Au lendemain de la décision de l'ARS de suspendre immédiatement les activités de chirurgie et d'endoscopie à la Clinique Durieux, c'est l'incompréhension qui règne dans les couloirs et les bureaux de l'établissement de santé. Pour Antoine Boyer, porte-parole de la Clinique, "c'est une complète stupéfaction".
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00:00Qu'est-ce qui vous a reproché concrètement ?
00:05Ce qui nous a reproché, c'est là d'où vient l'incompréhension.
00:10Ils nous ont reproché des points, 14 points en l'occurrence,
00:14sur lesquels nous aurions été en mesure de nous expliquer
00:18et de montrer que nous sommes en phase et que nous sommes en règle
00:21avec les points qui nous sont reprochés.
00:23Cependant, l'ARS n'a pas accepté, enfin n'a pas souhaité,
00:29nous laisser le droit au contradictoire et ils ont pris cette mesure à effet immédiat.
00:35Vous comprenez le sens de cette mesure ?
00:37Non, d'ailleurs personne ne le comprend, aussi bien les personnes de la direction
00:42que la communauté médicale ou que les membres du personnel.
00:47C'est une incompréhension et une stupéfaction complète.
00:52Nous ne comprenons pas pourquoi on ne nous a pas laissé justement
00:56le droit de nous expliquer et de montrer que nous étions complètement clairs
01:03sur les points qui nous sont reprochés.
01:06Vous avez 8 jours, c'est ça, pour vous conformer aux attentes de l'ARS.
01:12Est-ce que vous êtes prêts ?
01:14En fait, nous sommes déjà prêts.
01:17Nous sommes en mesure déjà d'apporter, dans la majeure des cas,
01:20toutes les informations qu'ils souhaitent.
01:22Sur les autres cas, nous sommes en train de les rédiger pour montrer également
01:26que nous sommes prêts sur les autres points en question.
01:30Ce que nous regrettons, c'est que l'ARS n'ait pas voulu accepter
01:35de nous laisser le temps de répondre de manière contradictoire
01:38aux rapports qu'ils ont obtenus.
01:41Il y a des conséquences à court terme, on dit aujourd'hui,
01:44des opérations qui ont été annulées.
01:46Oui.
01:47A moyen et long terme, quelles sont les conséquences que vous entrevoyez déjà ?
01:51Alors, en fait, ce qu'il faut voir, c'est qu'en concertation avec l'ARS
01:56et l'ensemble des établissements de santé de Lille,
01:59les opérations dites urgences ou ne pouvant pas être déprogrammées
02:03ont été transférées sur d'autres sites.
02:05Et les opérations qui ne nécessitent pas d'urgence se sont décalées.
02:09D'accord, donc ça c'est à court terme, à moyen terme ?
02:12À moyen terme, on espère dans 8 jours reprendre notre activité normale.
02:17Puisqu'il est important de comprendre que cette mesure
02:21paraît excessivement forte, et elle l'est effectivement,
02:25mais les gens doivent comprendre que ça ne remet absolument pas en question
02:30la sécurité et la santé des patients qui viennent dans notre établissement.
02:35À long terme, il y aura des conséquences ?
02:37C'est beaucoup trop tôt pour dire, ça dépendra du nombre de jours
02:40durant lesquels l'établissement sera fermé.
02:43En tout cas, l'ensemble des personnels de la clinique, quels qu'ils soient,
02:47tous les professionnels sont très motivés pour sortir rapidement de cette situation.