• il y a 4 semaines
Le vice-président du Rassemblement National Sébastien Chenu était l’invité de #LaGrandeInterview de Florian Tardif dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Sébastien Chenu, vous êtes vice-président du Rassemblement National et député du Nord.
00:06Lors des questions au gouvernement, à l'Assemblée Nationale, un de vos collègues a été menacé ouvertement par un député de la France Insoumise.
00:12Thomas Porte, je le cite et m'excuse par avance pour les propos que je ne fais que rapporter.
00:17Ferme ta gueule, on va s'occuper de toi. Quelle est votre réaction ce matin à ces propos tenus, je le rappelle, dans l'hémicycle ?
00:23C'est le vrai visage de l'extrême gauche.
00:25Vous savez, nous y sommes confrontés, nous les députés du Rassemblement National, mais aussi finalement les militants sur le terrain du Rassemblement National
00:33sont confrontés à la violence de l'extrême gauche.
00:36L'extrême gauche est minée, porte une violence qui est liée évidemment à son idéologie d'abord, mais aussi à sa méthode, à sa stratégie.
00:45Et les députés qui s'expriment de la sorte, les députés d'extrême gauche qui s'expriment de la sorte, il n'est pas le seul et il n'est pas le premier,
00:52considèrent que l'intimidation, la menace, l'insulte, on place dans le jeu démocratique, nous nous pensons exactement l'inverse.
01:01Nous considérons qu'on n'intimide pas, on ne menace pas ses collègues.
01:05Quelle suite allez-vous donner à ce moment-là ?
01:07Le bureau de l'Assemblée Nationale va être saisi et j'allais dire…
01:09Il penche à gauche ?
01:10C'est tout le problème parce qu'en fait, l'extrême gauche sait qu'elle est majoritaire au bureau de l'Assemblée Nationale.
01:17C'est le bureau de l'Assemblée Nationale qui sanctionne en réalité et à partir du moment où ils savent qu'ils sont majoritaires, ils se permettent visiblement des libertés.
01:27Vous craignez qu'il n'y ait aucune sanction ?
01:30Oui, je le crains parce qu'en fait, ces gens-là, dès qu'ils ont du pouvoir, ils déroulent une certaine forme de violence.
01:35Là, ils savent qu'ils ont le pouvoir au bureau de l'Assemblée Nationale et du coup, ils nous démontrent une certaine forme d'impunité qu'ils n'ont que faire de leurs adversaires politiques.
01:46Et puis si vous voulez, on peut se combattre, y compris de façon véhémente.
01:50Mais le problème avec eux, c'est qu'ils ne cherchent pas à combattre leurs adversaires par les mots.
01:54Visiblement, ils veulent les combattre physiquement, par l'intimidation et les faire taire et les éliminer.
02:00On n'est plus du tout, vous savez, dans les échanges, arguments contre arguments.
02:03Chez eux, il y a la volonté d'éliminer celui qui ne pense pas pareil.
02:07Moi, je l'ai vécu d'ailleurs.
02:08La semaine dernière, j'étais en déplacement à côté de Nantes, à Vertoux, pour animer une réunion publique du Rassemblement National,
02:15où nous étions physiquement menacés par 200 militants d'extrême gauche, soulèvement de la terre, LFI, etc., qui voulaient nous faire taire.
02:23Nous avons bien entendu tenu notre réunion, mais sous la menace.
02:26Hier, vous avez consacré de longues heures de débat à un texte sur les retraites, pourtant voué à l'échec, au détriment d'autres propositions que vous portez,
02:35comme le retour des peines planchers supprimées durant le quinquennat Hollande. Pourquoi ?
02:41Vous savez, ce qu'on appelle les niches parlementaires, c'est-à-dire c'est le moment dans l'année où les groupes politiques peuvent choisir leur ordre du jour,
02:48les textes qu'ils mettent au vote.
02:50Donc hier, le Rassemblement National a proposé des textes.
02:52Le premier d'entre eux, c'était l'abrogation de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron.
02:56Et bien, même si ça n'a pas été voté hier, ça dit ce que sont les uns et les autres, ça met chacun face à ses responsabilités.
03:02La gauche, l'extrême gauche, LFI, aussi le PS, le PC, les écolos qui ont tapé sur des casseroles pendant des années contre cette réforme des retraites,
03:12qui se sont fait élire en disant dans leur programme « on abrogera », et bien n'ont pas voté cette abrogation de la réforme des retraites.
03:18Donc si vous voulez, ça met chacun dans ses responsabilités.
03:20Ce sont des tartifs.
03:21Ce sont des tartifs, ce sont surtout des menteurs.
03:24Ils mentent à leurs électeurs.
03:25Ils se sont fait élire en disant « on abrogera la réforme des retraites », et lorsqu'on le ramène sur un plateau, parce que c'est le Rassemblement National,
03:32ils considèrent que ça peut attendre.
03:34Les Français peuvent attendre.
03:36Nous, nous disons non, les Français ne peuvent pas attendre.
03:38Et puis, ça met chacun face à ses responsabilités.
03:40Hier, on avait porté par le député de l'autre, Frédéric Falcone, une proposition pour lever des contraintes pour pouvoir louer des logements.
03:47Vous savez que lorsque votre logement n'est pas aux normes énergétiques, parfois vous ne pouvez plus le louer.
03:52Eh bien, on a beaucoup discuté de ça.
03:53On s'est pris des leçons de morale de la gauche.
03:55Et qu'est-ce qu'on apprend en fin de journée ?
03:57Qu'une députée socialiste de Lyon, Madame Runel, loue depuis des années ou des mois un toddy à une mère célibataire avec enfant.
04:05Eh bien, ces gens-là, le cœur en bandoulière, font la leçon aux Français, disent, ont un discours.
04:11Et dans la pratique, c'est autre chose.
04:12Vous voyez, dans la pratique, ils louent des logements insalubres, ou dans la pratique, ils refusent de voter l'abrogation des retraites.
04:18Ce sont des menteurs, ce sont des hypocrites, et le sort des Français ne les intéresse pas.
04:23Sur, justement, l'abrogation de la réforme des retraites, cette proposition va revenir lors d'une autre niche parlementaire dans un mois, celle de la France insoumise.
04:31Est-ce que vous pourriez voter cette abrogation ?
04:34Aucun problème.
04:35Nous, on considère que la réforme des retraites d'Emmanuel Macron, elle est injuste et elle coûte beaucoup d'argent aux Français.
04:42Elle est économiquement totalement irresponsable.
04:44L'abrogé, cela va coûter également beaucoup d'argent, 27 milliards.
04:47Non, non, non, mais ça c'est… L'abrogé, c'est revenir au système ancien.
04:51Ensuite, on ouvrirait, en tout cas, nous, c'est notre souhait, à travers consultation des partenaires sociaux, évidemment du Parlement, des négociations pour une nouvelle réforme des retraites.
05:00Et nous, vous le savez, nous considérons que lorsqu'on a travaillé avant 20 ans, on peut partir quand on a 40 annuités à partir de 60 ans, et puis ensuite avec 42 annuités à partir de 62 ans.
05:11Ça, c'est sur le projet.
05:12Mais aujourd'hui, il faut abroger cette réforme des retraites.
05:15Elle n'a pas été abrogée hier parce que la gauche n'a pas voulu.
05:18Les députés de gauche vont devoir aller voir leurs électeurs les yeux dans les yeux pour leur dire on n'a pas voté l'abrogation de la réforme des retraites.
05:24Si ça arrive dans quelques mois, nous, on le votera parce que nous, on veut regarder nos électeurs les yeux dans les yeux, parce que nous, nos engagements vis-à-vis de nos électeurs, c'est la priorité.
05:34On rend des comptes à nos électeurs et même uniquement à nos électeurs.
05:38J'évoquais à l'instant le débat autour du retour des peines planchers qui a eu lieu hier dans l'hémicycle.
05:45Et durant ces débats, le ministre de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, a tenu ses propos.
05:51L'étranger qui assassine dehors, l'étranger qui viole dehors, l'étranger qui a un lien quelconque avec une entreprise terroriste dehors, l'étranger islamiste dehors, l'étranger voleur, harceleur, agresseur trois fois dehors.
06:03Est-ce que vous pouviez tenir de tels propos dans l'hémicycle ?
06:06Vous souscrivez ?
06:07Oui, d'accord, mais le problème des ministres LR, puisque M. Daragon est un ministre LR, c'est le lieutenant de M. Retailleau, c'est qu'il dit l'étranger délinquant dehors.
06:16Et puis, on lui demande de voter et il dit non, finalement, il peut rester dedans.
06:20Nous, nous avons fait une proposition pour le rétablissement des peines planchers.
06:24On considère qu'il est nécessaire qu'aujourd'hui, il y ait des peines qui soient suffisamment importantes.
06:29Nous avons fait une proposition de loi pour l'expulsion des délinquants étrangers.
06:32Ce sont les députés Edwige Diaz et Pascal Bord, deux femmes députées du RN qui ont porté ces propositions.
06:38Le ministre est venu faire un grand discours, on l'a applaudi, mais à la fin, il a dit non, il faut voter contre les textes du RN parce que, comprenez, administrativement, parce que ce n'est pas bien fignolé, bien abouti.
06:48En fait, il s'est défilé et c'est un peu la crainte que nous avons.
06:51Donc, c'est uniquement un coup de com' de sa part ?
06:53C'est de l'affichage, mais vous savez, on avait déjà remarqué ça en matière budgétaire.
06:57Les crédits sur l'immigration, pour la lutte contre l'immigration, ils sont passés de 300 millions d'euros à 173 millions d'euros.
07:04Donc, d'un côté, vous avez Bruno Retailleau à la télé qui parle avec des propos auxquels on peut souscrire.
07:09Et puis, dans la réalité, paf, on coupe les financements.
07:12Hier, on a eu un ministre qui est venu, qui est monté, qui a parlé.
07:15On s'est dit, ils ont compris, ils sont d'accord avec nous, ils sont d'accord avec les Français.
07:19Et à la fin, il a dit, mais enfin, on ne va pas le voter, pas tout de suite, il n'y a pas urgence, ce n'est pas exactement ça, etc.
07:25qui trouve des prétextes, en réalité, pour ne pas le faire.
07:28Eh bien, nous, on ne va pas trouver de prétexte, on va continuer à porter ce langage de vérité,
07:32ce langage d'honnêteté vis-à-vis des Français, mais aussi de fermeté,
07:36parce qu'on a bien compris qu'effectivement, la lutte contre la délinquance, ça demande autre chose que des mots.
07:41Vous évoquiez l'immigration à l'instant, vous êtes pour la suppression de l'AME.
07:44Bruno Retailleau a annoncé cette semaine vouloir trouver un compromis sur l'aide médicale d'État
07:49en la transformant en aide médicale d'urgence.
07:51Est-ce que vous êtes d'accord avec cette proposition ?
07:53Mais nous, nous avons, il y a longtemps, demandé que l'aide médicale d'État,
07:56qui coûte plus d'un milliard d'euros aux Français par an,
07:59qui est réservée aux étrangers qui sont sans autorisation de se maintenir sur notre sol,
08:04aux étrangers en situation irrégulière, ils n'ont pas le droit d'être là.
08:08Et pourtant, on prend en charge tous leurs frais médicaux, y compris les frais médicaux esthétiques.
08:13Nous avons considéré qu'il fallait la transformer pour que ça devienne une aide
08:16qui ne répond qu'aux urgences médicales, mais pas à toutes ces situations que payent les Français.
08:22Donc cette proposition de Bruno Retailleau, vous la votez ?
08:24Mais nous, nous y sommes favorables et on la votera.
08:27Mais il faut voir ce qu'il y a dedans, parce que j'ai entendu qu'en parallèle,
08:30en même temps, comme on dit en Macronie, la ministre de la Santé, Mme Dariussec,
08:34a dit pas question de toucher à l'aide médicale d'État.
08:37Donc là encore, M. Retailleau, ce n'est pas lui qui porte l'AME,
08:41c'est la ministre de la Santé, va se retrouver en bras de fer.
08:44Alors il peut compter sur le soutien du Rassemblement national dans ces cas-là,
08:47parce que nous, on est honnête avec ce que nous disons, ce que nous défendons.
08:51Mais il va falloir faire des arbitrages.
08:53Pareil sur le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
08:56Nous, on veut ça, on a entendu que Bruno Retailleau était favorable,
08:59mais le garde des Sceaux y est opposé.
09:01Donc vous voyez, il va y avoir des arbitrages à faire.
09:03Sur le ministre de l'Intérieur, ce dernier se rend à Rennes,
09:06aujourd'hui dans un quartier gangréné par la drogue.
09:08Le week-end dernier, je le rappelle, un enfant de 5 ans a été blessé par balle,
09:12il est toujours hospitalisé.
09:13Qu'attendez-vous du ministre de l'Intérieur ?
09:15De mener un vrai combat contre les narcotrafiquants.
09:18Ce n'est pas fait depuis des années ?
09:19Non, ce combat n'a été fait qu'à moitié, qu'à mi-chemin.
09:22C'était la priorité de Gérald Darmanin ?
09:24Oui, on voit que ça n'a pas été couronné de succès.
09:27Mais vous savez, on en a entendu des priorités.
09:29La violence sur les femmes était la priorité du gouvernement,
09:33était une grande cause nationale.
09:34Le résultat n'est pas à la hauteur.
09:36La lutte contre le narcotrafiquant, tous les points de deal en France devaient fermer.
09:40Il n'y a pas de résultat.
09:42Les OQTF étaient une priorité de Gérald Darmanin.
09:44On voit ce que ça donne.
09:45Donc nous, nous considérons qu'il faut mettre les moyens.
09:47C'est aussi important de lutter contre un narcotrafiquant que contre un terroriste.
09:51C'est uniquement une question de moyens ?
09:52Pas uniquement une question de moyens.
09:53Je pense que d'abord, il y a la nécessité de revoir la gestion de nos frontières.
09:58Cette drogue, elle arrive bien de quelque part.
10:01Donc ça veut dire que revoir Schengen, reprendre la main sur la gestion des frontières, c'est nécessaire.
10:06Les peines de prison, la capacité à avoir une police adossée au fisc,
10:12qui course effectivement ces narcotrafiquants,
10:15et qui regarde si des niveaux de vie correspondent à des niveaux de revenus.
10:20Donc on a la nécessité de se mobiliser sur ça.
10:22Et puis évidemment, je le disais, les peines, d'où les peines planchées.
10:25Nous, quand on est pour le rétablissement des peines planchées,
10:27c'est pour les narcotrafiquants, évidemment, auxquels ça doit s'appliquer.
10:31On a bien compris cette situation que vous nous avez résumée à l'instant.
10:34Est-ce que vous estimez que la France est en voie de mexicanisation ?
10:38Moi, je fais toujours très attention aux comparaisons.
10:41On n'est pas raison, mais on voit bien les directions que nous prenons.
10:44Aujourd'hui, la drogue s'infiltre partout, dans toutes les strates de la société,
10:48dans nos campagnes, chez les plus jeunes.
10:51Et on doit aussi mener un combat vis-à-vis des consommateurs.
10:53Moi, je crois qu'il y a une certaine bienveillance.
10:56On a un peu détourné le regard parce que tout le monde connaît quelqu'un qui fume un joint.
11:00Tout le monde connaît quelqu'un qui, évidemment, a peut-être tendance à consommer.
11:05Je pense qu'il faut être exigeant. Je pense qu'il faut taper fort aussi le consommateur.
11:09C'est un changement de politique en tous les cas.
11:12Emmanuel Macron avait faibli sur ça.
11:15Il avait fait en sorte que la consommation de stupéfiants soit volontairement moins sanctionnée.
11:21Eh bien, je pense que ça fait partie...
11:23Il y a eu des amendes forfaitaires qui ont été mises.
11:25Oui, mais voilà, ce que je dis, c'est que ça a été finalement moins important.
11:27Je pense que dans le panel des solutions, le fait de taper le consommateur est important.
11:31Compte tenu de ce que vous dites et de ce qui s'est passé ces derniers jours,
11:35est-ce que vous pourriez être pour l'instauration de tests à l'Assemblée nationale
11:38pour prouver l'exemplarité des élus ?
11:41Je trouve ça un peu ridicule, sincèrement.
11:43Moi, je pense que les élus doivent être responsables.
11:46Les tests, vous savez, c'est comme les tests d'alcoolémie.
11:49On peut en faire un soi-même avant de monter en voiture après une soirée.
11:52Donc, je pense que c'est à chacun d'être responsable de sa vie.
11:56Et puis, la limite pour les parlementaires, c'est le franchissement de la loi.
11:59Quand vous franchissez la loi, puisque vous êtes amené à la construire vous-même,
12:03vous devez vous poser la question du maintien de votre responsabilité parlementaire,
12:08de votre responsabilité à exercer un mandat.
12:11Moi, je crois beaucoup en la responsabilité personnelle,
12:14mais aussi en la sanction lorsqu'on franchit la loi.
12:16Toujours sur le trafic de stupéfiants dans notre pays,
12:19la création d'un parquet national pour lutter plus efficacement contre les trafiquants,
12:23en remontant les réseaux, en s'attaquant notamment au corps et non aux têtes de leaders,
12:27est-ce que vous y êtes favorable ?
12:29Je pense que ça fait partie du panel des leviers qu'on peut activer, du panel des solutions.
12:34Je vous ai dit, il n'y a pas qu'une forme de solution, il n'y a pas qu'une voie.
12:38Il y a bien entendu toujours aussi des politiques de prévention.
12:40Je pense que c'est important d'expliquer ce qu'est la drogue dès le plus jeune âge.
12:44C'est important.
12:45Les sanctions, les politiques pénales, un parquet adapté, une police équipée,
12:51notamment en matière de renseignements pour détecter avant,
12:54je pense qu'effectivement, on en est loin.
12:56Ce combat n'a pas été mené et c'est un combat qui est devant nous.
13:00Sur les étrangers en situation irrégulière, on voit le ministre de l'Intérieur depuis plusieurs semaines
13:05qui communique activement sur les expulsions de ces étrangers avec un système de vols groupés.
13:10Dernier en date, 41 Albanais qui ont été renvoyés en Albanie.
13:15Est-ce que cela va dans le bon sens ou c'est de la poudre aux yeux ?
13:17Mais ça va dans le bon sens parce qu'on a le sentiment qu'ils veulent vider l'océan avec une cuillère à café.
13:23Hier, on leur a proposé un texte pour lever des contraintes administratives
13:27pour expulser plus facilement des délinquants étrangers.
13:30Ils l'ont refusé.
13:31Qu'est-ce qu'on doit en déduire ?
13:33En fait, est-ce que c'est de l'affichage ?
13:35Est-ce que c'est de la peur ?
13:36Peur de ne pas avoir une majorité pour faire passer des textes ?
13:40Peur de s'attaquer à des tabous ?
13:42Celui de l'immigration et de l'insécurité ?
13:45C'est un tabou, vous l'estimez encore ?
13:47Oui, c'est un tabou.
13:48Il suffit d'écouter les députés du Bloc central, de ce qui soutient le gouvernement Barnier.
13:53Ils refusent évidemment d'ouvrir les yeux, à quelques exceptions près.
13:57Mais ils refusent.
13:58Et hier, ils ont voté contre notre texte.
14:01Quand Edwige Diaz leur a proposé de lever ces contraintes administratives,
14:05la majorité ou la minorité gouvernementale, on ne sait plus trop comment...
14:08Vous estimez que Bruno Rotailleau ne pourra pas faire grand-chose ces prochains mois ?
14:11C'est forcément, en tous les cas aujourd'hui, déceptif.
14:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui, Bruno Rotailleau parle très fort,
14:16mais il n'a pas les moyens visiblement d'aller très loin.
14:19Et en tous les cas, lorsqu'on lui propose, quand on veut l'aider, lui donner des outils,
14:23eh bien, il n'y a plus personne au rendez-vous.
14:25Mais c'est souvent comme ça avec les Républicains.
14:27On parle haut, on parle fort et on agit peu.
14:30Dernière question, Sébastien Chenu.
14:33Le livre du président du Rassemblement national, Jordan Bardella,
14:36on en parle depuis de nombreux jours, est interdit de publicité dans les gares SNCF,
14:40alors que des livres d'anciens présidents ou candidats à la présidentielle
14:42ont été affichés récemment, au moment de leur sortie.
14:45Est-ce que vous estimez qu'il en aurait été de même avec d'autres figures politiques ?
14:50Non, évidemment, on sait très bien que ceci est dirigé contre Jordan Bardella
14:55par des syndicats tenus par l'extrême gauche.
14:58Le problème, c'est qu'il y a toujours deux poids, deux mesures.
15:00Mais ces gens-là, en plus d'être des gens sectaires,
15:02en plus de vouloir faire taire Jordan Bardella,
15:04en réalité sont des incapables puisqu'ils lui font une pub incroyable.
15:07Et ce que je cherche, l'ouvrage de Jordan Bardella,
15:09qui sort là début novembre en librairie,
15:12bénéficiera grâce à eux d'une publicité exceptionnelle,
15:15au-delà même de l'affichage dans les gares.
15:17Merci beaucoup Sébastien Chenu.
15:18Je rappelle que vous êtes vice-président du RN et député du Nord.

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