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Dr Nicolas Mainard, Dr Pierre-Emmanuel Chammas et Dr Jimmy Pêcheur étaient les invités de la table ronde Doc en Stock « le grand débat du public/privé… pour les jeunes chirurgiens ortho » à l’occasion du congrès 2024 de la Sofcot.

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Transcription
00:00Notre idée reçue est que la formation ne devrait être que dans le public. Avec une
00:12majorité des chirurgiens orthopédistes qui vont s'installer encore à l'heure actuelle
00:17dans une structure libérale, il est important qu'au cours du parcours, pendant un semestre
00:21d'internat, il y ait une possibilité, ou alors lors d'un fellowship, une fois l'internat
00:25réalisé, de voir d'autres modes d'exercice, d'autres modes de fonctionnement, ce qui
00:29permet ensuite également, quand bien même la personne retourne au CHU dans une structure
00:32publique, d'apporter des idées neuves.
00:34Une des idées reçues positives, je dirais, c'est qu'à l'hôpital, on n'est jamais
00:38seul. Et ça, c'est très agréable, d'un point de vue humain, déjà. Je suis très
00:42attaché au café le matin avec tout le monde, le midi, on s'attend pour manger, on peut
00:46discuter des patients, discuter des problèmes qu'on peut rencontrer en consultation ou
00:50en bloc. Humainement, c'est quelque chose qui est vraiment agréable. On passe quand
00:54même plus de 50 % de notre vie à notre travail et avoir un côté humain, alors aussi
00:59avec les inconvénients que ça peut avoir, c'est relativement intéressant.
01:02Tout d'abord, que la recherche serait meilleure dans le public que dans le privé. Actuellement,
01:10on est dans une situation où la nécessité de produire des études de recherche de bonne
01:15qualité avec des grands effectifs multicentriques pousse forcément la collaboration entre toutes
01:19les structures, à travers des sociétés savantes, des registres, des études de cohortes. La
01:23recherche aussi permet d'évaluer ses propres pratiques. On parle maintenant beaucoup de
01:26la certification périodique. La recherche, maintenant, s'adresse à absolument toutes
01:30les structures, tous les chirurgiens, quelle que soit la modalité d'exercice.
01:33Oui, on gagne mieux dans le privé, mais un des gros avantages du public, c'est qu'il
01:37n'y a pas de logique de rentabilité, c'est-à-dire qu'on s'intéresse moins à son salaire,
01:41on fait du soin. On est salarié, on a toujours les mêmes salaires, on peut en discuter,
01:48pas trop élevé, pas assez élevé, peu importe. Mais en tout cas, on n'a pas cette logique
01:52de rentabilité. On s'intéresse aux soins, aux patients.
01:54Dans le privé, on fait tout de même des cas complexes. Il n'y a pas que de l'activité
01:58monophasée où on fait tout le temps la même chose. On fait quand même des cas complexes,
02:02notamment dans les centres hyper spécialisants. En revanche, je suis contre déléguer l'activité
02:07simpliste, au contraire, dans le secteur libéral, puisque, à mon avis, dans le secteur public,
02:11en tout cas universitaire, il faut proposer l'ensemble de l'activité de formation pour
02:17que ces futurs chirurgiens qui ne soient pas forcément dans cette hyper spécialité aient
02:20les notions fondamentales pour leur examen et surtout pour leur activité future.
02:24Personnellement, je ne pense pas qu'on soit mieux formé dans le public ou dans le privé.
02:27Ce sont deux formations qui sont complémentaires.
02:30Oui et non. Effectivement, ça permet pour un hospitalier de compléter son salaire. On
02:38vient sur le côté écart de salaire. Mais il faut quand même faire attention à l'exercice
02:42mixte et pas être un peu d'un côté, un peu de l'autre, sans être ni l'un ni l'autre. Mais oui,
02:47pourquoi pas. Effectivement, l'exercice mixte va se développer, c'est sûr et certain.
02:51A titre personnel, j'aimerais en tout cas, parce que je trouve qu'elle est attractive
02:54d'un point de vue financier, mais d'autant plus d'un point de vue activité et fonctionnement.
02:59Et je pense que c'est un équilibre qui est juste et qui correspond au maximum de praticiens.
03:05L'exercice mixte, c'est le futur. C'est tout d'abord une volonté très forte de nos tutelles
03:09d'augmenter le nombre de patients par médecin. Il y a une vraie logique de déficience. Mais
03:14l'exercice mixte permet en plus de varier les pathologies, d'avoir différents types de
03:18patientelles. Et il est important d'avoir un exercice mixte pour avoir des patients
03:22avec des pathologies du tout venant qui viennent au hôpital public.

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