• avant-hier
Retrouvez le replay de la chronique "Pourquoi ?" de l'Équipe de Greg du 24/10/2024.

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00Je crois que malheureusement c'est une maladie pour Olivier Rouillet, pour aller sur un jingle.
00:05Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:06Il ne s'en fait pas en étant français.
00:08Ben oui, forcément, parce qu'on vient remettre en avant la formation à la française et les coachs français.
00:13Pourquoi ? Parce que Pierre Sage, ce soir, 21h, il va perf contre le Besiktas.
00:17Comme Bruno Genesio a réussi une belle perf également sur la pelouse de l'Atletico Madrid.
00:21Regardez la victoire.
00:223-1 dès l'Iloire quand même, après avoir battu le Real avec ce joli but de Zegrova.
00:27Il est tombé l'Atletico avec un coach français, Bruno Genesio.
00:29Autre coach français qui a brillé, on l'adore évidemment, c'est Eric Roy,
00:32qui a fait match nul contre l'Evercroozen.
00:34Grande équipe invaincue la saison passée en Bundesliga avec un but superbe de Pierre Lesmélou.
00:39C'est le pourquoi du jour sur les coachs français.
00:42Pourquoi le coach français, avec un grand L, un grand C et un grand F, doit revenir à la mode ?
00:47Alors, j'ai une question, pardon.
00:49Ils ont déjà été à la mode les coachs français ?
00:51Quand même, si on regarde la liste des coachs qui ont entraîné à l'étranger,
00:55il y a eu de grands noms, Arsène Wenger par exemple à Arsenal,
00:57Gérard Houllier à Liverpool, Zinedine Zidane au Real.
01:00Rudi Garcia entraîné à la Roma, ça s'est toujours très bien passé, sauf à la fin.
01:03Rénal Denouex à la Real Sociedad, comme Philippe Montagné.
01:05Luis Fernandez, 4 ans à Bilbao quand même.
01:07Claude Puel à Leicester ou Jean Tigana à Fulham.
01:10Il y a quand même eu des coachs à l'étranger qui ont su s'exporter avec plus ou moins de réussite.
01:14Le dernier coach français qui était parti à l'étranger, c'était Rudi Garcia du côté de Napoli.
01:18Malheureusement, ça s'est mal terminé.
01:19Du coup, combien ils sont aujourd'hui ?
01:21Il n'y a aucun entraîneur français dans les 4 grands championnats.
01:23Et si on élargit vraiment en Europe, il n'y a que Didier Tolo qui entraîne du côté de la Suisse.
01:28Pour le reste, le coach français, clairement, il n'est pas à la mode en Europe.
01:31Philippe Montagné qui, on le disait, a eu d'excellents résultats du côté de la Real Sociedad.
01:35Il a une petite explication pour le manque de réussite des coachs français en Europe.
01:40Je pense que c'est une question de réseau.
01:42Déjà, on sait qu'on n'a pas non des grands directeurs sportifs internationaux
01:48comme les coachs portugais, par exemple, où ils ont une grande école de directeurs sportifs
01:51qui sont un peu dans différents clubs dans le monde.
01:54Et du coup, forcément, ça augmente le réseau et les possibilités, mettons, pour les coachs portugais.
02:01C'est intéressant.
02:02Du coup, il y a moins de directeurs sportifs français dans les grands clubs étrangers.
02:05Du coup, on fait moins appel à ce réseau d'entraîneurs français.
02:07C'est vrai que si on compare, par exemple, aux Espagnols qui s'exportent à l'étranger,
02:11il y a 9 entraîneurs espagnols qui sont dans le championnat du Big 5 hors Espagne et dans les grands clubs.
02:18City, Arsenal, PSG, Leverkusen.
02:19Si on regarde, par exemple, les portugais, ils sont 3 à l'étranger.
02:22Les italiens, ils sont 3 à l'étranger.
02:23Les allemands, ils sont 3 à l'étranger.
02:25Pareil pour les autrichiens, par exemple, ils sont 3 à l'étranger, dont à l'AS Monaco.
02:29Donc, ça montre quand même que dans les autres pays, il y a moins ce problème-là de l'export
02:33qu'on peut retrouver en France.
02:34Alors, dans le monde, on a les profils français qui marchent bien ou pas ?
02:36On a Sanderland, par exemple, qui est leader du championship,
02:39entraîné par un certain Régis Lebris.
02:41On a également, du côté de la Georgia, ça, c'est pas en club, mais en sélection,
02:45il a fait un boulot formidable.
02:46Wilfried Nancy, il a gagné la MLS, vous ne le connaissez peut-être pas.
02:48Il est champion des États-Unis en titre avec Columbus Crew.
02:51On a Laurent Blanc, Christophe Galtier.
02:53Alors, Christophe Galtier, il est leader du côté du Qatar.
02:55Laurent Blanc, il est deuxième en Arabie Saoudite.
02:57Preuve que le coach français peut fonctionner à l'étranger.
03:00Preuve qu'il peut être aussi repéré par des directeurs sportifs étrangers
03:05parce qu'il n'y a pas que le réseau qui fonctionne en ce moment.
03:07Ça, c'est encore Philippe Montagnier, ancien entraîneur de la Real Sociedad,
03:09qui vous l'explique.
03:11Peut-être que la donne des datas, maintenant, va changer
03:14parce qu'on s'aperçoit qu'on est contacté par des clubs, par les datas,
03:18où on correspond au profil des clubs recherchés.
03:22En Ligue 1, depuis quelques années, le coach étranger est plus à la mode ?
03:25Si on regarde la Ligue 1 d'il y a 20 ans, il y avait 80% de coachs français.
03:30Aujourd'hui, cette saison, il n'y a que 61% de coachs français.
03:34Si on regarde les 4 coachs français étrangers, en plus de 2004-2005,
03:37c'était des coachs qui avaient quand même une ADN Ligue 1.
03:40Si on regarde Alidjić, Barszarewicz, Gernot Roch ou encore Lasko Bologni.
03:44Et là, on n'a que 61% de coachs français.
03:46C'était pire ! L'année dernière, il y avait 50% de coachs étrangers, 50% de coachs français.
03:52Au départ de la saison, ça n'avait jamais été aussi gros.
03:56C'est incroyable !
03:57Il y avait jamais une égalité entre coachs français et coachs étrangers.
03:59D'ailleurs, ça avait fait bondir Didier Deschamps.
04:01En conférence de presse, il y a un an, on a retrouvé l'archive.
04:04Il était furieux, tout simplement.
04:05Pas furieux, mais en tout cas, il ne comprenait pas vraiment
04:08autant d'entraîneurs étrangers en Ligue 1.
04:11Oui, je le regrette profondément parce que je trouve que l'entraîneur français
04:17n'est pas valorisé.
04:20Je ne critique pas et je ne me permets pas de juger la compétence des entraîneurs étrangers.
04:28Mais est-ce que ça vient avec le fait aussi qu'il y a des propriétaires étrangers
04:34qui sont de plus en plus nombreux ?
04:37Les propriétaires étrangers qui sont de plus en plus nombreux, c'est une bonne explication.
04:40Il y a une autre explication qu'avance l'un des coachs qu'on aime bien ici,
04:43c'est Eric Roy, l'entraîneur de Brest, qui nous a répondu ça aujourd'hui.
04:46Je pense qu'en France, on n'a pas ce que peuvent avoir certains pays étrangers,
04:51une espèce de solidarité entre les coachs et tout ça.
04:56On a toujours l'impression d'être plus en compétition.
04:59Alors qu'il y a des, pour parler des coachs portugais,
05:03quand un coach portugais se fait virer d'un club,
05:06il se met souvent un de ses collègues pour prendre la suite
05:09ou en tous les cas qui partent d'un club.
05:12Alors en France, on met souvent en avant une formation, le BEPF.
05:16C'est quoi le BEPF ?
05:17C'est le Brevet d'Entraîneur Professionnel de Football.
05:20Le titulaire du BEPF peut encadrer une équipe évoluant en Ligue 1, Ligue 2 et Nationale
05:24et obtient par équivalence la licence UEFA Pro qui permet d'entraîner au plus haut niveau européen.
05:29Donc c'est un Cézanne indispensable pour entraîner quand vous êtes un entraîneur français,
05:33pour entraîner en pro en France.
05:35Joachim Bonnevay est formateur au sein de la Direction Technique Nationale,
05:37la DTN à la Fédération Française de Foot.
05:39Et il vous explique comment ça marche.
05:41Déjà cette formation, elle est liée sur 13 mois,
05:44avec on va dire 13 stages de 3 jours que ce soit à Clairefontaine
05:50ou dans des clubs qui nous reçoivent,
05:53des intervenants de très haut niveau dans différents départements justement,
05:57des documents à rendre, des stages à l'étranger,
06:01des choses à faire pour les stagiaires.
06:03Donc c'est quelque chose de complet qui ne s'obtient pas en 2 mois, 3 mois ou 6 mois.
06:08Le BEPF, ça a été confirmé par Éric Roy, c'est une formation très complète
06:12et c'est ce qui peut faire aussi la réussite à l'avenir des entraîneurs français.
06:16C'est la preuve que d'abord la DTN fait une très belle formation
06:20et souvent qui est beaucoup plus complète que dans beaucoup de pays,
06:23beaucoup plus aussi difficile, longue.
06:27Donc c'est un processus très sélectif.
06:30Il n'y a qu'une dizaine de bons élus par an qui peuvent accéder au BEPF.
06:33Donc c'est très compliqué d'accéder à cette formation
06:36et les entraîneurs étrangers, souvent ils arrivent avec une équivalence.
06:39Donc eux, ils n'ont pas passé ce processus très difficile.
06:43Sauf qu'on est en train d'évoluer du côté de la DTN avec un exemple que je vais vous donner.
06:46C'est celui de Pierre Sage qui a eu du mal durant sa carrière
06:49à faire partie de cette élite des 10 élus qui sont prétendants au BEPF.
06:54Eh bien, ils ont su faire bouger les choses.
06:56Jackie Bonnevay vous l'explique encore une fois.
06:58Pierre Sage, je suis bien placé pour le savoir,
07:00il a fait son BEPF par VAE avec une nouvelle réglementation ces derniers temps.
07:05Et avec Francis Gillot, c'est nous qui l'avions reçu justement
07:09pour étudier son dossier et il l'a obtenu brillamment
07:13parce que c'est quelqu'un de brillant.
07:15Donc on a une validation d'acquis d'expérience, formation accélérée,
07:18c'est nouveau et ça permet à des profils émergents comme celui de Pierre Sage
07:21d'avoir le BEPF et donc de pouvoir entraîner en Ligue 1.
07:24C'est une bonne nouvelle quand même, ça montre que ça évolue.
07:25Et puis surtout, ça se ressent beaucoup cette saison.
07:28Effectivement, si on regarde les points pris par les Européens,
07:31donc les coachs français qui coachent en Europe, 7 sur 9 pour Éricois.
07:34C'est énorme, il a affronté Leverkusen, il a fait match nul.
07:366 sur 9 pour Bruno Genesio, qui on le rappelle a affronté
07:39le Real Madrid et l'Atletico.
07:406 sur 6 pour Pierre Sage.
07:41Alors c'est plus compliqué pour Franck Hesse qui a des difficultés dans les résultats,
07:45mais qui dans le jeu, je suis plutôt bien placé pour le savoir,
07:47a convaincu beaucoup de gens à Nice,
07:49ce qui n'était pas le cas de son prédécesseur,
07:51qui était un entraîneur étranger, italien effectivement.
07:54Parce que oui, s'adapter à la Ligue 1, ce n'est pas toujours facile.
07:58Il y a beaucoup de techniciens étrangers qui sont venus en France,
08:00on ne peut pas dire qu'ils auraient des meilleurs résultats que les techniciens français.
08:03Donc tu parles de Pierre Sage, je mets l'exemple,
08:05avant lui, je pense qu'il y a eu un technicien étranger.
08:10Les entraîneurs français sont capables de s'adapter partout.
08:12Et surtout, quand tu réussis dans le championnat de France,
08:14je pense que tu peux réussir partout.
08:15Parce que le championnat de France, à l'inverse de ce que beaucoup disent d'observateurs,
08:19notamment, est un championnat très difficile.
08:21Et notamment, les entraîneurs étrangers, quand ils viennent en France,
08:23ils se rendent compte de la difficulté de ce championnat.
08:26Moi, j'en suis convaincu.
08:27L'entraîneur français, avec un grand E, un grand F, va revenir à la main.
08:30Si vous aimez le suspense, restez avec nous, car il y aura un débat là-dessus.
08:33Et je sens Karinette, mais alors, chaude patate sur l'entraîneur français
08:37qui a été exporté et qui a été hype.
08:39On en parle dans un instant.
08:40Est-ce que ces coachs français méritent d'être exportés ?
08:43Ce n'est pas très joli.
08:44Et d'être reconnus à l'étranger, prendre en main de plus grands clubs,
08:46peut-être encore que les nôtres.
08:48Pourquoi pas ?
08:49A tout de suite.
08:56Avant le début du footwork, avant de nous rendre à Lyon,
08:58O.L. Besiktas ce soir en Ligue Europa.
09:00Et avant d'avoir Antoine Puyol zapping et plein de belles choses dans l'émission,
09:04on va poursuivre notre débat.
09:05Le pourquoi ce soir avec Adrien Courrouble.
09:07Ce pourquoi le coach français doit revenir à la mode.
09:11Cela dit, c'est vrai, Évian Jauras, vous êtes en train de passer vos diplômes.
09:15C'est un chemin de croix quand même pour devenir entraîneur.
09:18Mais est-ce que ce n'est pas cet élitisme-là qui nous perd un peu ?
09:22Les gars sur leur instinct, peut-être comme d'autres choses.
09:25On met trop de complications pour leur donner un bagage plus complet.
09:28Leur apprendre aussi à parler anglais, je ne sais pas, plein de choses.
09:30Nous en France, il y a un diplôme intermédiaire qui n'a pas de valeur UEFA.
09:33Et donc on est obligé de passer parce que c'est un diplôme d'État qui est le DES.
09:36Donc voilà, moi c'est celui que je suis en train de passer,
09:38qui ne me permettra pas de travailler ni à l'étranger, qui n'aura pas de valeur.
09:41Donc déjà nous on a une étape supplémentaire en France.
09:44C'est pour ça que pas mal de joueurs vont à l'étranger
09:46pour zapper ce diplôme obligatoire.
09:51Moi ce que je remarque dans les formations, puis encore là,
09:53il y a peu d'internationaux.
09:55Les joueurs de foot internationaux français ne se forment pas.
09:58Parce qu'eux ils prennent de l'avance.
10:00Pierre Sage, il a démarré il y a longtemps, il a 20 ans d'expérience.
10:03Donc il arrive avec beaucoup de connaissances.
10:05Il a essayé, il a tenté, il s'est trompé, il a progressé.
10:09Nous les joueurs de foot, on a la connaissance du football
10:11puisqu'on a joué, après il faut le transformer.
10:13Olivier, tu as été entraîneur aussi.
10:15Le transmettre à quelqu'un, ce n'est pas évident, ce n'est pas donné à tout le monde.
10:18Mais on peut se former à ça.
10:21J'encourage la jeune génération, moi j'ai 50 ans,
10:23je vais peut-être entraîner, mais c'est peut-être un peu tard.
10:25J'ai envie d'aller vite et d'obtenir le BEPF.
10:27Mais j'encourage la jeune génération d'y aller.
10:29Viera l'a fait, Mackeley l'a fait.
10:31Viera l'a fait à l'étranger.
10:33Il l'a fait à l'étranger, oui.
10:35Mais j'encourage tous les anciens joueurs
10:37à se motiver à y aller.
10:39On est 72 dans ma formation.
10:41On est 3 ou 4 joueurs.
10:43Il y a Victorino Hilton, il y a peu de joueurs.
10:45Au BEF l'an passé il y avait peu de pros qui étaient présents.
10:47Moi je l'ai fait l'année dernière avec Robert Pires.
10:51On a eu un cursus un peu spécial
10:53en tant qu'anciens internationaux et ça c'était super.
10:55On a eu une vraie formation.
10:57Il faut qu'on y aille nous aussi les anciens joueurs
10:59parce qu'on a des choses à partager,
11:01à donner aux jeunes générations.
11:03Olivier, vous avez connu les bancs évidemment.
11:05Pour les plus jeunes, vous êtes consultant depuis longtemps.
11:07Il n'y a aucune perfidie dans ma phrase.
11:09C'est jeune, aucun souci.
11:11Voilà, il sait très bien ce que je veux dire.
11:13Mais vous avez connu le banc aussi
11:15et même si ça évolue,
11:17il y a quand même un truc en moins par rapport
11:19par exemple aux entraîneurs portugais.
11:21Il a très bien expliqué les agents, les réseaux, les directeurs sportifs.
11:23Pour vous, il n'y a pas de problème de compétence
11:25des entraîneurs français ?
11:27Pas du tout, il n'y a pas de problème de compétence
11:29parce que les entraîneurs français ont tout à fait la qualité.
11:31Moi j'ai toujours pensé que les premiers responsables
11:33à un moment donné,
11:35c'était les présidents qui refusaient de prendre
11:37des entraîneurs français
11:39qui allaient sur certains étrangers.
11:41Alors peut-être que leur réseau,
11:43que vous avez fort bien expliqué, leur permettait
11:45d'avoir plus rapidement un fait.
11:48Heureusement qu'on est en train
11:50de le remarquer maintenant.
11:52Le PSG, ils ont tenté Galtier par exemple.
11:54Ce qu'on s'aperçoit quand même,
11:56c'est qu'Éric Roy, il n'y a pas longtemps
11:58qu'il est entraîneur.
12:00Non, bien sûr que oui, ça fait longtemps qu'il est entraîneur.
12:02Il n'a pas entraîné pendant 10 ans.
12:04Oui, mais c'est ce que je veux te dire.
12:06Il y a eu un moment, il y a eu une coupure.
12:08On parle de Pierre Sage, mais Pierre Sage au haut niveau,
12:10il est là.
12:12Bruno, je pensais qu'il avait...
12:14Bruno Genesio, je précise.
12:17Je pensais qu'il avait déjà entraîné,
12:19qu'il était déjà entraîneur avant.
12:21Ça a été une petite surprise.
12:23Ça ne fait que 9 années.
12:25Ce n'est pas beaucoup finalement.
12:27On a mis aussi un moment sur le dos des Français.
12:29Vous ne parlez pas les langues étrangères.
12:31C'est vrai.
12:33C'est un fait, c'est une réalité.
12:35Cela dit, l'ensemble des Français ont du mal avec les langues.
12:37Maintenant, tout a changé.
12:39Maintenant, les joueurs...
12:41Non, mais ils parlent tous anglais dans le vestiaire.
12:43Il y a une langue universelle.
12:46Les Français ont progressé, Greg.
12:48Les Français, dans la langue, ont progressé.
12:50En tout cas, dans la qualité d'entraîner,
12:52ils sont top.
12:54Je voulais juste rebondir.
12:56Il faut que je passe le ballon.
12:58Le problème, tu dis, il faut que les joueurs...
13:00Mais s'ils n'ont pas envie d'y aller...
13:02On les force.
13:04Quand j'étais entraîneur,
13:06j'ai commencé ma formation en étant joueur.
13:08Mais il n'y en a pas beaucoup qui le font.
13:10C'est vrai qu'il faut aller vite.
13:12Il faut commencer tôt.
13:14Je pense que maintenant, avec...
13:16On s'est mis à Rio Mahouba
13:18et à passer ses diplômes.
13:20Jimmy Briand aussi.
13:22Ils ont commencé avant.
13:24Je trouve que la nouvelle génération...
13:26La formation française est très bonne.
13:28Elle est excellente.
13:30Olivier, il a toujours pensé comme vous.
13:32Éric Roy, même quand les coachs français
13:34n'avaient pas forcément la côte, on y vient.
13:36Je partage le sentiment
13:38que les techniciens français
13:40n'ont jamais été inférieurs aux techniciens étrangers.
13:43Et même quand je n'étais pas en poste
13:45et que j'étais plutôt consultant,
13:47un petit peu dans votre peau,
13:49je défendais souvent la corporation.
13:51Merci d'ailleurs d'avoir répondu.
13:53Souvent, je me plains ici,
13:55Adrien aussi et d'autres,
13:57et rarement Brest.
13:59Brest, c'est l'équipe qui joue souvent le plus le jeu.
14:01Les gars ne veulent pas répondre,
14:03que ce soit coach ou joueur,
14:05pour nous expliquer que dans 8 jours,
14:07il y a un autre match.
14:09Sincèrement, un grand merci à Eric Roy.
14:12Merci coach Roy et merci au Stade Brest-Loire
14:14de jouer le jeu.
14:16C'est aussi peut-être pour ça qu'ils sont sympathiques,
14:18qu'ils cartonnent parce qu'ils ont bien compris
14:20qu'il faut s'exposer et permettre au grand public
14:22de s'intéresser à eux, de les aimer à nous.
14:24Ils ont tout compris.
14:26C'est drôlement agréable.
14:28Quand les gens font les choses bien,
14:30il faut le dire aussi.
14:32Carine et Bruno, même question tous les deux.
14:34Le parcours européen cette année.
14:36Est-ce que c'est quelque chose
14:38qui peut déclencher une mode pour vous
14:40Je vous connais par cœur.
14:42Je veux avoir un oui pour Bruno et un non pour Carine.
14:44Moi, ça m'énerve quand, par exemple,
14:46on met en avant la nationalité de l'entraîneur.
14:48Par exemple, à Marseille, c'est arrivé
14:50qu'un président dise « je veux un étranger ».
14:52Un étranger, ça ne veut pas dire qu'il est bon.
14:54Ça ne veut pas dire qu'il est une pipe.
14:56Ils ont pris Michel, c'était une catastrophe.
14:58Il était étranger. Tudor, il est étranger.
15:00C'était très bien. Deserbio, on est ravis de l'avoir en Ligue 1.
15:02Il est étranger.
15:04Par contre, Eric Roy qui est français,
15:06il serait portugais, mais on en ferait des tartines
15:09à midi et soir depuis qu'il a repris Brest.
15:11Ça serait même adapté en film, son histoire.
15:13Carine, il y a un truc.
15:15Eric Roy, il reste français.
15:17Donc, il a quand même un petit désavantage.
15:19À partir du moment où tu es étranger,
15:21on dirait que tu as un truc de plus, mais je m'en fous.
15:23Adi Huteur, il est génial.
15:25Il découvre la Ligue des champions avec Monaco cette année.
15:27Mais qu'il soit étranger, breton, français ou quoi, je m'en moque.
15:29Pour les bretons qui veulent leur amour.
15:31Adi Huteur, ce qui compte,
15:33c'est ce qu'il nous propose sur le terrain.
15:35Il commence la Ligue des champions
15:38avec 4 offensifs et c'est un régal.
15:40Et qu'il soit autrichien ou français,
15:42moi, je m'en moque.
15:44Et ça devrait être ça les critères.
15:46Sauf que les entraîneurs français sont plombés
15:48par des années, des siècles
15:50de mauvais résultats en Coupe d'Europe.
15:52On ne fait rien en Coupe d'Europe.
15:54Et cette année, au miracle,
15:56on est en train de s'emballer sur un Eric Roy
15:58qui est capable de dire à Alonso
16:00tu sais quoi, moi mon équipe en deuxième mi-temps
16:02elle va envoyer plus de jeux que toi.
16:04Mais ça c'est fantastique.
16:06Oui, pas Jérôme.
16:08Je t'avais dit Alonso, pas Jérôme.
16:10Je te l'annonce, fin de saison,
16:12dans les bruits de couloir
16:14sur le foot européen,
16:16Eric Roy, Genesio,
16:18les deux, t'es sûr que des clubs européens
16:20vont se positionner dessus.
16:22On a besoin de ça.
16:24Même avec ce qu'Eric Roy fait
16:26sur une saison entière,
16:28sur la saison où il les amène troisième.
16:30Il aurait dû avoir des offres.
16:32René Girard a amené une équipe en champion de France.
16:35C'est la même chose.
16:37Il est arrivé en janvier 2023,
16:39ils étaient aux portes de la Ligue 2
16:41et un an et demi après
16:43ils sont troisième de Ligue 1.
16:45Et on ne te demande pas qu'il entraîne Chelsea demain matin.
16:47On te demande qu'il ait des offres.
16:49Même si on rappelle qu'il a quand même été
16:51à Watford et il avait des responsabilités
16:53en arrière directeur sportif.
16:55Je voudrais revenir et rebondir
16:57sur ce que disait Bruno
16:59sur les entraîneurs français
17:01en Europe.
17:04Il y en a que quatre qui ont remporté
17:06une Coupe d'Europe.
17:08Il a une histoire un peu particulière.
17:10Il est argentin mais il a fait toute sa carrière
17:12en France.
17:14Il a été naturalisé français.
17:16Il y a eu Louise Fernandez, Gérard Houillet
17:18et Zinedine Zidane.
17:20Ils ne sont que quatre vainqueurs
17:22d'une Coupe d'Europe.
17:24Quand on les compare aux autres
17:26vainqueurs de Ligue des Champions,
17:28il y a eu 16 Italiens différents,
17:3015 Espagnols différents,
17:32et 12 Anglais et Néerlandais différents.
17:34On n'en a que quatre d'entraîneurs français
17:36qui ont remporté une Coupe d'Europe.
17:38Je suis chaud les gars.
17:40Très très chaud.
17:42On va terminer avec une petite devinette.
17:44Savez-vous qui est le plus jeune sélectionneur au monde ?
17:46Hommes ? Femmes ?
17:48Il faut le nom.
17:50Il faut le nom.
17:52Dahiti.
17:54Oui mais il faut le nom.
17:56Les Français c'est ce qu'elle nous a dit.
17:58Malou Kignet.
18:0127 ans seulement.
18:03Il a repris le 1er septembre
18:05l'équipe féminine
18:07d'Haiti.
18:09Il est le plus jeune sélectionneur au monde.
18:11Il a été formé à Caen.
18:13Ensuite il a pris ses bagages.
18:15Il est allé du côté des Etats-Unis
18:17pour voir comment se passaient les jeunes.
18:19Et là il a une réelle opportunité
18:21pour commencer à faire des galons
18:23et se faire connaître.
18:25Merci Adrien Courroux pour ce pourquoi.
18:27Vous n'avez pas le droit
18:30Il arrive à Marseille.
18:32Plus grand club français dans le top.

Recommandations