• le mois dernier
Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / Be TV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine : John Wax.
A la suite de l’émission de la semaine passée avec Audrey Lamy, nous présentons le film en co-prod « En tongs au pied de l’Himalaya ». Le réalisateur nous raconte son parcours et comment il a réalisé son film, son premier, seul, puisqu’avant il avait toujours co-réalisé.
Transcription
00:00Musique
00:02Musique
00:04Musique
00:06Musique
00:08Tu y es ? Ouais.
00:10John Wax, bonjour. Bonjour.
00:12Je suis ravi de te recevoir pour cette émission
00:14pour la promotion de ton premier film
00:16en tong au pied de l'Himalaya.
00:18On est plus ou moins séparés avec la brise.
00:20Non, c'est pas possible. Tu vas faire quoi maintenant ?
00:2240 ans, un gamin handicapé, pas de boulot.
00:24Alors déjà, j'ai que 39 ans.
00:26J'aimerais qu'on parle un petit peu de ton parcours, John.
00:28Tu as accompagné plusieurs personnes.
00:30Tu avais co-réalisé, co-existé auparavant.
00:32One, two, three.
00:34Tu avais fait tout simplement noir
00:36aussi en co-réalisation.
00:38Je suis noir. Grand.
00:40Je suis noir. Martin Luther King.
00:42Je suis nègre. Malcom X.
00:44Je suis un putain de nègre.
00:46Tu as travaillé sur Barback, tu as travaillé sur différents films.
00:48Musique
00:50Musique
00:52Musique
00:54J'aimerais savoir ce qui t'amène au cinéma,
00:56comment t'es arrivé au cinéma
00:58et à quel moment tu t'es dit
01:00je vais faire mon premier film solo.
01:02Comment je suis arrivé dans le cinéma ?
01:04C'est grâce à Fabrice Ebboué
01:06et Thomas N'Gijol
01:08parce que moi je faisais de la photo à la base.
01:10J'étais photographe.
01:12Même pas de plateau, je faisais des photos.
01:14Et quand ils ont fait leur premier film,
01:16Fabrice Ebboué et Thomas N'Gijol
01:18m'ont appelé pour venir faire des photos de plateau.
01:20C'était la première fois que je mettais les pieds sur un plateau de cinéma.
01:22Et voilà, j'ai eu la chance de rencontrer
01:24des gens qui m'ont fait bosser derrière.
01:26Notamment Franck Gastambide aussi.
01:28J'étais photographe sur les Caïras.
01:30Tu as déjà joué dans des films ?
01:32On débute quoi, comment tu pourrais dire.
01:34Et c'est comme ça que toute cette histoire de ouf a commencé.
01:36Je suis arrivé comme ça à la réalisation.
01:38J'avais envie de faire un film
01:40mais je ne savais pas trop quoi.
01:42Je sortais du spectacle de Mario Devise
01:44et j'ai eu la chance d'assister à la seule représentation
01:46qu'il y a eu.
01:48Mario Devise qui est la co-auteur du film.
01:50Et c'est elle qui a écrit le spectacle
01:52du même nom en Tongo au pied de l'Himalaya
01:54où elle raconte sa vie depuis le diagnostic
01:56de son fils jusqu'à aujourd'hui,
01:58sur une période de 10 ans.
02:00C'est comme ça qu'on s'est lancé dans l'adaptation.
02:02Ton fils il a autisme comment ? C'est un génie ?
02:04Il compte des allumettes ou que dalle ?
02:06Non, il ne compte pas spécialement des allumettes.
02:08Je n'ai pas cassé mon lit.
02:10Je n'ai pas couché des toilettes.
02:12Moi je suis là pour qu'ensemble on mette en place des protocoles
02:14qui permettront à Andréa de progresser.
02:16Si toi de ton côté tu ne fais pas l'effort, moi tout ce que je fais
02:18ça ne sert à rien et je perds mon temps.
02:20Comme un sujet qui est relativement grave,
02:22qui est lourd, est-ce que tout de suite
02:24tu t'es dit je peux en faire une comédie ?
02:26Il y avait déjà dans sa pièce de théâtre
02:28il y avait un ton
02:30un peu humoristique aussi
02:32mais c'est à l'image de sa vie aussi.
02:34Moi c'est une amie à moi dans la vie
02:36et quand elle me raconte ses galères avec son fils
02:38il y a des fois on en rigole.
02:40Ce n'est pas que de la souffrance
02:42et c'est ce qu'on a voulu
02:44montrer dans ce film aussi.
02:46A petit à petit réduire la guidance physique,
02:48on va faire un rond tout seul.
02:50Juste un rond ?
02:52Oui mais tu sais le fait de pouvoir faire juste un rond tout seul
02:54ce sera déjà un énorme progrès.
02:56C'est un récit initiatique aussi bien pour la mère
02:58que pour le gamin.
03:00La mère comme le fils deviennent autonomes.
03:02C'est comment apprendre à son fils
03:04l'autonomie quand on n'est pas autonome
03:06soi-même donc il va devoir apprendre à être autonome
03:08pour que son fils ait une chance de le devenir un jour.
03:10Je t'emmène aussi le volcan des émotions.
03:12Quand tu sens qu'il commence à monter, tu le mets devant le volcan
03:14et tu lui présentes les différentes étapes pour qu'il se calme.
03:16On cherche avec lui le pictoadapté dans la valise des solutions.
03:18C'est hyper important d'anticiper la crise
03:20et de la prendre au début sinon après c'est trop tard.
03:22Qu'est-ce qui t'amène à Audrey Lamy ?
03:24Je pense que tu l'avais déjà,
03:26tu avais déjà travaillé avec elle.
03:28J'avais travaillé avec elle sur Coexister
03:30et dès l'écriture j'ai pensé à elle.
03:32Et pourquoi ?
03:34Je savais qu'elle était capable de nous faire rire
03:36mais aussi de nous faire pleurer.
03:38Elle a une formation de théâtre classique
03:40elle est du conservatoire.
03:42Tout de suite j'ai pensé à elle,
03:44elle m'a rappelé deux heures après, j'étais ravi.
03:46Pour l'emploi du temps,
03:48c'est bien si vous le faites ensemble la veille au soir
03:50comme ça il a le temps d'intégrer ce qu'il va faire le lendemain.
03:52Comment tu diriges Audrey ?
03:54Moi je dirige en jouant.
03:56Je joue le truc pour lui montrer
03:58comment j'aimerais qu'elle le fasse
04:00et derrière elle s'adapte très bien.
04:02C'est un bonheur de travailler avec Audrey,
04:04elle fixe les choses, elle retient tout.
04:06Deux mois avant elle connaissait son texte par cœur.
04:08Mais vous travaillez en amont ?
04:10On a travaillé en amont, on a fait des lectures,
04:12des dialogues à elle
04:14qu'elle voulait un peu plus pousser,
04:16donc on a réécrit ensemble.
04:18En parlant de picto, pour l'emploi du temps, il n'y a pas tout.
04:20Tu vas devoir en créer certains, ça peut être une photo,
04:22un dessin, tu vois quoi.
04:24Hein ?
04:26C'est bon, t'es avec moi ?
04:28Oui, oui, pardon.
04:30Il y a une inconnue qui est le gamin,
04:32je pense que tu as fait une trouvaille absolument incroyable
04:34avec ce petit Eden Lopez.
04:36Il n'est pas autiste.
04:38Non, on ne pouvait pas tourner
04:40avec un enfant autiste
04:42parce qu'il y a des scènes
04:44de crise.
04:46On ne peut pas mettre un enfant autiste
04:48en situation de crise, ce serait de la maltraitance.
04:50Donc non, on a dû prendre un comédien
04:52et c'est Joanne Bordery,
04:54celle qui s'est occupée du casting d'enfants
04:56et qui est aussi coach pour enfants,
04:58qui l'a trouvée.
05:00Il a fait un téléfilm ?
05:02Il a fait juste un téléfilm pour TF1
05:04avec Marielle Robin juste avant.
05:06Elle a vu des centaines d'enfants
05:08et elle a vu tout de suite qu'on pourrait travailler avec lui,
05:10fixer des choses.
05:12On a beaucoup travaillé avec lui en amont du tournage,
05:14même avec ma co-auteure, donc Marie-Odile.
05:16On lui a fait rencontrer le fils
05:18de Marie-Odile, qui est autiste.
05:20On lui a montré des vidéos de son fils
05:22pour voir un peu les stéréotypies,
05:24sa manière de marcher, de parler, etc.
05:26Tu dis pardon à la dame ?
05:28Non, mais ne vous inquiétez pas, ça doit être l'angoisse de la rentrée.
05:30Pardon, madame Hippopotame !
05:32Il a quel âge exactement ?
05:34Au moment du tournage,
05:36il avait entre 7 et 8 ans.
05:38Il était vraiment incroyable.
05:40Je ne suis pas sûr qu'on ait refait beaucoup de prises à cause de lui.
05:42Je n'ai pas eu l'impression de tourner avec un enfant.
05:44Je parlais comme avec n'importe lequel des comédiens.
05:46Il vit ce qui se passe.
05:48Pour le coup, il joue.
05:50Il est dans le truc,
05:52même si on sort du texte.
05:54Il suit.
05:56J'ai l'impression d'être au pied d'une montagne
05:58infranchissable.
06:00Je ne suis pas équipée pour.
06:02Et donc ?
06:04Qu'est-ce que tu dois faire pour gravir cette montagne avec lui ?
06:06Le porter.
06:10Avoir traversé ce film,
06:12est-ce que c'est quelque chose qui t'a appris quelque chose,
06:14qui t'a fait grandir ?
06:16Oui, j'ai appris. On apprend tout le temps.
06:18Mon bébé d'amour.
06:20Un premier film, c'est quelque chose.
06:22Surtout de te libérer de pas mal de béquilles.
06:24Mon premier film, pour moi,
06:26c'était tout simplement noir.
06:28Je ne l'ai pas vécu comme un premier film.
06:30Même sur Coexister ou Barbagues,
06:32j'ai l'habitude des plateaux, etc.
06:36Ça ne m'a pas fait un truc genre,
06:38c'est mon premier film.
06:40Pour moi, ce n'est pas mon premier film.
06:42Je te remercie beaucoup, John.
06:44C'est vraiment le meilleur pour le film.
06:46Merci beaucoup.
06:48Clermont-Ferrand, Belfast, Tokyo,
06:50Ajaccio, c'est bien connu.
06:52Les voyages forment la jeunesse.
06:54Cette semaine, c'est sûr.
06:56C'est elle qui fait battre le cœur des nouveautés
06:58en salle.
07:00Je m'appelle Colin.
07:02Il s'appelle Colin.
07:04Enchanté, Colin.
07:06Au théâtre, il faut parfois réfléchir
07:08avec le ventre, le centre des émotions.
07:10Il y a des poulets dans la cour.
07:12Nous allons étudier Cyrano de Bergerac.
07:14C'est un rock, c'est un pic, c'est un cap.
07:16Non, je suis folle à présent.
07:18Colin, 14 ans,
07:20rêve de jouer Cyrano devant toute l'école.
07:22Un sacré défi,
07:24surtout quand on est bègue comme lui.
07:26Avec le pétillant José Garcia comme professeur de théâtre,
07:28impossible, mais pas français.
07:57Auréolé par l'ours d'argent
07:59du meilleur second rôle pour Emily Watson,
08:01ce drame poignet en met en scène
08:03Kilian Murphy, Oscar du meilleur acteur
08:05pour Oppenheimer, dans le rôle
08:07d'un père qui découvre les secrets
08:09glaçants que cache le couvent de sa ville.
08:26Ils sont partis,
08:28mais je ne pouvais pas accepter.
08:32Depuis neuf ans, je me suis mis à chercher Lily
08:34un peu tout le temps.
08:38Papa,
08:40j'ai retrouvé Lily.
08:42C'est la dixième fois que tu me la fais.
08:44Je sais, je sais. C'est Lily, putain !
08:46Un seul être vous manque
08:48et tout est dépeuplé.
08:50Père d'une petite Lily qu'il n'a plus vue depuis neuf ans,
08:52Romain Duris arpente les rues
08:54de Tokyo à sa recherche, suivi par
08:56la caméra du Belge, Guillaume Senez.
09:12Il n'y a pas de langue,
09:14mais des langues nationales.
09:20C'est pas vrai qu'il parle français.
09:22Je vais aller voir.
09:24Je vais voir.
09:26Je vais voir quoi ?
09:28Tu parles anglais ?
09:30Pas vraiment, non.
09:32Figure de proue d'un mouvement de défense des droits civiques
09:34qui vise notamment à sauver leur langue maternelle,
09:36les rappeurs irlandais de Nikaap
09:38sont au centre de ce docu-fiction
09:40aux accents anti-Tories.
09:44Je pensais pas être père un jour.
09:46J'étais sûr de mourir jeune.
09:48C'était impossible
09:50que je puisse te connaître.
09:52Tu es le soleil de ma vie depuis 15 ans.
09:54Oui, mais Dieu regarde.
10:02C'est pas normal.
10:04C'est le début de quelque chose.
10:08Ajaccio, 1995.
10:10Lézia vit son premier été d'adolescente.
10:12Un été chahuté entre planque et cavale
10:14aux côtés de son père en fuite.
10:16Une escapade en Corse sobre et complice
10:18présentée à Cannes cette année
10:20dans la section Un certain regard.
10:24À la semaine prochaine.

Recommandations