:22Seventies, qui est sorti il y a quelques jours maintenant.
00:26Voyage dans les années 70. Pourquoi les années 70 ?
00:29Parce que face à l'amorosité ambiante, je me suis réfugié dans cette époque,
00:34l'époque de mon enfance.
00:36C'était une période heureuse ?
00:37Une période heureuse, une parenthèse enchantée.
00:39Et en m'y réfugiant, je me suis aperçu que d'abord j'y étais heureux,
00:43et que c'était une époque où j'avais l'impression que tout était possible,
00:46et qu'il y avait un foisonnement de cultures, de la chanson, du cinéma,
00:50et de la liberté qui était incroyable.
00:52Et c'est plein de nostalgie. Vous n'aimez pas notre époque ?
00:54Si, j'aime beaucoup notre époque,
00:56mais je vais chercher dans le passé des fois des choses qui m'intéressent,
00:58et pour les mélanger avec aujourd'hui.
01:00Par exemple, dans ce disque, j'ai évidemment pris des musiques...
01:03Enfin, non, j'ai composé ces musiques, mais j'ai écouté beaucoup de choses de l'époque
01:06pour pouvoir les composer.
01:08J'ai écouté du Joe Dassin, du James Brown, du Claude François.
01:10Mais les textes, en revanche, c'est le petit garçon qui a 5 ans dans les années 70,
01:15et qui regarde notre époque.
01:16Donc les textes sont actuels, et les musiques sont un peu vintage.
01:19Alors à la sortie de votre précédent album en 2021,
01:22qui était un album d'hommage à Charles Aznavour,
01:24vous disiez, je ne sais pas si je vais continuer à chanter après cet album.
01:27C'est devenu tellement compliqué, la musique, aujourd'hui.
01:30Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
01:32Bien, je crois que c'est...
01:35Je vais vous le dire, en fait, c'est mon frère.
01:37J'ai partagé 2 ans avec mon frère.
01:40Vous avez vécu un drame familial.
01:41Oui, j'ai perdu mon frère, mon petit frère.
01:43Et en allant...
01:46Je l'ai beaucoup côtoyé, parce qu'à un moment, on s'était perdu de vue.
01:48On s'est mariés.
01:50Vous savez, les frères, on est très copains jusqu'à 20 ans, 21 ans,
01:53puis après, on se perd un peu de vue.
01:54Je l'ai retrouvé pendant cette maladie,
01:56parce que je l'ai beaucoup accompagné à l'hôpital.
01:58Et je ne sais pas pourquoi, on s'est plongé dans cette époque.
02:01On a regardé à nouveau « Amicalement Votre »,
02:03« Chapeau mon abode de cuir ».
02:05On écoutait Jodas, Michel Fugain, le Big Bazaar.
02:07Et puis voilà, donc on a eu envie de...
02:09Enfin, moi, je l'ai fait pour lui.
02:11Il y a une chanson qui s'appelle « À mon frère ».
02:14J'ai perdu mon frère
02:16Par un soir d'été
02:19Soudain ses paupières
02:22Se sont refermées
02:25C'était ma lumière
02:28Mon meilleur ami
02:31De lui j'étais fier
02:33Mais on se reverra
02:36Quand on en reviendra
02:39Fugirez-moi
02:44Aux portes
02:45Daniel Briand, il y a quelque chose
02:48de très surprenant dans cette chanson,
02:50parce que c'est extrêmement intime.
02:52Vous parlez effectivement de votre frère
02:54disparu d'un cancer.
02:56Et en même temps, on a envie de danser.
02:59Non mais, il y a quelque chose dans la mélodie
03:01qui fait que ça reste quelque chose de joyeux.
03:04Ah oui, il y a du groove, oui.
03:05Mais comme je vous l'ai dit, la musique est...
03:07Je pense que la musique de cette époque, en tout cas,
03:09ce que je me disais auparavant, était très joyeuse.
03:11Il y avait quelque chose de cette volonté de vivre,
03:14d'apporter une joie de vivre.
03:15Maintenant, mon frère était un type qui aimait la vie,
03:18qui était très joyeux, qui chantait aussi.
03:20D'ailleurs, j'ai un seul regret,
03:21c'est de ne pas avoir fait un duo avec lui.
03:23Et donc, peut-être que cette musique retranscrit
03:25cette joie de vivre en lui.
03:26Il y a aussi une chanson qui s'appelle « Caroline ».
03:30On va l'écouter à l'extrait.
03:31Caroline est en colère, en principe.
03:33Et Caroline va chanter.
03:34Caroline est en colère
03:36Elle est venue chez moi hier
03:39Elle s'est jetée dans mes bras
03:42Moi, tu sais, je n'aime pas ça
03:45Ah, vraiment, tu exagères
03:49Pendant des années, on a demandé à Rock Voisine,
03:52qui était élève, il a fini par l'avouer,
03:54qui est donc Caroline et pourquoi est-elle en colère ?
03:57En fait, Caroline, c'est l'histoire d'un mec qui a piqué...
04:01C'est une chanson très légère, parce qu'il faut aussi des chansons pour rigoler.
04:04Qui a piqué la fiancée de son copain
04:07et il ne sait pas comment lui dire.
04:08Alors, il va petit à petit, il dit qu'elle est arrivée chez lui,
04:11elle a frappé à la porte, il lui a servi un verre,
04:13ils se sont mis à danser, finalement, elle s'est allongée sur le lit.
04:15Bon, il n'arrive pas à lui dire.
04:16Et puis finalement, voilà, c'est ça.
04:17Caroline, c'est une copine.
04:19Ce n'est pas une histoire vraie.
04:20C'est une histoire qui est arrivée à un copain à moi.
04:22C'est ce qu'on dit toujours.
04:24Vous n'avez pas piqué la Caroline de M. Tissot, là ?
04:26Oui, il y a ça aussi, peut-être.
04:28C'est la même.
04:29Et Suzette, on vous en parle toujours autant ?
04:34Je suis rentrée dans le métier grâce à ça.
04:36C'est une chanson très importante.
04:38Ce n'était pas ma préférée.
04:39Ce n'était pas votre préférée ?
04:40Non.
04:41Moi, je préférais « Viens à Saint-Germain ».
04:46Mais c'est celle-là qui a servi de brise-lame à tout.
04:49C'est vrai que ça cartonnait.
04:51J'ai pu rentrer dans le métier.
04:52J'avais 25 ans.
04:53On me parle souvent de cette chanson,
04:55mais je crois que la première chanson est toujours liée
04:57à la première fois qu'on vous voit.
04:58Je suis un peu monomaniaque.
04:59C'était qui, Suzette ?
05:01La mère de Caroline.
05:04La grand-mère de Caroline.
05:05Suzette, c'est une histoire très spéciale,
05:08puisque Suzette, c'est le prénom de la mère de Francis Huster.
05:12Oui, absolument.
05:14Parce que Suzette, c'est une commande que m'a demandé Francis Huster
05:17quand j'étais au cours Florent,
05:18dans un film qu'il a réalisé,
05:20qui s'appelait « On a volé Charlie Spencer »
05:22avec Béatrice Dalle, et lui dans le premier rôle.
05:24Et donc, il m'a demandé d'écrire une chanson,
05:27parce qu'à l'époque, il savait que je chantais,
05:28et j'ai écrit « Suzette ».
05:30Dans Seventies, on retrouve aussi ça.
05:32Je voudrais bien rester toujours fidèle.
05:53Vous donnez la pêche.
05:54Vous donnez la pêche, c'est incroyable.
05:56J'aime beaucoup le groupe, j'aime beaucoup la danse.
05:59Et c'est une chanson sur la fidélité.
06:02Oui, ça oui, on avait dit.
06:04Vous dites que les filles sont de plus en plus...
06:06Il y a aussi un petit regard sur la société.
06:08Les filles sont de plus en plus rebelles,
06:09et dans la mer, il y a trop de poissons.
06:11C'est-à-dire que le problème qu'il y a aujourd'hui,
06:13c'est qu'il y a beaucoup de choix.
06:15Il y a beaucoup de réseaux, il y a beaucoup de tentations.
06:17Donc c'est très dur de rester fidèle.
06:19C'est de ce dont je parle.
06:21Mais je ne parle pas que d'une fidélité conjugale,
06:22même à ses idéaux, à ses choix de vie, à sa direction.
06:27Et vous, vous ne changez pas.
06:28C'est aussi ça qu'on aime chez vous.
06:29Je voudrais vous faire écouter quelque chose
06:30qu'on a entendu dans un stade,
06:31et qu'on entend dans le stade brestois souvent.
06:33Vous connaissez ça ou pas ?
06:45C'est dommage de supporter un brestois,
06:46le rentraîneur Éric Roy.
06:47C'est génial !
06:48Vous l'avez entendu, ça ?
06:49Non, non, non.
06:50Écoutez, quand une chanson va dans la rue comme ça,
06:53ou qu'on met une nouvelle parole dessus,
06:55c'est qu'elle est rentrée dans le truc populaire.
06:57Mais c'est la preuve que vous ne pouviez pas en rester là.
06:59Oui, non, non.
07:00Vous avez décidé.
07:01Non, à un moment, si vous voulez,
07:02pourquoi j'ai eu envie d'arrêter,
07:03c'est parce que le métier de la musique a beaucoup changé,
07:05que le disque physique a pratiquement disparu,
07:08et que c'est difficile aujourd'hui d'en vivre, vraiment.
07:11Et il ne reste que les tournées.
07:12Donc en tournée, au moins, on rigole encore un peu.
07:14Il y en aura des tournées, des concerts, là, ça va ?
07:15Oui, absolument.
07:16Bon, ça c'est bien.
07:18Vous restez avec nous dans un instant.
07:19C'est Clément Charton,
07:20qui habite dans le même quartier que vous à Paris,
07:21on ne va pas dire lequel,
07:22et qui disait tout à l'heure
07:23« Oh, c'est marrant, je vois souvent un mec qui vous ressemble ».
07:25Et vous lui avez dit « Ben, c'est moi ».
07:27Allez, à tout de suite.