Le bilan provisoire des inondations qui frappent l'Espagne est monté à 205 morts, ont annoncé les autorités ce vendredi. Ce chiffre pourrait encore grimper, car de nombreux disparus sont encore introuvables.
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00:00Oui bonjour, donc ça a commencé mardi soir et il y a l'eau qui est montée dans l'immeuble.
00:07Dans les rues il y avait à peu près 2,50 mètres d'eau.
00:11Toute la nuit il y a eu de l'orage, beaucoup de pluie.
00:16Et ce qui était étonnant c'est que le lendemain matin il n'y avait plus du tout d'eau, tout était redescendu.
00:20Mais alors des tonnes et des tonnes de boues, de voitures, d'amassés dans tous les sens.
00:27C'était une vision un peu catastrophique.
00:32Stéphanie, comment vous vivez désormais ? Est-ce que vous avez accès à l'eau, à l'électricité, à des vivres ?
00:40Parce qu'on a vu que beaucoup de supermarchés avaient été dévastés, qu'il n'y avait plus rien à l'intérieur.
00:46Comment vous faites ?
00:48Alors les deux premiers jours c'est vrai que c'était un peu comme on pouvait.
00:52Moi à côté j'avais deux supermarchés, un Marcadona et un Consum.
00:56Donc on est allé à plusieurs essayer de récupérer ce qu'on pouvait pour boire et manger.
01:00Et donc là depuis vraiment hier il y a des points qui sont organisés.
01:06On peut se ravitailler en eau, en produits d'hygiène, en alimentation.
01:13L'électricité est revenue depuis 13 heures ce midi mais on n'a toujours pas d'eau.
01:19Ce qui est frappant également Stéphanie, c'est cette extraordinaire élan de solidarité qui nous marque.
01:26Est-ce que vous le constatez également autour de vous ?
01:29Oui, hier matin je suis allée à Picanha pour recharger mon portable parce qu'ici on n'avait pas d'électricité.
01:36J'ai pu recharger dans un hall d'immeuble à Picanha.
01:40C'est vrai qu'il y avait des fils de personnes qui affluaient vers Péporta avec des pelles, des balais, des brouettes.
01:50N'importe quoi pour pouvoir dégager tout ce qu'il y a toujours comme boue.
01:57Stéphanie, j'ai envie de vous demander comment vous vous sentez aujourd'hui
02:01parce qu'on voit toutes ces images à l'antenne depuis plusieurs jours qui sont extrêmement marquantes.
02:07Vous, ce sont des événements que vous avez vécu directement.
02:11Comment vous vous sentez aujourd'hui ?
02:15Pour ma part, je sais que je retourne en France demain.
02:20C'est vrai que ça ne m'impacte pas personnellement mais c'est de voir tous les gens qui n'ont plus rien.
02:27Ils n'ont pas tout perdu.
02:29Tout ce qu'il y avait chez eux, tout est mouillé, trempé, tout est dans la rue.
02:34Ils ont perdu leur voiture, leur travail.
02:36C'est une vision un peu différente.
02:39C'est pas comme si je restais sur place.
02:41Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez annonce aujourd'hui l'envoi de 10 000 policiers et militaires supplémentaires.
02:47Est-ce que vous trouvez que la réponse qui est apportée par le gouvernement espagnol est suffisante ?
02:55Suffisante, je ne sais pas.
02:58Je ne vois pas trop ce que ça représente.
03:01C'est vrai que les deux premiers jours, il n'y avait personne.
03:04Aujourd'hui, on commence à avoir des hélicoptères, des camions, des militaires qui commencent à arriver.
03:11Ça commence à s'organiser.
03:14On a aussi beaucoup parlé de ces alertes que beaucoup d'Espagnols ont trouvées trop tardives.
03:20Ils racontent que lorsque l'alerte s'est déclenchée, ils avaient déjà de l'eau jusqu'aux genoux.
03:25Quelle est votre ressentie ? Est-ce que vous avez la sensation d'avoir été prévenu trop tard, de ne pas avoir pu prendre toutes les précautions ?
03:35En fait, c'est monté très très rapidement parce qu'il a dû se former un bouchon au niveau de la rivière.
03:42Il a plu toute la journée, mais le bouchon devait être plus en amont.
03:47Quand le bouchon a sauté, c'est venu très très rapidement, en l'espace de quelques heures.
03:56Je ne peux pas dire combien de temps, mais c'est venu très très rapidement.