La réaction des salariés de Vencorex ne s'est pas faite attendre. Mardi dernier, on apprenait qu'une seule offre de reprise avait été déposée sur le bureau de l'administrateur judiciaire pour racheter l'entreprise du secteur de la chimie, en redressement judiciaire depuis le mois de septembre. L'offre qui émane du groupe hongrois Borsodchem, filiale du groupe chinois Wanhua, propose de ne reprendre qu’une partie de l’activité (l'unité Tolonates), soit seulement 25 salariés sur 465, et d’injecter un million d’euros. De quoi sérieusement inquiéter le personnel. Réunis en assemblée générale, les salariés de l’usine chimique de Vencorex au Pont-de-Claix, près de Grenoble, ont voté mercredi une grève illimitée avec blocage du site.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Les salariés, ce qu'ils demandent à ce stade, c'est du temps, du temps pour trouver un repreneur avec un vrai projet,
00:06un projet qui permettra de garder l'ensemble des salariés, car vous l'avez dit, le seul repreneur qui s'est fait connaître actuellement
00:13ne va garder que 25 emplois sur les 464, pour être précis, que compte ce site spécialisé dans la chimie.
00:21Alors Sophie Binet est venue aujourd'hui pour montrer son soutien aux salariés, les salariés qui sont en grève,
00:27comme vous pouvez le voir juste derrière moi, avec ce feu qui a été allumé par les salariés,
00:32les salariés qui sont en grève depuis 16 jours actuellement.
00:35Et Sophie Binet, surtout ce qu'elle a voulu dire, c'est que ce n'était pas seulement Vancorex, c'était aussi Michelin, c'était Auchan,
00:41c'était toute l'industrie française qui était en danger, et elle, elle en appelle à la responsabilité du gouvernement.
00:46Je vous laisse l'écouter au micro de Baptiste Deveau.
00:49Il faut arrêter de laisser mourir notre industrie.
00:53Aujourd'hui, ce qui se passe à Vancorex est l'illustration de ce qui se passe partout en France,
00:58avec une saignée industrielle violente dans tout le pays.
01:01Il faut une vraie politique industrielle et c'est ce que la CGT vient exiger aujourd'hui.
01:07Alors on parle de 464 salariés pour cette usine, mais il faut bien prendre en compte en fait que Vancorex,
01:13au niveau local, au niveau du sud grenoblois, c'est 1200 emplois directs quand on prend en compte les fournisseurs,
01:20les sous-traitants, et aussi ce sont 6000 emplois indirects qui sont menacés.
01:25Et le maire de Pont-de-Clay ne nous cachait pas son inquiétude et nous disait qu'il y a quelque temps,
01:30il était allé dans une classe, il avait demandé aux élèves qui avait quelqu'un de sa famille qui travaillait chez Vancorex,
01:35et c'était quand même 20% des enfants.
01:38Vous dire évidemment l'ampleur que cela représente localement.