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Prôné par Xi Jinping, le grand récit de la renaissance nationale a du plomb dans l’aile. Aujourd’hui, en Chine, loin de la « prospérité pour tous » et du « leadership mondial », l'économie stagne, la crise de l’immobilier fait rage et le taux de chômage des jeunes a explosé au-delà de 20%.

Face à un pouvoir qui choisit de censurer les statistiques et nier la réalité, une partie de la jeunesse chinoise préfère se retirer de la compétition socio-économique inhérente à la Chine des Réformes de Xi Jinping.
Beaucoup d’étudiants diplômés peinent à trouver un emploi décent. Ce rêve brisé de réussite sociale entraîne une frustration et une désillusion qui viennent saper les fondations du « rêve chinois » érigé en mode de vie par le pouvoir.
« Rester couché » (tang ping), « laisser faire » (bai lan) : avides de donner un sens à leur vie, certains jeunes urbains pratiquent une forme silencieuse de protestation aux injections sociales liées au culte de la performance. D’autres encore, choisissent de se retirer loin de la foule et cherchent des modes de vie alternatifs à la campagne. Autant d’indicateurs d’une jeunesse asiatique perspicace, au diapason d’une jeunesse globale à la recherche d’une modernité renouvelée, éco-compatible, moins dispendieuse et plus apte à se confronter aux défis contemporains.
Notre reporter a gagné la confiance de Tianqing, 24 ans, diplômé de l'université, Qianqian, 30 ans, directrice marketing, et Erchui, 28 ans, chauffeur-livreur. Les deux premiers recherchent désespérément un nouveau job bien rémunéré et le troisième espère des jours meilleurs.

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