Retrouvez la chronique de Elisabeth Lévy tous les mardis et jeudis à 8h10
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SOYEZ_LIBRES-2024-11-07##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SOYEZ_LIBRES-2024-11-07##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 8h14. Vous êtes... 8h14, vous êtes sur Sud Radio.
00:09Elisabeth Lévy, bonjour. — Bonjour, Jean-Jacques. — Bon. La victoire de Trump. Est-ce que la France a des leçons à tirer ?
00:17— Ah oui. Alors... — Pas à donner, hein. — À tirer, à tirer. — Parce que j'ai vu une longue conversation hier
00:21entre Emmanuel Macron et Donald Trump. 26 minutes de conversation. J'aimerais savoir ce que se sont dit les deux hommes, quand même.
00:28Alors la première... Oui, il y a beaucoup de leçons. La première, c'est d'abord qu'on devrait pas enterrer les gens trop vite.
00:35Trump est revenu des enfers, si je puis dire. Donc souvenons-nous-en. Mais de toute façon, il y a beaucoup de leçons.
00:45On va pas forcément les tirer. Alors d'abord, je voudrais quand même parler un peu de géopolitique.
00:49Je vous ai entendu tout à l'heure. Et nous n'allons pas être d'accord, parce que pour Emmanuel Macron,
00:54pour Michel Barnier et même pour Marine Le Pen, la conclusion, c'est qu'il faut plus d'Europe.
00:59Une Europe plus unie, une Europe plus puissante, une Europe plus active. — Mais oui ! Il faut plus d'Europe !
01:02— Toujours le même baratin. Alors Jean-Jacques, en théorie et sur le papier, pourquoi pas ?
01:09L'Europe puissante, ça fait 1 000 ans que j'en entends parler. Sauf que dans la réalité, dans la vraie vie,
01:13l'Europe est un accélérateur d'impuissance après avoir s'encagé... — Parce qu'elle n'est pas construite.
01:17— Après avoir encouragé... Non, je vais vous dire pourquoi. Il y a eu le nucléaire. Elle a destruit notre industrie
01:23à coup de normes absurdes et de libre-échange débridées. Non mais les normes, il faut quand même voir
01:28ce qu'on est en train d'imposer à nos industriels. Elle met donc des bateaux dans les roues de nos industriels,
01:33nos chercheurs, nos entrepreneurs. Et elle ouvre les frontières aux autres. C'est pareil pour l'immigration.
01:38Et Trump, eh bien c'est tout le contraire. Trump, c'est quand même... Ça, ça m'intéresse plus, disons, de vous le dire.
01:44C'est un discours national. Et la puissance, bah oui, la puissance, ça va avec la souveraineté.
01:49La souveraineté, ça va avec le peuple, donc avec une nation. Alors il n'y a pas de peuple européen.
01:54Pas pour l'instant. Donc pas de souveraineté. Donc pas de puissance européenne. Et d'ailleurs, Jean-Jacques,
01:59vous allez voir qu'après les grandes proclamations d'Europe, où en plus tous les pays sont dans les choux,
02:04vous avez eu que Olaf Scholz risque de... Va devoir dissoudre, lui aussi. Donc après ces grandes proclamations,
02:11eh bien tout le monde va courir en ordre dispersé dans les jupes de Trump pour essayer de négocier des exemptions
02:17à ces fameux tarifs douaniers. Bon, la suite logique de ce discours qu'il vaut plus d'Europe,
02:21eh bien c'est qu'avec Trump, il nous faut une défense européenne. Ah bah oui, moi aussi, je suis pour.
02:25Je suis pour l'arlésienne, si vous voulez. Ça fait mille ans qu'on nous en parle. Et les Allemands investissent
02:31des centaines de milliards dans leur armée. Ça, c'est plutôt une bonne chose. Et qu'est-ce qu'ils en font ?
02:36Eh bien ils achètent des armes et des systèmes américains. – Oui, ça, c'est ça qui est insupportable.
02:40Moi, moi, je suis d'accord avec vous. C'est lamentable. – C'est pareil pour toute l'Europe de l'Est
02:43qui veut le parapluie américain et qui paiera aussi pour ça. Donc nous, ce qu'on a de mieux à faire,
02:49et d'ailleurs, je suis honnête, c'est ce que Macron a fait de mieux, franchement,
02:52eh bien c'est de préserver notre puissance militaire. Moi, je crois que la loi de programmation, c'était très bien.
02:58– Il y a aussi certaines similarités avec notre politique intérieure.
03:01– Alors, on en a déjà un peu parlé, mutatisme étant dit, c'est évidemment. Mais je dirais que oui, ici aussi,
03:08il y a un peuple qui ne veut pas devenir culturellement minoritaire chez lui.
03:12Ici aussi, on a la gauche, les médias et le tout Paris qui méprisent copieusement ce peuple old school,
03:18comme dit Michel Onfray, qui réfractaire aux beautés de la modernité, du progressisme et du multiculti.
03:24Ici aussi, la gauche a cru se refaire la cerise avec une coalition Terra Nova des minorités.
03:31Ici aussi, elle traite de transphobes quiconque désapprouve la transition de genre pour les mineurs,
03:36de racistes ceux qui veulent réguler l'immigration et d'islamophobes les adversaires de l'islam politique.
03:41Bref, ici aussi, on hurle au fascisme à l'extrême droite, dès qu'un parti porte ses aspirations identitaires.
03:47Alors, je ne crois pas du tout que Marine Le Pen soit Trump, ce n'est vraiment pas du tout le même personnage.
03:56Mais ici aussi, l'antifascisme a marché pour l'instant, donc les médias qu'on a vont continuer à nous faire de la moraligne.
04:03Hier, le premier, écoutez, je tombe sur un papier de l'Obs, le titre, j'ai envie de vous le livrer, c'est génial.
04:08« Trump ou la victoire flamboyante du patriarcat », bah oui, c'est vrai, non mais écoutez, d'accord.
04:15Alors, ils devraient plutôt, je trouve, se demander pourquoi tant de gens apprécient ce qu'ils appellent, eux, le patriarcat ou le fascisme,
04:22et surtout méditer la leçon américaine, la vraie, c'est que les déplorables peuvent gagner.
04:29— Françoise de Gaulle, vous êtes d'accord ou pas ?
04:31— D'abord, oui, il est vraiment déplorable, parce que quand on fait le palmarès et le pédigré de Donald Trump,
04:36je veux dire, c'est quand même assez vertigineux. Et puis le palmarès de l'ensemble de ses déclarations,
04:40où il n'y a pas simplement les bêtises sur Kamala Harris, il y a « je vais mettre la justice au pas »,
04:45« je vais envoyer l'armée contre les opposants », « il a 4 ou 5 procès d'évasion fiscale »,
04:50« il a un procès pour combler contre l'Amérique ». Non, mais ce n'est pas simplement ça.
04:54Il a une réalité dans ses déclarations. C'est absolument terrible. Je ne sais pas si...
04:58— Vous allez nous expliquer pendant 5 minutes pourquoi vous ne voteriez pas Trump ?
05:01— Non, je vais juste vous dire que comparaison n'est pas raison et que ça ne sert à rien
05:06de faire le parallélisme des formes entre les États-Unis et la France.
05:10Les Insoumis se sont amusés à faire ça toute la journée hier. C'est complètement débile.
05:14— C'est vrai qu'ils ont fait ça. — Mais ils ont fait ça toute la journée.
05:17La gauche n'existe pas. Sachez-le, sachons-le, aux États-Unis.
05:20Donc voilà. Après dire qu'on est partis en pèlerinage, comme je l'ai dit tout à l'heure,
05:25voter contre le wauquisme, pas du tout. Trump est d'abord et avant tout élu sur la question de l'inflation.
05:30— J'adore votre assurance. J'adore votre assurance. Vous balayez tout.
05:35Tout ce que disent les autres n'a aucun intérêt. Vous avez votre grille de lecture.
05:40— Je n'ai pas ma grille de lecture. — Oui, je vais vous laisser finir.
05:43— Voilà. Soyez sympa de me laisser finir. — Oui, vous le redis.
05:46— Tout ce que disent les autres est stupide. — Mais laissez-moi terminer. Je sais très bien que tout...
05:50Je sais très bien que de votre point de vue, c'est le wauquisme qui a été battu.
05:55Moi, de mon point de vue, je regrette... Mais c'est pas la peine. Vous l'avez pensé si fort que c'est dans votre papier.
06:01— Non, mais au cœur des électeurs, c'était pas le wauquisme. Pardon. C'était le pouvoir d'achat.
06:05— Non, non. Voilà. Moi, je regarde juste les études... — Mais au cœur des électeurs...
06:08— Au cœur des Français, d'ailleurs. Mais vous êtes... — Oui. Les études postélectorales...
06:13— Je vous répondrai. Je vous répondrai à ça. — Mais je veux finir. Bon, sans me boire, je veux finir une phrase.
06:17Les études postélectorales de hier soir et de sortie des urnes, mais affinées hier soir, montrent en 1 le pouvoir d'achat.
06:25Vous avez des tas de gens qui n'aiment pas Trump mais qui ont dit « Ma vie était mieux avant avec lui » et l'immigration.
06:31Voilà. Ça, c'est super important. Après, on peut broder tout ce qu'on veut. Moi, je pense qu'on ne peut pas plaquer
06:37la leçon américaine sur la leçon française. Quant à l'Europe, Élisabeth, je vous trouve un peu dure sur l'Europe.
06:42— Je peux répondre très vite. Merci. D'abord, je pense que toute situation permet la comparaison.
06:47Sinon, on ne fait plus d'histoire, on ne fait plus d'études, on ne fait plus... Donc toute situation, la comparaison est en soi légitime.
06:55Évidemment, j'ai dit tout de suite qu'il y avait des points de comparaison mutatis, mutandis. J'ai dit.
07:00Donc il y a des points de comparaison. Et la récusée en tant que telle, me paraît se fermer les yeux.
07:05Deuxièmement, j'adore quand on me dit... On le dit en France. C'est très rassurant, si on est de dire
07:12« Ah, les gens ne votent que pour leur pouvoir d'achat. Il n'y a que ça qui les intéresse ». Eh bien je vais vous annoncer quelque chose, mes amis.
07:19Je vais vous annoncer quelque chose. L'homme ne se nourrit pas que de pain. La culture, le sentiment d'appartenir à une nation...
07:26Rappelez-vous le livre de Huttington. Pas le premier. Celui qui s'appelait « Eux et nous ». Celui qui s'appelait « Eux et nous »
07:32et qui racontait le changement de l'identité américaine, justement, à travers la démographie. Vous croyez que les cultures n'ont pas d'importance ?
07:39Vous croyez que les gens ne s'intéressent qu'à ça ? Mais si ! Je vous dis qu'il y a des questions culturelles.
07:44Je vous dis qu'il y a des peurs culturelles et identitaires, y compris dans le vote en France. C'est ça que je vous ai dit.
07:50Je vous dis, oui, qu'il y a une forme de wokisme aux États-Unis, qui est quand même bien plus forte qu'en France, qui révolte.
07:57— Arrêtez d'être normes et soyez sympas, Elisabeth. — Eh, vous ne voulez pas le voir, tant pis !
08:00— Mais écoutez, Elisabeth, arrêtez de prendre les gens pour des débiles. — Mais c'est vous qui me prenez pour une débile.
08:04— Mais non, je connais parfaitement l'angoisse identitaire. Je sais parfaitement ce qui traverse les États-Unis.
08:08Je le sais aussi bien que vous. La moitié de ma famille est allée aux États-Unis pour arrêter ce cinéma.
08:12Je vous dis juste... Jean-Jacques Bourdin n'est pas en train de vous dire qu'on pense qu'au pouvoir d'achat...
08:16Je vous dis juste que le moteur principal a été celui-là. — Moi, je connais pas le pire des États-Unis, donc je vais pas le prononcer.
08:21— Mais écoutez... Mais non, je sais pas tout. — En France, la première préoccupation, c'est le pouvoir d'achat. Ça, c'est évident.
08:28— À chaque fois. Et Marine Le Pen, à chaque fois... — Mais Marine Le Pen le dit elle-même. Elle a raison.
08:31— Mais l'extrême-droite fait à chaque fois sa campagne... — Et Marine Le Pen est au pouvoir ?
08:34— Non, mais justement parce qu'elle est battue à chaque fois. Elle est battue à chaque fois parce qu'elle fait tout sur l'immigration.
08:39Et c'est pas le sujet principal de l'immigration. — C'est marrant. Vous avez lu Guillouis. Est-ce que vous croyez vraiment
08:43que c'est l'un ou l'autre ? — Non mais c'est pas ça. Mais on s'en fout. Guillouis, il fait pas de la politique. Il fait d'un avis.
08:48— Bon, allez. 8h23. 8h23, j'ai pris du retard. — À cause de nous ? — Non, non, non. Vous en aviez déjà, avant.
08:54— Oui, c'est vrai. C'est vrai. Non, non, c'est vrai. — Il est gonflé. Il est gonflé.