• avant-hier
Transcription
00:00C'est-à-dire que le film, ce n'est pas une comédie romantique,
00:02mais presque à un moment, elle déjoue tous les trucs de la comédie romantique.
00:31C'est des trous de bite, franchement, c'est la ruée vers l'heure, n'importe quoi.
00:33Les Truites, c'était le titre original de Fariaud.
00:37Le film que je viens de vous présenter ici, ça s'appelait Les Truites.
00:41Sauf qu'après mûre réflexion, la réalisatrice ne voulait pas qu'on dise
00:46lors des projections qui ont eu lieu en ce moment.
00:48Et voici la réalisatrice des Truites.
00:50Et du coup, ça s'est orienté vers Fariaud,
00:52jouer un perso qui arrive pour...
00:54Il veut vendre les terres de son père qui s'est suicidé à une entreprise minière.
00:58Il est ingénieur, il sait que ça défonce la planète.
01:00Il sait que là où il creuse un trou,
01:02clairement, les gars sont en train de dynamiter une zone du Jurassique
01:06où il y a encore des dinosaures, des vestiges, des trucs.
01:10Et donc, lui, c'est un peu, allez, je vais faire table rase de mon passé,
01:12je vais m'acheter un petit appart à Berlin et je vais être bien.
01:15Donc, je suis prêt un peu à vendre mon amour diable.
01:17Allez, ce n'est pas grave, il faut faire ce qu'il faut faire.
01:19On est face à Mégane, son ex amoureuse qui le regarde dans les yeux,
01:22qui fait, ouais, tu veux vraiment faire ça, face à sa petite sœur, sa mère.
01:25Il y a un truc de vraiment...
01:26Et puis, tout leur amour et tout.
01:27Et puis, en plus, il se rend compte que du coup, ça modifie l'écosystème de sa rivière
01:32et qu'en fait, il est vraiment en train de faire de la merde.
01:34Allez, je prends celui-là au hasard, Mégane.
01:36Alors, je crois que c'est pour Mégane Nortam, qui joue dans Les Truites,
01:40dans Fario, qui est une actrice formidable, qui est très drôle,
01:43qui est super, qui est à moitié anglaise, ce qui est un très bon point.
01:46Entre elle et moi, ça a tout de suite vraiment bien matché.
01:50On doit jouer des meilleurs potes,
01:54mais un peu amoureux l'un de l'autre depuis longtemps.
01:56Que mon personnage, Léo, retrouve.
01:58Et non, elle est exceptionnelle.
02:00Moi, je bande plus.
02:02Quoi ?
02:02Ouais, non, ma bite est molle.
02:03Elle a déposé les armes.
02:04Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'il se passe.
02:07Ok.
02:10Tu crois que tu fais une dépression ?
02:11Non.
02:13Non, j'ai un taf, j'ai des potes.
02:15Je fais souvent la fête.
02:17J'achète des nouvelles baskets tout le temps.
02:19Oui, tu fais une dépression, quoi.
02:21Non.
02:21Ce que j'ai bien aimé, c'est la manière dont Lucie Prost, elle a déjoué ce truc.
02:24C'est-à-dire que le film, ce n'est pas une comédie romantique.
02:26Mais presque à un moment, elle déjoue tous les trucs de la comédie romantique.
02:29Mais il y a quand même ce truc de se dire, est-ce qu'ils vont finir ensemble ou pas ?
02:33Et c'est vraiment la fille dont il a toujours été amoureux.
02:36Et ça se voit, ça se voit.
02:37Ça se voit dans son regard, ça se sent et c'était cool à jouer, ça.
02:43Premier film où ça s'est vraiment bien passé pour moi en tant qu'acteur,
02:46c'était un court-métrage d'un réalisateur qui s'appelle Benjamin Parent.
02:49Le film s'appelait « Ce n'est pas un film de cow-boy ».
02:50C'est l'histoire d'un jeune gars qui s'appelle Vincent.
02:52Il a vu « Brokeback Mountain » la veille et ça l'a touché, il a pleuré.
02:56Il essaie de savoir, en gros, s'il est normal ou pas d'avoir été touché par ce truc.
02:59C'est super bien.
03:00Ce qui est pas mal, c'est un super bon western, non ?
03:02C'est pas un western.
03:05Il y a des cow-boys et tout.
03:06C'est un truc nouveau.
03:08C'est quoi ?
03:11C'est genre...
03:15C'est un western pédé.
03:16Et c'est un truc qui m'a mis bien.
03:18Qui a bien mis ma carrière.
03:19C'est là où, en tout cas, j'avoue...
03:23Je suis arrivé à un casting et j'ai vu que le rôle était pour moi.
03:27Genre à 200 %.
03:29Il y a eu un truc qui s'est passé.
03:31Toutes les répliques étaient fluides.
03:33Vraiment, il y a eu une vraie alchimie.
03:34Ça, c'est super précieux.
03:36Il y a un espèce de truc de...
03:38La rencontre se fait au bon moment, les planètes sont alignées.
03:43Je pense que ce post-it est là parce qu'une fois aussi dans ma vie,
03:46quand j'ai été nommé au César pour la deuxième fois,
03:50j'ai voulu faire une blague à ma petite sœur
03:52qui était à ma droite dans la salle des Césars.
03:54Et je lui ai dit, tu vas voir, si je ne l'ai pas, je vais faire une joée.
03:56Et la Sophie va à...
04:01Gavin Graham de The Young and the Restless !
04:13César du meilleur espoir masculin
04:15est attribué à...
04:17Naël Perez Vitcaya !
04:20J'ai exprimé mon mécontentement,
04:22mais je me suis dit, en fait, ça va être filmé,
04:24ça va un peu faire chier ma sœur,
04:26mais ça va passer un peu inaperçu, ce truc-là.
04:28Si ça se trouve, il y a une ou deux personnes qui vont le voir discrétos.
04:31Et en fait, dans la salle des Césars,
04:33genre dix minutes après, mon portable vibre.
04:36On m'envoie des articles de journaux déjà qui parlaient de ça et tout.
04:41Prince Dragon.
04:42Pas Prince Dragon.
04:44Prince Dragon, c'est si je jouais au Warhammer.
04:46Prince Dragon, c'est mon nom de DJ reggae.
04:49Je suis très, très fan de musique jamaïcaine
04:51des années 70 aux années 90.
04:53Et j'ai une émission de radio qui s'appelle L'île de la Tentation.
04:58L.Y.L. de la Tentation sur l'île radio.
05:00Et je ne passe que de la musique jamaïcaine et je suis un ouf de reggae.
05:06Bienvenue sur l'île de la Tentation.
05:10Et ça vient de mon père.
05:11Mon père bossait dans la musique jamaïcaine.
05:13Il bossait en Jamaïque, il faisait des dub plates,
05:15il faisait les premiers sound systems à Paris dans les années 90
05:20avec un DJ qui s'appelle Lord Zelko.
05:21Et du coup, il m'a...
05:23Mais surtout, il bossait en Jamaïque, donc il m'a filé toute sa collection.
05:25J'ai une collection de ouf de reggae.
05:28Paula, un film d'Angela Otoba dans lequel j'ai joué,
05:34pour lequel j'ai perdu huit kilos, mais ça ne se voit pas trop, j'y ai.
05:38C'est un film sur l'inceste qui est très dur à regarder,
05:40mais qui est extrêmement intelligent, très bien écrit sur un père
05:44qui amène sa fille dans un royaume, dans un monde au bord d'un lac,
05:49en fait, qui lui offre une espèce de maison en plein dépice.
05:51C'est vraiment une salée Grétel, le truc.
05:53On va être bien, d'accord ?
05:55On va être libres.
06:00Alors, pas de tristesse, je te le promets.
06:03D'accord.
06:03Comment je me suis mis dans la peau de ce personnage ?
06:05Angela était quand même très, très précise sur ses directions, tu vois ?
06:08Et c'était très dur à jouer.
06:10C'était très, très, très dur à jouer, ce film.
06:12Je vais être absolument honnête, c'était d'une difficulté
06:17émotionnelle et tout, c'était chaud.
06:20Après, le propos est super.
06:24Je pense qu'il faut parler de ça.
06:25C'est très dur à encaisser, c'est très dur à voir.
06:28Mais c'est une réalité et voilà quoi.
06:32Regarde, je pense qu'il y a un moment où il faut arrêter de se regarder, vraiment.
06:35Je ne dis pas que je le fais à chaque fois, mais c'est très dur le regard des autres.
06:38On vit quand même tous aussi beaucoup là-dedans,
06:39comment les autres nous voient, avoir voulu bien paraître, tu vois ?
06:44Le regard, c'est hyper important, c'est une bonne question.
06:46C'est un très bon post-it.
06:47Il y a de la grâce dans les comédiens qui arrivent à lâcher ça.
06:50Tu vois, Jim Carrey, il dit
06:52« J'ai très vite capté que les gens, ils voulaient voir quelqu'un qui n'en a rien à secouer.
06:56Ben, je vais, j'ai voulu être cette personne.
06:58J'ai pu être cette personne. »
06:59Tu vois, je pense que Jim Carrey, il est un peu celui qu'on aimerait tous être.
07:04Je crois, c'est mon point de vue.
07:06Tu vois, celui qu'on aimerait tous être, l'espèce de ouf qu'on...
07:09un peu le diable qu'on a en nous et qu'on n'ose pas trop lâcher,
07:11qu'on attend un peu la bonne occasion pour le libérer.
07:13Il y a des gens qui sont très en contact avec ça.

Recommandations