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Sadri Fegaier et son groupe Indexia comparaissaient en septembre pour « pratiques commerciales trompeuses » devant le tribunal de Paris. Pendant le procès, plusieurs victimes ont dénoncé de nouveaux prélèvements « abusifs » sur leurs comptes bancaires.

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Transcription
00:00Monsieur Fagayer, s'il vous plaît, Nazo Rosé, journaliste au Parisien.
00:03Des anciens clients de Serena qui affirment avoir toujours des prélèvements aujourd'hui.
00:06Est-ce que vous avez quelque chose à dire ?
00:08La personne qui m'ignore royalement, là, c'est Cédric Fagayer.
00:11Et s'il a l'air un peu pressé, c'est que ce jour-là,
00:13il était jugé au tribunal de Paris pour pratiques commerciales trompeuses.
00:16Alors comme ça, sa tête, elle vous dit peut-être pas quelque chose.
00:18Mais si je vous dis Upside Store, peut-être que ça vous rappelle un truc.
00:21Story time, comment je me suis fait arnaquer par Upside.
00:24Mais ça, on en parlera plus tard.
00:26Ce jour-là, donc, on est début septembre pour le procès.
00:29Et je vous parle pas d'un petit procès, c'est vraiment énorme.
00:31Il y a au moins 1 600 parties civiles.
00:33Donc ça veut dire au moins 1 600 victimes potentielles.
00:36L'accusé, c'est donc Cédric Fagayer.
00:37Il a 44 ans et son histoire, c'est un peu celle d'une success story
00:40comme on aime en lire dans les médias.
00:42Il a grandi dans une cité de roman sur Isère.
00:45Il s'est fait tout seul, il est complètement autodidacte.
00:47Et il était considéré comme le plus jeune milliardaire de France
00:50en faisant fortune dans les assurances pour téléphone portable.
00:53Vu la personnalité et vu l'ampleur de ce procès historique,
00:56forcément, j'ai eu envie de passer une tête au tribunal.
00:59Et pendant l'audience, il y a eu un gros rebondissement
01:01et vraiment, ça a fait l'effet d'une bombe.
01:03Mais avant de vous raconter ce qui s'est passé,
01:05je vais d'abord vous expliquer ce qu'on reproche exactement
01:07aux sociétés de Cédric Fagayer.
01:09Est-ce que vous vous souvenez des boutiques Upside Store ?
01:11Devant chacun des magasins, il y avait des salariés
01:13qui vous promettaient une enceinte gratuite, un chargeur gratuit.
01:16Il faut prendre deux petites minutes pour venir avec le couteau
01:18pour vous expliquer comment ça marche
01:19et après, on va vous offrir un chargeur gratuit.
01:21Ok, merci.
01:23En échange, il fallait juste rentrer dans la boutique.
01:25Comme ça, c'est plutôt intéressant.
01:27Et à l'intérieur, on vous vend des produits multimédia,
01:29des services en tout genre
01:30qui prennent la forme de contrats et d'assurances.
01:33Est-ce qu'il faut signer quelque chose ?
01:35Oui, vous devez signer pour tout ce que j'ai déjà à l'oral.
01:38Vous avez le mot d'offert qui est rentré sur papier.
01:41Il faut une somme comme ça.
01:43Ce que j'ai déjà à l'oral, c'est rentré par papier.
01:45Donc là, vous signez.
01:46Comme je vous dis, vous n'êtes engagé à rien du tout.
01:49J'imagine qu'il y a un contrat, non ?
01:50Oui, d'accord.
01:51Est-ce que je peux le lire avant ?
01:54Je peux regarder ?
01:55Oui, d'accord, vous pouvez regarder.
01:56Vous l'avez... Je ne sais pas.
01:58Ah, le... Ah, oui.
02:02Ça indique bien que vous avez le premier mot offert, OK ?
02:05Vous n'êtes engagé à rien si jamais vous voulez renoncer.
02:08Sauf qu'il y a des milliers de clients
02:09qui se sont sentis piégés par ces contrats.
02:11Certaines personnes expliquent par exemple
02:12qu'on leur a prélevé des sommes plusieurs fois par mois
02:15au lieu d'une fois.
02:16Les prix de l'abonnement n'arrêtaient pas d'augmenter sans justification.
02:19Pour obtenir un remboursement ou pour se désabonner,
02:22c'était très compliqué pour certains.
02:24Et ça a eu vraiment des grosses conséquences sur leur vie.
02:26Ça, c'était le passe-location.
02:30Upside, donc ça, c'était le connectif plus
02:32qui nous a surtout montré.
02:35Et upside d'assurance, donc il ne nous a pas du tout parlé
02:38parce qu'on ne savait même pas qu'on souscrivait à une assurance, en fait.
02:40Enfin, il nous a tout étalé sur la table,
02:43mais il n'a ouvert que celle-là.
02:45Il nous a dit que c'est un contrat qui comprend cinq prestations.
02:48Il nous l'a vendu comme ça, le truc.
02:50Il ne nous a pas vendu ces cinq contrats
02:52qui vont vous coûter tant par mois.
02:54Et donc le prix qui a été annoncé, c'était quoi ?
02:56100 euros.
02:57100 euros, c'était un mois gratuit.
02:59Après, le deuxième mois, c'était 50 euros
03:02et ensuite 100 euros par mois.
03:03Au jour d'aujourd'hui, je ne comprends toujours pas
03:05les sommes qui ont été prélevées sur mon compte
03:06par rapport au contrat, en fait.
03:08Je ne comprends toujours pas pourquoi il y a huit mandataires
03:10qui prélèvent sur notre compte alors qu'il y a cinq contrats.
03:14Je ne comprends toujours pas pourquoi on va jusqu'à être prélevés
03:16jusqu'à sept, six fois dans le mois.
03:17Le fin juin jusqu'au début août,
03:20Upside nous a prélevés chacun un peu plus de 800 euros.
03:25Upside, ce n'est pas du tout la seule entreprise de Sadrif Aghaïr.
03:28Il y a aussi par exemple la SFAM, Serena, 4U.
03:31Et pour faire simple, elles fonctionnent toutes sur le même modèle.
03:33Donc on va retrouver des abonnements, des assurances
03:37et à la fin, des prélèvements abusifs sur les comptes des clients.
03:40Ce qu'il faut savoir, c'est que déjà en 2019,
03:42la DGCCRF, donc la Direction Générale de la Répression des Fraudes,
03:46a infligé une amende record de 10 millions d'euros à Sadrif Aghaïr
03:50pour pratiques commerciales trompeuses.
03:52Mais ça n'a pas semblé l'arrêter.
03:53Et donc, en septembre 2024, après une nouvelle enquête de la DGCCRF,
03:57Sadrif Aghaïr est jugé pour pratiques commerciales trompeuses.
04:01Ces sociétés comme Upside, la SFAM ou le groupe Indexia
04:04ont été placées en liquidation judiciaire au printemps dernier.
04:06Et accessoirement, il doit 12 millions d'euros à l'URSAF,
04:08mais bon, ça, ce n'est pas notre sujet.
04:09On pourrait se dire que là, c'est bon, ça y est,
04:11il n'y a plus de prélèvements abusifs,
04:13les victimes, elles sont sorties d'affaires, c'est fini.
04:16Tout est bien que l'histoire ne s'arrête pas là.
04:18Et donc, revenons au jour qui nous intéresse.
04:20Donc, on est le 30 septembre et là, gros rebondissement.
04:23En fait, il y a un avocat qui explique que des anciennes victimes
04:26ont remarqué de nouveaux prélèvements sur leur compte
04:29au mois d'août et au mois de septembre, donc le mois du procès.
04:32Donc, quand les autres n'apprennent pas, vraiment,
04:33ça fait l'effet d'une grosse bombe
04:35et ils ont l'impression d'un cauchemar sans fin.
04:37C'est choquant.
04:37Madame la procureure hier aussi a dit,
04:40mais voilà, qu'est-ce qu'il faut faire pour arrêter en fait ?
04:45C'est une véritable question.
04:47À ma connaissance, lui, c'est du jamais vu.
04:48Et donc, parmi ces nouvelles anciennes victimes, il y a Samuel.
04:52Lui, à l'origine, il était client chez Upside.
04:55On est allé le voir à Nice pour qu'il nous explique
04:56ce qui s'est passé au mois de septembre.
04:58Voilà, il y a eu un premier prélèvement,
05:00soit disant un pack premium de 54,99 euros du coup le 6 septembre.
05:06Et ils ont réessayé du coup de me reprélever le 13 septembre 2024 de 50 euros.
05:12Du coup, voilà, j'ai reçu ce mail là.
05:15En plus, c'était à 2 heures du matin
05:17où s'affichait du coup ce à quoi j'avais soi-disant souscrit
05:22pour un pack du coup premium avec une carte cadeau,
05:25Smartbox ouverte, etc.
05:27Là, le contrat avec mes informations personnelles,
05:31avec soi-disant contrat validé suite appel le 30 août à 11h09.
05:36Chose qui n'est jamais arrivée
05:38parce que je n'ai eu aucun appel de personne à ce moment-là.
05:41J'en ai reçu du coup seulement deux.
05:43Donc, ça montre bien que je n'ai eu personne du coup au téléphone à ce moment-là.
05:47Ah ben là, je me suis senti du coup vraiment offensé.
05:50J'ai été vraiment énervé parce que c'est allé encore plus loin
05:53du fait qu'ils ne m'ont même pas appelé,
05:55qu'ils ont pris du coup mon identité, ma signature, mes informations personnelles
06:00pour un contrat auquel je n'ai absolument donné aucune validation.
06:04Donc, sincèrement, ça m'a vraiment énervé à ce moment-là.
06:06J'ai essayé d'appeler directement le service client sans avoir personne.
06:11Ah voilà, ça c'est lui.
06:12Equestrian Cup Série.
06:14C'est une sorte de conciergerie privée mais en rapport avec l'équitation.
06:17Donc, qui n'avait strictement rien à voir vu que je ne fais pas d'équitation.
06:21Non, ça ne me donne pas forcément envie parce que je sais ce qu'il y a derrière.
06:25Quand on regarde les statuts d'Equestrian Cup,
06:27on peut voir que cette société, elle est belge et elle appartient à un certain Nicolas Derrida.
06:31Donc, à première vue, il n'y a pas vraiment de rapport avec Satre-et-Fegayer.
06:34Sauf que Samuel, il a remarqué quelques détails troublants
06:37et vous allez voir qu'il y a deux, trois boulettes qui ont été faites.
06:39Comme par exemple, cet avis client sur le site Equestrian Cup
06:42qui parle en fait de l'entreprise Serena qui appartient à Satre-et-Fegayer.
06:47Bah voilà, par Serena, ça se trouve que ça a été écrit
06:49et ils n'ont même pas fait la différence pour le mettre sur le site.
06:53On voit que c'est un copier-coller parce qu'il y a toujours la même erreur dans mon adresse égurale
06:57alors que ce n'est pas du tout ça.
06:59UpSide, voilà, ça date du 25 septembre 2022.
07:02Et on voit pareil, la même erreur au niveau du coup de mon adresse postale.
07:07Donc si je résume, on a des sites internet qui se ressemblent,
07:10on a des avis clients sur le site Equestrian Cup
07:13qui parlent d'une autre société, Serena, qui appartient à Satre-et-Fegayer.
07:17On a deux contrats venant de deux entreprises totalement différentes
07:21qui ont la même faute de frappe sur l'adresse de Samuel.
07:25On soupçonne que ces données, elles ont été transférées à cette société belge ?
07:28On ne voit pas comment autrement, mais encore une fois,
07:30est-ce qu'il y aura une enquête ? Et l'enquête, on le dira.
07:32Formellement interdit de transmettre en tant que professionnel
07:35les données personnelles de ses clients consommateurs à d'autres sociétés
07:40pour qu'elles procèdent notamment à des prélèvements
07:42sur les comptes bancaires des consommateurs.
07:43Vous l'avez vu, lors du procès,
07:44Satre-et-Fegayer a refusé de répondre à mes questions
07:47sur ses liens avec Equestrian Cup et Nicolas Derrida.
07:50Monsieur Fegayer, s'il vous plaît,
07:51Nathalie Rosé, journaliste au Parisien.
07:53J'ai trop de liens avec monsieur Derrida.
07:55Il y a des anciens clients de Serena
07:57qui affirment avoir toujours des prélèvements aujourd'hui.
07:58Est-ce que vous avez quelque chose à dire ?
08:00Non, rien.
08:01Mais pendant l'audience, il y a une question qui lui a été posée à ce sujet.
08:04Alors, il faut savoir que moi, je n'avais pas le droit de prendre des photos ou des vidéos.
08:07Mais voici ce qu'il a répondu.
08:08En fait, il a expliqué que Nicolas Derrida,
08:10c'était la personne qui organisait des jumpings au Hara des Gryons.
08:19Le Hara des Gryons, en fait, c'est le Hara de Satre-et-Fegayer.
08:22Il est super fan d'équitation.
08:24Et depuis quelques années, il organise des jumpings,
08:26donc des compétitions de sauts d'obstacles,
08:28soit chez lui, soit dans un autre hara à Grimaud, près de Saint-Tropez.
08:32Sauf depuis octobre 2023,
08:34en fait, c'est Nicolas Derrida qui a pris le relais de l'organisation de ces jumpings
08:37avec sa société, qui s'appelle Equestrian Cup.
08:40Et sur les réseaux sociaux, les deux hommes s'affichent plutôt copains.
08:47Et le Belge Nicolas Derrida, il a un profil qui questionne.
08:50Alors, rider en flamand, pour l'anecdote, ça veut dire chevalier.
08:52Donc, on peut dire qu'il était plutôt prédestiné à aimer l'équitation.
08:56Entre 2015 et 2016, il exerce une petite activité de photographe équestre.
09:00Mais c'est surtout depuis octobre 2023,
09:02donc, qu'il organise des jumpings pour le compte de Cédric Fagayer.
09:05Et pendant ses allers-retours entre Valence et Saint-Tropez pour organiser les jumpings,
09:10il s'est fait remarquer pas forcément bien.
09:12Sur le papier, le Belge, il présente bien, comme on dit,
09:14et il a l'air plutôt à l'aise financièrement.
09:16En tout cas, c'est ce que me disent les gens qui l'ont rencontré,
09:19comme par exemple Romain, que j'ai pu avoir au téléphone.
09:22Et en fait, lui, il lui a loué des machines de manutention,
09:24et il l'accuse de lui avoir laissé une ardoise de 9000 euros
09:27qui lui a mis vraiment en grosses difficultés financières.
09:33Il est arrivé avec une voiture de luxe,
09:35des cartes Black.
09:36Tout le monde n'a pas ses cartes Black.
09:37Quand il est venu, j'avais un client qui est arrivé en même temps,
09:40qui me dit « Ah, mais je crois que je le connais ».
09:42Il l'avait rencontré dans des soirées à Saint-Tropez un peu luxueuses.
09:45Donc, c'était vers début avril 2024.
09:50Il s'est présenté chez nous pour louer pour 2-3 jours un chariot télescopique.
09:57On a forcément demandé une caution.
09:59Et là, ça a déjà été compliqué.
10:01Il nous a sorti 5-6 cartes.
10:04Il n'y en avait aucune qui passait.
10:06Au final, on a réussi à prendre 500 euros de caution sur une
10:12et 500 euros sur l'autre.
10:13On a livré.
10:14L'allocation s'est passée.
10:16Au bout de 3 jours, il nous dit « Non, je continue l'allocation.
10:20Et il me faudrait un autre télescopique. »
10:22Il a prolongé.
10:23Ça a duré sur 3 mois.
10:25Alors, j'ai été payé content à la fin de l'allocation.
10:28Donc, on le rappelle.
10:28Mais on n'arrive jamais à le vendre.
10:30Et vous devez combien au total ?
10:32C'était dans les 9000 euros qui étaient séchés.
10:34Maintenant, à cause de ça, je suis à découvert.
10:37J'ai dû vendre des machines.
10:39Dans le golfe de Saint-Tropez, il est gris.
10:41Et dans tous les cas, même s'il revient,
10:44il n'y aura plus personne qui fera quelque chose avec lui.
10:47Et Romain, clairement, ce n'est pas le seul à en avoir gros sur la patate.
10:50Il y a une personne qui a carrément créé un site internet pour dénoncer un fraudeur.
10:53Et en fait, cette personne, elle explique qu'elle a réservé une table VIP à 18 000 euros
10:58pour assister à une compétition organisée par Nicolas Derrida.
11:01Sauf qu'en fait, la compétition, qui devait avoir lieu en juillet 2024,
11:04en fait, elle n'a jamais eu lieu.
11:05Vu ses témoignages et vu le nombre de personnes qui l'accusent de pas être très réglo,
11:08je me suis demandé s'il n'y avait pas un peu plus à creuser.
11:11Parce que, par exemple, les jumpings qu'il organise,
11:13ça a l'air d'être des événements qui ont bonne presse,
11:15ils ont l'air réputés, sont assez huppés.
11:18Je me suis demandé si ça se passait vraiment si bien que ça.
11:21Du coup, j'ai contacté la Fédération Équestre Internationale.
11:23Et là, bingo !
11:24Je vais vous lire ce qu'ils m'ont répondu.
11:26La fédération peut confirmer que, suite à des plaintes d'athlètes et d'officiels
11:29concernant le retard et le non-paiement des primes
11:32lors de certaines épreuves organisées par Equestrian Cup à Valence,
11:35la fédération a imposé en juin 2024 à l'organisateur l'obligation de verser une avance.
11:41Donc les sommes promises, elles devaient aller sur un compte équestre.
11:45À part.
11:46Sauf que, les accomptes n'ayant pas été versés,
11:48les épreuves ont finalement été supprimées du calendrier de la fédération.
11:52La fédération a également supprimé cinq spectacles
11:55qu'Equestrian Cup devait organiser à Saint-Tropez en juin et en juillet 2024
11:59en raison du non-paiement des athlètes et des officiels lors des concours précédents.
12:03Contactés à plusieurs reprises,
12:04ni les avocats de Cédric Fagayer ni Nicolas Derrida n'ont souhaité répondre à nos questions.
12:08D'ailleurs, dès le lendemain de mes premiers messages et appels à Nicolas Derrida,
12:12son site a été supprimé.
12:13Mais l'histoire, elle s'arrête toujours pas là.
12:15J'ai rencontré Manon qui est une ancienne cliente des sociétés de Cédric Fagayer.
12:19Elle aussi, elle a été prélevée au mois d'août par Equestrian Cup.
12:22Mais au mois de septembre, alors qu'elle surveillait ses comptes,
12:24elle a à nouveau remarqué un nouveau prélèvement d'une autre société.
12:28Au mois de septembre, j'ai été prélevée par l'entreprise SPBI
12:31pour tout ce qui est vols, incendies, etc.
12:32C'était 44,99 euros.
12:34Ils se donnent nos ribes les uns aux autres.
12:37Aujourd'hui, on regarde tous nos comptes bancaires.
12:40Alors moi, personnellement, je les regarde trois fois par jour
12:43par peur qu'il y ait un prélèvement que je ne vois pas.
12:4650 euros, ça peut être de la nourriture, de la viande, des légumes,
12:50des choses comme ça et c'est vrai que c'est super compliqué.
12:52Et alors cette fois-ci, qu'est-ce qu'on va trouver comme lien
12:54entre la SPBI et Cédric Fagayer ?
12:56Encore une fois, je n'ai pas eu à chercher bien loin
12:58parce que cette société, elle appartient à Julien Bibard.
13:00Julien Bibard, c'est l'ancien directeur des relations clients de la société Indexia
13:04qui appartient à Cédric Fagayer.
13:06Donc Julien Bibard, c'est un ex-salarié de Cédric Fagayer.
13:09Ce Julien Bibard, il a une autre société qui s'appelle DSG Development
13:13et le siège social de cette société, il est situé à Romont-sur-Isère,
13:17à la même adresse que les anciens bureaux de Cédric Fagayer.
13:20Aujourd'hui, ce que les victimes, elles demandent,
13:22c'est la suppression de leurs données personnelles et de leurs coordonnées bancaires
13:25parce qu'elles sont un peu fatiguées d'être prélevées tous les quatre matins
13:28par des sociétés qui sortent de nulle part.
13:29Finalement, on a l'impression qu'ils peuvent faire tout et n'importe quoi
13:33sans de réelles répercussions.
13:34Ça devient entre guillemets facile.
13:36On fait une nouvelle entité, un nouveau numéro de tirette,
13:39un nouveau statut juridique, on met une nouvelle équipe,
13:41on récupère les anciennes données du coup utilisateurs d'il y a quelques années
13:46et finalement, on reprélève les comptes continuellement.
13:50On ne s'en sortira jamais, jamais.
13:52Si la justice ne fait rien, il y aura encore des escroqueries
13:57et c'est le plus possible.
13:59Manon et Samuel ont prévenu leur banque
14:01pour bloquer les prélèvements venant de Equestrian Cup
14:04et n'ont pour l'instant pas porté plainte,
14:05un peu découragés par le fait que la société est enregistrée en Belgique,
14:09ce qui complique un peu la démarche.
14:10Le procès de Sadrifa Gaïre s'est terminé le 2 octobre
14:13et concrètement, il risque 18 mois de prison, 300 000 euros d'amende
14:17et une interdiction de gérer une société pendant 5 ans.
14:19On aura le verdict le 17 décembre.
14:21Il faut quand même que je vous raconte quelque chose qui m'a marquée pendant le procès,
14:24c'est le sentiment d'impunité qui ne semble jamais le quitter.
14:27Par exemple, la juge lui a demandé
14:29qu'est-ce qu'il comptait faire une fois que ses sociétés sont liquidées.
14:32Et quand il a répondu, ça a tellement sidéré les personnes qui étaient présentes
14:35dans la salle d'audience qu'il y a eu des rires.
14:37En fait, il a expliqué que maintenant, il voudrait s'intéresser à un marché en Espagne.
14:41Il voudrait vendre des abonnements de télésurveillance à des retraités.
14:44Si cette enquête vous a plu, n'hésitez pas à liker et à commenter la vidéo
14:48et à vous abonner pour être tenu au courant de tous nos nouveaux reportages.

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