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Après 20 ans de médecine générale, le Dr France Dupuy s’est finalement tournée vers l’ARS. Elle a rejoint la cellule de veille sanitaire il y a 4 ans, avec de nouvelles missions enrichissantes et challengeantes. Elle nous raconte ses nouveaux défis…

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Transcription
00:00Je ne suis plus utile au patient, mais je suis utile à un ensemble, à une population qui est plus large.
00:05C'est une nécessité de me sentir utile.
00:15Je suis médecin généraliste.
00:16J'ai exercé pendant une petite dizaine d'années en libéral.
00:19J'ai changé un petit peu d'exercice avec un exercice en centre de santé universitaire,
00:24pendant une dizaine d'années aussi.
00:25Et en vie de changement, j'avais travaillé avec mes anciens collègues de la veille sanitaire.
00:29Donc je me suis dit, pourquoi pas essayer, aller voir.
00:34Si, les patients, ça manque un petit peu, forcément.
00:36Mais l'exercice que j'ai au niveau de l'ARS sur la veille sanitaire,
00:40on est quand même vraiment en contact avec les patients de façon régulière.
00:46Sur la veille sanitaire, on est essentiellement sur les mesures à prendre
00:50autour de certaines maladies infectieuses.
00:53On est informé par les soignants.
00:54Ensuite, en fonction du type de maladie,
00:57on recherche un petit peu toutes les mesures à prendre
00:59et on adapte nos recommandations à la situation qui nous est formulée.
01:03Et ça va être complètement différent en fonction du type de pathologie.
01:06Il peut y avoir des liens avec la médecine scolaire,
01:08mais on peut aussi avoir des liens avec les ingénieurs,
01:10santé, environnement, quand ce sont des maladies qui sont liées.
01:16Des infections à Méningo-Cocq, par exemple,
01:18il y a des mesures à prendre pour toutes les personnes qui ont été en contact rapprochées.
01:22Il y a un traitement antibiotique qui est préconisé.
01:24Donc nous, notre travail, c'est un, de les retrouver, ces personnes-là,
01:27de leur expliquer la situation, puis de nous assurer
01:29qu'ils puissent avoir accès à ces traitements préhentifs.
01:35En ce moment, on surveille, nous, de façon un peu plus rapprochée,
01:38par exemple, la Rougeole.
01:39On sait qu'il y a quelques épidémies, quelques foyers sur d'autres régions de France.
01:42Nous, on n'en a pas, donc on essaie vraiment de s'y reconscrire, les cas isolés.
01:48On est cinq médecins-pharmaciens et sept infirmières
01:51avec lesquelles on échange de façon très régulière.
01:53C'est surtout le contact avec les patients.
01:55J'ai beaucoup pratiqué auparavant, donc pour expliquer aux gens, les rassurer,
01:59en même temps en leur faisant comprendre l'intérêt de mettre en œuvre les recommandations qu'on leur donne.
02:03On ne parle pas du tout de la même façon des recommandations à un particulier
02:07qu'à un hospitalier ou un médecin généraliste.
02:12Non, pas vraiment.
02:13On est vraiment totalement dépendants de ce qui va se passer.
02:16Et on est aussi, nous, vraiment porte d'entrée de tout type de signalement.
02:20On va aussi être informés parce qu'il risque d'y avoir des dégagements de fumée,
02:24de produits toxiques, et il va aussi falloir prendre des mesures pour les populations autour.
02:31Ce qu'on fait ici est très méconnu du monde des soignants.
02:34Moi, je suis vraiment médecin libéral au départ
02:36et je ne savais pas du tout l'étendue des choses qu'on pouvait faire ici.
02:40Et ça fait vraiment partie des choses que j'essaye de faire, le lien avec les soignants,
02:44qui comprennent ce qu'on fait aussi.
02:45Nous, on a besoin d'eux.
02:46Ils peuvent avoir besoin de nous et on peut leur apporter des choses.
02:48Et on a tout ça à y gagner, en fait.
02:53Réactivité, apprentissage parce que j'apprends tous les jours,
02:56parce que je ne suis pas spécialiste de tout, loin de là.
02:59Et diversité.
03:04Je ne regrette pas du tout mon choix.
03:05C'est un exercice qui est complètement différent,
03:07mais qui est très très important pour moi.
03:09Je ne regrette pas du tout mon choix.
03:10Je ne regrette pas du tout mon choix.
03:11Je ne regrette pas du tout mon choix.
03:12Je ne regrette pas du tout mon choix.
03:14C'est un exercice complètement différent, mais qui est très intéressant.
03:17Et j'aime beaucoup, moi, ce travail aussi en équipe.
03:19Et puis ce travail en lien aussi avec des univers différents.
03:22L'hôpital, la PMI.
03:27Il ne faut pas avoir peur de l'interruption de tâche,
03:28parce qu'un signalement, on ne peut pas en avoir pendant 4 heures,
03:31mais on peut en avoir 2 en 10 minutes.
03:33Il ne faut pas avoir peur de la nouveauté,
03:35parce qu'on a toujours des signalements auxquels on ne s'attendait pas.
03:40Oui.
03:41Je ne pourrais pas exercer un métier où je ne me sentirais pas utile.
03:43Je suis médecin à la base.
03:44Je ne suis plus utile aux patients,
03:46mais je suis utile à un ensemble, une population qui est plus large.
03:49C'est une nécessité, me sentir utile.
03:54Moi, je suis arrivée à l'ARS en même temps que le COVID.
03:56Ça a été une période très très particulière.
03:58Un, je changeais complètement d'exercice médical.
04:00Et deux, la période était nouvelle.
04:02Je ne savais pas à quoi m'attendre en venant travailler à l'ARS
04:04et d'avoir pu répondre à des questions
04:06avec le peu de connaissances qu'on avait,
04:08avec l'évolution qui a pu y avoir.
04:10Pouvoir répondre à des médecins
04:12sur une organisation de leur cabinet
04:14comme on a pu le faire
04:16ou rassurer des personnes.
04:18Ça a été un moment très très particulier.
04:23Un sourire et on continue à avancer.

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