L’ancien ministre et maire LR de Meaux, Jean-François Copé, parle depuis le musée de la Grande Guerre : «Le tragique, c'est la guerre et comme la mémoire de ce tragique est en train de se perdre, certains se laissent séduire par les sirènes de l’extrémisme de droite, mais aussi de gauche».
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00:00Voilà, Monsieur le Premier Ministre, le plus bel hommage qui puisse être rendu au chef
00:07du gouvernement français et à la mémoire de ces soldats qui sont morts dans tous les
00:13continents pour la liberté.
00:15Monsieur le Premier Ministre, c'est une immense fierté pour moi, pour l'ensemble
00:21de mes amis élus de l'agglomération du Pays de Maux de vous accueillir avec les
00:28deux ministres qui vous accompagnent sur cette terre chargée d'histoire où se déroula
00:35la bataille de la Marne, héroïque et tragique, au pied du musée de la Grande Guerre, le
00:40plus grand musée d'Europe dédié à l'histoire de la Première Guerre mondiale.
00:44C'est aussi, je dois vous le dire, un immense honneur de vous avoir à nos côtés pour
00:50l'inauguration de cette tranchée reconstituée sur 1000 m² qui est une première mondiale
00:58et qui permet au public de mieux comprendre et d'appréhender l'horreur absolue de
01:03cette guerre.
01:04Une tranchée dont nous retrouvons hélas la même configuration dans d'autres conflits,
01:09y compris aujourd'hui en Ukraine.
01:12Et je voudrais à ce point de mon propos, adresser mes remerciements les plus forts
01:17et les plus chaleureux à l'égard de tous ceux qui ont permis la réalisation de cet
01:21investissement.
01:22Je pense bien sûr aux présidents de départements d'Ile-de-France qui sont ici, que je remercie
01:27chaleureusement.
01:28La présidente de la région Ile-de-France, mais aussi le ministère des Armées, cher
01:34Jean-Louis, sans oublier nos mécènes qui ont répondu les uns et les autres avec beaucoup
01:40de générosité, parce que c'est le devoir de mémoire et je veux ici vraiment leur témoigner
01:46au nom de tous mes collègues élus de l'agglomération de mots, notre reconnaissance et j'ai une
01:51pensée bien sûr pour notre grand ami Jean-Pierre Vernet qui n'a pas pu être là aujourd'hui
01:55et qui est l'homme de la collection exceptionnelle que l'on peut découvrir dans ce musée.
02:00C'est majeur pour comprendre le monde actuel, car en fait tous les problèmes, tous les
02:11défis que nous avons à relever trouvent leur origine dans la première guerre mondiale.
02:17Ce que nous voyons dans les Balkans, en Ukraine, au Proche-Orient, mais aussi l'émergence
02:23des Etats-Unis, de la Chine, de l'Afrique et bien sûr la construction européenne après
02:28l'effondrement du communisme et du nazisme, trouve sa source dans l'histoire de la première
02:34guerre mondiale.
02:35Voilà pourquoi dans ce contexte, et je le dis devant les professeurs qui sont ici à
02:41qui je veux rendre hommage et en particulier ceux de l'école Guinemère, voilà pourquoi
02:45il est capital et même vital de préserver l'enseignement de l'histoire aux jeunes
02:51générations.
02:52Parce que la connaissance de cette époque permet aussi aux aînés d'en appeler au devoir
02:59de vigilance.
03:00D'abord au nom du devoir de mémoire des 9 millions de morts et 21 millions de blessés
03:08dont les noms ornent nos monuments dans le monde entier.
03:10Mais aussi, ensuite et surtout, pour que nos enfants et leurs parents mesurent l'importance
03:17du tragique.
03:18Le tragique c'est la guerre et depuis 80 ans il n'y a plus, nous avons cette chance
03:23de guerre en Europe occidentale.
03:25Alors certains ont la mémoire qui flanche.
03:27Pendant des siècles et des siècles, on pleurait en Europe, un père, un frère, un fils.
03:35Alors aujourd'hui, parce que la mémoire de ce tragique se perd, et bien il y a certains
03:43qui se laissent à nouveau séduire par les sirènes de l'extrémisme de droite comme
03:47de gauche.
03:48Alors voilà ce qui doit faire la différence entre un responsable politique ordinaire,
03:53monsieur le Premier ministre, et un homme d'Etat.
03:56Sa culture historique, sa perception de l'histoire de France et de l'Europe qui n'est pas une
04:01page blanche.
04:02Et je veux dire combien je suis heureux de voir aujourd'hui présents les représentants
04:07des autorités civiles et militaires, mais aussi des autorités religieuses, toutes confessions
04:14confondues, pour rappeler que la France est une nation indivisible et que nous ne devons
04:18jamais rien céder au séparatisme et au communautarisme.
04:22Voilà, monsieur le Premier ministre, pourquoi nous sommes si fiers de vous accueillir ici,
04:27vous qui êtes un grand militant de l'Europe, qui avez, cher Michel, tant œuvré avec d'autres
04:32pour sa prospérité.
04:34Heureux enfin de vous accueillir sur le lieu même de cette bataille de la Marne, et ce
04:38sera mon dernier mot, de cette bataille de la Marne qui est un grand symbole de l'histoire
04:43militaire et de l'histoire de la France.
04:46D'abord parce que tout semblait perdu en quelques semaines, du 2 août au 5 septembre,
04:52les armées françaises n'avaient cessé de reculer, comme en 1870 et comme hélas en
04:561940, sauf que là, cette fois-ci, lorsque le général Joffre dit aux soldats français,
05:02aux millions d'hommes, car c'était bien un million d'hommes qui étaient à reculer,
05:08que cette fois il valait mieux se faire tuer sur place plutôt que de reculer parce qu'il
05:11fallait sauver Paris et la France, le miracle s'est produit et la bataille de la Marne
05:17a permis qu'on s'enclenche alors à un conflit terriblement douloureux, mais ce jour-là,
05:23Paris fut sauvé.
05:24Cette idée finalement de ce qu'on a appelé le sursaut français, ce sursaut français
05:29auquel on pense si souvent.
05:31Vous savez, c'est une idée que César décrivait très bien dans la guerre des Gaules.
05:35Il disait que les Gaulois sont un peuple querelleur, batailleur, éternellement divisé, mais
05:41capable, quand les circonstances le commandent, de se retrouver derrière un grand chef.
05:47Eh bien, ça tombe bien, les circonstances le commandent.
05:51Monsieur le Premier ministre, à vous maintenant de prendre la parole.
05:55Merci à vous tous.
06:00Merci.
06:01Merci.
06:02Merci.
06:03Merci.
06:04Merci.
06:05Merci.
06:06Merci.
06:07Merci.
06:08Merci.
06:09Merci.
06:10Merci.
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06:14Merci.
06:15Merci.
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