Ce mois de novembre marque le retour des mobilisations sociales, notamment celle des agriculteurs en colère contre le traité de libre-échange UE-Mercosur.
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00:00Yves, le chef du gouvernement, ne peut pas faire de miracle.
00:02C'est lui qui le dit, qui le redit, il l'a fait aujourd'hui encore.
00:05Reculer, ça par contre, ça paraît plus facile pour Michel Barnier.
00:08Alors reculer, oui, c'est ce qu'il commence à faire d'ailleurs.
00:11Vous savez, il n'a pas beaucoup de marge de manœuvre,
00:13parce qu'il est complètement cerné, le Premier ministre.
00:15Il est cerné par les élus locaux,
00:19les élus locaux qui n'acceptent pas qu'on leur retire de l'argent.
00:245 milliards d'euros, c'est énorme.
00:26Il est cerné par les agriculteurs,
00:28et Dieu sait si les agriculteurs sont très en colère.
00:31Et puis, il redoute une chose par-dessus tout,
00:34c'est que le phénomène des Gilets jaunes,
00:36qui a commencé il y a 5 ans, précisément,
00:40on est dans l'anniversaire des 5 ans des Gilets jaunes,
00:44vous vous souvenez, ce mouvement social qui finalement n'a jamais pris fin,
00:48qui a été un peu enterré par le Covid,
00:50mais la colère est toujours là, elle est sourde.
00:52Alors, quelles sont les marges de manœuvre du Premier ministre ?
00:55La première, c'est de reculer,
00:57et c'est de ne pas faire ce qu'il avait dit,
01:01retirer de l'argent, au contraire,
01:04il veut alléger les taxes,
01:06et puis alléger la bureaucratie.
01:10C'est ce que Gabriel Attal n'a pas fait,
01:13c'est ce qu'il avait promis aux agriculteurs,
01:15il ne l'a pas fait,
01:17et du coup, il se dit que Michel Barnier,
01:20il a peut-être là une petite marge de manœuvre.
01:22La deuxième marge de manœuvre qu'il a,
01:24c'est de jouer sur le Mercosur.
01:26Le Mercosur, c'est un contrat,
01:29c'est un marché qui est passé entre l'Europe
01:33et certains pays d'Amérique latine.
01:36Et là, il y a du grain à moudre, je dirais,
01:39c'est-à-dire que ce marché qu'on pourrait passer avec eux,
01:44avec ces pays, est un marché qui me paraît tout à fait nécessaire,
01:47mais il pourrait trouver des accords
01:51pour que les agriculteurs européens
01:53soient beaucoup moins pénalisés sur ce front-là.
01:56À mon avis, c'est les deux marges de manœuvre qu'il a devant lui.
01:59Parce que Gabriel Attal, en mois de janvier dernier,
02:03quand il avait dit aux agriculteurs
02:04« je ne vous lâcherai pas »,
02:05il a menti, parce qu'il n'a rien fait.
02:08Il n'a absolument pas,
02:10il ne s'est pas occupé des agriculteurs,
02:11de telle sorte d'ailleurs
02:13que ça a été une des causes de la grande fâcherie
02:15entre le président de la République
02:17et l'ancien Premier ministre,
02:19à l'occasion notamment du salon de l'agriculture
02:22où le président de la République
02:24avait été accueilli sous les huées.