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  • il y a 4 jours
Pas de miracle pour Vencorex: la reprise de l'usine chimique, située près de Grenoble, a été attribuée jeudi à son concurrent chinois Wanhua, qui ne reprendra qu'une fraction des salariés. Le tribunal de commerce de Lyon a jugé "irrecevable" un projet de reprise en coopérative par deux de ses salariés, qui aurait permis de sauvegarder davantage de poste et de garder ce "fleuron" de la chimie dans le giron français.

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Transcription
00:01Eh bien oui, c'était le scénario catastrophe qui était redouté et c'est finalement le scénario qui s'est confirmé ce matin avec une cinquantaine d'emplois à peine conservés sur les 450 initiaux.
00:13Donc c'est une catastrophe pour les salariés mais c'est aussi une catastrophe pour les collectivités locales.
00:18Nous sommes justement avec Christophe Ferrari, vous êtes le président de Grenoble Alpes Métropole et tout à l'heure lors de votre point presse, vous avez dit que vous ne pouviez plus faire confiance à l'État.
00:28Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
00:30Parce que je crois que depuis huit mois que nous nous battons ici dans ce territoire, c'est toujours nous qui avons trouvé des solutions et cherché des solutions pour la pérennité d'une grande partie de l'industrie française.
00:40L'industrie chimique française, c'est deux plateformes chimiques, celle de Ponclé et celle de Jarry, c'est nous qui avons cherché des solutions.
00:45Ça n'a jamais été l'État, ça n'a jamais été le gouvernement qui a animé le collectif et c'est son rôle.
00:50Il a toujours été dans une position très finalement défaitiste.
00:54Et je crois que lorsque l'on est dans la bataille industrielle, lorsque l'on est dans une bataille surtout dans le contexte géopolitique actuel, on ne peut pas être dans une position défaitiste.
01:04Alors qu'il y avait une solution.
01:05On nous a dit pendant des mois qu'il n'y avait pas de solution économique de reprise, que ce n'était pas possible, que ça pertait trop d'argent.
01:12Les salariés eux-mêmes ont montré avec les entreprises autour, ont montré qu'il y avait un avenir.
01:16Vous-même, vous étiez prêt à mettre de l'argent dans cette offre de reprise par les salariés ?
01:21Bien sûr, il fallait 120 millions. 120 millions. C'est rien. Et ça permettait surtout, je dirais, d'avoir une pérennité industrielle.
01:28On a même trouvé un investisseur, je dirais, un industriel indien qui a été prêt à en mettre 45 ou 50 millions.
01:35Donc finalement, l'équation était toute simple, n'était pas compliquée. Et il n'y avait pas de prise de risque pour l'État.
01:41Donc comment peut-on abandonner ainsi ces territoires ? Nous nous sentons abandonnés aujourd'hui.
01:46Nous avons finalement, alors que l'État doit être dans la vision, dans la stratégie, nous sommes aujourd'hui dans une vision, je dirais, du jour au lendemain, en fait, sans vision.
01:58Merci beaucoup. Donc vous le voyez, c'est surtout un sentiment d'abandon qui prédomine ici à Vankorex.

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