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Transcription
00:00J'ai trop entendu pendant des mois que le ministre des Finances avait raconté n'importe quoi.
00:04Ce n'est pas un jugement sur vous. Que les choses soient bien claires.
00:07Que dès l'automne, il savait qu'il a trompé pour ne pas donner ma vérité.
00:14Ce jeudi 7 novembre, Bruno Le Maire est passé sur le grill du Sénat.
00:18Convoqué par la Commission des Finances qui cherche à comprendre les raisons du dérapage du déficit public en 2024,
00:25l'ancien ministre de l'Économie et des Finances a donné le ton dès le début.
00:29J'assume toutes mes responsabilités. J'étais le chef de cette administration.
00:34Et comme chef de cette administration des Finances, j'endosse toutes les responsabilités de mes services.
00:40Mais il n'y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromper.
00:46Tout au long de son audition, l'ancien ministre a toujours rejeté la faute sur les autres,
00:50et notamment sur ses propres services à Bercy.
00:54Ni le cabinet, ni a fortiori le ministre ne disent un mot sur l'évaluation des recettes.
01:02Or l'ouragan dont vous parlez parfaitement, monsieur le rapporteur général des Finances,
01:05il est lié à 80% à une erreur d'évaluation des recettes sur lesquelles le ministre ne se prononce pas.
01:11Accusé d'avoir maintenu un objectif de déficit à 4,4% pour 2024,
01:16alors qu'il s'établit aujourd'hui à 6,1% du PIB, Bruno Le Maire charge le nouveau gouvernement Barnier.
01:23Quand on me dit que le déficit pour 2024 sera à 6,1%, c'est le choix du gouvernement actuel.
01:32Je conteste donc formellement ce chiffre de 6,1% qui est ressassé à l'envie
01:37pour expliquer que le précédent gouvernement a tout fait mal,
01:41et que le nouveau gouvernement fait tout bien.
01:44L'objectif de tenir le déficit à 4,4% est impossible, est intenable,
01:51mais vous, je viens de le dire, vous continuez encore pendant quelques jours
01:57de tenir un discours où vous prenez un effort et où en même temps vous dites on fait le 4,4%.
02:05Oui, je referai exactement la même chose, monsieur le rapporteur général.
02:08De mon point de vue, je vous le dis, vous pour le coup, vous persistez dans l'erreur.
02:13Contrairement à sa volonté de transparence affichée pendant toute l'audition.
02:17Je ne suis plus en fonction, je ne suis plus parlementaire, je suis libre.
02:23Renaud Lemaire reste silencieux sur la question du projet de loi de finances rectificative
02:28qu'il a voulu au printemps dernier pour faire de nouvelles économies,
02:31mais qui a été refusé par l'exécutif.
02:33Qui alors a pris la décision ? C'est le Premier ministre ?
02:37Vous poserez une fois encore la question à ceux qui prennent la décision.
02:42Moi, j'ai défendu une position.
02:44Mais monsieur le ministre, puisque vous n'êtes pas suivi,
02:49vous ne balancez personne en disant qui a pris la décision.
02:53Ne comptez pas sur moi pour me désolidariser de qui que ce soit,
03:00des hommes et des femmes avec qui j'ai travaillé pendant 7 ans.
03:03Sur près de 2h30 d'audition, le ministre n'a vraiment pas réussi à convaincre les sénateurs.
03:09Vous avez dit le désendettement pendant 7 ans,
03:12le désendettement de la France a été mon obsession.
03:16Heureusement que vous le dites, parce que les faits, malheureusement, vous contredisent lourdement.

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