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Axel Masson, Coordination rurale 41 .

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Transcription
00:00France Bleu, Orléans, c'est l'heure 31, l'idyllée, les agriculteurs se remettent en marche,
00:05ils prévoient de nouvelles actions en début de semaine prochaine, sous quelle forme, pourquoi et comment ?
00:10Vous posez trois questions à Axel Masson, délégué de la coordination rurale du Loir-et-Cher.
00:15Et avec nous, en direct depuis Langon-sur-Cher, près de Romorantin, où vous êtes éleveur, bonjour Axel Masson.
00:21Bonjour à vous, bonjour aux auditeurs.
00:24C'est le retour de la colère agricole après les grandes manifestations du début d'année,
00:28à quoi est-ce qu'on doit s'attendre dans les jours à venir ? Il va y avoir des blocages de routes, d'autoroutes ?
00:34Je ne peux pas tout vous dire, bien évidemment, vous le comprenez bien,
00:38mais ce sont des blocages qui vont être très fermes en tous les cas,
00:42puisqu'en début d'année, nous étions déjà dehors pour ces problèmes de trésorerie sur nos exploitations.
00:47Aucune réponse concrète ni positive n'a été apportée.
00:51De toute façon, nos agris sont dans une situation financière de détresse, pour la moitié d'entre eux.
00:57Donc, évidemment, le mouvement va être très dur et très ferme.
01:01À Orléans, il y aura un blocage qui va annoncer sur l'un des ponts de la Loire.
01:06Et vous, dans le 41, vous allez commencer quand ? Lundi ? Mardi ?
01:11Alors, dans le 41, pour l'instant, si je voulais,
01:14ayant des situations financières difficiles, l'objectif est d'abord de finir les travaux dans les champs absolument,
01:18coûte que coûte. On a une fenêtre météo qui nous emmène jusqu'à lundi soir.
01:22Et l'objectif, c'est vraiment de faire le maximum sur nos entreprises.
01:27Et après, il sera temps d'aller réclamer ce qui peut nous être dû.
01:32Et surtout, de faire savoir notre mécontentement qui dure depuis le mois de janvier de cette année quand même.
01:36Juste sur ce que vous dites, en ce moment, vous êtes dans les champs, vous travaillez.
01:40Et on l'entend aussi sur France Bleu Orléans ce matin, les moissons, elles n'ont pas été bonnes.
01:44Donc, en fait, votre situation financière n'a pas pu s'améliorer cette année, clairement.
01:51Si vous voulez, la situation financière était déjà compliquée en début d'année.
01:54Et ça, ce n'était pas lié aux facteurs climatiques.
01:57C'était lié à différentes évolutions, entre guillemets, de notre système PAC.
02:02Notamment, on a tous perdu pas mal d'argent sur la PAC.
02:06On a ensuite des problèmes comme toute entreprise française.
02:10Le fléau, la hausse de l'énergie qui n'a pas du tout rendu service à toutes ces entreprises.
02:14Et aujourd'hui, on va dire que la météo a vraiment détérioré toutes les trésoreries d'exploitation et de ce, de manière drastique.
02:22Quelles sont les raisons de la colère aujourd'hui ?
02:24Alors, on le comprend bien, il y a le revenu agricole, vous le dites, il faut que ça augmente.
02:29On parle aussi beaucoup de cet accord international de libre-échange entre l'Europe et le Mercosur.
02:35Des produits qui arriveraient ici et qui ne répondent pas aux mêmes normes.
02:39C'est ça la raison première de votre mobilisation ?
02:42C'est une des raisons premières du mois de janvier, puisque au mois de janvier, on réclamait déjà les clauses miroirs.
02:47Donc, une transparence sur tous les produits qui pouvaient rentrer agricoles en France, sur notre territoire.
02:52Puisqu'on a une agriculture, nous ne l'oublions pas, qui est quand même irréprochable et une belle agriculture,
02:57et avec des savoir-faire ancestraux, on est en train de tout détruire par le biais de toutes ces normes qu'on nous impose,
03:02qui ne sont pas forcément inutiles, loin de là.
03:05On a su s'adapter depuis 20 ans, il y a eu des progressions qui sont énormes sur nos entreprises agricoles.
03:10Moi, ce qui me soucie aujourd'hui, c'est qu'on peut nous imposer un Mercosur,
03:13alors qu'en 1980, l'Europe interdit les œstrogènes en France à les hormones de croissance, pour raison de sentier public.
03:20Et aujourd'hui, simplement pour aller vendre des voitures allemandes,
03:22on va autoriser la rentrée de viande bovine avec des hormones d'œstrogènes, justement.
03:26Donc, à un moment donné, c'est quand même bien les mêmes personnes qui sont aux manettes de l'Europe,
03:29qui disent le contraire de ce qu'ils ont pris comme décision il y a 40 ans.
03:33Est-ce que vous craignez pas que la mobilisation soit moins forte, et que le capital sympathie aussi de votre mouvement,
03:40puisque tout le monde vous soutenait en janvier, finalement que ce capital sympathie soit retombé ?
03:46Alors, ce capital sympathie, j'en doute absolument pas,
03:52dans le sens où j'ai la chance de pratiquer de la vente directe depuis 20 ans,
03:55et bon nombre de nos clients, que rencontre mon épouse sur les marchés,
04:00nous soutiennent, et nous soutiennent d'autant plus.
04:03C'est pas un soutien moral, aujourd'hui, c'est un soutien humain et de moyens.
04:07La plupart de nos clients nous annoncent que si on retourne aux matchs,
04:10manifestés, ils seront avec nous, ils ne seront pas avec nous moralement, ils seront avec nous sur le terrain.
04:16Et ça c'est quelque chose qu'on ne s'attendait pas, et très honnêtement, ça peut faire une boule de neige de façon très importante.
04:22Merci beaucoup, Axel Masson, d'avoir répondu à nos questions ce matin.
04:26Je le rappelle, vous êtes délégué de la coordination rurale du Loire-et-Cher.
04:29Bonne journée, à bientôt.
04:30Merci à vous, à bientôt, au revoir.

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