Depuis qu'il a été nommé Premier ministre, début septembre, Michel Barnier ne cache pas son souhait de toucher aux impôts, pour limiter le déficit.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00L'actualité en France, il est à la déclaration de politique générale du Premier ministre qui sera à suivre, bien évidemment, en direct sur BFM TV, ça sera mardi.
00:08Et lors de cette déclaration, on attend d'en savoir un petit peu plus, Anthony, sur une question délicate, une question qui pique un peu, celle des impôts.
00:17On en saurait un peu plus sur ces pistes de projet du gouvernement pour limiter le déficit. On évoque notamment un prélèvement exceptionnel de 8 milliards.
00:26Oui, c'est ce que révèle le journal Le Monde aujourd'hui, parmi les pistes envisagées par l'exécutif pour essayer de réduire le dérapage des finances publiques.
00:33Il y a effectivement cette contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, les grands groupes, près de 8 milliards d'euros.
00:40Ce serait temporaire et exceptionnel. En revanche, une question n'a pas encore le périmètre exact pour savoir de quels grands groupes on parle dans le cadre de cette contribution exceptionnelle.
00:51Est évoquée également une taxe sur les rachats d'actions. On sait que Michel Barnier, depuis sa nomination, a répété à l'envie, à chaque fois qu'il était interrogé,
00:59qu'il souhaitait une meilleure justice fiscale et qu'il souhaitait avoir des impôts qui étaient ciblés sur les grandes entreprises, les grandes sociétés et les personnes les plus aisées.
01:07On rappelle que la France est sous le coup d'une procédure pour déficit excessif à l'Union européenne par la Commission européenne,
01:14que son déficit se rapprocherait des 6% selon le ministre délégué au budget Laurent Saint-Martin,
01:20ce qui est bien loin du niveau fixé par l'Union européenne qui est de 3% de déficit par rapport au PIB.
01:27On sait que la situation est grave et dégradée selon Michel Barnier en matière de finances publiques.
01:32Donc ce sont des pistes, effectivement. Ce sont des augmentations d'impôts, mais ciblées, c'est ce que tient à dire Michel Barnier.
01:38Effectivement, là, ce sont encore des pistes, mais on aura plus de précisions, bien sûr, mardi,
01:42puisqu'il y aura la déclaration de politique générale du Premier ministre, et puis ensuite, une semaine après, la présentation du budget à l'Assemblée.
01:48En revanche, stabilité pour l'impôt sur le revenu, Anthony ?
01:50Oui, et c'était une forme de ligne rouge à peu près tracée par toutes les formations politiques,
01:56ne pas toucher aux Français les plus modestes et aux classes moyennes.
01:59Voilà ce que disait notamment Michel Barnier ce vendredi dans le journal de Saône-et-Loire.
02:03Il disait, je cite, je protégerai de toute augmentation fiscale ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent et qui produisent.
02:08Rappelons que la France est quand même un des pays d'Europe où le niveau de prélèvement est le plus élevé.
02:13Il s'agissait ici pour le gouvernement d'essayer de rassurer en matière d'augmentation d'impôts.
02:18Il n'y aura pas d'augmentation pour les Français les plus modestes et les Français qui appartiennent à la classe moyenne.
02:23C'était une ligne rouge notamment formulée par le Rassemblement national, mais aussi par certains députés du camp macroniste,
02:28notamment Gérald Darmanin, qui disait même que s'il y avait une quelconque augmentation d'impôts,
02:32il ne soutiendrait pas l'action du gouvernement.
02:34Il y a eu aujourd'hui une tribune signée par 27 députés du camp présidentiel qui disent non,
02:39on ne veut pas d'augmentation d'impôts du tout parce que ça trancherait avec la politique
02:43et la ligne suivie par Emmanuel Macron depuis 2017,
02:46qui était celle justement de ne pas envisager d'augmentation de la fiscalité.
02:50En revanche, ces députés macronistes proposent plutôt de tailler dans les dépenses publiques,
02:56de trouver des économies dans les dépenses publiques,
02:58plutôt que de tomber dans la facilité, disent-ils, d'une augmentation des impôts.