Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1
Notre site internet : http://www.publicsenat.fr
▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay
Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
X : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/
Category
🗞
NewsTranscription
00:00On a démontré que les collectivités territoriales, malgré le millefeuille et malgré celles qui sont mal gérées,
00:04ne participent pas au déficit puisqu'elles sont obligées d'être excédentaires, c'est la loi en France,
00:09et que la dette, qui n'est qu'une dette d'investissement par rapport à la richesse produite,
00:13est légèrement diminuée depuis 30 ans, alors que celle de l'État a quasiment été multipliée par 3.
00:17Ce que l'on dit aussi au gouvernement, c'est qu'il faut vraiment assainir les comptes publics.
00:21Et donc il faut sortir de la logique technocratique de Bercy, qui ne fait qu'ajouter des prélèvements,
00:28et qui, sur le moment, propose une amélioration en termes d'affichage des comptes publics,
00:33mais en fait détériore les comptes publics dans la durée. Et donc il faut recréer de la responsabilité,
00:39recréer de la liberté. C'est la seule façon d'assainir durablement les comptes publics,
00:42et donc d'éviter toutes les surcharges qu'on nous impose, les transferts de responsabilités non financées,
00:47les normes absurdes qui nous obligent à équiper tous les équipements de thermorégulateurs,
00:54de trucs comme ça, 1,5 milliard, enfin tout ce qui nous tombe dessus tous les jours.
00:57Et le Conseil national des normes a évalué les normes supplémentaires à un surcoût de 4,2 milliards en 2 ans.
01:05Et l'OFCE estime que ce surcoût des normes françaises est au moins d'un point de PIB, c'est-à-dire 28 milliards de PIB.
01:12— Le chiffre du gouvernement sur la responsabilité des communes, vous pensez qu'il est mensonger ?
01:16— Mais c'est surtout un contresens. Moi, je viens de l'entreprise. Ce qui compte, c'est est-ce qu'une dépense,
01:22elle est déficitaire ou productive ? Où est-ce qu'elle rapporte ? Aujourd'hui, quand on compare les dépenses...
01:27Je répète, le système actuel, il nous satisfait pas le millefeuille, etc. Mais malgré ce défaut de système,
01:31malgré des collectivités qui peuvent être mal gérées, des communes certaines, le total des dépenses des collectivités
01:36en France par rapport à la richesse produite, c'est 11% du PIB. La moyenne européenne, c'est 20%.
01:40Et ensuite, ce ne sont que des dépenses qui produisent du service ou de l'actif, puisqu'on ne peut pas avoir
01:48des budgets en déséquilibre dans les collectivités, ce que peu de Français savent.
01:51Donc on peut parler éternellement de ça, mais c'est un détournement d'attention. Ce qui compte, c'est de créer
01:56de la dépense productive, c'est de faire de la productivité dans les services publics de l'État,
02:00c'est d'externaliser parfois certaines prestations qui peuvent être externalisées, c'est parfois
02:05n'en rien internaliser. Il faut pas être dogmatique en la matière. Bref, c'est faire du management,
02:09faire de l'efficacité et non pas se contenter de désigner des boucs émissaires. Alors un coup, des entreprises,
02:16un coup, les ménages dits riches, un coup, les collectivités, et d'aller piocher dedans.
02:19L'État ne propose pas d'économie. Il faut bien l'avoir à l'esprit. Ce qu'il propose, c'est un prélèvement de 2%
02:24sur les collectivités, donc c'est un impôt de plus sur les collectivités. À la fin, c'est le contribuable.
02:28C'est un non-remboursement du FCTV, alors que tout maître d'ouvrage doit pouvoir récupérer sa TVA.
02:33Donc ce sont des prélèvements supplémentaires pour alimenter un système qui ne se remet pas en cause.
02:38Et ça, ce n'est plus acceptable.
02:39Une dernière question plus générale sur le ressenti que vous avez sur ce 106e congrès des maires.
02:44Vous ressentez plus le ras-le-bol du côté des maires ?
02:46Ah, vous savez, ça fait un bout de temps qu'on voit bien augmenter le nombre de démissions.
02:50Moi, j'ai connu une époque où on disait « Ah, les maires, ils râlent, mais ils ne démissionnent jamais.
02:52Maintenant, ils démissionnent. »
02:54Puisqu'il y a deux fois plus de démissions que sur les mandats précédents, à cause de l'incapacité à agir.
03:00C'est-à-dire qu'on est face à des injonctions contradictoires.
03:03On a de plus en plus de charges qu'on nous impose. On a des taux d'encadrement qui augmentent.
03:09Et d'un autre côté, on peut de moins en moins agir. Et ensuite, on va nous reprocher de trop agir.
03:13Tout ça est totalement paradoxal.
03:15Ça reste un mandat magnifique. Et c'est ce qu'on voulait dire aussi.
03:17La Commune, heureusement, parce que c'est un mandat qui assure le quotidien,
03:21qui est aussi très utile en période de crise.
03:23Mais il serait tellement plus simple de regarder ce qui fonctionne ailleurs
03:27et de créer de la responsabilité locale, de créer de la liberté locale
03:32pour créer de la performance publique et avoir beaucoup plus de vocation.
03:36Donc, on va essayer une fois de plus de passer un message non seulement d'alerte,
03:39mais pas que d'alerte, un message de proposition.
03:41On propose rapidement des milliards d'économies à l'État si on nous laisse bosser.
03:45Mais ça, ce qu'on ne veut pas, c'est du détournement d'opinion.
03:49Dire « Allez, on vous prend tout de suite 10 ou 11 milliards.
03:51Et puis, on verra plus tard pour les économies que vous pourrez faire. »