Le bilan provisoire des inondations qui frappent l'Espagne est monté à 205 morts, ont annoncé les autorités ce vendredi. Ce chiffre pourrait encore grimper, car de nombreux disparus sont encore introuvables.
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00:00Bonsoir. Ce qui me frappe énormément, c'est la déconnexion entre les administrations, l'administration régionale et l'administration centrale.
00:11Ils sont en train de se renvoyer la balle les uns aux autres. Personne n'assume le leadership de la situation. Et les conséquences, c'est pour la population.
00:21En fait, c'était l'ensolidarité. Moi, le mardi soir, j'ai eu la chance, au centre de Valence, de ne pas être touché du tout.
00:30Il ne pleuvait même pas sur Valence, en fait. Il y avait 3 routes qui tombaient. Il est tombé 500 litres d'eau, jusqu'à 500 litres d'eau dans les montagnes autour de Valence.
00:38Et ces 500 litres d'eau par mètre carré sont arrivés sous forme d'espèce de tsunami. En fait, on a été pris sous un tsunami par derrière, sauf que la ville de Valence a été protégée.
00:49Et ce sont tous les villages alentours qui ont été touchés. Donc le mercredi, on s'attendait tous à ce que l'armée, qui a tous les moyens pour débloquer les voitures qu'on voit actuellement, etc.,
01:01qui ont des pompes à eau, etc., on s'attendait tous qu'à ce que mercredi, il rentre en jeu, comme quand il y a un tremblement de terre à l'autre bout du monde.
01:10L'armée s'en va le lendemain. Enfin l'armée est toujours présente. Et la surprise, c'est que mercredi, il s'est rien passé.
01:18Et jeudi, on a tous commencé à se dire qu'il faut faire quelque chose. Donc on s'est tous des chaînes de solidarité. Tout le monde va aider quelqu'un qui connaît quelqu'un.
01:27Et ce qui est catastrophique, c'est qu'on voit que non seulement ils n'ont pas été connectés entre eux au niveau central parce que l'armée, c'est central.
01:34La décision de demander l'armée, c'est régional. Ils ne la demandent pas. L'autre ne l'offre pas. Enfin c'est un peu catastrophique.
01:41Et surtout, ce qui se passe, c'est qu'ils vont au compte-gouttes, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est en train d'essayer de nous vendre, qu'il va y avoir demain.
01:47Alors on ne sait pas pourquoi demain, pourquoi ils ne partent pas tout de suite. 5 000 militaires.
01:52— Oui, 5 000 militaires, 5 000 soldats d'un côté et 5 000 gendarmes de l'autre.
01:56— Alors j'ai lu cet après-midi. Copernicus, qui donc nous permet de savoir, grâce donc à ce système européen, il y a 77 000 foyers qui ont été touchés.
02:07Regardez les images. C'est pas compliqué. Vous divisez 77 000 par 10 000, 15 000. Ça nous fait une personne toutes les 15 foyers.
02:16Donc la question, est-ce que c'est suffisant ? Je peux vous dire que ça fait 48 heures que je suis en train de nettoyer dans des garages.
02:22Eh ben à 20, 30 personnes, on passe 5, 6 heures pour faire ce que ferait une machine en 1 heure.
02:30— Justement, Florent Ramion, je voulais qu'on s'intéresse avec vous aussi à ce que vous évoquiez juste avant ces critiques qu'on a bien entendues, cette solidarité.
02:38Bon, vous nous avez envoyé une vidéo, une séquence qu'on voulait partager avec les personnes qui nous regardent ce soir, qui montre très bien
02:46que cette solidarité, elle est à l'œuvre. Écoutez cette vidéo, je crois que vous avez capté dans la rue des Espagnols qui chantent l'hymne de Valence. On écoute.
03:08— C'est très touchant, très émouvant, ce qu'on vient de voir. Racontez-nous un petit peu le contexte de cette vidéo que vous avez captée.
03:25— Alors c'est pas moi qui l'ai captée. C'est une amie qui l'a captée, qui me l'a envoyée. Et c'est ce qu'on entend tous les ans, tout le temps dans les événements
03:34comme les faillasses. C'est l'hymne qui représente tous les Valenciens. Et ça parle du peuple qui sauve le peuple. Et c'est vraiment ce qui est en train de se passer.
03:43C'est-à-dire que la sensation de tout le monde, sauf des politiciens qui parlent à la télé, c'est que voilà, on est tout seuls face à quelque chose
03:53qui n'était pas prévu. Ça a été mal géré depuis le premier moment. Vous avez évoqué. Donc merci, BFM, parce que vraiment, vous faites une couverture super là-dessus.
04:02Effectivement, depuis le début, on sait que le mardi matin, à 7h30, l'Agence nationale de la météo annonce que ça va être terrible.
04:12Et à 1h ou 2h de l'après-midi, le président de la communauté, il nous dit « Bon, les pluies vont s'arrêter à 6h. Vous inquiétez pas ».
04:19Donc à 6h de l'après-midi, les gens sortaient. Moi, je suis parti prendre un café avec un ami à 7h le soir. Et il avait quelqu'un qui était dans son usine.
04:27Et il m'envoyait des vidéos. Il lui envoyait des vidéos. Il avait 1m30 d'eau, comme ça, sans pleuvoir, dans Valence. Et ça a été la panique à 7h le soir, 8h le soir.
04:36Et là, ce qu'on sait et ce qui n'est pas encore dit, c'est qu'en fait, le plus gros centre commercial de Valence, le mall touristique, s'appelle Bonaire,
04:46à Bonaire, les gens qui ont vu l'eau monter, apparemment, ils sont tous partis chercher leur voiture pour les sortir des parkings souterrains.
04:54Et là, on ne sait pas combien il y a de centaines de morts qu'il peut y avoir à Bonaire.
05:00— Merci.