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00:00Le journal de 7h sur Europe 1, Christophe Lamarre. Bonjour Christophe. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Saint-Denis ne sera pas Amsterdam, le ministre de l'Intérieur ne veut rien changer au programme malgré les risques.
00:11Le match France-Israël se jouera à l'endroit et à la date prévue demain soir au Stade de France.
00:16Interrogé à ce sujet à l'Assemblée Nationale lors des questions au gouvernement, Bruno Retailleau en a fait une question de principe.
00:23Pas question, comme certains me l'ont demandé, d'annuler. Pas question, comme certains me l'ont demandé, de délocaliser.
00:31Pas question que la France recule, que la France se soubette à tous les sommeurs de haine.
00:38Avons-nous déjà oublié les leçons des Jeux Olympiques ?
00:42Le sport, c'est plus que le sport. Ce sont des valeurs où tous on peut se retrouver, quelles que soient les origines, les confessions, les couleurs de peau.
00:51C'est ça le sport et cette universalité répond à l'universalité de la République.
00:56C'est la raison pour laquelle, avec le Premier ministre, nous avions tenu et nous tiendrons à ce qu'au Stade de France se déroule ce match.
01:03Bien sûr, nous allons mobiliser des forces de l'ordre, bien sûr, nous allons mobiliser aussi toutes les ressources de notre droit
01:10pour que force reste à la loi que vous votez et que force reste à la loi que nous faisons nous exécuter.
01:16Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau hier à l'Assemblée Nationale, dispositif de sécurité hors normes en effet.
01:224000 policiers et gendarmes mobilisés, 1600 agents de sécurité en renfort.
01:27Match de football sous très haute surveillance, tout comme les trois manifestations prévues aujourd'hui à Paris.
01:32Le gala Israël Forever précédé d'un rassemblement pro-israélien organisé par un mouvement juif classé à droite.
01:38Et en réaction, la gauche soutient une marche en faveur de la Palestine prévue entre la guerre Saint-Lazare et la place de la République.
01:44Alors au-delà de cette rencontre et de ces manifestations, la crainte, bien sûr, c'est de revivre le scénario d'Amsterdam.
01:51Une chasse aux juifs dans les rues du centre-ville, des appels antisémites relayés sur les réseaux sociaux selon la maire de la capitale des Pays-Bas.
01:57Le renseignement français est justement à l'affût de ce type de messages. Comment opère-t-il pour les repérer Jean-Baptiste Marty ?
02:04Il y a d'abord une surveillance directe. Les policiers repèrent sur les réseaux sociaux les pro-palestiniens les plus menaçants.
02:09Une fois identifiés, ils sont approchés discrètement, sous couvert dans les manifestations,
02:14ou bien dans leur sphère privée comme dans un club de sport, la confiance acquise.
02:18Les agents secrets se font ajouter sur les groupes WhatsApp ou Telegram, là où ils peuvent obtenir des informations importantes,
02:24comme sur des manifestations illégales. Mais ce n'est pas tout. Claude Moniquet, ancien agent secret.
02:29Il peut y avoir des mesures beaucoup plus drastiques, qui peuvent être des écoutes téléphoniques, ça peut aller jusqu'à des filatures,
02:34des surveillances H24, mais sur un nombre limité de personnes et sur des personnes qui sont connues pour être particulièrement dangereuses.
02:42Les suspects peuvent aussi venir d'autres pays. Une coopération avec Israël est ainsi possible,
02:46comme l'explique Éric Méchoulan, ancien agent de la DGSI.
02:49On peut anticiper une visite du Mossad et de la DGSI avec une liste de cibles,
02:55puisque entre services amis, on s'échange régulièrement, ce genre de listes, en fonction des intérêts nationaux.
03:01Benjamin Netanyahou a de son côté affirmé que des agents du Mossad seront présents jeudi soir pour le match au Stade de France.
03:07Jean-Baptiste Marty du service polyjustice d'Europe 1.
03:10Vous écoutez Europe 1 Matin, il est 7h04.
03:12L'économie française en plein ralentissement, les défaillances d'entreprises sont à des niveaux records, plus de 65 000 sur un an.
03:19On attend avec une certaine inquiétude les chiffres du chômage que s'apprête à publier l'INSEE.
03:24Les publications attendues dans une demi-heure au deuxième trimestre, ils avaient été plutôt bons.
03:28Ce ne sera pas le cas a priori.
03:30Pour ce troisième trimestre, le marché de l'emploi se serait déjà retourné, Baptiste Morin.
03:34Oui, sur les six derniers mois, plus de 50 000 postes ont été supprimés dans le secteur privé, selon l'INSEE.
03:39C'est d'abord l'effet de la baisse dans l'intérim qui retrouve des niveaux comparables à la fin d'année 2020.
03:44Or, l'intérim, c'est la variable d'ajustement des entreprises et donc, c'est un indicateur important pour les économistes.
03:50Au-delà, la crise ronge toujours le secteur de la construction et le commerce souffre également.
03:54C'est un autre indicateur qui le montre, les défaillances d'entreprises.
03:58Au troisième trimestre, le commerce est le secteur le plus touché derrière la construction, avec 3 000 entreprises au tapis en trois mois.
04:04Dernier indicateur, les plans sociaux annoncés.
04:06Évidemment, Michelin et Auchan, oui, mais il y a aussi les cas des équipements anti-automobiles, Forvia et Valeo.
04:13Et puis dans la chimie, la vague est déjà là, chez Solvay dans le Gard, chez Sciences Co à côté de Lyon, chez Velkhem dans l'Oise.
04:19Au total, ce sont 15 000 emplois qui sont menacés à court terme dans la chimie.
04:24Baptiste Morin, chef du service économie d'Europe 1, situation dégradée sur le marché de l'emploi.
04:28L'économie française ralentit dans tous les secteurs.
04:30La parenthèse jeux olympiques est refermée.
04:32Selon la Banque de France, la croissance progressera très peu au quatrième trimestre.
04:36Et puis, sans surprise, les députés ont rejeté la partie recette du projet de budget.
04:41362 voix contre, 192 pour.
04:44Seule la gauche a soutenu un texte qu'elle avait largement modifié.
04:48Fin de la discussion et conséquences inédites sous la Ve République.
04:52L'ensemble du projet de loi de finances, c'est-à-dire le volet recette et le volet dépenses, va partir au Sénat.
04:57Mais dans sa version initiale, c'est-à-dire celle rédigée par le gouvernement.
05:01Le gouvernement, poussé par ses alliés, a revu sa copie sur les retraites.
05:05Alors, elles seront bien revalorisées.
05:07Et cela a créé un psychodrame en Macronie.
05:10Ce n'est pas le message, mais le messager qui a allumé le feu.
05:13L'annonce que ce mouvement de cars sur les retraites est venu non pas d'un ministre de Michel Barnier,
05:18mais de Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l'Assemblée.
05:21Au-delà de l'annonce, il y a aussi le fond.
05:23Ce coup de pouce divise l'ex-majorité présidentielle Alexandre Chauveau.
05:26Comme la plupart des députés macronistes, Prisca Thévenot n'était pas au courant de l'annonce faite par Laurent Wauquiez lundi soir.
05:32J'ai découvert cette annonce en regardant le 20h.
05:35Je ne suis pas là pour être en colère ou quoi.
05:36Je suis là pour savoir est-ce que c'est une vraie bonne mesure pour les Français et la nation.
05:40Et en l'occurrence, sur ces deux questions, c'est non et non.
05:42Après réflexion, beaucoup s'interrogent sur l'efficacité d'une mesure censée protéger les petites retraites.
05:47Mathieu Lefèvre, député Ensemble pour la République.
05:50Quand je regarde dans le détail, j'espère que ce sera le cas, mais je n'en suis pas certain.
05:54Des retraités qui devaient être revalorisés au 1er juillet intégralement ne le seront manifestement pas.
05:59Et ça m'inquiète un petit peu.
06:00La droite, de son côté, revendique une victoire politique sur un sujet présenté comme une ligne rouge cet été.
06:05Antoine Vermorel, député LR.
06:07Encore heureux que c'est à Laurent Wauquiez de l'annoncer.
06:09C'est lui qui l'a négocié avec le gouvernement.
06:11Et au sein de ce socle commun, il faut que tout le monde accepte qu'il y a des priorités.
06:15Et au sein du fameux socle commun, tout le monde s'attend désormais à ce que Gabriel Attal obtienne à son tour
06:20gain de cause sur l'allègement des charges pour les entreprises, priorité des macronistes.
06:24Manière pour Michel Barnier de ménager les égaux au sein d'un bloc central qui cherche toujours à s'apprivoiser.
06:29Alexandre Chauveau, du service politique d'Europe 1.
06:31Et puis aux Etats-Unis, à la veille de sa rencontre avec le président Joe Biden, auquel il succédera au mois de janvier,
06:37Donald Trump peaufine son équipe gouvernementale.
06:40Surprise, Elon Musk est bien appelé à jouer un rôle.
06:44Le milliardaire propriétaire de Tesla et Twitter X va prendre la tête du département chargé de l'efficacité gouvernementale.
06:51Sa mission ? Démanteler la bureaucratie et tailler dans les dépenses inutiles à Vivafride.
06:55Oui, Elon Musk va s'atteler à un grand ménage gouvernemental qu'il avait prôné lui-même pendant toute la campagne.
07:01Le patron de Tesla estime que les Etats-Unis ne sont plus compétitifs car englués dans un excès de réglementation
07:07et affaibli par un gaspillage auquel il entend mettre fin.
07:11Ce sera la carotte et le bâton.
07:13Si un fonctionnaire dépense votre argent de manière efficace, il doit être récompensé.
07:18S'il le gaspille, il doit être viré.
07:21Un rôle de coupeur de tête qu'il avait déjà endossé lors du rachat de Twitter.
07:2580% des salariés de l'entreprise avaient été licenciés, mais le réseau social avait perdu également 80% de sa valeur.
07:32Donald Trump fait tout de même confiance à son nouveau meilleur ami,
07:35même si les contours de la nouvelle administration restent flous.
07:39Ce n'est pas un ministère ou une entité gouvernementale,
07:42plutôt un groupe extérieur chargé de conseiller la Maison-Blanche.
07:46Difficile aussi de savoir quel sera son pouvoir réel en matière de budget et de loi.
07:51Le dernier mot revient toujours au Congrès, comme le veut la Constitution.
07:54À Vivafrite, correspondante d'Europe 1 aux Etats-Unis.
07:57L'Espagne confrontée une nouvelle fois aux menaces depuis Torrentiel.
08:00La nuit prochaine, alerte rouge déclenchée dans les régions de Malaga et Catalogne.
08:04Les écoles resteront fermées dans les villes concernées.
08:07Merci Christophe Lamarre, c'était votre journal.
08:09Il est 7h09 sur Europe 1, à suivre l'édito éco.
08:12L'horizon, on l'a dit dans ce journal, est en train de s'insombrer pour l'économie française.
08:16Alors est-ce que c'est l'échec de la politique de l'offre déployée depuis 7 ans par Emmanuel Macron ?
08:20Nous verrons cela avec Olivier Babaud.