Maître Christophe Bruschi, avocat de Joseph C., accusé au procès Mazan, était en direct sur BFMTV ce mardi 19 novembre.
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00:00— Un des avocats de Gisèle Pellicot, lors de sa prise de parole, a dit ceci. « Vous n'avez aucune responsabilité dans le fait que Gisèle Pellicot ait eu à subir des caresses qu'elle ne voulait pas ».
00:08C'était une question. Aucune responsabilité a répondu votre client sûr de lui. Vous comprenez que ça puisse encore aujourd'hui, et surtout même aujourd'hui, heurter ?
00:21— Écoutez, que ça puisse sortir, je le comprends parfaitement. Alors après, c'est la cour qui décidera la part de responsabilité qui appartient à chacun des accusés.
00:31En ce qui concerne mon client, effectivement, lui, quand il est parti de chez lui le 10 novembre 2020, ce n'était en aucune manière pour violer Gisèle Pellicot.
00:39Il est parti pour participer à des mouvements libertins. Et effectivement, il a été invité au domicile du couple, au domicile conjugal, dans la chambre conjugale,
00:48dans le lit conjugal, en présence du mari. Donc effectivement, pour lui, il y avait l'accord tacite en tout état de cause de Gisèle Pellicot.
00:55Mais par contre, effectivement, il s'est rendu compte à un moment donné qu'il y avait un problème, à partir du moment où Gisèle Pellicot ne réagissait absolument pas.
01:02Et c'est là qu'il a arrêté. Alors lui, il a accusé d'agressions sexuelles. En l'espèce, ce sont quelques caresses, une ou deux caresses, l'une sur les fesses, l'autre sur le sexe.
01:10Et effectivement, quand il a vu qu'il y avait un problème, il a préféré partir. Donc justement, après, il a soulivré.
01:16– Le client, je le cite. Maître, je demande au mari pourquoi elle ne réagit pas, en parlant de Gisèle. Et ce monsieur m'a alors insulté.
01:22Et ce qu'il a fait dans la foulée, dans les minutes qui ont suivi, c'est de quitter le domicile du couple Pellicot.
01:29Des policiers amis de votre client sont venus témoigner en faveur de votre client à ce procès, disant en substance qu'il était digne d'entrer dans la police.
01:37Mais tout de même, maître, quand on est dans la police, on quitte précipitamment le domicile si les faits se produisent et qu'on se rend compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
01:48Néanmoins, on ne s'en va pas et puis il ne se passe rien derrière. On dénonce un crime, un criminel, quand on envoie un nom.
01:55– Non, lui, il n'a pas du tout… Vous savez, il faut remplacer les choses dans leur contexte.
02:01À l'époque, en 2020, quand ça s'est passé, on n'avait pas du tout la connaissance des faits monstrueux qui se sont passés.
02:09On n'avait pas connaissance de ça. Donc lui, il n'a pas réalisé, effectivement, qu'il y a quelque chose de criminel qui s'était passé.
02:14Il s'est dit « bon, il y a un problème, il est parti ». Mais effectivement, on a fait témoigner des fonctionnaires de police qui tous sont témoignés de…
02:22– Alors attendez, pardonnez-moi, je m'arrête sur les mots parce qu'ils ont une importance. Qu'est-ce que vous appelez un problème ?
02:23Il voit qu'il y a un problème et il parle. Mais c'est quoi le problème ? C'est que la femme qu'il était en train de commencer à toucher
02:30semble endormie. Rien que ça, c'est plus qu'un problème. Est-ce qu'il en a la conscience, aujourd'hui, votre client ?
02:36Surtout après des semaines de procès édifiant.
02:41– Écoutez, peut-être qu'effectivement, avec le recul, il dit « peut-être j'aurais pu aller là-bas, j'aurais pu aller dénoncer ces faits ».
02:47Mais lui, je me répète, à l'époque, il n'avait absolument pas conscience que des faits criminels étaient en train de se passer.
02:53Donc effectivement, il est rentré chez lui et il a oublié tout ça.