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Le député LFI Andy Kerbrat a été contrôlé en possession d’une drogue de synthèse le 17 octobre dernier. Alors que l’élu a annoncé avoir “entamé un protocole de soins” et se tenir “à la disposition de la justice”, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau l’appelle à “tirer les conséquences de ses actes”.

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Transcription
00:00En ce qui me concerne, en ce qui concerne les écologistes, nous avons toujours considéré que la question de l'usage des drogues était une question de santé, de santé publique, qu'elle devait être traitée comme ça.
00:11– C'est une question de délinquance, vous êtes d'accord ?
00:13– Oui, et bien si vous voulez lutter contre la délinquance, si Valéry Boyer et Bruno Rotaillot veulent vraiment lutter contre les trafics, la politique qu'ils mènent depuis des années,
00:21soyons clairs, on le voit, là, ne fonctionne pas.
00:23– Bruno Rotaillot vient d'arriver.
00:25– Non, mais on mène la politique répressive que commande la droite depuis des années en France, on est le pays où on consomme le plus de drogues en Europe.
00:33Donc nous, nous avons toujours considéré, et nous avons été conscients, quelles que soient les personnalités politiques qui ont été mises en cause, que c'était une question de santé.
00:41Je rappellerai que quand Emmanuel Pellerin, député macroniste, a été attrapé pour consommation de cocaïne, aucun écologiste n'a ni demandé sa démission, ni considéré qu'il était malade.
00:51– Donc ce n'est pas parce qu'il est de gauche que vous le soutenez ?
00:53– Absolument pas, néanmoins…
00:55– Vous soutenez tous les parlementaires qui se droguent ?
00:56– Non, je ne soutiens pas les parlementaires qui se droguent, ce n'est pas du tout ça que j'ai dit, et vous le savez très bien.
01:03Je considère que la question de l'usage des drogues est une question de santé, qu'elle touche effectivement tous les milieux.
01:08– Vous mettez l'exemple, on donne aux gens, on explique aux Français que c'est interdit de consommer ça.
01:13Après, on peut faire un débat sur la légalisation, mais on dit aux Français, et notamment à nos enfants, c'est interdit.
01:18Et là, pardon, excusez-moi, mais regardez comment l'information est ressentie, interrogez les gens autour de vous.
01:23Et finalement, on apprend qu'un député va hâcher dans la rue auprès d'un mineur…
01:27– Oui, je n'ai pas dit que c'était sur un quai de métro.
01:28– Sur un quai de métro, de la drogue.
01:30Pardon, c'est inaudible de le présenter uniquement comme une victime d'un problème de santé publique.
01:35– Non, mais ça reste, malgré tout, quelqu'un qui a un problème d'addiction.
01:39– Oui, ça c'est sûr, il faut qu'il le soigne, il peut se soigner sans être resté député.
01:43– Ok, très bien, alors on va faire chez tous les ministres, leurs cabinets, tous les parlementaires,
01:48tous les sénateurs, tous les députés, tous les maires, etc., des tests sanguins pour savoir s'ils sont positifs.
01:55Ah, mais je vois bien, mais dans ce cas-là, je peux dire à Bruno Retailleau…
01:57– On demande à certaines professions, dans certaines professions, ça existe.
01:59Un chauffeur routier, par exemple, un conducteur de bus, on va faire des tests.
02:02– Bien sûr, bien sûr, je peux vous dire que Bruno Retailleau va certainement découvrir
02:05que la consommation de drogue, dans son gouvernement, il y en a aussi.
02:08– Ah bon ? Vous avez des informations ?
02:10– Mais c'est… comme disait le monsieur…
02:12– Non, mais c'est là que vous portez des accusations très graves,
02:13vous dites que dans le gouvernement de Barnier, il y a des gens qui consomment de la drogue.
02:16– Je dis juste que les politiques ne sont pas extérieurs à la société,
02:20qu'il y a des problèmes de drogue dans la société, et donc, elles existent aussi en politique.
02:24– Non, mais vous êtes en train de dire que dans le gouvernement de Barnier, il y a des gens qui consomment de la drogue.
02:26– Et si je peux finir, juste un point, Bruno Retailleau et Valéry Boyer,
02:30je ne me souviens pas qu'ils aient dit quoi que ce soit, quand Joël Gariau s'est fait tester positif
02:33à peu près toutes les drogues qui existent en France, d'accord ? Et qu'il avait acheté de la drogue.
02:37– C'est pas vrai, Jean Arlarcher lui a demandé de démissionner.
02:39– Non, je dis Bruno Retailleau et Valéry Boyer.
02:42– Bruno Retailleau n'a rien dit sur Joël Gariau, qui lui, c'est très beau, d'abord se droguait, puis…
02:48– Ça m'est pas vrai qu'il ne dise pas quelque chose sur Joël Gariau,
02:50il était à l'époque président du groupe LR au Sénat.
02:52– Oui, et bien il n'a rien dit. Trouvez-moi la déclaration de Bruno Retailleau,
02:56et qui s'était procuré de la drogue en vue de commettre un viol.
03:00Donc, pardon, là, on n'est pas dans la même catégorie.
03:02– Mais donc là, est-ce que vous demandez à ce sénateur de se soigner qu'il peut rester sénateur ? Non.
03:05– Alors, il s'est procuré de la drogue en vue de violer quelqu'un, donc oui, il est dangereux,
03:10et donc il doit démissionner.
03:12– Donc lui, il doit démissionner, mais pas Andy Kerbrad, qui n'est pas dangereux.
03:16– Je n'ai pas d'informations consistant à me dire qu'Andy Kerbrad voulait agresser quelqu'un.
03:20– Quand on paye sur un quai de gare, sur un quai de métro, un jeune mineur,
03:21on met ce jeune mineur en danger, quand même.
03:23– Et qu'est-ce qu'on fait pour arrêter ça ?
03:25– On le laisse dans l'indemnisation.
03:26– Et qu'est-ce qu'on fait pour arrêter ça ?
03:27– On ne lâche peut-être pas la drogue à ce jeune mineur.
03:29– Et donc ça marche ?
03:30– C'est une question de responsabilité individuelle.
03:32– Parce qu'on a arrêté les trafics ?
03:34– Les consommateurs sont quand même responsables de ce qu'ils font.
03:35– D'accord, et donc ça a marché, les politiques de pénalisation ?
03:37– Non mais je vous parle de responsabilité du consommateur.
03:40– Oui, je suis d'accord, ce n'est pas bien.
03:42– Tout le monde est un victime dans cette histoire.
03:43– Mais je n'ai jamais dit que c'était bien, je dis juste qu'est-ce qu'on fait après.

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