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Sophie Lenaerts, agricultrice et présidente coordination Rurale-Oise, fait part de son mécontentement sur la crise agricole qui ne manifeste par la colère des agriculteurs et le retour des blocages : «La goutte d’eau, c’est le Mercosur»

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Transcription
00:00Parce que malheureusement, après l'année agricole que nous avons connue
00:04et les mauvais résultats que nous avons encaissés
00:08et le manque de retour de toutes les promesses qui nous ont été faites,
00:12voilà, j'ai beaucoup de mes collègues qui sont au bord du désarroi
00:17et donc évidemment, la goutte d'eau qui a fait les choses
00:21et pourquoi le timing est maintenant, c'est bien sûr ce Mercosur,
00:24mais avec ou sans Mercosur, il y a encore énormément de drames trésoriers
00:32sur les exploitations qui fait que de toute façon,
00:35ce n'est pas le seul sujet sur lequel on peut échanger
00:40et c'est surtout ce qui est en plus déroutant pour mes collègues et pour moi-même,
00:44c'est d'entendre, non mais on a tenu nos promesses,
00:48on a fait 34% de tout ce qui avait été noté,
00:52moi je suis désolée quand je vois encore ce matin le tableau plan fiscal pour l'élevage,
00:57il n'est pas encore appliqué.
00:59On va ouvrir le volet Mercosur dans un instant,
01:01mais sur les coûts et les revenus, surtout pour les agriculteurs,
01:05c'est ça finalement le combat que vous portez,
01:08est-ce qu'il y a eu des efforts malgré tout de la part du gouvernement
01:11ou vous diriez qu'aujourd'hui la situation est similaire à celle d'il y a presque un an ?
01:14Elle est pire qu'il y a un an parce que je vous dis,
01:18bon ça c'est la faute à personne,
01:19mais c'est le climat quand même qui a fait que nos récoltes,
01:23on a perdu 30 à 40%,
01:24vous pouvez chercher deux générations en arrière,
01:27ils n'ont jamais connu des résultats aussi critiques que cela,
01:30pas de qualité due au climat,
01:33alors avec des régions qui n'ont pas d'eau et d'autres qui en ont à l'excès,
01:37c'est sûr que ce n'est pas forcément de la faute,
01:39mais ça vient en charge et normalement en tant que chef d'exploitation
01:43et en fait chef d'entreprise,
01:44on devra avoir deux trésoreries d'avance,
01:47une en banque et une en culture,
01:49afin de pouvoir faire face à ces problématiques-là,
01:52on sait quand on a choisi ce métier que le climat est un problème,
01:55mais si on n'a pas économiquement de quoi y faire face quand ça arrive,
02:00dans ce cas-là on n'est plus des chefs d'entreprise
02:02et on n'a plus de parachute en cas de problème.

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