Taha Oualidat, qui avait refusé son extradition de la Suisse vers la France le 17 octobre dernier, a finalement changé d'avis après une discussion avec son avocate. Le principal suspect du meurtre de Philippine devrait donc rentrer en France dans les prochains jours.
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00:00— Je confirme qu'il a accepté l'extradition qui a été requise par la France.
00:04— Pourquoi ce revirement, maître, alors ?
00:08— Il faut comprendre que mon client a été entendu au ministère public le 16 octobre dernier.
00:13Le procureur lui a demandé s'il acceptait ou non l'extradition. Comme vous le savez, il a répondu qu'il ne souhaitait pas être extradé vers la France.
00:22Nous avons dès lors eu un délai de 14 jours qui nous a été imparti pour déposer des déterminations à l'Office fédéral de la justice.
00:29Et durant ce délai, j'ai pu m'entretenir avec mon client sur les conditions de l'extradition.
00:37Et une fois ces entretiens menés, eh bien mon client a décidé d'accepter l'extradition pour être déféré au juge français et s'exprimer sur le dossier.
00:50— Alors justement, que va-t-il se passer du point de vue administratif et du point de vue judiciaire dans les jours à venir ?
00:59— Aujourd'hui, comme cela a été dit, nous avons donc accepté l'extradition, ce qui signifie que les autorités suisses vont prendre langue avec les autorités,
01:09leurs homologues français, et vont organiser le transfert du détenu de la Suisse vers la France pour que l'instruction pénale française puisse débuter.
01:19— C'est sur quel délai, maître ? — C'est un délai de quelques jours. Il faut compter quelques jours pour que la personne soit remise aux autorités françaises.
01:28— Et là, actuellement, M. Walidat se trouve en prison. — Il se trouve effectivement en prison, en attente de son transfert.
01:37— D'accord. Il a été interrogé sur le dossier ? Non, pas du tout.
01:42— Il n'a pas été interrogé sur le dossier, étant précisé que la procédure d'extradition est une procédure complètement différente de la procédure qui se déroulera en France,
01:52procédure française qui portera sur la question de la culpabilité de la personne pour les faits qui lui sont reprochés.
02:02Et ce n'est pas du tout le sujet de la procédure d'extradition. — Oui, c'était l'enjeu de cette extradition, en fait.
02:11Le fond de l'affaire, il ne traite pas le fond de l'affaire. Mais c'est vrai que l'enjeu, c'était que les enquêteurs français, le juge d'instruction,
02:17ils attendent de l'entendre et qu'il aurait pu faire le choix de tawalida de faire des recours et donc de faire durer la procédure.
02:25Maître, est-ce que vous acceptez de nous dire des mots sur votre client, sur comment il va ou pas du tout ?
02:32— Alors je suis avocate et pas psychologue. Ce que je peux vous dire, c'est que mon client a pris sa décision après avoir compris
02:42les tenants et les aboutissants de la procédure d'extradition. Et c'est donc son choix de ne pas faire durer la procédure d'extradition
02:49et d'être donc remis aux autorités françaises pour que cette procédure d'instruction pénale puisse débuter. C'est donc un choix éclairé de sa part.
02:58— Donc ce changement d'avis, si on vous suit, c'est parce qu'il veut... Il accepte en quelque sorte que l'affaire avance, c'est ça ?
03:05C'est pour collaborer en quelque sorte ? — C'est exactement ça. Il accepte de déférer aux autorités françaises pour pouvoir avancer dans la procédure d'instruction pénale.
03:15— Mais durant les quelques fois où vous l'avez rencontré, il a évoqué ce meurtre ?
03:23— Alors on a parlé, si vous voulez, de la situation puisque l'extradition est liée. Si vous voulez bien, le mandat d'extradition
03:34porte sur des infractions qui lui sont reprochées. Donc de par là même, on est obligé de parler de ce sujet.
03:41Cela ne signifie pas qu'on s'est entretenu sur le fait que oui ou non, il reconnaît sa culpabilité.
03:48Ça, c'est pas une problématique qui a été discutée avec la personne. — Mais sans parler de sa culpabilité, est-ce qu'il a simplement évoqué
03:59ce qui s'était passé à Paris ? Il a eu des mots vis-à-vis de la victime ou pas ?
04:08— Alors absolument pas dans la mesure où le fait d'accepter une extradition ne signifie pas qu'il reconnaît qu'il est coupable du fait qu'on lui reproche.
04:21— Donc dans les tout prochains jours, il va être transféré en France, à Paris ? — Absolument. — D'ici la fin de la semaine ?
04:29— C'est peut-être ambitieux, la fin de la semaine, mais c'est possible. Ça dépendra des autorités françaises et suisses.
04:34— Là, après, c'est juste une question de papier à remplir. Mais est-ce que ça veut dire que cette extradition... Comment elle va se passer concrètement ?
04:41Des policiers français vont venir en Suisse. Comment ça va se dérouler ? — Alors les autorités françaises et suisses vont prendre l'angle pour décider
04:48de la manière de procéder, sachant que les pays sont limitrophes. Ça se passera d'une manière assez facile. Et c'est la raison pour laquelle ça ira très vite.
04:56— Ce sera sûrement un transfert en fourgon, en voiture ? — Alors c'est pas... Je peux pas vous le dire. Il y a différents moyens et voies pour transférer
05:05une personne d'un pays à l'autre. Ça restera de la décision des deux pays. — Merci Florence Yersin, maître Yersin, avocate en Suisse, d'être là où t'as Walidat.
05:15Merci d'avoir été avec nous en direct sur BFMTV.