Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des suites de la guerre en Ukraine alors que Vladimir Poutine vient de signer un décret élargissant l'utilisation de l'arme nucléaire au moment où les États-Unis renforcent leur aide militaire à l'Ukraine.
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00:00Je vois qu'au début de cette émission, l'hiver militaire qui nous attend peut-être, étant donné l'inquiétude qui vient de la situation entre l'Ukraine et la Russie.
00:08L'Ukraine qui a tiré des missiles américains sur le sol russe, avec évidemment une réponse russe qui laisse un peu frémir.
00:15Explication de Noé Miardi, je vous passe la parole. Est-ce qu'on est dans une escalade pour la désescalade, ou au contraire, est-ce qu'on ne sait pas du tout où on va atterrir ?
00:22On en débat juste après ce sujet, écoutez.
00:25L'ambassade américaine acquiève alerte.
00:30Via un communiqué, elle met en garde contre une potentielle attaque aérienne russe significative en Ukraine.
00:36Par mesure de précaution, l'ambassade sera fermée et les employés sont invités à se mettre à l'abri sur place.
00:42Les ressortissants doivent se préparer à s'abriter immédiatement en cas d'alerte aérienne annoncée.
00:47Washington avait donné dimanche l'autorisation à l'Ukraine de frapper le territoire russe avec ses missiles à longue portée,
00:54attaque MS, ce qu'a fait l'armée ukrainienne dans la nuit de lundi à mardi en ciblant la région frontalière russe de Bryansk.
01:02Les Américains ont aussi annoncé fournir prochainement des mines antipersonnelles pour renforcer les défenses ukrainiennes.
01:09Une décision fustigée par le porte-parole du Kremlin.
01:12Les Etats-Unis sont pleinement dévoués au prolongement de la guerre en Ukraine et font tout ce qu'ils peuvent à cette fin.
01:17Après plus de 1000 jours de guerre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky craint une défaite de l'Ukraine si Donald Trump décide de stopper l'aide américaine.
01:26De son côté, Vladimir Poutine a signé mardi un décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire.
01:33Franck Louvrier, est-ce qu'il y a de quoi s'inquiéter ? Est-ce que ce conflit peut dégénérer ?
01:38Là, on a la Russie qui dit qu'elle autorise l'utilisation d'armes nucléaires.
01:43Comment nous, Français, devons-nous réagir ?
01:44Je vais peut-être vous étonner, mais je pense que Donald Trump peut être faiseur de paix.
01:48Mais le fait qu'il soit faiseur de paix, potentiel, dans les semaines, les mois à venir, fait que la tension va se démultiplier.
01:55Parce que chacun va vouloir montrer qu'il est plus fort que l'autre.
01:58C'est assez classique, malheureusement, dans des conflits de ce type.
02:01Et donc, on va se retrouver dans une situation où, malheureusement, les tensions vont être plus fortes jusqu'au 20 janvier, c'est-à-dire au moment où le président Trump sera investi.
02:10Donc, on est dans cette tension-là, et il faut espérer qu'il n'y ait pas de dérapage.
02:15Il faut espérer que ces tensions-là restent qu'à un niveau de tension qui soit maîtrisable par les deux parties.
02:22Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, la seule solution qui peut émerger, c'est celle d'un accord entre Putin et Trump.
02:34C'est les deux forces majeures de ce conflit.
02:37Je pense que l'Europe sera, malheureusement, observateur jusqu'au dernier moment.
02:41Franck Lovoyer, je disais, un tigre ne devient végétarien.
02:44Une citation que vous connaissez bien, qui a été notamment prononcée par votre ancien patron Nicolas Sarkozy.
02:49Est-ce qu'on peut être sûr que Vladimir Poutine s'arrêtera au territoire qu'il aurait conquis et qu'il pourrait garder en Ukraine ?
02:55Non, mais vous savez, c'est un pouvoir de conviction.
02:56Quand il y a eu l'arrêt de la Seconde Guerre mondiale, on ne savait pas comment est-ce qu'allait être faite la partition.
03:03Là, ça sera la même chose.
03:04Il y aura une partition ? Est-ce qu'elle restera comme elle restera dans la négociation ? On n'en sait rien.
03:08Ce qu'il faut déjà arrêter, c'est mille jours, mille jours de morts quotidiens.
03:12C'est ça qu'il faut arrêter aujourd'hui.
03:14C'est l'ambition, je dirais, minimum, pour permettre d'éviter ces morts chaque jour des deux côtés.
03:20Et puis après, ça sera déjà une bataille dans la guerre.
03:23Philippe Guibert, rapidement.
03:25Il faut rappeler quand même que la surenchère, elle est d'abord toujours poutinienne.
03:29C'est-à-dire que là, ce qui s'est passé, c'est d'abord un bombardement massif à la veille de l'hiver, au début de l'hiver,
03:34de toutes les infrastructures énergétiques des Ukrainiens, qui font qu'ils vont avoir très très froid cet hiver.
03:40Et donc, c'est toujours Poutine qui met la barre très très haut.
03:44Et donc, la question, c'est que si on doit y avoir des négociations un jour, on peut le souhaiter,
03:49il faut quand même être dans un rapport de force avec lui, puisqu'on est avec un tigre, il vaut mieux être dans un rapport de force...
03:54Donc vous lui lancez des missiles long-parti ?
03:56Oui, c'est ce que j'allais dire, des missiles...
03:57Il faut vraiment le dissuader, puisqu'à l'évidence, il y a simplement l'armée ukrainienne,
04:03ça ne fait pas un pli, il y a une supériorité russe.
04:06Donc si on veut être en position de force dans une négo, il vaut mieux répondre.
04:11En tout cas, vous faites toujours la paix avec vos adversaires.
04:13Oui, c'est sûr, on ne fait pas la paix...
04:15C'est un principe, donc malheureusement...
04:16En position de force, ça va être le danger.
04:18Emmanuel Macron, évidemment, très mobilisé sur ce sujet-là.
04:22Oui, qui a parlé de cette posture escalatoire,
04:25mais on l'a vu aussi dans le même temps au G20, serrer la main de Sergei Lavrov,
04:28qui est le ministre russe des Affaires étrangères.
04:30C'est une image qui a été beaucoup commentée, même si c'est l'usage lors des sommets.
04:33Ce que l'on observe quand même, c'est que la France, un peu comme l'Europe d'ailleurs,
04:36sera un peu à l'écart de ce que disait Franck Lavoyer.
04:39Et la seule question qu'on peut se poser aussi,
04:41enfin c'est en tout cas une des interrogations qu'on peut avoir,
04:42c'est le rôle de l'administration de Joe Biden dans les deux mois qui leur restent.
04:45C'est-à-dire que là, on a vu l'autorisation d'attaquer avec des missiles américains,
04:52on se demande s'ils ne veulent pas un peu compliquer la tâche de Donald Trump.
04:56Est-ce que c'est une position qui a été critiquée par Donald Trump d'ailleurs et par son entourage ?
05:00Évidemment, évidemment.
05:01Merci beaucoup Franck Lavoyer, c'est un plaisir de vous recevoir.
05:03On va parler dans un instant de la réforme des retraites.
05:05Va-t-elle être abrogée ?
05:07Thomas Bonnet, vous avez des informations.
05:09Peut-être que cette réforme, qui a tant mobilisé les Français en 2023,
05:15va être passée à la trappe ?
05:17C'est bien possible.
05:18On en parle dans un instant, notamment avec Marc Fiorentino,
05:21qui a fait un très bon livre là-dessus sur les retraites.
05:24Tout de suite.