• le mois dernier


Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

Category

🗞
News
Transcription
00:00Maître Francis Lecq est avec nous, bonjour !
00:02Bonjour à vous !
00:03Vous êtes l'avocat de l'ancien proviseur, alors il y a eu deux types de réactions hier,
00:07il y a eu la vôtre qui était assez virulente et celle du proviseur qui était peut-être plus douce,
00:12qui a dit au fond, l'important c'est que cet homme soit condamné.
00:16Oui, vous savez, monsieur le proviseur Lecq, depuis maintenant près de huit mois,
00:22commence à être lassé de ce parcours du combattant.
00:26Je veux rappeler aussi que vous évoquez là une menace de mort,
00:32mais il y en a eu une autre qui a eu lieu, d'un autre internaute qui se réfugie d'ailleurs derrière l'anonymat,
00:38à Lisieux, et puis un autre qui sera jugé, et qui a été jugé, à Bourg-en-Bresse,
00:43et dont la décision sera rendue le 26 novembre prochain.
00:46Et à chaque fois, par exemple celui de Bourg-en-Bresse, il n'a pas seulement dit
00:51il faut le brûler, vivre ce chien comme l'a fait celui de monsieur Assoumani devant le tribunal de Paris,
00:57mais il a dit il faut aller lui en remettre deux à ce fils de chien.
01:01Donc par conséquent, les chefs d'établissement sont gravement menacés,
01:05comme d'ailleurs dans le même scénario que Samuel Paty.
01:09Il s'est trouvé que j'ai suivi pendant près de trois ans l'instruction de l'affaire Samuel Paty,
01:13et à chaque fois, il y a un mensonge au départ d'une élève,
01:17c'est le cas, comme vous l'avez rappelé, de notre affaire,
01:21et ce message, ce mensonge, est répercuté par les réseaux sociaux,
01:27et des menaces sont faites à travers toute la France, là ça a été Vigieux, ça a été Paris,
01:33et ça a été effectivement également Bourg-en-Bresse.
01:37Avec un travail méticulé fait par les forces de police,
01:41et je comprends et j'approuve totalement la réaction de madame la ministre de l'éducation nationale,
01:47puisse-t-elle dire à son collègue garde des Sceaux,
01:51même s'ils ne peuvent pas intervenir directement dans les juridictions,
01:56qu'un appel soit fait par le parquet qui avait reçu à peu près un an d'emprisonnement ?
02:00Le parquet a fait appel. Donc vous, ce que vous avez déclaré hier,
02:03c'est qu'il s'agit d'un jugement stupéfiant qui banalise les discours de haine contre les chefs d'établissement,
02:08menacés de mort dans l'exercice de leur fonction.
02:10Alors, comment vous expliquez ce jugement ?
02:12Vous pouvez d'abord expliquer si c'est un jugement collégial ?
02:17Oui, c'est un jugement collégial, mais je vous dirais que les magistrats,
02:22là, dans cette affaire, n'ont pas fait la part des choses entre, évidemment,
02:27l'aspect individuel de la peine et puis aussi la protection à l'ordre public,
02:33que rappelle madame la ministre de l'éducation nationale.
02:37Et là, je pense qu'on a entendu, comme tous ceux qui d'ailleurs sont poursuivis
02:44dans les trois affaires que je viens d'évoquer, Lisieux, Bourg-en-Bresse, Paris,
02:49à chaque fois, les prévenus disent « ah ben, je n'avais pas conscience de ce que je disais ».
02:55Sauf celui de Lisieux, où il a fait condamnation à son cas judiciaire,
02:59eh bien, ils promettent tous de se bien conduire.
03:01Donc, par conséquent, les magistrats retiennent, au fond, les excuses qui sont présentées
03:09et oublient le retentissement extrêmement nocif de ces messages sur les réseaux sociaux
03:18qui peuvent amener, comme ça a été dans l'affaire Thierry Melbaty,
03:21un fou à prendre une arme et à venir menacer le proviseur qui est menacé.

Recommandations