Le marathon des gorges de l'Ardèche est une épreuve mythique qui s'est construite au fil des années. En 2024, s'est déroulé la 40ème édition d’une course où les chanceux.ses adeptes des sports de pagaie parcourent, selon l’embarcation choisie, les 34 km ou 27 km du majestueux canyon des Gorges de l'Ardèche.
Évènement reconnu à l'internationale ou se mêlent des champion.nes accompli.es aux simples amateurs venus braver les eaux tumultueuses de novembre. Dans une ambiance hors du temps, un cadre exceptionnel, certains cherchent la victoire et le chrono quand d'autres participent simplement pour la sensation et le plaisir pur d'évoluer dans cet environnement.
Pour en savoir plus : https://www.marathon-ardeche.com
Évènement reconnu à l'internationale ou se mêlent des champion.nes accompli.es aux simples amateurs venus braver les eaux tumultueuses de novembre. Dans une ambiance hors du temps, un cadre exceptionnel, certains cherchent la victoire et le chrono quand d'autres participent simplement pour la sensation et le plaisir pur d'évoluer dans cet environnement.
Pour en savoir plus : https://www.marathon-ardeche.com
Category
📺
TVTranscription
00:00C'est devenu au fil du temps une institution française, le marathon international des
00:07gorges de l'Ardèche revient chaque début du mois de novembre, courtiser la rivière
00:11Ardèche et ça fait 40 éditions que cette belle histoire d'amour perdure.
00:15En résumé, depuis 1985, les canoës, kayaks, monos et biplats se sont conviés, les pirogues,
00:22embarcations multiples et les stand-up paddles, qui les ont progressivement rejoints tous
00:25venus des quatre coins du monde.
00:27Quel que soit le format de course choisi, tous les athlètes du pro au simple amateur,
00:32les bénévoles publics seront mis à l'honneur dans ce film récapitulatif d'une 40e édition
00:37haute en couleurs, en sensations fortes et en émotions.
00:40Des instants visuellement extraordinaires à travers les gorges et la réserve naturelle
00:45d'Ardèche, une trentaine de kilomètres qu'il faut parcourir pour rallier la ligne
00:49d'arrivée, en mode compétition pure ou en mode détendu, voire carnavalesque, tous
00:54les styles, tous les plaisirs de l'eau vive sont dans cet événement unique.
00:58Pour cette édition exceptionnelle, un parrain et une marraine Ardècheois de haut niveau
01:02ont été choisis pour souffler les 40 bougies.
01:04En Ardèche déjà, le kayak c'est un gros sport, comme un sport national.
01:09Au jeu j'avais du coup le dossard 7, j'étais super fière de ça, les Ardècheois ont toujours
01:15été là pour moi, à m'envoyer des messages, m'encourager et tout ça.
01:20C'est une bonne manière de les remercier du coup d'être marraine de ce marathon et
01:24de pouvoir être ici, d'échanger, partager.
01:27C'est vraiment un classique dans le canot kayak et qui regroupe du coup sur une magnifique
01:32rivière plusieurs disciplines.
01:35Il y a des descendeurs marathoniens, mais il y a aussi des gens qui font du kayak pour
01:39le plaisir et voilà, c'est vraiment un partage autour d'une course un peu mythique on va dire.
01:46Alors être parrain du marathon, c'est la deuxième année que ça m'arrive, je l'avais
01:49été en 2004, juste après les Jeux d'Athènes.
01:52Il y a 40 ans, c'était le premier marathon de l'Ardèche, moi j'étais sûrement au bord
01:57de l'eau, parce que j'avais 4 ans, mon père a été organisateur pendant les 30 premières
02:02éditions, donc pendant 30 ans, j'entendais parler du marathon très régulièrement à
02:07la maison, c'était quand même un grand sujet de conversation et une passion qui était
02:13intense dans la famille.
02:14Ça représente une super aventure, quel que soit l'âge auquel on descend, c'est un environnement
02:18qui est préservé, qui est fantastique, donc on se régale en général.
02:21C'est pas n'importe où, les gorges de l'Ardèche, 30 km de gorges, c'est une zone complètement
02:28naturelle, donc il y a quand même un engagement de la part des compétiteurs, parce qu'on
02:32part pour 30 km sans retour, la sortie c'est la rivière.
02:36C'est un paysage qui est grandiose, et il n'y a que quand vous êtes au fond de la rivière
02:41que vous apercevez que ce paysage est grandiose, là au fond de la rivière on est tout petit,
02:45on est le petit poisson, on regarde ça là-haut, et puis il faut s'en sortir, une fois qu'on
02:49est rentré, il faut s'en sortir.
02:50C'est un plaisir de descendre ça, tout le monde en groupe, c'est le marathon de Paris,
02:55c'est le marathon de New York pour nous, le marathon de l'Ardèche.
02:58On vient de loin pour participer à cet événement hors normes.
03:01La région Vernue-Rhône-Alpes regorge de lieux emblématiques pour la pratique sportive.
03:05Certaines viennent même plusieurs fois par an profiter des rivières et des montagnes.
03:09Je pratique aussi le ski-alpinisme, donc je viens dans la région aussi pour la Pyramenta
03:16depuis des années.
03:17En six mois, je viens donc deux fois chez vous.
03:19Pour moi, c'est la plus grande course en matière de kayak.
03:25Venir ici, c'est participer à une course immanquable, et je suis ravi de venir la faire
03:29chaque année.
03:30Pour les kayakistes pros, c'est la fin de la saison.
03:34Une fois que cette course est passée, on ne refait rien avant la fin février, début
03:37mars.
03:38C'est une belle manière de clôturer la saison.
03:40Je viens surtout pour l'événement.
03:42C'est la première fois que je le fais, et puis forcément, essayer de faire quelque
03:46chose de bien.
03:47Mais le podium va être compliqué parce qu'on concourt contre des très grands et des très
03:53forts aussi.
03:54C'est une compétition, mais on en profite pour faire la fête.
03:57C'est l'ambiance.
03:58Toutes les personnes qui viennent de tous les pays d'Europe et qui se rassemblent sur
04:02ce marathon, c'est un long voyage, mais ça en vaut carrément la peine puisque l'Ardèche,
04:05c'est incroyable.
04:06Parce que justement, je viens de Bruxelles, on a des immeubles en guise de montagne, donc
04:11c'est moins joli.
04:12Pendant le marathon, on est focus, mais on aime bien aussi regarder les falaises et les
04:17gorges de l'Ardèche, donc c'est mieux de venir quelques jours plus tôt pour découvrir
04:21et pour admirer.
04:2224 heures avant les grands départs, c'est déjà l'euphorie avec le dernier format
04:27venu, le rush.
04:28Un sprint pour rallier l'iconique pont d'Arc.
04:31Explication.
04:32Aujourd'hui, c'est le rush Auvergne-Rhône-Alpes-du-Pont-d'Arc pour sa troisième édition.
04:36Les gens viennent quelques jours avant, depuis longtemps, il y a même des étrangers qui
04:40viennent de loin, donc ils viennent une semaine avant et on s'est rendu compte que souvent
04:43la veille, les compétiteurs ont envie de faire du bateau, ils ont envie de se tester
04:48et on s'est dit pourquoi pas leur permettre de tester le départ avec un format un peu
04:52plus court, un sprint, avec une arrivée à terre en plus un peu originale.
05:02C'était surtout le fait de faire partager à nos jeunes licenciés qui ne pouvaient
05:11pas encore, vu leur âge, se lancer sur la grande, grande course, de venir participer
05:17tout de suite sur le marathon en venant faire un sprint, en disant tiens, aujourd'hui je
05:22cours, j'ai 4 kilomètres contre un Quentin Bonnetin qui est du club, mais qui est quand
05:25même double champion du monde de descente.
05:27Là aussi, ils peuvent se dire, nous on commence à rentrer sur le marathon à 13-14 ans, c'est
05:32sympa quoi.
05:33Toutes les embarcations peuvent concourir, tous les âges et tous les niveaux, ces 4
05:38kilomètres ne sont pas de tout repos, départ sur la petite mer de Salavas et très vite
05:43la zone de rapide dite du Charlemagne est là, la traversée avec la bonne trajectoire
05:47est une première à faire, ensuite on fonce jusqu'à la plage du pont d'Arc, il faut
05:51dessaler avec classe pour sortir du bateau et sprinter à terre jusqu'à la ligne d'arrivée
05:57Sous les encouragements du public, ambiance.
05:59La catégorie reine sur les deux jours reste le K2, les meilleurs kayakistes du monde prennent
06:07les derniers départs, une dernière façon de se jauger et s'affronter avant la grande
06:11course du lendemain.
06:12Les deux bateaux favoris sont 100% français, Cyril Carré et Rémi Petté, des champions
06:16du monde qui sont à la lutte avec Etienne Hubert et Quentin Bonnetin, autre équipage
06:20de champions du monde que du beau monde.
06:22Cyril Carré saute le premier sur la plage, coiffant au poteau son adversaire et ami.
06:26Il y a des petites tactiques, et là cette fois-ci ils ont été plus forts, avec Etienne
06:30on a essayé de repasser devant mais on n'y arrivait pas.
06:33Demain ce sera une course différente mais quand même ça permet de voir un peu la haine
06:37qui s'enforme.
06:38C'est intéressant de tester et de retrouver les copains des logiers depuis 15-20 ans chez
06:44la famille Bonnetin, on est super bien accueillis et j'essaye de les user les jours d'avant,
06:50de les faire coucher tard, j'arrive bien ça, c'est ma spécialité.
06:54Les arrivées s'enchaînent, premier podium, premiers émoi avant la grande course.
07:05C'est le grand jour du marathon, un doux coton de brouillard habille le pont d'Arc,
07:10lieu du premier départ du jour prévu pour 9h du matin.
07:14Les fans de SUP, le stand-up paddle, se préparent.
07:18On est venu faire le marathon de Gorges-Lardèche en paddle, c'est des collègues qui m'ont
07:25offert les dossards et du coup j'ai entraîné mon copain dedans.
07:29On m'a entraîné, de toute façon j'avais pas trop le choix, j'avais pas mon mot à
07:31dire et là du coup je sais pas comment ça va être avec les rapides, j'ai jamais pris
07:35de rapide mais j'espère qu'il y aura plein de caméras dans l'eau parce qu'il y aura
07:39plein de moments très drôles.
07:41En l'air la brume est un peu dense encore, au ras de l'eau la voie est plus claire, le
07:46départ de l'hardriver paddle est donné.
07:48Le paddle il arrive, on se rend compte que cette discipline elle est très très ludique.
07:52On a décidé de mettre en place la hardriver paddle en entrant tout de suite à l'Oro Tour
07:57qui est l'organisation professionnelle et qui nous a permis de toucher tout de suite
08:02des sportifs de haut niveau.
08:03Donc on a commencé je crois la première année, on devait avoir une vingtaine de paddles,
08:07aujourd'hui on en a entre 150 et 200.
08:10Devant les programmes forts d'entrée, derrière, on va tenter de trouver son rythme.
08:18C'est une course un peu spéciale dans le monde des courses de stand-up.
08:26C'est rare d'avoir des courses en eau vive, elle est aussi spéciale parce qu'il y a
08:31une partie compétition et puis il y a aussi une partie plus festive qui rassemble finalement
08:37toutes les disciplines de la pagaie.
08:39Mon objectif du jour c'est de rester devant le plus possible tout en profitant de la descente
08:46et puis après on va voir comment ça se passe dans les rapides, mais clairement je vise
08:49un podium.
08:50En pro, la moindre chute peut conduire à perdre la course.
08:54L'italien Paolo Marconi affronte Mickaël Fargier.
08:57Quand le transalpin chute, le français tient et prend quelque peu le large.
09:00A ce niveau, il va être difficile de reprendre le nouveau meneur.
09:03Mickaël Fargier a la particularité d'être le premier et seul Ardècheois à avoir gagné
09:09le marathon en paddle et en K2 également il y a 25 ans.
09:13C'était 1998, ça fait mal ! Et donc avec Nicolas Desmergers, un Auvergnat, on avait
09:21monté un K2 et donc on a gagné l'Ardèche en K2.
09:25Il y a des principes vraiment communs, donc il y a une pagaie, une embarcation, c'est
09:29par le gainage, par ce qu'on appelle la transmission, qu'on va faire avancer la planche, donc au
09:34lieu d'être assis, on est debout, mais il y a des chaînes musculaires qui sont un petit
09:38peu communes.
09:39Après par contre, le challenge équilibre est beaucoup plus important, c'est ce qui
09:44me plaît aussi dans le paddle, il y a peut-être du physique, mais il y a pas mal d'autres
09:49aléas aussi à contrôler.
09:51Un des challenges, c'est de ne pas tomber, parce que si on tombe, le soleil ne pointe
09:56pas encore, l'eau est un peu fraîche, on est habillé léger, puisqu'on sait qu'on
10:01va remettre, et donc la chute, il faut l'éviter.
10:06Mais pour beaucoup, la chute reste inévitable.
10:10Qu'importe, le moral est au beau fixe, tout comme le soleil qui perce enfin la brume d'Ardèche
10:15et réchauffe tant les corps que les âmes.
10:27Et si vraiment un petit coup de mou se fait sentir après tant de passages à l'eau,
10:32des dizaines de bénévoles attentionnés sont présents, sur l'eau et sur les ravitaillements,
10:37comme celui de Gournier, là pour épauler tous les engagés de la journée.
10:42Au début ça allait, puis après chaque rapide dans l'eau, même à genoux des fois ça passe.
10:57Parce que c'est juste magique, le cadre est idéal, on est au milieu de nulle part, on
11:08s'est exporté par le courant.
11:09A l'avant, Mickaël Farger l'emporte, après 2019 et 2023 c'est sa troisième victoire,
11:15Paolo Marconi est second, comme en 2022.
11:18J'ai fait quelques erreurs dans les rapides, je n'ai pas réussi à reprendre Mickaël,
11:22ce qui est parfait sur la lecture des trajectoires en rivière.
11:25Mais l'essentiel c'est que je me suis bien amusé, c'est toujours magnifique ce marathon
11:29des gorges de l'Ardèche.
11:31Côté dames, Suzak Molinero l'Espagnol l'emporte, c'est sa deuxième Hard River Paddock.
11:36Je suis venue avec toute ma famille, je gagne, Paolo mon mari lui est second.
11:41J'ai adoré la course, les rapides sont dingues.
11:44C'est ma seconde fois ici alors je suis contente de l'emporter à nouveau.
11:52On repart en amont, la plage du Pont d'Arc est en effervescence, car les athlètes du
12:03Chalange et son carnaval nautique, fait d'embarcations à multiples pagailleurs et pagailleuses,
12:08se préparent à se mettre à l'eau une heure après les paddles.
12:11L'ambiance de novembre est chaude à souhait et le grouillard a fait place à un franc soleil.
12:22On vient déguiser parce qu'on a envie de créer une cohésion.
12:25On a passé plus de temps à choisir le thème qui a vraiment s'organiser.
12:29On a choisi le thème mignon, on est toutes déguisées en jaune.
12:32On a essayé de faire un bateau déjà 100% féminin, avec des filles d'équipe de France.
12:37Je n'ai jamais navigué sur l'Ardèche, c'est mon baptême de l'Ardèche,
12:40mais je navigue avec des filles qui ont l'habitude, ça ne me fait pas peur et je pense que ça va être fun.
12:44Au milieu de cette joyeuse foule, l'équipage des jeunes gens ayant créé le marathon des gorges
12:48il y a 40 ans s'apprête à défier les flots.
12:51C'est un chouette moment pour elles et eux, qui durant ces années ont dû vivre la fête en coulisses
12:54et pas au cœur du peloton.
12:57On va faire un équipage, un C7, un canoë de 7 places avec tous les organisateurs du début.
13:03La moyenne d'âge sera vraiment 70 ans.
13:05Je barre ce bateau donc j'ai une grosse responsabilité.
13:08Je n'ai jamais fait le marathon, c'est mon premier départ,
13:12donc c'est une grande émotion pour cette 40e édition.
13:15C'est un grand plaisir qu'on va partager avec tous les gens
13:19qui 40 ans auparavant étaient ici.
13:24Certains n'ont pas fait d'ailleurs.
13:25C'est aussi l'occasion de partager un moment de plaisir, de navigation
13:29et puis de se rappeler des bons souvenirs,
13:31parce qu'on a des anecdotes à faire remonter à la surface.
13:36En 1985, on a décidé de mettre en place le marathon des gorges.
13:40C'était le début de la mode des marathons
13:42et j'ai dit si on ne fait pas le marathon avec les joyaux qu'on a à côté de nous,
13:46on passe à côté de quelque chose.
13:48Ça a été un petit peu improvisé,
13:50puisque la décision finale a été effective 15 jours avant la date du marathon.
13:55Et 15 jours après, on avait plus de 100 personnes qui étaient là pour le premier marathon.
13:59On peut dire que la première édition en 1985 s'est déroulée de façon originale
14:04avec Claude Péchier, donc on était les chronométreurs,
14:07donc on avait des chronomanuels.
14:09On a déclenché les chronos au Pont d'Arc
14:12et on a donc parcouru les gorges le plus vite qu'on a pu
14:16pour arriver avant les premiers bien sûr.
14:18Et avec ma dauphine, si j'avais une dauphine à l'époque ou une R8 peut-être,
14:22on est parti à Saint-Martin-d'Ardèche pour prendre les chronos d'arrivée.
14:27Je me suis dit, tu te rends compte Claude,
14:29si on était tombé en panne, on n'aurait jamais fait de deuxième marathon.
14:33On a eu quelques kayaks bi-place, c'était déjà les prototypes à l'époque.
14:38Mais ce n'est pas un kayak bi-place qui a gagné,
14:41c'est quand même un kayak mono-place puisque c'est Claude Bénézy
14:44qui a été le premier vainqueur de l'édition 85.
14:51Organiser une telle affaire en novembre,
14:53qui n'est pas la période la plus chaude,
14:55il fallait l'oser, ils et elles l'ont fait.
14:57Mais pourquoi cette période au fait ?
15:00J'étais président du club, mais j'avais une profession à côté
15:03qui était donc onologue.
15:05Lui en fait, il n'était pas libre entre les vendanges
15:08et puis son travail, il ne pouvait pas être libre avant la mi-novembre.
15:11Et donc on a dit, ce n'est pas grave, on va le faire à la mi-novembre.
15:14Alors on s'est aperçu en plus que ça fait un tabac
15:17parce qu'on rentre dans la période hivernale
15:20où tous les athlètes font de l'endurance.
15:22Faire la rivière à cette époque-là, ça veut dire qu'il n'y avait personne,
15:25on avait la rivière à nous.
15:27Toutes les courses officielles étaient terminées,
15:30dans toutes les catégories du canoe et kayak,
15:32la course en ligne, le slalom ou la descente.
15:34Et donc tout le monde était disponible, donc on a eu du monde.
15:37Et puis le monde s'est intensifié d'année en année.
15:41Des départs devenus intenses à voir,
15:44intenses à vivre.
15:51Le plus dur est de s'extirper de la masse
15:54qui passe sous le pont d'Arc.
16:04Ensuite, une longue cohorte se forme
16:07et part pour 28 km en Diablé,
16:10où tout peut arriver.
16:24Il y a dans ces catégories des embarcations incroyables
16:27aux équipages de marins d'eau douce studieux,
16:29tels les pirogues polynésiennes et autres scéneufs
16:32qui barrent et rament avec l'aisance de l'expérience.
16:35Et d'autres, venus avec une habitude moindre
16:37et des trajectoires qui s'en ressentent.
16:39Mais qu'importe l'embarcation,
16:41pourvu qu'on ait l'ivresse de la navigation en eau vive.
16:44Cette course dite du challenge
16:46a rejoint le marathon des Gorges en 1989,
16:49faite pour les groupes de copains.
16:51Il y a un classement par catégorie, bien sûr,
16:53encore que le trophée le plus disputé
16:55reste le concours du plus beau déguisement.
16:57Cette course est ouverte à tous et toutes,
16:59athlètes, para-athlètes, confirmés ou débutants.
17:02C'est le challenge le plus open
17:04de ce marathon international des Gorges de l'Ardèche.
17:10C'est bon, c'est bon, c'est bon !
17:15Allez !
17:16Allez, c'est nickel !
17:18On n'a même pas vu le danger !
17:21Nous allons abandonner en chanson
17:23nos équipages colorés qui désormais
17:25traversent la réserve naturelle des Gorges de l'Ardèche,
17:28un site naturel et préservé,
17:30créé il y a 45 ans.
17:40Les années 80, c'était les années
17:42où il a fallu mettre en préservation
17:44cet espace réserve naturelle,
17:46tout en conservant l'attractivité qu'elle avait,
17:48c'est-à-dire, on vient s'y baigner,
17:50on vient s'amuser, pratiquer son sport.
17:52C'est encore un travail au quotidien,
17:54c'est-à-dire qu'on n'a pas terminé ce travail,
17:56on y travaille tous les jours, tout le temps,
17:58et notamment avec le marathon,
18:00où l'idée, c'est vraiment de travailler conjointement
18:02sur comment se faire plaisir
18:04tout en préservant le milieu
18:06et en permettant à l'athlète
18:09et aux espèces de pouvoir s'y retrouver
18:11et vivre dans cet espace-là.
18:13On a même des beaux résultats,
18:15c'est-à-dire qu'on a des espèces qui sont revenues,
18:17on peut, par exemple, la loutre,
18:19on peut penser aussi au vautour perchnopterre,
18:21qui avait disparu il y a une période
18:23et qui revient, qui s'est bien réimplanté.
18:25Nous, on est fiers d'avoir un site de baignade
18:27de plus de 100 km sur l'eau,
18:29parce que la qualité de l'eau pour se baigner,
18:31elle est bonne de la source au Rhône.
18:33Aujourd'hui, on fait un sport,
18:35qui est le canoë-kayak,
18:37qui a une grande valeur par rapport à la biodiversité
18:39et de dire à un moment, on pratique,
18:41mais on fait attention à ce territoire
18:43et à cet enjeu de l'eau qui est exceptionnel.
18:47Direction le dernier site de lancement du jour.
18:49La foule des C1, C2, K1
18:51et surtout K2,
18:53la catégorie règne ici,
18:55se prépare à prendre les départs.
18:57Une armada de bateaux mono ou bi-place
18:59constèle le site
19:01de la petite mer de Salavas.
19:07Le plus gros stress
19:09lors du marathon,
19:11c'est quand même le départ.
19:13Il y a énormément de monde derrière,
19:15donc on sait que ça va partir fort,
19:17qu'il ne faut pas louper son départ.
19:19A gauche, l'équipage
19:21Cyril Carré, Rémi Petté.
19:23A droite, Quentin Bonnetin et Thiel Hubert.
19:25Quatre champions du monde,
19:27des pagailleurs experts qui s'affrontent.
19:29Ces deux bateaux sont les grands favoris
19:31de cette 40e édition du marathon.
19:33Quand on joue la gagne,
19:35il faut rester devant.
19:37A l'arrière, quand plusieurs centaines
19:39d'embarcations déboulent sur les flots,
19:41la rivière Ardèche
19:43semble soudain très étroite.
19:53Ça part très fort.
19:55On arrive plutôt vite
19:57au Rapide des Branches
19:59et ensuite au Charlemagne.
20:01Il ne faut pas louper sa trajectoire
20:03au sein de la course.
20:05Il y a la difficulté de la rivière
20:07mais il y a aussi la difficulté
20:09des autres pagailleurs qui veulent tous
20:11prendre la meilleure trajectoire.
20:13Il faut s'imposer un petit peu.
20:17Le Charlemagne,
20:19c'est la première zone de rapide
20:21après le départ.
20:23Il faut avoir la bonne lecture de l'eau,
20:25savoir choisir la ligne idéale
20:27pour s'en extirper au mieux.
20:33Après, une autre course
20:35commence un petit peu après le pont d'Arc.
20:37Là, c'est vraiment tenir
20:39dans la douleur physique
20:41parce qu'on est parti fort
20:43et qu'il faut encore tenir
20:45pendant une grosse heure,
20:47une heure et quart jusqu'à l'arrivée.
20:49Les K2 de tête
20:51sont de véritables machines.
20:53Il y a quatre bateaux
20:55dans ce groupe compact
20:57qui arrivent sur le guet de guitare.
20:59Deux équipages,
21:01Christie et Bonnetin-Hubert,
21:03ont déjà été victorieux
21:05de par le passé ici.
21:11C'est vrai qu'au début,
21:13on a navigué en paquet.
21:15On était sur la stratégie
21:17de Quentin et Étienne
21:19avec un rythme posé
21:21mais des grosses accélérations
21:23où ils faisaient galérer
21:25tout le monde dans les vagues.
21:27A chaque passage,
21:29il y avait un peu d'usure.
21:31En fait, Quentin et Étienne
21:33ont voulu se poser devant
21:35et accélérer dans tous les rapides.
21:37Ça met en difficulté
21:39les bateaux qui sont derrière.
21:41Nous, on s'affolait un tout petit peu
21:43à ne pas se placer comme il faut
21:45dans les vagues,
21:47à être à contre-temps.
21:49Du coup, ça entraîne
21:51des placements de bateaux
21:53avec des pointes trop ancrées.
21:55On s'est posé, on s'est calmé
21:57pour se battre à chaque accélération.
21:59On pouvait juste bien naviguer,
22:01ne pas s'affoler.
22:03À un moment donné, c'était notre tour
22:05et on est passé devant.
22:23À l'approche de la Madeleine,
22:25il y a une sévère concurrence
22:27avec le duo franco-helvétique
22:29Augustin Reboul, Linus Bolzerne
22:31et Stephen Keller, Guillaume Henry.
22:33Tanguy Cattel, Nicolas Lambert,
22:35récents champions d'Europe,
22:37sont proches du lourd
22:39qui navigue tous collés serrés.
22:47En cas de dames,
22:49c'est le duo belge
22:51Hermin Peters, Lise Brooks
22:53En cas de mixtes, Léo Montulet,
22:55Laura Cinesael
22:57sont bord à bord avec les belges
22:59Léanne Bogart, Jeanne Deric.
23:03Les premiers qu'un
23:05sont ceux de Gaëtan Guyonnet
23:07et Jules Van Nivenhoof.
23:09Pauline Frélon
23:11étant la première dame en qu'un.
23:17C'est un aléa mécanique,
23:19oui c'est possible aussi en kayak,
23:21un bruit sourd à l'arrière
23:23quand un bonnetin Etienne Hubert
23:25s'arrête au stand.
23:47Ils ont fait une belle bataille
23:49sur la course matérielle.
23:51C'est vrai que l'issue de la course,
23:53autrement on ne la connait pas.
23:55Et à un moment donné,
23:57ça nous a un peu facilité le travail.
23:59Direction la victoire
24:01pour Cyril Carré et Rémi Pété
24:03qui sortent largement en tête des gorges
24:05et attaquent le plat final
24:07à Saint-Martin-d'Ardèche.
24:09Devant le bateau de Stephen Keller,
24:11Guillaume Henry,
24:133ème Augustin Reboule,
24:15Linus Bolzern
24:17et Cyril Carré.
24:23C'est la deuxième fois que je le gagne,
24:25bizarrement deux fois avec Cyril.
24:27Je ne sais pas si c'est le dominateur commun.
24:29Gagner avec tous les partenaires que j'ai fait
24:31et même de naviguer ici
24:33c'est encore une énorme aventure.
24:35Tous ces partages avec les potes,
24:37cette construction de projet,
24:39cette réflexion qu'on a autour
24:41des stratégies pour venir à la performance.
24:43Ce partage qu'on a avec nos potes adversaires,
24:45c'est un bonheur d'être ici.
24:47Pas d'arrivée au sprint,
24:49mais toujours en fanfare
24:51et sous les hourras du public.
24:53Après plus d'1h46 d'effort,
24:55la perte Carré-Pété peut exulter.
24:57Stephen Henry et Guillaume Keller
24:59suivent à 1m15,
25:01les franco-suisses Augustin Reboule
25:03et Linus Bolzern à 2m56.
25:05En cas de dame,
25:07les Belges Hermine Peters et Lise Brooks
25:09s'imposent en 1h51m37.
25:11J'adore venir ici.
25:13J'adore cette course.
25:15Peu importe sur quelles catégories
25:17on s'aligne, c'est toujours incroyable.
25:19Pour moi, ça fait 10 ans
25:21que je pratique l'eau vive.
25:23Je commence à avoir une certaine expérience.
25:25Ça fait longtemps que je pratique,
25:27mais j'ai pris encore beaucoup de plaisir.
25:29C'est difficile, mais fun.
25:33Laura Fontaine et F. Vitalie Guibert,
25:35les françaises, sont secondes en cas de dame.
25:37Au bout de l'effort à 3 minutes des premières,
25:39Camille Desmergers et Nora Akubaiti
25:41prennent la 3e marge du podium.
25:43Cette 40e édition a réuni
25:451799 passionnés de la pagaie.
25:47Près de 41 300 participants
25:49aux 40 ans sont venus ici.
25:51Des dizaines de milliers de spectateurs
25:53se sont massés le long du Marathon international
25:55des Gorges de l'Ardèche
25:57depuis 1985.
25:59Et bientôt, peut-être vous aussi,
26:01vous qui contemplez la féerie
26:03d'un événement légendaire
26:05ouvert à tous et toutes
26:07et unique en son genre.
26:09Renseignez-vous, inscrivez-vous
26:11www.marathon-ardèche.com