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00:00De retour dans votre émission Angle de vue en compagnie de Sandrine Gruda et nous allons
00:09aborder avec vous bien sûr votre nouvelle vie après le haut niveau.
00:12Sandrine Gruda, on l'a largement évoqué lors des parties précédentes, vous avez mené
00:17une très belle et longue carrière, presque deux décennies, 19 ans, vous avez dit aussi
00:23que vous êtes préparée à l'arrêt de cette carrière et pourtant néanmoins qu'est-ce
00:28qu'on ressent quand tout s'arrête, quand vraiment le haut niveau c'est terminé, qu'est-ce
00:33qu'on fait le lendemain ? Oui, il y a un vide quand même, il faut le dire, il y a un vide
00:39puisque tout d'un coup l'agenda en fait il passe de tout à rien en fait, donc il y a
00:46un vide, néanmoins comme tu le dis il faut se préparer, psychologiquement d'abord à
00:52ce vide d'ailleurs parce que c'est ainsi que beaucoup de sportifs tombent dans des dépressions
00:58et des suicides, c'est vrai, c'est réel. Donc voilà, c'est ce que j'ai fait, c'est ce que j'ai
01:04fait, je l'ai commencé, j'ai commencé à préparer mon après carrière, c'était vers 2018 à peu
01:12près et là je prends une psychologue, je commence aussi à m'interroger sur ce que j'aime faire
01:18d'autres et je constate que... Et cette initiative, on vous l'a conseillé ou c'est vous qui déjà
01:25vous disiez il faut préparer l'après ? Alors disons que déjà les femmes, on a quand même
01:30tendance à anticiper les choses, donc c'est nature, propre à notre nature mesdames, et puis par la
01:36suite oui, en fait j'ai vu une émission qui parlait, je crois c'était une gymnaste qui le
01:40disait, donc c'était une émission qui était quand même plutôt ancienne et là je me suis dit mais
01:45c'est pertinent en fait, c'est pertinent, il faut cinq ans et c'est comme ça en fait que j'ai
01:49commencé à m'interroger. Alors sur l'aspect psychologique, donc on comprend qu'il y a eu un
01:55accompagnement qui a toujours cet accompagnement, il est toujours en place, d'actualité, d'accord,
02:01et sur le plan physique, bon par exemple on aimerait savoir est-ce que vous continuez à
02:06pratiquer du sport, comment le corps réagit quand il a été soumis à six rudes épreuves pendant toutes
02:12ces années et puis qu'on fait plus rien, est-ce qu'on surveille son alimentation, est-ce qu'on a
02:16peur de prendre du poids, toute cette partie physique, comment ça se gère ? Alors pareil,
02:21il faut continuer quand même un petit peu, bien deux mois après, c'est ce que j'ai fait pour
02:26justement entretenir et puis juste éliminer les toxines parce qu'on a engrangé beaucoup de toxines,
02:32il faut savoir que le sport de haut niveau détruit en fait beaucoup le corps, parce qu'il faut savoir
02:38que moi j'ai 37 ans et pourtant j'ai une arthrose de type 4, donc c'est pas simple,
02:44on brutalise beaucoup notre corps, donc oui il faut continuer à avoir une activité physique
02:48et puis après moi aujourd'hui je vous avoue que je ne fais plus rien, plus de sport du tout,
02:54parce que j'en ai trop fait et je pense que j'ai besoin justement de ce temps sans rien.
02:59Et le corps réagit comment, est-ce que vous vous sentez mieux, il se sent plus reposé,
03:05vous réappropriez votre corps ? Plus reposé, plus reposé, après je marche.
03:10Et vous mangez ce que vous voulez, tout ce que vous n'avez pas mangé pendant toutes ces années ?
03:15Alors non, quand même pas, parce que malheureusement on a été quand même formaté,
03:21style de vie, donc je mange sans retenue mais je n'arrive toujours pas à me goûter un frite
03:27burger toute la journée, c'est pas possible, donc voilà je reste quand même dans un équilibre à
03:31ce niveau, c'est juste le sport, pour l'instant je n'en fais pas, après là quand je vais voir mes
03:36jeunes et qu'ils veulent faire un basket, je vais faire avec eux, mais de moi-même me lever le
03:41matin et m'imposer une routine, deux entraînements ou trois entraînements par semaine, ça pour moi
03:47c'est compliqué pour aujourd'hui. Alors loin des parquets, vous n'allez pas manquer d'occupation,
03:52on va parler plus en détail de vos différentes activités associatives et caritatives, vos combats
03:58aussi, mais d'abord dans l'ensemble, comment aujourd'hui vous voyez votre avenir, j'ai envie de
04:04dire à quoi pensez-vous en vous rasant le matin ? A quoi est-ce que je pense alors ? Forcément je
04:11pense à mon rôle de présidente de Jeux et en Jeux, ensuite je suis aussi consultante et
04:15conférencière en performance, mais pour moi cette casquette là elle est passagère parce que par la
04:20suite je veux être general manager que ce soit d'une entreprise ou d'une organisation sportive,
04:25donc j'anticipe un petit peu pour pouvoir m'orienter vers la bonne la bonne voie de
04:31formation, surtout parce que je fais des études. On va justement s'arrêter sur Jeux et en Jeux,
04:36cette association que vous avez créée il y a quatre ans, essentiellement tournée vers la
04:42jeunesse avec notamment, vous en avez dit quelques mots tout à l'heure, comme projet phare des stages
04:47de développement personnel pour les jeunes, vous l'avez dit, vous avez cette formation de coach
04:53en performance, pourquoi avoir choisi cet axe du développement personnel envers la jeunesse ? Est-ce
04:59que selon vous justement nos jeunes ne sont pas assez coachés, ne sont pas assez solides pour
05:04affronter la vie tout simplement ? Premièrement j'estime qu'il n'est jamais trop tôt pour apprendre
05:11à se connaître, ensuite les parents ont besoin de renfort, ça c'est certain, on a besoin de renfort
05:17et nous venons donc en renfort, nous venons en complément de cette éducation parentale et
05:22scolaire. Nous proposons des ateliers qui sont plutôt innovants, plutôt inhabituels et donc ça
05:31permet de pouvoir aller à la rencontre de soi, de pouvoir mieux connaître aussi les autres, son
05:37environnement, de gagner en apaisement, de gagner en équilibre, les jeunes ont besoin de ça. On est
05:42aussi dans une société où les choses vont vite, on a beaucoup plus aujourd'hui par exemple de TDAH
05:48ou de HP, je parle de troubles de l'attention ou encore de haut potentiel, ce sont des
05:56particularités qui ne sont pas forcément faciles à accompagner, surtout qu'on ne comprend pas,
06:00qu'on n'arrive pas à le détecter et donc c'est là où nous intervenons aussi. Vous pouvez nous
06:06donner un exemple justement de l'un de ces ateliers, ça se passe comment, quelles sont
06:09les activités proposées aux jeunes ? Oui alors c'est un stage qui est composé de huit ateliers,
06:15il y a cinq ateliers éducatifs et trois ateliers sportifs, en éducatif nous avons de la psychologie,
06:20des finances, gestion financière, art-thérapie, méthode 3C et j'en oublie un, éloquence, très
06:29important. Ensuite en sportif il y a basket, natation, athlétisme, donc j'ai concocté ce
06:35programme pour vraiment on va dire m'impliquer sur leur alignement tête-coeur-corps. Le sport
06:43étant peut-être la première des thérapies, vous êtes convaincue aussi de ça ? Le sport fait
06:48partie des thérapies, là le sport que je propose c'est pas un sport en performance, c'est un sport
06:52santé, c'est vraiment pour déjà en fait le faire comprendre qu'il faut pouvoir intégrer une
06:58activité physique, alors peut-être aussi lié à mon éducation mais l'activité physique est essentielle,
07:04on constate d'ailleurs hier j'étais avec le coach d'athlétisme qui me disait qu'aujourd'hui les
07:09jeunes ne sont pas coordonnés, ils ne font pas assez de sport, la tendance est quand même à faire
07:14de la musculation, donc par exemple j'ai deux jeunes qui font de la musculation alors qu'ils ont 15
07:18ans mais ils n'ont zéro cardio, donc aujourd'hui non il faut travailler le coeur, travailler le
07:23coeur. Alors vous allez dire que je fais tout le temps des comparaisons mais vous avez beaucoup
07:27voyagé et côtoyé des jeunes du monde, vous étiez vous-même jeune à l'époque avec d'autres jeunes
07:33du monde entier, est-ce que vous avez pu constater des différences et si oui lesquelles entre le
07:39mental à la martiniquaise, le mental à la française, le mental à l'américaine, le
07:44mental à la russe que sais-je, est-ce qu'il y a des différences de mindset comme ça dès le jeune
07:51âge ? Oui, alors à la russe c'est un petit peu compliqué parce qu'il y a quand même beaucoup de
07:57verrous dans le système russe donc les jeunes rêvent mais c'est si possibilité, si le gouvernement
08:06accepte c'est assez particulier. Ensuite le mental à l'américaine, il est sans limite, il est sans
08:13limite et ça c'est beau, c'est beau de voir qu'un jeune aujourd'hui peut se dire ok ben je veux être
08:19chirurgien et je peux l'être donc je vais tout faire pour l'être, il y a vraiment pareil là au
08:25contraire aucun verrou et le mental à la française il est plutôt conservateur donc ils vont peut-être
08:32vouloir être chirurgien mais ce sera sous condition si j'ai la possibilité peut-être
08:39voilà c'est ça c'est voilà ils prennent des pincettes, il y a plus de pudeur et parfois cette
08:46pudeur empêche de faire de faire naître ces projets. A l'antillaise, à l'antillaise c'est
08:56il y a aussi un peu de pudeur mais là aujourd'hui les jeunes ce qu'ils veulent c'est c'est même pas
09:04un métier en fait, les jeunes ils veulent de l'argent et être célèbres c'est ça, ça se résume à ça
09:10donc c'est là où j'interviens pour déconstruire les conséquences parce que ce sont des conséquences
09:15à un métier et revenir sur les faits. Et ça prend, le discours prend ou vous sentez que c'est
09:21compliqué ? Ce sont des jeunes donc il faut répéter, répéter, répéter jusqu'à ce que ça rentre
09:26mais c'est beau, moi j'aime beaucoup parce qu'en fait si le jeune c'est comme une plante, si la
09:31plante est dans son bon environnement, la plante va s'épanouir et c'est pareil là pour les jeunes
09:35on leur propose un environnement qui leur permettra de pouvoir s'épanouir donc voilà il faut peut-être
09:41répéter mais ça rentrera. Parce que cette jeunesse martiniquaise elle est beaucoup stigmatisée encore
09:47là en cette période un peu enfin très sensible pour notre territoire de crise sociale, on revient
09:54sur cette jeunesse désœuvrée, violente, sans objectifs, sans avenir, fainéante etc etc. Vous
10:04qui côtoyez les jeunes, quel est votre regard ? Il y a des jeunes fainéants comme on l'entend,
10:11des jeunes aussi violents mais en fait pour moi encore une fois c'est une porte d'entrée pour
10:17une lecture plus profonde de cet individu. J'ai une jeune qui est très agressive, c'est une jeune
10:23qui on sent que si elle ne se contrôle pas quand elle ouvre la bouche il y aura des jurons qui vont
10:28partir en fusée mais en fait pour moi c'est juste un indicateur en fait je vais pas m'arrêter sur ça
10:34pour poser un diagnostic sur l'enfant ou une étiquette sur l'enfant, je vais creuser, discuter
10:39avec elle, essayer de comprendre en fait quelles ont été ses blessures en fait pendant sa vie et
10:46c'est souvent ça en fait on a beaucoup de jeunes qui sont blessés et il faut les accompagner donc
10:52c'est un travail qui doit se faire en amont. Effectivement on fait le constat qu'il y a
10:59beaucoup de jeunesses qui courent dans les rues ou qui errent dans les rues plutôt qu'ils bloquent
11:03la circulation ou autre chose. Il faut faire ce travail avant les 16 ans parce qu'à partir de 16
11:09ans c'est déjà trop tard, l'enfant aura déjà trouvé sa voie donc ce travail de justement
11:13l'accompagner, l'écouter. Les enfants trouvent qu'ils ne sont pas assez écoutés par les parents,
11:17les parents travaillent beaucoup et d'ailleurs moi j'ai accompagné des jeunes de toute classe
11:21sociale et le problème revient que ce soit la classe aristocrate, les parents, la mère comme
11:26le père travaille beaucoup donc l'enfant est un petit peu livré à lui-même face à son écran,
11:30le réseau social souvent pour pouvoir l'éduquer. La classe populaire c'est la même chose mais
11:36parfois il y a même plus de valeurs chez la classe populaire qu'on peut trouver ailleurs,
11:39la classe moyenne, là par contre en fait on a un petit peu de tout et c'est vrai que c'est,
11:44mais on retrouve la même chose des enfants qui ont besoin d'être accompagnés, écoutés,
11:48guidés donc voilà. Ces ateliers de manière très pratique, comment vous les déclinez si des
11:57personnes qui nous regardent, nous écoutent sont intéressées, comment y avoir accès,
12:01est-ce que vous travaillez avec l'éducation nationale, est-ce que vous avez prévu de
12:04travailler avec des acteurs du territoire ? Alors c'est en cours, c'est vrai qu'on intéresse
12:09beaucoup l'éducation nationale et surtout les assistantes sociales mais pour l'instant,
12:13alors il y a un stage qui démarre toujours au mois d'octobre et qui se termine en mars donc
12:18là il a démarré donc il n'y a plus d'inscriptions possibles, néanmoins on a compris qu'accompagner
12:23les jeunes c'était essentiel mais par contre accompagner les parents c'était primordial
12:27également donc en fait nous allons proposer des masterclass pour les parents, histoire qu'ils
12:33puissent aussi avoir leur lot d'informations pour eux aussi gagner en équilibre parce que
12:39en fait la réalité aussi c'est que ce qu'on voit chez l'enfant souvent est déjà présent
12:43chez le parent donc il faut pouvoir les accompagner aussi au mieux. Finalement vous avez enfilé une
12:49vraie casquette de psychologue ? Oui un petit peu, de toute façon à partir du moment où on est au
12:54contact de l'humain, on est dans la psychologie. Je le disais dans le portrait, vous êtes aussi
12:59très impliquée dans la lutte contre l'endométriose, vous êtes vous-même atteinte de cette pathologie,
13:04comment cela a-t-il impacté votre carrière ? Ça m'a forcée à prendre la pilule déjà pour
13:10commencer, alors je n'étais pas forcément contre au début parce que je ne savais pas ce que c'était
13:15réellement mais par la suite lorsque j'ai compris un petit peu que, disons les effets secondaires
13:21que ça pouvait avoir, j'ai voulu m'en défaire mais là j'étais contrainte de continuer à la prendre,
13:25d'ailleurs j'ai pu faire une pause de quelques années mais au final j'ai dû la reprendre parce
13:30que je commençais à me blesser de façon répétitive et ça c'est le deuxième point, ce sont les
13:35blessures, un corps en tout cas atteint d'endométriose à haut niveau est sujet aux blessures donc j'ai
13:42été souvent blessée lorsque j'étais dans cette pause de pilule et puis par la suite j'ai aussi
13:48pratiqué une hygiène alimentaire sans gluten, sans lactose donc à partir du moment où on fait
13:54les choses différemment des autres, on est peut-être aussi un peu plus isolée et donc ça c'est la
14:00troisième chose, l'isolement. Et vous vous parlez aujourd'hui de votre pathologie sans retenue,
14:06sans tabou, est-ce que vous avez compris aussi que votre notoriété pouvait peut-être permettre de
14:12développer le combat contre cette maladie ? Tout à fait, quand j'ai commencé à en parler, on est en
14:172020 donc en plein Covid et c'est comme ça en fait que tout de suite le président de la fédération
14:24l'a su et m'a orientée vers des personnes influentes et d'ailleurs en 2022 je participe
14:32à la campagne nationale avec Emmanuel Macron donc oui effectivement le fait d'avoir une notoriété
14:36met l'effet des projecteurs sur moi, surtout que j'étais la première athlète à le dire donc et par
14:43la suite il y en avait d'autres. Et c'est vrai que ça on n'en parle pas beaucoup, alors vous en plus
14:48vous souffrez d'une pathologie particulière mais on parle pas beaucoup aussi de cette réalité des
14:52femmes qui sont athlètes de haut niveau qui, quand elles ont leurs règles, qu'elles soient
14:55douloureuses ou pas douloureuses, quand elles ont des soucis gynécologiques, que ça peut aussi
15:00profondément impacter les résultats sportifs ? Bien sûr, bien sûr, effectivement on ne le dit pas
15:06mais pourquoi on n'en parle pas c'est parce qu'il n'y a jamais eu de témoignage sur le sujet donc il
15:11faut vraiment libérer la parole mais ce n'est pas simple parce que souvent les femmes qui sont
15:15endométrioses ce sont parfois moins qu'une femme, elles ont honte, elles sont humiliées parce que
15:22juste l'idée de ne pas pouvoir procréer, donner la vie est un frein, est une angoisse certaine pour
15:28elles. Vous-même vous avez dépassé ça, c'est ce que vous disiez tout à l'heure ? Oui, oui j'ai dépassé
15:33ça parce que pour moi je ne rentre pas dans des carcans en fait et vous voyez peut-être que si
15:40j'avais des enfants j'aurais pas pu accompagner 50 enfants aujourd'hui, vous voyez donc en fait
15:44je ne suis pas restée dans le modèle classique social. On ne blâme pas une contrariété ? Exactement.
15:52Alors il y a deux ans vous en avez parlé un petit peu, Emmanuel Macron effectivement a lancé ce
15:59programme national de lutte contre l'endométriose, est-ce que selon vous il a produit déjà quelques
16:06effets et pour vous quelles sont aujourd'hui les priorités pour lutter efficacement contre
16:11cette maladie et répondre aux besoins, aux attentes des patientes ? Oui, cette campagne a été bénéfique
16:17parce que c'est vrai que juste après j'ai eu beaucoup de sollicitations par des entrepreneurs
16:22qui ont créé des produits ou alors des machines qui pouvaient aider, soulager les femmes donc ça a
16:29eu son effet. Je crois qu'il y a même une enveloppe qui avait été dédiée à la recherche donc
16:34oui ça a été bénéfique. Maintenant je pense que c'est vrai que c'est assez compliqué mais ce que
16:41je conseille toujours aux femmes de faire c'est d'avoir une hygiène alimentaire anti-inflammatoire.
16:46Ça c'est dur parce qu'on vit dans un monde où le gluten et le lactose est répandu partout
16:54mais il faut parce que moi j'ai vu une nette différence quand j'ai commencé à éliminer le
16:59gluten et le lactose dans mon alimentation. En parallèle du basket vous avez poursuivi vos
17:06études, on l'a dit également tout à l'heure et vous avez, ça nous intéresse particulièrement,
17:10notamment suivi une formation de journaliste en journalisme. Beaucoup d'anciens sportifs d'ailleurs
17:16se retrouvent dans les médias, c'est une reconversion qu'on voit souvent chez les athlètes
17:20de haut niveau. Est-ce que c'est quelque chose qui vous intéresse peut-être un jour de rejoindre
17:25un média et de passer derrière la caméra et derrière le micro ? Oui éventuellement,
17:31éventuellement. Vous avez déjà eu des propositions ? Consultantes oui mais une proposition pour être
17:41présentatrice télé non. Est-ce que vous vous intéressez dans cette formation journalistique ?
17:47Ce qui m'a intéressée c'est de pouvoir mieux écrire, mieux parler, c'était vraiment ça en fait,
17:55c'est de pouvoir approfondir mes facultés d'écriture et de dialogue. Et si vous deviez
18:02embrasser cette carrière dans votre prochaine vie, est-ce que vous auriez envie de commenter
18:08du sport ou est-ce qu'au contraire ça vous agace si on vous renvoie forcément à la thématique du
18:13sport quitte à devenir journaliste ? Je n'aime pas rentrer dans un moule, c'est vrai que je ne dirais
18:19pas non parce que j'ai forcément des connaissances et puis en plus le sport c'est vaste mais dans le
18:24basket notamment donc bien sûr je vais étudier la demande mais non moi si je peux justement être
18:32beaucoup plus large sur des sujets plus larges ça me plairait mieux. La femme, l'humain, enfin je veux
18:38dire que tous les dénominateurs communs c'est l'humain en fait donc si on est sur l'humain ça me plaît.
18:41On a parlé lors du portrait, Mélinda a souligné votre appétence pour le mannequinat aussi,
18:50quand on est sportif de haut niveau on a vu pendant l'IGEO cette polémique sur une sportive qui
18:55n'était pas assez féminine et puis peut-être que d'autres ont le reproche de l'être trop ou voilà,
19:00comment trouver cet équilibre ? Vous êtes très féminine, extrêmement soignée, est-ce
19:08que c'est quelque chose de compatible facilement ou est-ce que c'est compliqué d'être sportive de
19:15haut niveau, très féminine aussi à la ville ? Alors c'est compatible mais c'est vrai que c'est
19:20pas forcément facile de l'être, c'est-à-dire qu'encore une fois on rentre dans un milieu où
19:24il y a des codes et à partir du moment où en fait on respecte pas ces codes là parce que d'ailleurs
19:28c'est un milieu masculin je le précise quand même donc c'est plus facile d'être un tomboy dans un
19:32milieu que d'être une girlie et les filles qui arrivent à s'imposer donc à imposer leur identité
19:38sont des filles donc déjà qui ont beaucoup de courage et qui se connaissent bien pour le coup.
19:43Malheureusement vu que nous on commence notre carrière très jeune souvent on ne se connaît pas
19:47et c'est pour ça que derrière on voit des personnes fonctionner d'une certaine façon
19:51quand elles sont en carrière et puis au final lorsqu'elles arrêtent là on les découvre autrement.
19:55Et c'est pour ça qu'on l'a bien compris, vous essayez de changer justement cette mentalité là
20:00auprès des jeunes que vous accompagnez. Merci beaucoup Sandrine Gruda, malheureusement nous
20:04arrivons déjà au terme de cette émission mais merci d'avoir accepté notre invitation et d'avoir
20:09partagé un peu de votre force avec nous sur ce plateau. Merci. Chers téléspectateurs et chers
20:13auditeurs merci de nous avoir accompagnés pour cette septième émission Angle de vue à retrouver
20:19bien sûr sur les ondes dans les colonnes de votre quotidien ainsi qu'en ligne sur nos trois médias
20:25via atv.tv rci.fm et franceanti.fr à très vite pour un nouveau portrait.