• il y a 3 jours
Hélène Dallais, Dr Phlippe Paris et Dr Jimmy Pêcheur étaient les invités de la table ronde Doc en Stock « La visibilité des chirurgiens sur les réseaux sociaux : enjeux éthiques et juridiques » à l’occasion du congrès 2024 de la Sofcot.

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Transcription
00:00Oui, tout à fait. C'est, de mon point de vue, vraiment aujourd'hui devenu crucial.
00:10Aujourd'hui, il y a 29 millions de membres sur LinkedIn, par exemple, qui passent en
00:15moyenne, pour les plus actifs, 10 minutes par jour. Donc, évidemment, si on veut les
00:19toucher, il faut être sur LinkedIn.
00:21J'en ai plusieurs. Déjà, il faut rester authentique. Il ne faut pas oublier que même
00:28si on est derrière son écran ou son smartphone, comment on s'y prendrait si on avait vraiment
00:33sa communauté devant soi ? Et puis aussi, avant de poster, c'est de se demander quelle
00:39valeur ça apporte à sa communauté de poster ce message-là. Vraiment se poser la question
00:45de la création de valeur à chaque fois.
00:46Le Conseil National de l'Ordre a d'autres chats à fouetter d'une façon générale
00:53que de s'occuper des publications des confrères sur les réseaux sociaux. La preuve en est
00:57qu'au niveau du Conseil Départemental des Bouguronnes, dont je suis le vice-président,
01:01les affaires de mise en cause liées à l'utilisation des réseaux sociaux, des médias sociaux
01:06sont infimes.
01:07Il existe des recommandations qui sont écrites dans l'article 19-1 du Code de déontologie,
01:16qui est un livre accessible évidemment sur Internet, aussi bien pour les praticiens d'ailleurs
01:19que pour les patients.
01:20Donc, il faut aller se référer aux recommandations du Conseil National, qui a également édité
01:25un guide, des guides de bonne pratique et des guides pour défendre son irréputation.
01:31Le Conseil National est là pour défendre la profession face à toutes les difficultés
01:35de l'exercice et donc en cas de question, le confrère peut se rapprocher de son conseil
01:39départemental et solliciter un juriste, un conseiller ordinal pour avoir un conseil.
01:43Ce qu'il ne peut pas faire d'une façon générale, c'est utiliser un réseau social
01:48dans une intention qui ne serait pas louable.
01:50Il faut informer le public de façon honnête.
01:52Ce qui n'est pas autorisé, c'est de faire la promotion de technique qui ne serait pas
01:55suffisamment validée par la science et pratiquer la médecine comme un commerce.
01:59C'est l'article 19 où il ne faut pas effectivement que le contenu ressemble à de la publicité
02:04personnelle déguisée.
02:08Moi, j'utilise de plus en plus LinkedIn et un petit peu Instagram, dans deux objectifs
02:14un peu différents puisque Instagram, c'est très visuel, photographie, vidéo.
02:17LinkedIn, ça va plutôt être des postes un peu plus scientifiques avec des articles qu'on
02:21peut repartager et même des personnes qui peuvent renvoyer vers d'autres sites et même
02:24des discussions assez élaborées.
02:26Plus consommateur qu'acteur, mais quand j'aurai un peu plus de temps, peut-être
02:29que je serai un peu plus acteur.
02:33Oui, complètement.
02:35J'ai des techniques que je n'avais jamais vues parce que finalement, dans les centres
02:38où on va, souvent on fait ce qui fonctionne et ce qu'on sait faire, donc c'est souvent
02:41la même chose.
02:42Il y a les formats interchus où on change de CHU pour se former ailleurs.
02:45Il y a aussi les formats avec les réseaux sociaux.
02:47J'ai vu justement des radiographies ou des techniques que je ne connaissais pas.
02:50Une fois, deux fois, puis après, on va faire un peu plus de science et on va voir des articles
02:56et on essaye après.
02:57Et puis, à notre tour, on transmet et je pense que c'est comme ça que la science avance
03:02de ce côté des réseaux sociaux.
03:03Ça ne peut pas tout faire, mais c'est un bon outil.
03:08Il faut réfléchir à deux fois à chaque fois.
03:09Est-ce que je suis dans la légalité ou est-ce qu'il y a le moindre risque ?
03:11C'est assez flou la loi, c'est assez flou l'intentionnalité entre la publicité et
03:15la pédagogie.
03:17Dès qu'il y a un risque, je pense qu'il faut juste être conscient.
03:20Déjà, si on en est conscient, c'est déjà un premier pas.

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