• le mois dernier
Vendredi 25 octobre 2024, SMART IMPACT reçoit Alexane Roux (Fondatrice, Académie 100 K) , Tatiana Khavessian (Directrice du programme Ecole du climat, AXA Climate) et Diane Exposito (Cofondatrice, Nalkaa)

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue c'est Smart Impact, l'émission de la
00:12transformation environnementale et sociétale de notre économie. Et voici le
00:16sommaire. Mon invité c'est Alexane Roux, la fondatrice de l'Académie 100K,
00:20elle accompagne les femmes entrepreneurs, elle veut les aider à surmonter leurs
00:24doutes dans un univers encore trop masculin. Le zoom de ce Smart Impact, il
00:28porte sur l'adaptation des collectivités locales au changement climatique, plus
00:32précisément sur la formation des élus et des agents publics avec l'exemple de
00:36l'école du climat. Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups
00:40écoresponsables, je vous présenterai Nalka, c'est un
00:44supermarché en ligne qui veut éradiquer le sucre de nos assiettes. Voilà pour les
00:49titres, on a 30 minutes pour les développer, c'est Smart Impact, tout de suite.
00:58L'invité de ce Smart Impact c'est Alexane Roux, bonjour.
01:04Bonjour. Bienvenue, vous êtes la fondatrice de l'Académie 100K, vous l'avez créée quand
01:09et surtout pourquoi ? Tout à fait, l'Académie 100K je l'ai créée il y a un an,
01:12maintenant avec vraiment l'ambition d'aider les femmes entrepreneurs à mieux
01:15vivre de leur entreprise sans renoncer à leur vie perso, ce qui est aujourd'hui un
01:19vrai problème. J'accompagne majoritairement des femmes qui sont
01:22aussi mamans à côté et c'est parfois pas facile de réussir à concilier nos
01:27ambitions avec notre vie de famille. C'est pas la première entreprise que
01:29vous créez, si on ouvre une parenthèse en vie professionnelle, personnelle ?
01:34Oui, alors si on ouvre une parenthèse vie professionnelle,
01:38effectivement c'est ma quatrième création d'entreprise cette fois-ci. J'ai créé deux
01:43startups, une agence digitale et une de mes startups a été revendue à un grand
01:47groupe en 2021. C'est surtout après cette belle réussite que j'ai eu envie
01:52d'impacter la vie des femmes qui n'osaient pas encore prendre suffisamment leur place.
01:56Est-ce que, je vous pose la question puisque j'ai vu que vous aviez déjà
01:59communiqué dessus, le fait que ça vous a parfois joué des tours notamment sur
02:02votre santé, cet engagement d'entrepreneur ?
02:05Oui clairement parce qu'aujourd'hui on diffuse un message qui est de se dire
02:11si aujourd'hui vous voulez réussir, vous devez vous investir corps et âme dans
02:14votre entreprise, vous devez faire plus que ça et j'ai testé et ça n'a pas marché.
02:20Effectivement j'ai subi une grave hémorragie interne en 2017, quelque chose
02:25que j'aurais pu voir venir et puis en fait je suis passée à
02:29côté parce que trop focus sur mon entreprise, sur mes ambitions et
02:33puis en fait la santé c'est le sens même de qui on est. Si aujourd'hui on veut
02:38avoir une entreprise en croissance, il faut aussi que son entrepreneur soit
02:42en pleine forme. Il faut que l'entrepreneur soit en bonne santé lui aussi, elle aussi.
02:45Académie 100K, pourquoi ce nom ? Alors Académie 100K parce qu'aujourd'hui il y a
02:49beaucoup de femmes qui se lancent dans l'entreprenariat, beaucoup des micro
02:53entrepreneurs aussi qui lancent leur entreprise, qui arrivent à générer un
02:57peu de chiffre d'affaires mais qui n'arrivent pas à gagner convenablement
02:59leur vie ou elles gagnent à peine en SMIC et encore on a de la chance quand
03:03c'est comme ça et puis aujourd'hui ces 100K permettent en fait
03:08d'avoir une entreprise rentable qui nous permet de nous rémunérer à notre juste
03:12valeur et puis aussi de... C'est une forme de seuil en quelque sorte ?
03:15Oui je pense et puis vraiment d'englober aussi tout ce qu'on a pas
03:19quand on est entrepreneur, c'est-à-dire une sécurité, la santé notamment etc.
03:24Donc vraiment c'est un palier qui me semble essentiel et puis que j'ai moi
03:28même atteint de nombreuses reprises. Combien de femmes vous accompagnez, vous
03:33avez accompagné et puis surtout qu'est-ce que vous leur proposez ?
03:37Alors dans l'Académie 100K vraiment à proprement parler j'ai une vingtaine de
03:41femmes entrepreneurs pour le moment qui sont dans mon accompagnement, qui est un
03:45accompagnement long, 6 mois d'accompagnement et puis un accompagnement
03:49qui est très engageant aussi. Il faut s'investir vraiment pleinement dans ce
03:54format d'accompagnement qui comprend à la fois de la formation en ligne, j'ai
03:57développé toute une méthode issue de mes dix années d'expérience dans
04:00l'entreprenariat et puis il y a des calls de groupe avec d'autres femmes
04:04entrepreneurs pour le coup elles sont toutes portées par les mêmes ambitions
04:06donc ça c'est important de faire jouer le collectif encore plus dans le côté
04:10féminin où on a besoin de soutien, de sororité puis ensuite des appels
04:13individuels où là je les amène vraiment à pousser, à passer à un autre
04:17niveau dans leur entreprise mais aussi dans leur vie perso, tout est lié.
04:21Ces modules de formation on y trouve quoi ?
04:24Alors on y trouve, on travaille vraiment sur trois sujets dans l'Académie 100K, on
04:27travaille beaucoup beaucoup beaucoup le mindset. Le mindset c'est 80% de notre
04:32réussite aujourd'hui si on n'a pas le bon état d'esprit, pas la bonne énergie, on
04:35va pas mettre en place les bonnes actions ou alors pas de la bonne façon
04:38donc on travaille beaucoup sur le mindset et ensuite on travaille sur les
04:42fondations de l'entreprise. Souvent on se rend compte qu'on a des entrepreneurs
04:45qui n'arrivent pas à passer un autre niveau dans leur entreprise parce que
04:47leur modèle économique ne le permet pas. Donc on reprend vraiment les bases, c'est
04:51essentiel et puis après on travaille la visibilité parce que voilà je suis là
04:55aussi. Oui évidemment c'est un élément important. On va revenir là-dessus et
04:59peut-être sur l'état d'esprit, j'ai repris dans les titres une formule que
05:05vous proposez sur votre site, aider les femmes entrepreneurs à surmonter leurs
05:09doutes dans un univers trop masculin. Ces doutes ils sont si nombreux
05:16comment ils s'expriment et puis surtout est-ce qu'ils sont
05:19particulièrement féminins, vous voyez ce que je veux dire ? Alors oui et c'est pas
05:23pour rien que l'académie est dédiée aux femmes entrepreneurs parce que j'ai vécu
05:27les mêmes doutes qu'elles et puis parfois ça revient aussi, on peut pas se
05:30dire que tout est parfait tout le temps et il y a beaucoup de « je suis pas
05:33capable », « je n'arriverai pas en fait à atteindre mes objectifs », « je suis pas
05:37assez » ou « je suis trop telle ou telle chose », ça c'est des choses qui reviennent
05:41énormément effectivement. Plus chez les femmes que chez les
05:44hommes ? Plus chez les femmes que chez les hommes. En tout cas les femmes peut-être
05:47l'expriment peut-être plus facilement aussi. Je vais vous donner, je fais
05:52rarement ça, mais un retour d'expérience personnelle dans cette émission ou dans
05:56d'autres, ça nous arrive souvent de chercher le plus possible à équilibrer
06:00donc à féminiser nos plateaux et ça nous arrive souvent d'avoir des femmes à
06:04qui on dit « ben voilà on va parler de ce sujet, ce sujet, bon voilà il y a cinq
06:07sous-thèmes, elles sont compétentes sur 80% des thèmes de l'émission, elles vont
06:11dire « oh là là les 20%, je suis pas compétente, je viens pas ». Vous posez la
06:17même question à un homme, je peux vous dire que quand il est compétent sur 20%
06:20il vient quand même. Bref voilà on est un peu au cœur de ces enjeux.
06:25Je recevais il y a quelques jours des femmes scientifiques lauréates du prix
06:30L'Oréal UNESCO pour les femmes et la science de jeunes doctorantes et on
06:34leur proposait une formation au leadership.
06:37Oui c'est clairement ça, c'est clairement ça comment les femmes aujourd'hui peuvent
06:40prendre leur place, peuvent montrer qu'elles sont autant capables que les
06:43hommes. Il y a une forme d'héritage aussi c'est-à-dire qu'historiquement
06:48c'est pas les femmes qui étaient les plus en avant, elles étaient au foyer
06:51maintenant c'est des choses qui évoluent et qu'on doit faire évoluer et c'est
06:55aussi pour ça que je me porte garante de ce message et que j'ai envie de montrer
06:58et d'ouvrir la voie à ces femmes qui aujourd'hui n'osent pas et qui ont des
07:02grandes ambitions. J'entends beaucoup de femmes entrepreneurs venir vers moi et me
07:05dire ben je suis pas prise au sérieux même dans mon cadre familial.
07:08Je dis que je lance mon entreprise puis on a l'impression que je veux juste faire
07:11un complément de revenu alors que non j'ai des ambitions. Mais oui les femmes
07:14ont des ambitions bien aussi grandes que les hommes et puis il faut des hommes et
07:18des femmes dans ce monde clairement mais tout le monde a le droit de prendre sa
07:20place. Bien sûr il y a évidemment toujours un sexisme qui peut s'exprimer
07:25on va y revenir mais je voudrais donner un chiffre c'est l'URSSAF qui nous donne
07:29ce chiffre sur le pourcentage de femmes auto entrepreneurs 44,5% fin 2022 et ce
07:35qui m'intéresse c'est la progression plus deux points par rapport à l'année
07:40précédente donc ça veut dire qu'il y a de plus en plus de femmes qui se lancent
07:44est-ce qu'elles font toujours face au même sexisme d'après vous ou est-ce que
07:48quand même il y a une petite amélioration ? Je pense que ça évolue et en même temps
07:53j'ai envie de dire toutes ces questions de quelle place on laisse à ses préjugés
07:56moi c'est vrai qu'au début quand j'ai démarré dans l'entreprenariat en plus
07:59j'avais 21 ans je suis devenue maman très rapidement à 23 ans donc c'est vrai que
08:04je cochais un peu les cases de on me voyait pas venir quoi tout le temps la
08:07petite nénette là qu'est ce qu'elle vient faire ici et puis et puis j'ai
08:12appris à me libérer de ça à me dire ok c'est à moi de prouver que j'ai ma place
08:16oui tout simplement donc il faut oser donc il y a la part de
08:21responsabilité des hommes d'aujourd'hui de l'histoire de l'entreprenariat mais
08:26heureusement ça évolue et puis on l'a évoqué il y a aussi une part de voilà
08:30de syndrome de l'imposteur ou de l'impostrice je sais pas si le mot existe
08:34en français je suis pas sûr bref il y a les deux je voudrais qu'on donne un
08:38exemple les levées de fond est-ce que vous avez certaines des femmes que vous
08:42accompagnez qui sont confrontés à ça c'est à dire qu'on arrive avec un
08:46projet d'entreprise on veut lever des fonds si on est une femme seule ou même
08:50deux femmes cofondatrices c'est plus compliqué alors j'ai aujourd'hui dans
08:53l'académie j'ai pas de femmes qui en sont là puisqu'on est sur des
08:57entreprises de prestations de service on n'a pas besoin d'aller lever des fonds
09:00ceci dit moi j'y étais à deux reprises vous l'avez vécu
09:04ouais je l'ai vécu je l'ai vécu je crois pas avoir eu nécessairement plus de
09:09difficultés après c'est difficile de dire est ce que si ça marche pas avec
09:12cet investisseur est ce que c'est le projet c'est mon pitch est ce que c'est
09:15ce que j'incarne encore une fois je pense quand on a
09:18confiance quand on sait où on va quand on a envie de transmettre on arrive à
09:22dégager quelque chose et on arrive à embarquer les gens avec nous donc encore
09:24une fois je pense que tout est vraiment lié à la posture et il faut vraiment se
09:30libérer encore une fois aujourd'hui de les femmes n'ont pas leur place dans le
09:32monde de l'entrepreneuriat parce que si on s'ancre dans la tête que si on a
09:36notre place on va forcément incarner quelque chose
09:38différent est-ce que alors là je rentre vraiment dans des questions mais
09:41j'imagine que vous les abordez avec avec les femmes que vous accompagnez est-ce
09:46que c'est aussi une question de couple c'est à dire quelle est la
09:49responsabilité des maris dans cette histoire alors moi je suis associé à mon
09:52mari depuis toujours ça fait 10 11 ans maintenant qu'on est entrepreneur 11 ans
09:57qu'on est entrepreneur en couple donc voilà pour le coup moi j'ai toujours eu
10:00ma place et on a toujours été d'accord pour se dire que voilà moi j'avais
10:03j'étais porté par ses ambitions j'avais envie de prendre ma place j'avais envie
10:06de porter un message différent aussi donc il m'a toujours laissé faire ce que
10:11j'avais envie de faire maintenant je constate quand même qu'il ya des femmes
10:13entrepreneurs qui viennent à moi qui prennent un appel avec moi et puis qui
10:17ont très envie de rentrer dans l'académie qui qui ressentent vraiment
10:20ce que je suis en train de leur dire et parfois il ya le mari qui bloque derrière
10:24mais t'as quand même pas besoin de ça pour pour développer ton entreprise et
10:28j'ai des femmes qui me disent écoute j'y vais pas parce qu'en fait dans le
10:31couple on est deux et puis c'est un investissement et mon mari est pas
10:34d'accord et je trouve ça dommage en fait que certaines femmes s'empêchent de
10:38réaliser leur rêve d'aller là où elles ont envie d'aller parce que le
10:41mari est pas d'accord donc c'est encore une réalité d'aujourd'hui le modèle
10:45économique de l'académie sans cas c'est quoi c'est une formation un abonnement
10:49comment ça marche alors c'est vraiment un prix qui est défini pour
10:52l'accompagnement de six mois on a deux formules d'accompagnement en fonction de
10:55ce que recherche l'entrepreneur il ya des femmes qui sont en recherche de
10:58beaucoup plus d'individuels que d'autres mais voilà ça fonctionne vraiment comme
11:02ça un prix pour les six mois d'accompagnement est-ce que les femmes
11:07qui viennent à vous qui font appel à l'académie sans cas elles cherchent plus
11:13du conseil d'attitude vous nous disiez de mindset d'état d'esprit mais aussi
11:20mais aussi des conseils business ouais c'est parce qu'elle recherche en
11:23priorité mais ce dont elles ont le plus besoin
11:25c'est vous qui identifiez ça d'une certaine façon c'est en fait assez
11:29naturellement dans les conversations on se rend bien compte qu'en bien même on
11:32donne toutes les clés pour avoir un business rentable à un moment si si je
11:36dis il faut faire telle ou telle chose aller prendre la parole dans tel
11:39événement aller rencontrer d'autres entrepreneurs dans un événement
11:41business ou à prendre la parole sur les réseaux sociaux s'il ya un blocage il y a
11:44un blocage elle le fera pas donc le mindset en fait rentre en jeu tout le
11:49temps tout le temps tout le temps tout le temps tout le temps et à chaque fois
11:51qu'il ya un blocage faut le lever merci beaucoup alexane roux et à bientôt sur
11:55sur be smart for change bref le message qu'on fait passer c'est allez-y dites
11:59oui quand vous on vous invite sur un plateau de télévision pour parler de
12:02votre entreprise n'hésitez surtout pas on passe à notre débat la formation
12:06des élus et des agents des collectivités territoriales aux enjeux
12:09du changement climatique
12:18le zoom de ce smart impact consacré à la formation des élus des agents des
12:25collectivités territoriales aux enjeux du changement climatique et je vous
12:30présente mon invité tout de suite tatiana cavetion bonjour bienvenue vous
12:34êtes directrice du programme école du climat chez axa on va commencer par une
12:38question toute simple c'est quoi l'école du climat présentez nous voilà ce ce
12:43métier ces services que vous proposez et bien l'école du climat est une
12:47formation en ligne dédiée spécifiquement aux élus et aux agents
12:51territoriaux qui portent sur les enjeux liés à la transition environnementale
12:55la façon dont on l'a pensé a été de s'appuyer à la fois sur la littérature
13:02scientifique existante de la rendre compréhensible accessible de la
13:06synthétiser on s'est appuyé sur une documentation scientifique solide rapport
13:10du GIEC rapport du haut conseil pour le climat rapport de l'ADEME travaux du
13:15céréma et puis on l'a compensé on l'a complété avec de nombreux entretiens
13:21terrain que l'on a amené avec des élus locaux des agents territoriaux pour
13:26extraire à la fois les méthodes d'action dans les territoires quels que
13:31soient la singularité de chaque territoire des problématiques
13:34rencontrées et inspirer montrer qu'il est possible d'agir par un certain
13:39nombre d'actions de levier et donner l'exemple à d'autres territoires en
13:44france elle existe depuis quand cette école du climat a été lancée il ya
13:47environ un an et demi et on a depuis déployé ce contenu et ses formations
13:53auprès d'une dizaine de collectivités et aujourd'hui nous sommes dans cette
13:57phase d'expérimentation et on voit comment est ce que dans les territoires
14:02que ce soit des métropoles des communautés d'agglomérations des
14:05communautés urbaines ou des villes on affine notre exercice pour réellement
14:10toucher les agents et les élus donc il ya toutes les tailles de collectivités
14:15locales territoriales qui peuvent être concernées je reviens au point de départ
14:19c'est à dire ce consensus scientifique en fait qui existe mais est ce qu'il
14:25faut encore convaincre sur ce consensus scientifique est ce que c'est
14:27parfois la première étape c'est une très bonne question effectivement je
14:31pense qu'aujourd'hui un constat qui est que les territoires les villes sont en
14:35première ligne face aux effets du changement climatique
14:37il ya une prise de conscience de facto que ces populations sont concernées
14:46convaincre est peut-être une partie du travail à faire mais l'objectif est
14:50surtout de permettre à chacun de bénéficier d'un seul commun de
14:53connaissance d'un parler commun pour pouvoir permettre ensuite une mise en
14:57action une mise en mouvement c'est l'intention que l'on a à travers ces
15:01contenus qui se veulent être accessibles à tous tant à des décideurs publics que
15:05des personnes qui travaillent sur le terrain pour s'engager dans une
15:09transition durable de leur territoire et une réflexion concertée commune des
15:13politiques territoriales l'école du climat est au catalogue de l'UGAP qui est
15:17la première centrale d'achat public en france et alors sur les achats publics
15:22en préparant l'émission j'ai trouvé ce chiffre ça représente 10% du PIB de
15:26la france les achats publics voilà un levier d'action évidemment majeur c'est
15:33le c'est ce sur quoi vous insistez c'est à dire est-ce que vos premiers clients
15:38entre guillemets ce sont ceux qui sont chargés des achats au sein des
15:42collectivités locales et territoriales pour nous le partenariat que l'on a eu
15:46avec l'UGAP est assez intéressant parce qu'à la fois on a été référencé au
15:49catalogue de l'UGAP ce qui nous permet en fait de travailler plus facilement avec
15:54un public d'administration de collectivités territoriales donc c'est
15:59pour faciliter aussi ces travaux ces travaux là et puis ce qui est
16:03intéressant c'est qu'on a on forme aujourd'hui les agents de l'UGAP avec
16:08nos contenus pour les sensibiliser aux problématiques de leur propre client qui
16:11sont les collectivités ou d'autres acteurs publics et on a cette double
16:15approche qui est à la fois de conscientiser et permettre une montée en
16:19compétence sur ce que c'est que l'achat responsable et sur comment on va
16:23réfléchir à ces questions là demain dans la formulation de certains appels
16:27d'offres et de certains échanges qu'on aura avec des publics diversifiés.
16:32Mais il n'y a pas que les fonctionnaires territoriaux chargés des achats qui ont
16:37un levier d'action, c'est aussi le message que vous faites passer j'imagine
16:40dans ces formations. Est-ce qu'on peut donner des exemples de modules de
16:43formation ? Qu'est-ce qu'on peut suivre comme formation ?
16:46C'est en ligne, c'est une plateforme que l'on met à disposition des
16:50collectivités territoriales adaptée à leur charte graphique avec un certain
16:56nombre de modules qu'on peut adapter avec des parcours spécifiques en
16:59fonction des contenus que l'on veut mettre à disposition des élus ou des
17:03différentes catégories d'agents. Dans un premier temps il y a une espèce de
17:07disons introduction à la transition climatique, qu'est-ce que c'est que
17:11l'adaptation ? Qu'est-ce que c'est que finalement la situation climatique ? Quelle
17:16est la responsabilité des collectivités ? On propose d'étayer également ce que
17:20c'est qu'un diagnostic carbone, comment est-ce qu'on établit ce bilan carbone ?
17:23Comment est-ce qu'on étudie ce bilan carbone et comment est-ce qu'on met en
17:27place certaines priorités, certaines actions ? Donc on a une approche à la fois
17:32très opérationnelle où on s'appuie sur des exemples, comment est-ce qu'on va
17:36réfléchir à la transformation des politiques territoriales, à la
17:39transformation des services publics ? Comment est-ce qu'on va agir sur
17:42l'alimentation ? Comment est-ce qu'on va mobiliser l'écosystème local, les
17:47entreprises, les associations ? Comment est-ce qu'on va concerter avec ces
17:50citoyens ? Comment est-ce qu'on va penser un certain nombre d'indicateurs,
17:54l'alimentation, la mobilité ? Quels sont les critères de succès d'une adaptation
18:00réussie ? On a souvent entendu parler de ces deux
18:04termes l'atténuation, l'adaptation mais comment est-ce que ça s'opère
18:07concrètement dans un territoire ? Et finalement comment dans une
18:12collectivité on va pouvoir s'emparer de ces sujets-là et étape par étape de
18:16façon très méthodologique avancer pour pouvoir transformer ?
18:19Alors justement c'était la question que j'allais vous poser parce qu'il y a le
18:22théorique donc il y a effectivement ce socle commun de connaissances, je suis
18:26assez d'accord avec vous pour dire que c'est très important qu'on parle le
18:29même langage pour ensuite choisir les modes d'action mais dans ce que vous
18:33proposez aux collectivités, il y a une feuille de route où c'est à elles de
18:39définir évidemment leur feuille de route ensuite. A quel point vous les
18:42guidez vous voyez ce que je veux dire ? Notre objectif n'est pas de dire ce qu'il
18:46faut faire mais plutôt de montrer la voie et le champ des possibles de leurs
18:50actions selon la singularité des territoires, selon les problématiques
18:53rencontrées. Donc on est sur une plateforme de partage d'expériences et
18:57l'idée va être effectivement d'enrichir ce catalogue, ces contenus avec des
19:02témoignages de collectivités qui vont installer un certain nombre de choses ou
19:06d'infrastructures sur leur territoire pour pallier au réchauffement
19:10climatique, pour faire face à un certain nombre de phénomènes.
19:13Nous notre objectif c'est de pouvoir les guider et de leur dire voilà comment est
19:17ce que vous pouvez agir, voilà ce que vous pouvez mettre en place étape par
19:20étape, comment mobiliser des fonds, comment structurer vos équipes, comment
19:24repenser et intégrer votre écosystème pour pouvoir en fait collectivement et
19:29de façon concertée adapter finalement vos politiques territoriales.
19:34École du climat et de la biodiversité ou c'est trop compliqué d'intégrer
19:39cette notion à vos modules ? C'est une très bonne question parce qu'effectivement
19:44la biodiversité n'est pas en reste des sujets climatiques, bien au contraire.
19:49Elles sont liées, complètement liées. Absolument, l'idée c'est de pouvoir
19:54constamment enrichir nos contenus. On a de nouveaux contenus qui sont en
19:59permanence en création, on travaille avec des ingénieurs pédagogiques, des
20:02journalistes, des experts, des scientifiques pour venir justement abreuver et
20:07enrichir ces contenus-là avec l'approche sur la biodiversité.
20:10Mais est-ce que c'est plus compliqué ? Parce que la biodiversité, peut-être que vous
20:15allez me contredire, mais elle me semble plus difficile à évaluer. Les
20:18métriques, c'est plus facile sur un bilan carbone ou sur le climat et peut-être
20:23plus compliqué sur la biodiversité d'évaluer son impact et donc d'imaginer
20:28un mode d'action ? Je pense qu'il y a dans un premier temps une
20:32conscientisation de ce que c'est que la biodiversité à l'échelle mondiale mais
20:36aussi à l'échelle d'un territoire. Quand on parle de végétaliser un centre-ville,
20:40il y a différentes méthodes pour le faire. Il y a une diversification des espèces
20:43qu'on va utiliser en centre-ville. Elles vont avoir un certain rôle dans les
20:49facteurs sur lesquels on essaye de jouer. Par ailleurs, au sein d'AXA
20:55Clémette, qui est l'entité à laquelle nous appartenons, on a un certain nombre
21:02de scientifiques, des climatologues, des sismologues, des hydrologues, qui viennent
21:07justement nous abreuver en connaissance sur ces sujets-là et qui nous permettent
21:12d'entrevoir un fil conducteur sur comment apporter la
21:15connaissance sur ces sujets, comment sensibiliser la biodiversité et comment
21:19finalement créer un pont sur le rôle de la biodiversité dans les territoires.
21:24Notre rôle n'est pas de proposer quelque chose qui vient vers le haut mais de
21:28travailler avec les territoires pour qu'eux également viennent nous
21:32consolider nos connaissances et qu'on puisse proposer quelque chose de
21:35cohérent. Alors vous nous avez dit que ça fait 18 mois, c'est ça, que l'école du
21:38climat a été créée. C'est peut-être un petit peu trop tôt pour faire le bilan ou
21:41répondre à ma question mais est-ce que vous voyez déjà les fruits en action
21:45dans certaines des collectivités que vous accompagnez ?
21:50Effectivement, ça fait quelques mois que l'on a déployé
21:54concrètement ces contenus-là. Disons que pour le moment on a des retours
22:01positifs sur le format. Ce sont des formats qui sont courts, qui sont adaptés
22:05aux emplois du temps des agents, des élus, qui reprennent des modalités qui
22:12ressemblent à l'émission C'est pas sorcier, qui sont ludiques, pédagogiques avec
22:15des quiz, avec des phrases à remplir donc il y a une réelle progression. Les
22:19retours que l'on a c'est que c'est plutôt agréable à regarder et souvent
22:22les agents souhaitent partager ces contenus-là quand ils rentrent à la
22:26maison. J'ai un exemple, par exemple celui du
22:30pilote qu'on a mené avec la métropole Nice Côte d'Azur où 300 ambassadeurs
22:35climat ont été mobilisés, nous ont permis de tester nos premiers
22:40contenus et où les équipes de la mission climat donc de la métropole nous ont fait
22:45part de propositions qui étaient faites par ces ambassadeurs-là pour
22:50initier des projets au sein de la métropole qui s'appuient sur des
22:56recommandations qu'on aurait pu faire dans l'école du climat.
22:58Merci beaucoup et à très bientôt sur BeSmart for Change. Merci d'être venu
23:04nous parler de l'école du climat. On passe à notre rubrique start-up tout de
23:07suite.
23:14Smart Ideas, la bonne idée du jour, elle est signée Diane Exposito, bonjour.
23:19Bonjour. Vous êtes la cofondatrice de Nal Cables, vous venez de la
23:22créer cette entreprise avec Jonathan Moioli, c'est quoi l'idée de départ
23:26racontez-moi. Et bien l'idée de départ c'est qu'on est donc les cofondés avec
23:29Jonathan Moioli et tous les deux on était vraiment intéressés par
23:31l'alimentation depuis toujours. Jonathan parce qu'il fait beaucoup de
23:33sport et donc est très intéressé par l'aspect nutrition. Moi parce que je
23:37viens d'une famille qui aime bien manger mais qui fait aussi attention à ce qu'il met dans
23:39son assiette. Et donc en fait quand on faisait les
23:41courses on en avait vraiment du mal à trouver des produits sans sucre ajouté
23:45assez sains etc. Et donc c'était une grosse frustration et en creusant le
23:50sujet on s'est rendu compte qu'en fait il y avait un énorme problème de santé
23:53publique lié à la surconsommation de sucre avec un doublement de l'obésité en
23:5620 ans en France, un doublement du diabète aussi et donc on s'est dit qu'il
24:00fallait faire quelque chose et on a créé Nal Cables. Alors Nal Cables c'est quoi c'est un
24:03supermarché en ligne c'est ça ? Voilà c'est ça Nal Cables c'est un supermarché en
24:06ligne réduit en sucre créé vraiment pour répondre à cette problématique de
24:09la surconsommation de sucre. Concrètement aujourd'hui on a plus de 2500
24:14produits réduits en sucre et qu'on a tous goûté donc qui sont bons pour tous
24:18les moments de la journée. C'était le meilleur moment de la création de l'entreprise c'est ça ?
24:21On a une charte de sélection qui a été élaborée avec des professionnels de
24:25santé vraiment on a éliminé plein d'additifs, d'édulcorants, d'exhausteurs
24:28de goût donc tout est propre et au delà de ça on a une expérience d'achat qui
24:32est ultra innovante qui est une vraie première mondiale. On est capable de
24:36créer un supermarché sur mesure pour chacun de nos clients selon ses besoins
24:40ses contraintes et ses préférences. Alors je veux bien que vous m'expliquiez
24:43comment ça marche c'est quoi il y a un algorithme enfin moi je vais rentrer un
24:48certain nombre de données sur ce que j'aime sur sur mes goûts etc et il y a un
24:53algorithme qui va me proposer des produits c'est ça ?
24:56Oui c'est ça à peu près en gros vous allez nous donner un
25:00peu plus d'informations sur vous, sur vos pathologies si vous en avez, sur vos
25:03régimes si vous en avez, sur vos intolérances par exemple gluten, lactose
25:07etc et derrière en fait ça vous crée un supermarché rien que pour vous donc
25:11c'est pas juste des recommandations c'est vraiment vous allez vous promener
25:14dans le magasin et tout va être filtré entre guillemets pour vous.
25:19Combien de produits vous nous avez dit ? 2500 produits référencés ?
25:22Comment vous les sélectionnez ? C'est à quel point de détail vous allez vous nous
25:27avez dit on a goûté mais bon il y a le goût et puis il y a qu'est ce qu'on voit
25:31sur sur l'étiquette ? On va vraiment en détail donc on fait
25:36énormément de veille sur sur toutes les innovations produits etc et après en
25:40fait on regarde en détail la composition, les ingrédients, les origines enfin il y a
25:44énormément de paramètres qui rentrent en compte pour savoir si le produit
25:47correspond ou pas à la charte de sélection et si oui du coup après on le
25:50goûte et si tous les critères sont validés on le rentre on le rentre en
25:54Est-ce que ça veut dire qu'il y a des produits introuvables ? C'est à dire qu'on ne peut pas dans
25:58telle gamme trouver une offre finalement sans sucre ajouté, sans sucre
26:05transformé ? Non en fait on peut tout trouver et c'est le but de Nalka
26:11c'est vraiment on a à la fois des produits que vous allez trouver dans le
26:13supermarché classique et on a plein de produits pépites qui sont assez
26:17difficiles à trouver et que nous on déniche donc non il y a pas mal d'offres
26:20mais il faut la chercher. Et donc ça suppose des partenariats avec avec des
26:25marques grandes et petites j'imagine ? Exactement on a plus de 250 marques
26:30aujourd'hui on travaille en direct avec elles et on a un entrepôt près de
26:34Dijon donc on maîtrise toute la chaîne entière. Avec quel modèle économique
26:40c'est un modèle économique de commerce classique ? C'est ça exactement c'est
26:43vraiment on achète et on revend et on a pour projet aussi au début de l'année
26:47prochaine de créer notre marque à nous donc la marque Nalka avec des produits
26:51réduits en sucre également. D'accord donc là vous êtes dans la phase de recherche
26:54et développement sur ces produits est-ce que c'est forcément plus cher ?
26:58C'est plus cher qu'un supermarché classique on est dans les prix vraiment
27:03du bio donc 5 à 10 % plus cher qu'un équivalent classique non bio. Dans le
27:08modèle économique je réfléchissais à ça vous entendant dire moi finalement il
27:12faut renseigner la machine avec nos goûts nos données est-ce qu'il y a aussi
27:16le fait que vous avez des données de vos clients des données peut-être un
27:21peu personnelles des données de santé ? Alors oui c'est un vrai sujet mais du
27:25coup ça on l'a bien cadré c'est stocké sur un serveur à part et nous on n'a pas
27:29accès vraiment on a les statistiques je dirais mais on n'a pas accès à telle
27:34personne à tel problème de santé ou à tel régime ou à telle intolérance.
27:37Ça veut dire une forme d'anonymisation des données évidemment au respect de
27:41l'ARGPD etc etc. Tiens une dernière petite question
27:45pourquoi ce nom Nalca ça veut dire quelque chose ou pas du tout ?
27:48Nalca ça veut dire avoir faim en finnois et c'était un nom qu'on trouvait rond et
27:53très sympa pour construire une marque autour du moins sucré. Et ben voilà vous
27:57nous avez donné faim merci beaucoup Diane Exposito et bon vent à Nalca.
28:01Voilà c'est la fin de ce numéro de Smart Impact je voudrais remercier
28:06celles et ceux qui m'accompagnent Marie Billa et Alexis Mathieu à la
28:10programmation et à la production de cette émission. Le réalisateur aujourd'hui
28:14c'était Romain Luc et au son Héloïse Merlin. Belle journée à toutes et à tous
28:19sur Be Smart For Change. Salut !

Recommandations