• le mois dernier
Pour 58% des Français, l'utilisation d'un 49.3 serait "inacceptable" pour faire adopter le projet de loi sur le budget "même si le débat doit être long", selon un sondage Elabe pour BFMTV. Par ailleurs, pour 61% des sondés, les premiers pas et les premières décisions de Michel Barnier vont dans "la mauvaise direction".

Category

🗞
News
Transcription
00:00Vous avez sondé avec l'Institut Elabe les Français justement sur ce fameux 49.3. Les Français ne l'aiment pas tellement.
00:06Non mais comme vous dites, c'est reparti pour un tour. Les Français sont réguliers pour le coup dans leur opposition au 49.3 depuis Mme Borne.
00:12C'est vrai qu'ils y sont opposés. Ils y sont opposés pourquoi ? Parce qu'il ne faut pas oublier qu'ils ont choisi d'envoyer à l'Assemblée une majorité relative
00:19et qu'il y a toujours l'idée que finalement, les parlementaires et les députés pourraient s'entendre au moins sur de grandes orientations.
00:26Donc on voit bien que cette opposition se traduit par le chiffre que vous voyez là. Pour près de 6 Français sur 10, ce serait inacceptable que le vote du budget,
00:32qui est en plus un texte important, un texte très politique, soit adopté par un 49.3. Il y a 3 électeurs sur 10 qui considèrent que ce serait normal si,
00:40et j'allais dire seulement si, les débats sont longs. Dans ces 30% de Français, il y a notamment les électeurs du socle commun, du socle de l'ancienne majorité présidentielle
00:51et des électeurs ELR qui considèrent que si vraiment les débats devaient durer, s'il devait y avoir un peu d'obstruction, l'utilisation du 49.3 pourrait s'entendre.
01:00Mais on voit bien que pour le gouvernement, il va falloir faire un peu la pédagogie de pourquoi les débats ne peuvent pas durer si longtemps.
01:06Ce n'est pas une adhésion automatique. C'est même plutôt un refus pour l'instant de cette procédure. Encore une fois, il faut le répéter, c'est régulier dans la vie des Français.
01:15Mais d'une manière générale, les Français commencent à être assez sévères sur le travail de Michel Barnier, sur ce budget, par exemple.
01:22Ils sont persuadés que les augmentations d'impôts vont tous les concerner.
01:27Oui, c'est ça qui explique le changement. C'est un peu la fin de la bienveillance. On a beaucoup dit que dans les premières enquêtes d'opinion jusqu'au discours de politique générale,
01:34il y avait une forme de bienveillance à l'égard du Premier ministre, notamment sur son image personnelle. On voit encore des traits positifs sur son image personnelle.
01:40Mais il y a maintenant six Français sur dix qui considèrent que les premiers pas de Michel Barnier, les premières actions, vont dans la mauvaise direction.
01:47C'est 13 points de plus qu'il y a seulement trois semaines. Ça se recrute dans tous les électorats et notamment, je pense que c'est important de le dire politiquement,
01:56dans l'électorat du Rassemblement national. Vous avez donné la clé d'explication. L'explication, elle est double. La première, c'est qu'on doute de l'efficacité du volet
02:05réduction des dépenses publiques. Les Français, pour trois quarts, considèrent que ces dépenses publiques ne seront pas vraiment réduites. Ils considèrent qu'on va leur demander
02:15un effort alors que l'État ne va pas vraiment faire le sien, premièrement. Et deuxième explication, le sentiment que finalement, contrairement à ce que dit l'exécutif,
02:25ce n'est pas que les entreprises ayant fait des profits ou que ce n'est pas que les Français les plus aisés qui vont être touchés par les hausses d'impôts, mais que
02:32directement ou indirectement, tous les Français vont l'être. C'est ce qui explique que Michel Barnier, j'allais dire, est rentré dans le dur et qu'on voit bien que
02:41cette forme de bienveillance, encore une fois, est un peu passée et qu'il y a maintenant des critiques d'une majorité de Français à l'égard de son action et de ses orientations
02:51budgétaires, d'un budget qui est perçu comme dur et qui est perçu, quoi qu'on dise d'exécutif, comme un budget de rigueur tel que la France n'en a pas connu depuis plusieurs années.

Recommandations