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Le gouvernement a ouvert la porte à l'utilisation de l'article 49.3 pour l'adoption du budget 2025, bien que Michel Barnier privilégierait de "laisser toute sa place au débat". Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 58% des Français trouveraient "inacceptable" l'utilisation d'un 49.3 pour faire passer le texte.

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Transcription
00:00Le vote d'un budget, c'est très emblématique politiquement.
00:02Chacun des groupes politiques vont dire quelles sont leurs convictions,
00:05quelles sont leurs idées.
00:06Ils sont quand même élus d'un territoire.
00:08Et donc, c'est normal, dans une démocratie représentative,
00:11que chaque député puisse donner son avis.
00:13Maintenant, le vrai sujet du 49.3, c'est que ça ne vous a pas échappé
00:17qu'on a une situation absolument inédite à l'Assemblée,
00:19où l'Assemblée est totalement éclatée, fragmentée et que personne,
00:23ni même nous, coalition majoritaire, n'avons en fait de majorité,
00:28puisque ni le NFP, ni le Rassemblement national,
00:31et ni même n'atteignons en fait les 289 députés,
00:34puisque nous, on est à 220-230.
00:36Et donc, dans ces conditions, comment peut-on faire autrement ?
00:39Puisque, ce que vous ne dites pas,
00:41c'est le spectacle d'irresponsabilité qui a été donné en Commission des finances.
00:45C'est la souveraineté populaire.
00:48Il y a des majorités qui se forment pour voter les amendements.
00:50Ça s'appelle le Parlement, on ne peut pas dire quand vous n'êtes pas d'accord avec ça.
00:53C'est irresponsable.
00:53D'ailleurs, 45% des amendements adoptés en Commission des finances
00:58viennent de votre groupe,
00:59viennent du groupe de la droite républicaine de M. Wauquiez.
01:01Donc, à moins que vous expliquiez que tout le monde est irresponsable par nature à l'Assemblée nationale,
01:05franchement, on ne peut pas dire quand on se passe quelque chose et qu'on n'est pas d'accord.
01:07Mais c'est la réponse.
01:09Aujourd'hui, on est face à un mur de la dette et du déficit.
01:13On a 60 milliards d'économies à trouver.
01:15C'est inédit dans la Ve République.
01:17Et donc, on a une brèche.
01:18Il faut colmater cette brèche.
01:20On est dans une situation d'urgence absolue.
01:22Et vous, alors qu'on est les champions du monde de la dépense publique et des impôts,
01:25vous augmentez de 60 milliards les impôts.
01:27Et en plus, c'est la foire et l'hypocrisie.
01:30C'est-à-dire qu'on vient nous expliquer,
01:31on propose une augmentation des impôts où on plombe l'économie,
01:34on plombe les embauches, on plombe le pouvoir d'achat,
01:37mais c'est pour défendre les Français.
01:38Donc, à un moment donné, juste, je termine,
01:40le 42 avril, il est là.
01:43Je suis désolée, l'augmentation des impôts, on l'a vu, c'était un cercle total.
01:46Et vous, vous êtes une élue locale et vous acceptez la saignée des collectivités locales.
01:48Il y a un moins de services publics et de protection pour les Français au quotidien.
01:51Il y a juste un principe de réalité.
01:52C'est que ce budget, il doit être voté avant le 1er janvier.
01:55Pourquoi ? Parce qu'en fait, ce n'est pas l'argent du gouvernement,
01:58c'est l'argent des Français.
01:59C'est qu'on doit payer les enseignants, les policiers, les soignants.
02:02Et donc, si on ne peut pas faire autrement parce qu'aujourd'hui,
02:05le budget était totalement défiguré et juste pas votable,
02:09eh bien, parce qu'on ne peut pas.

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