• il y a 13 heures
Vendredi 18 octobre 2024, BIG reçoit Eva Sadoun (Co-fondatrice et Présidente, Lita.co) , Antoine Tesnière (Directeur général, PariSanté Campus) , Julien Noronha (Directeur exécutif en charge de la communication, Bpifrance) , Caroline Poissonnier (Directrice Générale, Groupe BAUDELET) , Anaïs Bayle (Co-fondatrice, innovetiQ) , Charly Gaillard (fondateur et CEO, Beager) , Emmanuel Millard (Président, International CFO Alliance) , Hervé Houdard (Vice-Président, Diot-Siaci) , François Moreau (Secrétaire général, Randstad France) , Thomas Huriez (fondateur, 1083) , Kelly Massol (Fondatrice, Les secrets de Loly) , Victoire de Margerie (Directrice générale, Rondol Technology) , Thomas Breuzard (Directeur permaentreprise, norsys & Coprésident, B Lab France) , Olivia Grégoire (Députée) , Pauline Desfarges (Co-fondatrice, Yoleau) et Cynthia Biardeau, (Co-fondatrice, Yoleau)

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00:00:00La dixième édition de Big, c'est parti et nous vous retrouvons aujourd'hui sur le plateau de Big Media pour cette première émission.
00:00:14Il y en aura tout au long de la journée des quiz, des émissions qui vous permettront d'en savoir plus sur l'entrepreneuriat en France.
00:00:19Aujourd'hui, c'est le plus grand événement business d'Europe. On est ravi aujourd'hui de vous retrouver.
00:00:23Alors, vous le savez, cette dixième édition est marquée par le terme de progrès. C'est ce qu'a choisi BPI France.
00:00:30On va passer un peu de temps ensemble pendant 40 minutes avec nos invités pour redéfinir ce que c'est que le progrès et notamment le progrès for good.
00:00:38Tout d'abord, à ma gauche, Eva Sadoun. Bonjour Eva. Bonjour.
00:00:41Merci infiniment d'être avec nous. Tu es cofondatrice et présidente de l'ITA et de Rift.
00:00:45Tu es une des entrepreneurs les plus en vue de la place. Merci infiniment de prendre un peu de temps pour être avec nous.
00:00:50A ma droite, Thomas Eriez. Tu es président de 1083. Bonjour.
00:00:54Bonjour. Tu es à la base fameuse pour les jeans, mais tu ne fais pas que ça. Et vous avez la boîte, l'industrie en circuit court, un roman, un roman sur Isère.
00:01:02Merci pour le déplacement. Avec plaisir.
00:01:04Thomas Brezard, à ma gauche, coprésident du Bilab, directeur du modèle de la Perma Entreprise chez Nord6. Merci, Thomas, d'être avec nous.
00:01:11Bonjour Mathieu. Alors, on vous le disait. Bon, qu'est ce que le progrès en 2024?
00:01:15Vous avez trois heures. On n'en a pas trois heures. On va le centrer sur le progrès for good dans nos entreprises sans vouloir opposer le modèle économique
00:01:22traditionnel versus ce qu'on doit faire pour demain. L'idée, c'est quand même de savoir comment on peut changer les choses dès aujourd'hui.
00:01:30Alors, la notion de progrès dans les codiers aujourd'hui, notamment dans les PME, elle n'est pas forcément quotidienne dans les startups.
00:01:38Peut être qu'avec vos investisseurs, Eva, je me tourne peut être vers toi. Les investisseurs, les ventures, les corporate ventures, peut être attendent cette notion,
00:01:46la valorise dans un pitch. Dans les grands groupes qui sont très exposés, évidemment, on doit avoir évidemment une notion de progrès un peu challenger par rapport
00:01:55à un progrès économique. Mais dans les PME, est ce que c'est une réalité? Selon vous, je vous pose la question. Et Thomas, toi chez Nord6, vous êtes combien aujourd'hui?
00:02:04750 750. Une grosse PME. Comment vous pensez? C'est vraiment une question qu'on n'est pas prêt. Comment vous pensez que ça se passe un codier?
00:02:12Est ce que vous pensez qu'on se pose la question de qu'est ce que le progrès en 2024? Pour en pratiquer plusieurs, ce qui me semble assez évident aujourd'hui,
00:02:19c'est que le progrès, il est culturellement lié au développement de l'entreprise qui aujourd'hui s'appelle la croissance et le volume, le volume d'affaires.
00:02:27C'est ça, le progrès et donc le progrès for good. C'est qu'on peut plus se satisfaire de cette unique finalité. C'est qu'on doit évidemment l'atteindre.
00:02:34Sinon, il n'y a pas de pérennité de l'entreprise. Donc tout le reste, ça ne sert plus à rien. Par contre, il faut qu'on arrive à le coupler à un progrès social,
00:02:40un progrès environnemental. Et c'est ce pourquoi Eva, Thomas et moi et bien d'autres. D'ailleurs, on se lève le matin et sur cette notion de progrès.
00:02:47Thomas Uriez à ma droite. Tu as eu quelques mots intéressants pendant qu'on préparait l'émission.
00:02:53C'est que tu dis que le progrès n'a plus de nom par rapport à des époques qu'on a qu'on a connu le capitalisme, le socialisme et qu'aujourd'hui,
00:03:00on parle de l'avenir, mais d'une façon très floue avant de rentrer dans le sujet. Je trouve que c'était intéressant que tu peux développer.
00:03:06C'est un regret que j'ai, c'est à dire qu'il y a des centaines d'années, des dizaines d'années. Certains rêvaient de plus de commun.
00:03:14Le communisme aîné a été théorisé. Puis après, pour les défendeurs du social, il y a eu le socialisme. Puis pour le capital, il y a eu le capitalisme.
00:03:22Et là, on est un peu orphelins du hisme de demain. Et les seuls mots qui nous restent sont soit des mots d'opposition, donc alter mondialisme.
00:03:32C'est autre chose que le mondialisme. On ne sait pas ce que c'est. Anticapitalisme, c'est l'inverse du capitalisme, mais ça définit en creux ce qu'on voudrait.
00:03:39Mais ça définit pas en vrai projet. Et puis, il nous reste les mots flous, par exemple la transition vers où on transite.
00:03:47En fait, on ne dit pas où c'est. C'est un c'est un c'est une action, pas une destination. Voilà exactement. Et l'impact, j'adore l'impact.
00:03:53Mais tous les jours à la télé et vous y contribuer, on souligne et on salue les entreprises à impact. Et tous les jours à la télé, il y a des pubs Carglass qui disent attention à l'impact.
00:04:03Et en fait, du coup, ça veut bien dire qu'on est on est orphelins d'un cap commun qui n'est pas nommé parce qu'en réalité, on n'a pas vraiment défini le projet de société, de progrès qu'on veut tous construire ensemble.
00:04:14On voit tous bien qu'il faut changer, mais on sait pas reprendre. On sait pas reprendre le sujet tellement systémique, tellement c'est global.
00:04:21Et je pense que lorsqu'on aura une lumière commune, une destination commune qui sera nommée, alors ce sera plus simple de tous s'y rejoindre.
00:04:31– Avant que je me retourne vers Eva et Thomas. – Tu me permettes de répondre à ce que tu as dit ?
00:04:34Ben justement, c'est pour ça que moi je travaille sur la question du CAIR en ce moment, parce que effectivement, je suis assez d'accord avec toi.
00:04:40Et même, alors Thomas a amené souvent ce sujet au mouvement Impact France, parce que c'est vrai que si on n'a pas d'horizon,
00:04:45on a l'impression qu'on est juste une bande de décroissants un peu relous qui veulent que les gens, ils arrêtent de s'enrichir, etc.
00:04:51Alors que pas du tout. Et finalement, moi dans le CAIR, j'ai trouvé une théorie qui alliait autant la question de la revalorisation de l'utilité de l'économie
00:04:58que la revalorisation des métiers également qui apportent à la société, qu'un moyen d'apporter de la prospérité à moyen terme,
00:05:07que aussi un moyen de se poser la bonne question de c'est quoi notre utilité en tant qu'humains sur cette planète.
00:05:12C'est-à-dire qu'on a tous appris nos théories économiques et en tant qu'entrepreneurs sur la base de, on est des homo economicus, autonomes, etc.
00:05:20On va développer notre propre intérêt et comme ça, l'intérêt général, on va le retrouver finalement.
00:05:26Et parfois même l'entrepreneuriat, je trouve un impact, peut avoir aussi cette vision parce que c'est très personnel, individuel.
00:05:32Même là, on valorise un entrepreneur, etc. Alors que finalement, dans le CAIR, on part du principe qu'on est dans une interdépendance
00:05:38et que c'est par des modèles collectifs, effectivement, qu'on arrivera également à trouver un horizon de société
00:05:44et aussi par se poser la question de oui, on n'est pas interdépendant, on n'est pas, pardon, autonome, on est vulnérable.
00:05:50Et d'accepter notre vulnérabilité, sortir d'un schéma, pardon messieurs, mais un peu genré de je suis un homme fort, etc.
00:05:58qui va réussir à se développer par lui-même. On est aujourd'hui sur la journée de la santé mentale.
00:06:04On voit que le développement personnel, moi je trouve, fait plus de ravages qu'il n'est de les personnes
00:06:08parce qu'il nous rend encore responsables de notre propre bonheur.
00:06:11On va sortir de ça et on va accepter qu'on est toutes et tous et toutes vulnérables.
00:06:15Et sur cette base-là, on va reconstruire une société.
00:06:18L'entraide, le CAIR, parce que ceux qui nous regardent n'ont pas forcément le mot CAIR en tête, donc C-A-R-E.
00:06:24Ça veut dire le prendre soin, mais c'est une théorie. C'est vrai que le mot CAIR regroupe plus de choses que le mot prendre soin en français.
00:06:31Et je pense que comme le mot capital ou comme plein d'autres mots, en fait, qui sont des mots universels,
00:06:36il faut qu'on arrive à le rentrer dans la tête des gens.
00:06:39Pour le faire, je voulais te demander en 30 secondes ce que c'était, mais tu l'as bien pitché.
00:06:43Qu'est-ce que c'est aujourd'hui dans notre économie, le CAIR ? Pour qu'on comprenne.
00:06:46Notre économie ?
00:06:47Oui, aujourd'hui. Et après on parlera de demain.
00:06:49Aujourd'hui. Déjà, c'est des métiers dévalorisés.
00:06:52Ça veut dire que les métiers du soin, que ce soit les infirmières, les auxiliaires de vie, les ouvriers agricoles,
00:06:56les travailleuses-travailleurs sociaux, les entrepreneurs sociaux, qui pour moi sont les travailleurs du CAIR de l'entrepreneuriat,
00:07:01c'est des métiers qui sont dévalorisés. Moins de financement, moins de reconnaissance, moins de valorisation, etc.
00:07:07C'est déjà ça. Ensuite, c'est aussi des secteurs économiques.
00:07:10Des secteurs économiques qui s'intéressent à répondre à des enjeux de vulnérabilité.
00:07:14Les secteurs économiques sur l'écologie, les secteurs économiques sur la santé publique, éducation, culture, etc.
00:07:20Pareil, ces secteurs économiques, on voit le plan de l'austérité aujourd'hui budgétaire du gouvernement,
00:07:25ce sont les secteurs économiques qui sont encore les moins valorisés.
00:07:27C'est également des enjeux de démocratie et des enjeux participatifs, le CAIR.
00:07:31C'est se poser la question de comment, en fait, sur quelle base on reconstruit une démocratie.
00:07:36On l'a bien vu pendant le Covid, c'était un moment très intéressant.
00:07:39La santé de notre démocratie et des liens sociaux dans la société est un vecteur de prospérité d'un État.
00:07:44Donc c'est aussi se poser cette question-là. Concrètement, c'est ça le CAIR aujourd'hui.
00:07:48Maintenant, c'est aussi des théories féministes. Et je voulais juste finir aussi par ça.
00:07:53Parce qu'il faut quand même le dire, les personnes responsables du CAIR à la base, ce sont les femmes.
00:07:59Les métiers du CAIR dont je vous parlais, je les ai traités comme ça en grande pompe, c'est plus de 90% de femmes.
00:08:04Le CAIR, que ce soit le travail domestique, etc., tout le travail non rémunéré du soin, il est fait par les femmes.
00:08:10Pourquoi ? Parce qu'on a un problème dans notre modèle éducatif.
00:08:13Et on enseigne aux femmes de prendre soin et de s'occuper de cette sphère privée
00:08:18quand on enseigne aux hommes de s'occuper de la sphère productive, de la sphère culturelle.
00:08:21Ça, ça date de la philosophie de l'Antiquité. C'est passé par Adam Smith et en théorie économique.
00:08:26Et du coup, effectivement, c'est tout ça le CAIR.
00:08:28Et remettre le CAIR au cœur de la société comme objectif commun, c'est vraiment transformateur pour moi.
00:08:33Eva parle avec beaucoup de passion du CAIR comme un secteur, un segment à part entière de l'économie.
00:08:38Moi, j'aimerais bien qu'on l'extrapole à toute l'économie, puisqu'on est quand même à Big, on parle à des dirigeants.
00:08:42Et il se passe un truc en ce moment avec des chiffres qui sont en train de sortir,
00:08:45qui sont très alarmants à mon sens pour les dirigeants et les dirigeantes.
00:08:48C'est qu'on a des démissions en augmentation de 25% sur un an dans les entreprises.
00:08:53On a un taux d'absentéisme en augmentation de 40% sur trois ans.
00:08:56Donc, il ne faut pas être devin quand on est un peu même dirigé par le profit pour se rendre compte que
00:09:02les dégradations sociales dans la société, mais dans le monde de l'entreprise commencent à coûter cher,
00:09:06coûter cher pour la stabilité, etc.
00:09:08Et si je prends un exemple très concret dans mon secteur, qui est le numérique, le taux de turnover est autour de 30%.
00:09:13Avec tout ce que l'on fait chez Norsis pour essayer d'apporter du CAIR aux salariés, on est à 10% de turnover.
00:09:17Ça, c'est un sacré gage de stabilité en ce moment pour garder de la performance, y compris en détente ou au niveau sociétal.
00:09:23Il y a des sacrés challenges à relever, comme vient de le dire Eva.
00:09:25Et on va revenir sur ton modèle parce que du coup, Thomas cherchait des mots.
00:09:28On a évoqué le premier, c'est le CAIR.
00:09:30Alors, ce n'est pas le CAIRisme, mais c'est le CAIR quand même.
00:09:32Et on reviendra sur le CAIR tout à l'heure sur ce que ça peut être demain.
00:09:35Toi, Thomas, tu as un deuxième mot que tu portes, que vous portez avec ton papa qui a fondé ce mouvement,
00:09:40ce modèle qui est la perma-entreprise.
00:09:42En deux mots, les gens connaissent la permaculture.
00:09:45Qu'est-ce que la perma-entreprise ?
00:09:47C'est basé sur trois piliers indissociables.
00:09:50Le premier, c'est prendre soin des humains.
00:09:52Le deuxième, c'est prendre soin de la planète.
00:09:54Jusque-là, rien de forcément très révolutionnaire.
00:09:56Par contre, le troisième, il est un petit peu plus révolutionnaire pour le monde de l'entreprise.
00:09:59Il dit qu'il faut savoir se fixer des limites et partager les richesses.
00:10:02C'est de la décroissance ou c'est des limites ?
00:10:04Ce n'est pas du tout de la décroissance.
00:10:05C'est plutôt de recentrer le débat.
00:10:06On peut créer de la richesse.
00:10:07Il en faut.
00:10:08Il faut être prospère.
00:10:09Par contre, il faut le faire sans dégrader les conditions d'existence des êtres humains sur la Terre.
00:10:14Ce n'est pas que quelques êtres humains.
00:10:16C'est le plus grand nombre.
00:10:17Il faut considérer les limites planétaires pour que ce soit stable dans le temps.
00:10:20Au lieu de dire qu'on va faire du profit et de temps en temps, de façon opportuniste,
00:10:24on va mettre des baby-foot, des salles de sieste et on va planter les armes pour dire qu'on est super responsable.
00:10:29On va plutôt se demander si nos offres de produits et services répondent à des besoins réels.
00:10:33Est-ce qu'il y a une utilité ?
00:10:34Est-ce qu'on prend soin de nos salariés dans l'entreprise pour y arriver ?
00:10:38Est-ce qu'on considère les ressources naturelles dont on a besoin pour réaliser notre activité ?
00:10:43Je vous prends un autre exemple.
00:10:44Il y a des secteurs en ce moment, par exemple dans l'alimentaire,
00:10:46qui voient des coûts de matière première augmenter de 300% en l'espace de 12 mois.
00:10:50Leur modèle économique s'effondre.
00:10:52Tout ça, c'est du pur pragmatisme.
00:10:54Et nous, on a trouvé dans la permaculture une formidable source d'inspiration
00:10:59pour réinventer notre modèle d'entreprise, recentrer le débat.
00:11:02Et aujourd'hui, Nordsis, c'est une croissance stable alors que depuis 4 ans, tous les marchés fluctuent.
00:11:07C'est un turnover beaucoup plus faible que ses concurrents.
00:11:09Et c'est un bilan carbone, pour prendre un troisième exemple sur le troisième pilier,
00:11:12qui est beaucoup plus faible que ses concurrents.
00:11:14Donc je pense que pour l'instant, le sens de l'histoire nous donne raison.
00:11:16KR, PERMA, entreprises, vous avez compris, on vous parle de limites.
00:11:19Mais le but, c'est quand même de favoriser l'entreprenariat
00:11:21et peut-être justement de créer des boîtes, ou en tout cas de les envisager
00:11:25de la meilleure façon au regard de ces thématiques.
00:11:27Thomas, à ma droite, toi, tu es donc à Romand.
00:11:31Tu fais du textile.
00:11:33Qu'est-ce que ça évoque pour toi la notion de KR et la notion de PERMA
00:11:36avec ces piliers qu'ils évoquent de faire gaffe à la planète,
00:11:39de faire gaffe aux gens avec qui on bosse et en même temps d'être rentable ?
00:11:42C'est sûr que bien gérer une boîte, avant c'était facile, il suffisait de bien gérer l'argent.
00:11:47Et maintenant, on se rend bien compte qu'il faut bien gérer l'argent.
00:11:50Facile dans le textile, pas toujours facile quand même.
00:11:52Oui, mais en fait, quand tu exploites les gens ou la planète, c'est plus simple.
00:11:56Là aujourd'hui, pour bien gérer une activité, quelle qu'elle soit,
00:12:00il faut bien gérer l'argent, plus bien gérer les gens, plus bien gérer l'environnement.
00:12:04Parce qu'en fait, si ces trois piliers-là dont parlent Thomas et Eva,
00:12:08on n'en prend pas soin, finalement ce n'est pas durable.
00:12:11Tu parlais de turnover, si on ne prend pas soin des gens dans sa boîte
00:12:15et que ça tourne à fond, on ne peut rien construire, on ne peut rien développer.
00:12:18Donc on se rend bien compte que gérer une boîte, c'est plus complexe qu'avant
00:12:21parce qu'il faut intégrer les trois dimensions.
00:12:23Et tout l'enjeu, c'est de le faire du mieux possible.
00:12:25Et quand Eva parle de KR, par rapport à son parcours et aux exemples qu'elle cite,
00:12:31on y voit très clair sur le domaine qu'elle identifie.
00:12:35Moi, ça a fait écho aux usines.
00:12:38Ce dont on n'a pas pris soin dans l'industrie, c'est les métiers manuels.
00:12:42Quand vous avez un ministère de l'Enseignement supérieur
00:12:45qui qualifie de supérieur les métiers intellectuels,
00:12:48c'est assez terrible pour les métiers manuels.
00:12:51Quant à l'usine, tout le monde s'appelle opérateur.
00:12:53Et à la place des noms de métiers, alors tout le monde fait des métiers différents,
00:12:57c'est assez terrible de voir que l'industrie ne respecte même pas
00:13:01le talent ou les savoir-faire de chacun, puisqu'ils sont nommés de la même manière.
00:13:04Nous, ce qu'on vit dans l'usine, c'est qu'on prend trop peu soin des métiers manuels.
00:13:08On remplace le mot métier par le mot opérateur.
00:13:12Et même on a honte du mot ouvrier, alors que c'est la même étymologique
00:13:17le mot ouvrage ou œuvre.
00:13:19Ça montre qu'il y a vraiment un décalage qu'il faut recentrer.
00:13:22Et ce recentrer passe par l'économie du KR dont a parlé Eva,
00:13:26la perma-entreprise dont a parlé Thomas.
00:13:29Nous, on l'a conceptualisé sous la forme de perma-industrie
00:13:32qui est en gros un pendant industriel de la perma-entreprise.
00:13:37Et tout ça va dans le même sens.
00:13:39Et on voit bien là qu'il y a des noms différents pour un même truc.
00:13:42Et en fait, c'est ça le cœur du sujet, c'est qu'il y a peut-être trop de noms.
00:13:45Et qu'à un moment donné, il faudra converger vers quelque chose qui nous rassemble.
00:13:49En fait, nous, on est déjà unis.
00:13:51Mais on appelle ça de manière différente.
00:13:53Et pour unir plus de monde, il faudrait qu'il y ait un nom chapeau qui nous guide.
00:13:58Et pour vous réunir avec tous ceux qui nous regardent,
00:14:01quel conseil vous donnez aujourd'hui à un entrepreneur, un homme, une femme
00:14:05qui va se lancer dans l'entreprenariat, qui est en train de structurer sa boîte
00:14:08par rapport à tout ce qu'on vient de dire pour clôturer cette belle introduction ?
00:14:11Alors, je vais très spontanément dire que c'est quand même plus facile
00:14:13de poser les bonnes bases que de conduire le changement
00:14:15une fois qu'elles sont installées.
00:14:16Donc, dès le départ, pensez bien ces trois dimensions qu'évoquait Thomas
00:14:19qui résonnent avec les principes de la perma.
00:14:21Plus on aura le soin des salariés, notamment,
00:14:23et puis éventuellement des parties prenantes plus largement,
00:14:26plus on aura le souci du moindre impact sur l'environnement,
00:14:31notamment sur les ressources dont on a besoin pour faire le métier.
00:14:33Et tout ça en faisant un produit ou un service utile.
00:14:36Toutes les cases sont cochées pour avoir un business pérenne dans les années qui viennent.
00:14:40Eva ?
00:14:41L'entrepreneuriat, c'est dur.
00:14:43Donc, déjà réfléchissez à deux fois avant de vous lancer.
00:14:46Je sais qu'on a un événement sur l'entrepreneuriat,
00:14:48mais promouvoir l'entrepreneuriat à tout prix,
00:14:50c'est aussi oublier que c'est un métier extrêmement dur.
00:14:53On prend des risques financiers, personnels, etc.
00:14:56On parle d'équilibre vie pro, vie perso dans le salarié,
00:14:58mais dans l'entrepreneuriat, c'est autrement plus compliqué.
00:15:01C'est d'autres enjeux de santé mentale, disons, pour l'entrepreneuriat, je trouve.
00:15:07Et du coup, si vous vous lancez, lancez-vous sur quelque chose
00:15:10qui vous parle, qui est transcendant,
00:15:12qui appelle à quelque chose de votre passé, de votre vie, etc.
00:15:16Faites un peu de psy, peut-être, avant de commencer à entreprendre,
00:15:18parce qu'après, il faut s'accrocher, quoi.
00:15:20Ça va durer longtemps.
00:15:22C'est fini le modèle où, en fait, t'es Skyrocket, machin,
00:15:25là, tu développes ta boîte, deux ans après, elle est vendue à je ne sais pas qui.
00:15:28Franchement, ces opérations-là, il y en a de moins en moins.
00:15:30Le médefond, ça devient de plus en plus compliqué.
00:15:32Entreprendre, maintenant, c'est un peu une aventure de vie.
00:15:34En tout cas, 5, 10, 15 prochaines années de votre vie.
00:15:36Donc, faites quelque chose qui appelle votre cœur, finalement,
00:15:39non pas votre caire.
00:15:41Magnifique, merci beaucoup.
00:15:43Thomas, on continue justement à parler aux gens qui nous regardent,
00:15:46notamment.
00:15:48Tu as évoqué, quand on préparait l'émission, un autre terme,
00:15:50que la société était devenue trop loin.
00:15:52Tu le disais.
00:15:54Trop complexe, trop abstraite, par rapport à ce qu'on faisait,
00:15:56mais aussi que tout serait peut-être plus simple
00:15:58si on mettait moins de distance entre les gens et leurs décisions.
00:16:00Oui, moi, je trouve que,
00:16:02quand on regarde le monde tel qu'il est aujourd'hui,
00:16:05on peut penser qu'on est tous irresponsables.
00:16:07Et en réalité, je ne pense pas qu'on soit irresponsables.
00:16:10Je pense qu'on est tous irresponsables.
00:16:12Ça n'existe pas dans le dictionnaire, mais ça veut dire...
00:16:14On fera un index avec un livre à la fin
00:16:16pour tous les termes utilisés, ne vous inquiétez pas.
00:16:18En fait, la responsabilité, l'apostrophe,
00:16:20c'est l'idée qu'on n'est pas en mesure d'être en responsabilité,
00:16:23en conscience de tout ce qui se passe,
00:16:25tellement les conséquences des choix qu'on fait
00:16:27sont loin de nous.
00:16:29Et donc, c'est désengageant.
00:16:31Si vous avez un jardin où vous plantez une tomate,
00:16:33pour la manger ou pour votre famille,
00:16:35vous n'allez pas mettre des pesticides
00:16:37sur la tomate que vous avez donnée à vos enfants.
00:16:39Vous allez manger vous-même.
00:16:41Le geste même de verser des pesticides
00:16:43chez vous, il n'est pas possible.
00:16:45Pour autant, vous n'allez pas forcément consommer bio,
00:16:47alors c'est la même chose.
00:16:49Parce que dans un cas, la production est loin de vous,
00:16:51dans l'autre cas, c'est chez vous.
00:16:53Et donc, moi, je fais un lien direct
00:16:55entre le niveau de responsabilité de notre société
00:16:57et la complexité et la distance du monde.
00:16:59On a un monde où ce que l'on fait fabriquer
00:17:01est loin de nous, sauf quand on fait du made in France.
00:17:03C'est loin en distance.
00:17:05Le monde est de plus en plus intermédiaire.
00:17:07Donc, c'est compliqué d'y voir clair
00:17:09quand il y a plein de filtres entre A et B.
00:17:11On a aussi beaucoup de sujets
00:17:13dont les conséquences sont lointaines dans le temps.
00:17:15Par exemple, le réchauffement climatique.
00:17:17Ça fait 40 ans que les scientifiques
00:17:19disent la même chose,
00:17:21mais on commence à le vivre en ce moment,
00:17:23donc on considère enfin ce que disent
00:17:25de manière très constante les scientifiques.
00:17:27Fumer dessus, mais c'est dans 40 ans,
00:17:29donc ce n'est pas grave. Ce serait dans 40 jours,
00:17:31on fumerait moins.
00:17:33Donc, la proximité de la conséquence,
00:17:35elle a un impact direct sur notre engagement.
00:17:37Et la proximité que je trouve la plus...
00:17:39La chose qui me fait le plus peur
00:17:41et celle que je trouve la plus importante,
00:17:43c'est qu'on produit un monde
00:17:45loin des gens en termes de compréhension.
00:17:47C'est tellement complexe ce monde.
00:17:49Ça va tellement vite qu'on laisse
00:17:51sur le bord de la route des milliers de gens
00:17:53qui ne comprennent plus rien.
00:17:55Comment voulez-vous être engagés dans la démocratie
00:17:57quand vous ne savez plus entre monsieur A et madame B
00:17:59ce qu'ils proposent à l'échelle communale,
00:18:01départementale, régionale,
00:18:03législative, européenne, présidentielle ?
00:18:05Et ça, ça bouge tout le temps.
00:18:07C'est une soupe infernale
00:18:09qui ne peut provoquer que du désengagement.
00:18:11Et le désengagement
00:18:13des citoyens, ça veut dire
00:18:15l'affaiblissement de la démocratie.
00:18:17Pour moi, il y a urgence à produire
00:18:19un monde proche, peu intermédié,
00:18:21avec des conséquences immédiates
00:18:23et simples.
00:18:25Retrouver un monde simple.
00:18:27Si on fait ça, on va réengager les gens.
00:18:29Si on ne fait pas ça, on va se perdre
00:18:31et on va perdre les gens.
00:18:33Et là, ce sera l'anarchie.
00:18:35Je pense qu'on va y arriver.
00:18:37Effectivement, ça passera
00:18:39par les entreprises, mais également
00:18:41par chacun, par les consommateurs
00:18:43qui seront au rendez-vous, je l'espère,
00:18:45de toutes ces offres qui changeront le monde.
00:18:47Vous nous avez suivis depuis le début
00:18:49de cette émission. On passe au top et flop.
00:18:51Un petit break.
00:18:53Chacun, chacune, je vous ai demandé de réfléchir
00:18:55à quelque chose qui vous a plu
00:18:57sur les dernières semaines, sur l'actualité.
00:18:59On commence par Thomas Uriez, qui je crois
00:19:01avait un top et un flop en même temps.
00:19:03Moi, c'était la fast fashion.
00:19:05C'est vraiment le flop du textile.
00:19:07Tu parles de la régulation liée à la fast fashion.
00:19:09La fast fashion en tant que telle, c'est catastrophique.
00:19:11C'est un peu mon flop. Mais là, le fait
00:19:13qu'on le régule à l'Assemblée nationale,
00:19:15à l'unanimité des députés
00:19:17anciennes générations,
00:19:191er semestre 2024,
00:19:21c'est un signal très fort
00:19:23qu'on est capable de s'unir pour des causes
00:19:25qui chamboulent le monde, la planète et notre économie.
00:19:27J'espère que ça va se traduire
00:19:29dans la loi assez rapidement.
00:19:31Mais c'est un vrai flop.
00:19:33Si on ne réussit pas à concrétiser cette loi,
00:19:35c'est un vrai top si on arrive à contraindre
00:19:37un peu la fast fashion.
00:19:39Donc on est in between, on n'est pas encore dans un flop.
00:19:41C'est plutôt encourageant, mais on suivra ça de très près.
00:19:43Eva, un top, un flop, les deux ?
00:19:45Un flop,
00:19:47c'est vrai que récemment,
00:19:49j'ai beaucoup de comités éthiques
00:19:51dont je faisais partie qui se sont arrêtés.
00:19:53Donc j'ai un peu constaté une forme
00:19:55de backlash, je parle de très très gros entreprises,
00:19:57je ne peux pas dire les noms,
00:19:59un gros backlash sur les questions
00:20:01des engagements sociétaux,
00:20:03écologiques, etc.
00:20:05Un backlash, c'est un retour de bâton.
00:20:07Finalement, beaucoup d'entreprises se sont engagées.
00:20:09Et là,
00:20:11peut-être parce que les gens
00:20:13ont changé d'objectif ou
00:20:15ne sont plus trop intéressés par ça,
00:20:17ou peut-être parce qu'il y a une crise économique importante
00:20:19ou un amas réglementaire
00:20:21sur ces questions-là qui fait que
00:20:23tout le monde se défocus de ça.
00:20:25Et ça, ça a des conséquences très directes
00:20:27sur les engagements de notre économie.
00:20:29C'est assez déprimant.
00:20:31Un top, c'est que je trouve
00:20:33qu'on s'intéresse de plus en plus
00:20:35aux enjeux qui sont les enjeux
00:20:37de soins, les enjeux de santé mentale,
00:20:39les enjeux de care.
00:20:41Moi, je vais me faire un top perso
00:20:43parce qu'à un moment, il faut se réjouir
00:20:45de soi-même. Le self-care, ça fait partie
00:20:47d'un moyen de résistance
00:20:49à ce climat ambiant.
00:20:51J'ai lancé un podcast qui s'appelle
00:20:53« Loin des yeux, loin du care », qui explore le care
00:20:55dans tout ce que ça recouvre
00:20:57de l'expérience intime
00:20:59à économique, à politique, etc.
00:21:01Et je vais finir
00:21:03sur un petit top, c'est que je trouve que oui,
00:21:05on parle de ces sujets care.
00:21:07J'avais demandé un top, un flop, il y en a 12 en fait.
00:21:09Mais bon, allons-y, allons-y.
00:21:11On est là entre nous, on a le temps.
00:21:13C'est que je trouve qu'il y a un risque
00:21:15de care-washing aussi.
00:21:17J'ai vu qu'il y avait typiquement
00:21:19tout un plateau sur le French care.
00:21:21Ça fait toujours peur qu'on crée un truc
00:21:23sur le French et qu'on met un mot anglais derrière.
00:21:25Et en fait, ce que je constate, c'est que je trouve
00:21:27qu'il faut faire très attention sur le care.
00:21:29Il ne faut pas détruire le mot
00:21:31avant même qu'il soit lancé.
00:21:33Le care, ce n'est pas que se dire
00:21:35maintenant on fait de la start-up nation de la santé.
00:21:37Le care, c'est vraiment un truc qui interroge
00:21:39toute notre manière de penser, de vie,
00:21:41qui s'inscrit à des théories féministes.
00:21:43Donc j'ai peur de ce dévoiement de la notion.
00:21:45Il faut faire très attention parce que
00:21:47toujours, que ce soit pour tous les termes
00:21:49qu'on a utilisés, l'impact, la transition, etc.
00:21:51À partir du moment où on dévoie
00:21:53et qu'il y a finalement un greenwashing
00:21:55sur ces notions-là,
00:21:57on perd les personnes et on les désintéresse.
00:21:59C'est ce qui s'est passé, je trouve,
00:22:01en termes de greenwashing, sur l'écologie,
00:22:03dans le secteur financier, dans le secteur économique.
00:22:05Attention à ne pas refaire les mêmes erreurs.
00:22:07Merci pour ces tops et flops, Eva.
00:22:09Thomas ?
00:22:11Je vais essayer d'avoir une double lecture aussi, comme mes amis,
00:22:13et sur un sujet que je voulais retenir
00:22:15parce qu'il est très en vogue en ce moment
00:22:17et d'ailleurs, il a même été très présent
00:22:19dans les prises de parole qui ont précédé
00:22:21cette 10ème édition de Big, notamment l'interview
00:22:23que j'ai eue hier de Nicolas Dufault, que c'est l'intelligence artificielle.
00:22:25Parce que oui,
00:22:27il y a des cas d'application extraordinaires
00:22:29dans la santé et dans bien d'autres
00:22:31cas d'ailleurs.
00:22:33Oui, ça peut permettre aussi de gagner
00:22:35du temps, par exemple pour produire des documents
00:22:37et donc avoir plus de temps pour du lien humain, du lien social
00:22:39dont on a terriblement besoin
00:22:41au sortir d'une période qui a vu le télétravail
00:22:43se généraliser pour les activités
00:22:45qu'il permettait. Ça, c'est top.
00:22:47Par contre, gros flop.
00:22:49Gros flop, c'est que, et d'ailleurs, je ne savais pas
00:22:51qu'Eva allait parler des comités éthiques,
00:22:53c'est que vous regardez les géants de la tech
00:22:55ces deux dernières années, elles sont en train
00:22:57de se débarrasser de leurs équipes éthiques.
00:22:59Pourquoi ? Parce qu'elles sont en train
00:23:01de mettre des bâtons dans les roues du business
00:23:03pour bouffer le marché de l'intelligence artificielle.
00:23:05Et là, on met les doigts dans un engrenage
00:23:07qui est extrêmement dangereux
00:23:09parce que si tous les usages sont permis avec l'intelligence artificielle,
00:23:11là, ça va devenir beaucoup moins drôle.
00:23:13Il y a déjà d'ailleurs des cas assez inquiétants.
00:23:15Par exemple, aux Etats-Unis, il y a eu
00:23:17les premiers cas d'intelligence artificielle qui mentent
00:23:19sciemment.
00:23:21Ce n'est pas encore trop sorti en France.
00:23:23Et tu n'as pas des lois de la robotique qui empêchent ça ?
00:23:25L'Europe pond un IA Act.
00:23:27Les géants de la tech font un lobbying de dingue
00:23:29pour essayer de le contourner. Donc, mon flop,
00:23:31c'est que, attention,
00:23:33ceux qui dominent aujourd'hui ces technos-là
00:23:35n'ont aucunement l'intention de faire du for good.
00:23:37C'est assez clair.
00:23:39Tu généralises, non ? Enfin, je ne te dis pas que ça n'existe pas,
00:23:41mais tu généralises un peu, non ?
00:23:43Je n'ai pas l'habitude de faire trop précis.
00:23:45Donc, je généralise volontairement.
00:23:47Par contre, heureusement,
00:23:49il y a des initiatives, et j'en prends une en France.
00:23:51Il y a un organisme qui s'appelle
00:23:53l'Institut numérique responsable, dans lequel Norsys
00:23:55a beaucoup contribué ces derniers temps, pour produire
00:23:57le premier référentiel d'intelligence artificielle
00:23:59responsable, pour être sûr que si on fait
00:24:01du génératif, qu'on génère des scénarios,
00:24:03des requêtes, des réponses à des questions,
00:24:05par exemple, pour des services publics,
00:24:07on ne reproduise pas les biais de la technologie.
00:24:09On vérifie qu'il y a un contrôle humain systématique, par exemple.
00:24:11Donc, attention à ça.
00:24:13Ça va permettre beaucoup de choses,
00:24:15mais si on n'y met pas des garde-fous, ça peut vraiment tourner au vinaigre.
00:24:17Comme toute révolution industrielle.
00:24:19Merci pour vos tops et flops.
00:24:21Vous disiez à l'instant
00:24:23qu'il y avait un sujet sur les comités éthiques, tous les deux.
00:24:25On rentre un peu, là, dans l'actualité.
00:24:27On entend des mots
00:24:29revenir de plus en plus souvent sur les plateaux
00:24:31qui sont retour en arrière.
00:24:33Pourquoi ? Parce que le macro est difficile.
00:24:35Il n'y a pas que du soleil
00:24:37dans le ciel, au niveau macroéconomique.
00:24:39Il y a un attentisme dans les investissements,
00:24:41dans les recrutements.
00:24:43Les DRH ont un peu moins de job de ce côté-là,
00:24:45côté recrutement, peut-être plus sur le dialogue social,
00:24:47justement.
00:24:49Qu'est-ce qui fait que des engagements
00:24:51peuvent être bulletproof
00:24:53sur ce genre de période
00:24:55où le court terme reprend la main ?
00:24:57S'ils sont liés au business.
00:24:59Si j'ai une politique sociale
00:25:01qui fait qu'aujourd'hui, j'ai une grosse stabilité
00:25:03de mes équipes, qui me permet d'être
00:25:05en garantie vis-à-vis de mes clients, auprès desquels
00:25:07j'ai une prestation de service, que sur deux ans
00:25:09j'aurai à peine 10% de l'équipe
00:25:11qui va changer, c'est une sacrée garantie
00:25:13de tenue des délais, de qualité
00:25:15du service qui va être donné pour créer
00:25:17un service numérique. Donc je n'ai aucun intérêt
00:25:19à revenir en arrière sur mes politiques sociales.
00:25:21C'est ça l'enjeu. C'est d'arrêter de faire
00:25:23des politiques de responsabilité qui sont à côté
00:25:25du business pour les pondre dans des rapports. C'est de le mettre
00:25:27au cœur du business. Si vous faites ça,
00:25:29il y a beaucoup moins de risques
00:25:31qu'on retourne en arrière.
00:25:33Moi, c'est parce que je trouve que le patronat est conservateur.
00:25:35J'assume.
00:25:37Mais si je les réalise pas un petit peu, là, Eva.
00:25:39C'est le patronat ou la responsabilité
00:25:41inhérente à quelqu'un qui a
00:25:43dans une structure de boîte-côté...
00:25:45Je suis patron, attendez, écoutez-moi. Moi aussi, je suis gérante
00:25:47d'entreprise, j'ai une PME de
00:25:4960 salariés, et aux dernières nouvelles,
00:25:5190% de l'emploi français, c'est des PME. Donc je pense
00:25:53qu'on peut dire qu'on présente aussi le patronat.
00:25:55Dans une période de crise,
00:25:57il y a deux manières de réagir. Toujours.
00:25:59Il y a où le conservatisme ? Ça veut dire
00:26:01revenir à ce qu'on sait faire, vite, couper,
00:26:03au endroit qu'on connaît pas, machin.
00:26:05Où il y a le progressisme ? Ça veut dire se réinventer.
00:26:07Et aujourd'hui, je trouve que face
00:26:09à cette crise économique, qui est une vraie crise économique,
00:26:11le patronat fait le choix du conservatisme,
00:26:13fait le choix d'écarter les questions
00:26:15sociales, fait le choix d'écarter les questions
00:26:17progressistes, même en matière d'innovation,
00:26:19etc. Pour
00:26:21finalement revenir
00:26:23à une solution, dit hier,
00:26:25qui a provoqué la crise. Donc je pense
00:26:27qu'en fait, revenir sur du
00:26:29conservatisme va recréer encore plus
00:26:31d'austérité, va recréer encore plus de crise.
00:26:33Et qu'aujourd'hui, on est au pied du mur
00:26:35et qu'on doit essayer de prendre un risque,
00:26:37mais pour ça, il faut être accompagné. Ça veut dire
00:26:39un patron, c'est la même chose
00:26:41que tout à l'heure, c'est pas un homo economicus
00:26:43indépendant. Il peut pas prendre sa décision
00:26:45tout seul. Il faut que son écosystème
00:26:47y change, et pour ça, il faut qu'il soit accompagné
00:26:49par un cadre réglementaire,
00:26:51un écosystème politique
00:26:53également, au niveau français et européen,
00:26:55qui l'accompagne sur des sujets de progrès
00:26:57écologiques, sociaux, etc.
00:26:59Merci beaucoup Eva.
00:27:01Et si tu devais donner
00:27:03un facteur-clé de succès
00:27:05permettant de faire en sorte, justement,
00:27:07comme le disait Thomas, de rapprocher des engagements
00:27:09par rapport au business. Toi, ton
00:27:11conseil, ton key success factor,
00:27:13ton facteur-clé de succès pour faire en sorte que
00:27:15on ne puisse pas revenir en arrière sur des engagements.
00:27:17C'est de comprendre que c'est l'avenir.
00:27:19C'est-à-dire que les secteurs de transition
00:27:21écologique, les secteurs de care, etc.
00:27:23c'est ce que les gens veulent. Ils s'en foutent
00:27:25d'acheter de la multipropriété
00:27:27aujourd'hui ou de surconsommer
00:27:29dans la fast fashion. Aujourd'hui, les gens,
00:27:31ils sont en mauvaise santé mentale, ils sont en
00:27:33mauvaise santé physique. Ils ont besoin d'être
00:27:35heureux. Donc, en fait, ils ont besoin qu'il y ait
00:27:37des métiers qui permettent
00:27:39d'accompagner et de garder leurs enfants. Ils ont besoin
00:27:41que, effectivement, leurs parents
00:27:43soient accompagnés. Ils ont besoin que l'hôpital
00:27:45soit un système
00:27:47dans lequel on prend soin d'eux. Ils ont besoin qu'on
00:27:49prenne en charge leur santé mentale. C'est ça
00:27:51les besoins des gens aujourd'hui. Et les besoins, c'est pas des
00:27:53besoins mercantiles. Et il faut sortir de
00:27:55cette dimension-là. Et c'est comme ça qu'on
00:27:57apportera une nouvelle prospérité.
00:27:59Et je parle avec le jargon des personnes
00:28:01peut-être qui m'écoutent. Il y a énormément
00:28:03d'études qui montrent que même investir dans le secteur
00:28:05du CAIR, c'est des points de PIB en plus.
00:28:07C'est juste qu'il faut changer de perspective
00:28:09sur la richesse et se rendre
00:28:11compte qu'en fait, c'est ces politiques-là qui apportent
00:28:13de la prospérité économique et qui, derrière,
00:28:15stabilisent économiquement un État.
00:28:17– Merci Eva. Thomas, à ton côté, comment
00:28:19est-ce qu'on fait pour rendre
00:28:21un modèle bulletproof lorsque ça peut
00:28:23s'étendre ?
00:28:25– Par intérêt, un peu comme le disaient
00:28:27Eva et Thomas,
00:28:29dans notre monde à nom, le textile,
00:28:31on voit que la fast fashion
00:28:33surfe sur les prix bas, stimule la surconsommation
00:28:35avec des prix toujours plus bas pour
00:28:37récompenser le consommateur. Un peu comme
00:28:39si on mettait du sucre sur tous les aliments,
00:28:41ça rend tout meilleur.
00:28:43Si on fait ça, en fait, on sera jamais les moins chers, nous,
00:28:45en Made in France. Donc nous, finalement, on n'a qu'un intérêt
00:28:47économique à
00:28:49embrasser cette surconsommation.
00:28:51Si la mode, c'était comme le vin,
00:28:53si vous avez le choix entre acheter une bouteille
00:28:55de vin à 20 euros ou 20 bouteilles
00:28:57de vin à 1 euro, logiquement,
00:28:59sauf si vous êtes alcoolique, vous aurez plus de plaisir
00:29:01à acheter une bouteille de vin à 20 euros
00:29:03que 20 bouteilles à 1 euro.
00:29:05Dans le textile, il faut qu'on redonne le goût des bonnes choses
00:29:07parce qu'en fait, on sera jamais les moins chers.
00:29:09Donc en fait, notre avenir à nous,
00:29:11et ça va dans le sens de l'intérêt de la planète
00:29:13et des emplois locaux,
00:29:15c'est qu'en fait, on se désintoxique
00:29:17collectivement du plaisir de la consommation
00:29:19de quantité pour retrouver
00:29:21le goût de la consommation de qualité.
00:29:23Il se trouve que c'est celle qui va faire du bien
00:29:25aux consommateurs, aux travailleurs
00:29:27français, aux droits sociaux internationaux
00:29:29et à la planète. Donc nous,
00:29:31notre avenir, le bon sens économique
00:29:33nous guide vers
00:29:35le fait que, par rapport
00:29:37à un marché où on achète tous
00:29:39ensemble 67 millions de jeans
00:29:41peut-être à 50 euros en prix moyen,
00:29:43mais on les surconsomme, et bien qu'à
00:29:45valeur égale, on achète peut-être
00:29:4730 millions de jeans dans 10 ans
00:29:49à 100 euros. Si on fait ça,
00:29:51et bien en fait, tout le monde ira mieux.
00:29:53Et donc par intérêt, je pense qu'on peut se protéger
00:29:55des tentations conservatistes
00:29:57comme le dit Eva, en étant
00:29:59clairvoyant sur nos intérêts
00:30:01économiques réels.
00:30:03C'est pas que ce soit la révolution,
00:30:05c'est pas que ce soit qu'on manque de matières premières.
00:30:07Donc en fait, si on continue de déstabiliser
00:30:09l'environnement et les gens,
00:30:11et bien en fait, on ne pourra pas prospérer économiquement.
00:30:13Donc ne pas changer,
00:30:15c'est le meilleur moyen
00:30:17de continuer vers le mur.
00:30:19Il faut complètement changer
00:30:21ce rapport au progrès.
00:30:23J'aimerais bien un rebond là-dessus pour conclure,
00:30:25parce qu'en fait, Thomas parlait tout à l'heure
00:30:27de la complexité du monde où on ne comprend plus rien.
00:30:29C'est très vrai d'ailleurs aussi pour les entrepreneurs
00:30:31parce qu'en réalité, aujourd'hui, il y a tellement de paramètres
00:30:33qu'ils ne maîtrisent pas, qu'ils ont beau faire de leur mieux,
00:30:35parfois les résultats ne sont pas au rendez-vous.
00:30:37Et donc le réflexe très humain,
00:30:39protectionniste, conservateur,
00:30:41c'est de se retourner vers les gens qu'on apprécie,
00:30:43que l'on connaît déjà, c'est de revenir
00:30:45aux fondamentaux, peut-être en se séparant d'activités innovantes
00:30:47parce que c'est un poste de coûts et pas un poste de revenus.
00:30:49Moi, ce dont je rêve
00:30:51un petit peu en ce moment, c'est qu'on arrive
00:30:53à avoir beaucoup plus d'interactions
00:30:55entre des entrepreneurs, je dirais
00:30:57« for good » depuis toujours, des entrepreneurs
00:30:59qui historiquement ont plutôt été motivés par une quête économique,
00:31:01parce que c'est si on se parle plus entre nous
00:31:03qu'on va réussir à être inventifs et à trouver
00:31:05les meilleures solutions face aux crises.
00:31:07C'est surtout qu'on a quand même dit que la base, c'était que ce soit pas opposé.
00:31:09On n'est pas là pour opposer le durable et l'économique.
00:31:11Il ne faut pas les opposer,
00:31:13il faut qu'on arrive à se parler beaucoup plus.
00:31:15On est plus créatif quand on se retourne vers des univers
00:31:17qu'on ne côtoie pas. La plus grande innovation de
00:31:19Nord6 en 30 ans d'existence,
00:31:21c'est l'invention d'un modèle d'entreprise qui est inspiré
00:31:23de la PERMA. Et la PERMA, c'est la permaculture,
00:31:25ça n'a rien à voir avec le numérique. C'est parce qu'on s'est intéressé
00:31:27à un univers totalement différent du nôtre
00:31:29qu'on a inventé un truc complètement dingue.
00:31:31Et qu'aujourd'hui, on a fait un bouquin qui a été lu par des dizaines de milliers
00:31:33de gens qui le mettent en place dans d'autres organisations.
00:31:35Allez, on rentre dans
00:31:37vos entreprises concrètement.
00:31:39Le Game Changer, la chose
00:31:41que vous avez mis en place et dont vous êtes le plus fier
00:31:43justement dans le for good, dans vos boîtes.
00:31:45On continue avec Thomas si tu veux.
00:31:47Un conseil éthique.
00:31:49Pas un comité, mais un conseil éthique
00:31:51qu'on a créé il y a 7 ans.
00:31:53Il y a 7 ans, on a écrit ce qu'on appelle une raison d'être.
00:31:55C'est l'idéal vers lequel on veut tendre.
00:31:57En gros, c'est quel est le progrès auquel on veut contribuer
00:31:59en tant qu'entreprise. Et dans cette raison
00:32:01d'être, il y a eu le mot éthique qui est apparu.
00:32:03Il y a 7 ans, c'était avant la loi Pacte.
00:32:05On l'avait dans les radars,
00:32:07donc on s'est dit, on va anticiper.
00:32:09On va le mettre dans nos statuts dès 2018.
00:32:11Le mot éthique revenait beaucoup dans la bouche
00:32:13des personnes qu'on a interrogées pour la formuler,
00:32:15dont les salariés, les clients.
00:32:17On s'est dit, si on veut être sérieux sur ce mot-là,
00:32:19il faut qu'on crée une entité dédiée parce qu'elle est trop
00:32:21complexe à appréhender. Il y a l'éthique au sens
00:32:23philosophique du terme.
00:32:25Par exemple, les trois principes éthiques du modèle PERMA.
00:32:27Il y a l'éthique appliquée à nos métiers.
00:32:29La propriété intellectuelle
00:32:31ou des cas par exemple par rapport à l'IA.
00:32:33On a créé ce conseil qui a un rôle de conseil
00:32:35vis-à-vis du comité de direction
00:32:37dans lequel on a mis des salariés,
00:32:39des membres de la direction, des personnes externes
00:32:41très qualifiées sur des sujets clés.
00:32:43C'est là qu'on est en train d'inventer
00:32:45la nouvelle culture de l'entreprise.
00:32:47C'est là qu'on est en train de créer des outils
00:32:49pour que nos commerciaux puissent décider
00:32:51eux-mêmes ce vers quoi il faudrait aller
00:32:53en termes de développement commercial.
00:32:55Qu'ils puissent décider parfois de renoncer
00:32:57à des projets qui sont dissonants avec notre modèle
00:32:59People, Planet et Limit, Partage.
00:33:01Mais qu'ils puissent aussi se dire
00:33:03par rebond peut-être que j'ai tout intérêt
00:33:05à aller développer des projets
00:33:07dans la santé, dans le care.
00:33:09Aujourd'hui c'est 30% de l'activité de Nord6
00:33:11dans la transition écologique.
00:33:13Ou que si je vais travailler avec des acteurs du retail
00:33:15demain pourquoi pas de la fast fashion
00:33:17je n'y aille que si mon service numérique
00:33:19va les aider à accélérer leur transformation
00:33:21vers des modèles beaucoup plus vertueux.
00:33:23Moi je suis très fier de ça et je pense qu'aujourd'hui
00:33:25d'ailleurs je suis en train de rater le lancement
00:33:27du conseil d'éthique de fin d'année parce que je suis avec vous
00:33:29donc je vais filer ensuite pour les rejoindre
00:33:31parce que j'adore ce qu'on est en train d'y faire en ce moment.
00:33:33Merci Thomas. Donc le conseil éthique.
00:33:35Non pas le comité s'il te plaît
00:33:37c'est ce que me dit tout le monde tout le temps
00:33:39et nous c'est le conseil.
00:33:41Eva. Je dirais la mise en place
00:33:43de la semaine de 4 jours. On a démarré
00:33:45en mai dernier
00:33:47et donc je ne vais pas vous dire
00:33:49que moi je suis à 4 jours.
00:33:51Ne revenons pas sur le quotidien de l'entrepreneur.
00:33:53Moi je ne travaille pas que
00:33:55sur l'entreprise c'est mon problème
00:33:57j'ai plein de projets en même temps
00:33:59mais je trouve que c'est une belle innovation
00:34:01parce que ça met au coeur
00:34:03de la question de ralentir
00:34:05qui est censée être la question
00:34:07de notre entreprise finalement parce qu'on accompagne
00:34:09des entreprises qui vont nous aider à ralentir
00:34:11à avoir une économie qui est plus
00:34:13en lien avec l'écologie, avec la société
00:34:15et c'est finalement intégrer ces logiques là aussi
00:34:17dans le travail et c'est faire
00:34:19le pari que déjà
00:34:21réduire le temps de travail
00:34:23c'est un moyen de rendre les gens plus heureux
00:34:25que c'est un moyen de rendre
00:34:27les gens peut-être plus efficaces également
00:34:29et de ne pas faire du travail
00:34:31et ça c'est vraiment je trouve le problème
00:34:33et le mensonge
00:34:35et l'hypocrisie de notre économie
00:34:37qu'elle soit sociale ou pas
00:34:39c'est de mettre beaucoup trop
00:34:41dans la valeur du travail. Alors moi je valorise énormément la valeur du travail
00:34:43c'est à dire que je trouve ça
00:34:45très intéressant et créateur pour l'humain
00:34:47promoteur de l'air social
00:34:49mais ça a pris une place trop importante dans nos vies
00:34:51et il faut effectivement
00:34:53qu'il y ait effectivement d'autres aspects
00:34:55à valoriser dans nos vies
00:34:57notamment, je sais pas, s'occuper de ses enfants
00:34:59aider ses grands-parents
00:35:01prendre le temps d'aller faire ses courses et pas commander des colis
00:35:03tous les jours parce qu'on a pas le temps
00:35:05et du coup avoir un hiver entre telle heure et telle heure
00:35:07et mettre son sport juste avant d'aller
00:35:09rechercher ses enfants et machin et en fait nous mettre dans une
00:35:11dynamique neuronale même
00:35:13en permanence surperformante
00:35:15d'ailleurs c'est le neuro
00:35:19le psychanalyste et neuroscientifique
00:35:21Albert Mukaiber qui en parle très très bien
00:35:23et je pense qu'il faut
00:35:25changer même nos réflexes psychiques
00:35:27liés à la performance pour être capable d'inventer de nouvelles économies
00:35:29donc c'est le pari qu'on fait sur la semaine de 4 jours
00:35:31j'en suis assez fière et je pense que les gens sont contents pour l'instant
00:35:33merci Eva, c'était sur la base du volontariat
00:35:35ou c'était un choix d'entreprise complémentaire ?
00:35:37choix d'entreprise complémentaire
00:35:39après le jour dépend effectivement
00:35:41de la vie de la personne
00:35:43c'est mercredi ou vendredi
00:35:45merci Eva, Thomas Uriez
00:35:47le game changer en termes de
00:35:49décision du management
00:35:51ou de l'équipe ?
00:35:53en 2018 quand on a fait notre
00:35:55levée de fonds avec des fonds à impact
00:35:57on a intégré avant la loi Pacte aussi
00:35:59on ne le savait pas, une mission dans nos statuts
00:36:01et du coup elle est en haut de nos organigrammes
00:36:03on est tous au service de cette mission là
00:36:05et du coup ça change la manière de penser
00:36:07parce que du coup on ne pense plus par rapport à soi ou par rapport au patron
00:36:09on pense par rapport à un cap commun
00:36:11qui est cette mission
00:36:13et le deuxième facteur clé de succès
00:36:15je préfère dire en français
00:36:17j'ai essayé
00:36:19c'est d'avoir réintégré la production
00:36:21on est une centaine dans l'équipe
00:36:23sur nos 100 collaborateurs
00:36:25la moitié c'est du personnel de production
00:36:27c'est des tisserands, des ourdisseurs, des couturiers, des couturières
00:36:29et du coup ça c'est génial
00:36:31parce que ça fait de notre entreprise
00:36:33non seulement on a développé
00:36:35notre capacité à faire
00:36:37mais on a développé notre capacité à partager
00:36:39et en fait on est en train de comprendre
00:36:41qu'une usine c'est un lieu de production de biens
00:36:43des jeans, des chaises, des tables, des micros etc
00:36:45mais aussi c'est un lieu de production d'émotions
00:36:47et comme quand on s'habille
00:36:49on endosse une identité
00:36:51une émotion
00:36:53Eva a une veste un peu worker
00:36:55qui rappelle un peu les ouvriers, l'usine etc
00:36:57et bien en fait cette logique là
00:36:59le fait que les usines puissent partager
00:37:01ces émotions
00:37:03rehausse l'estime de ces métiers
00:37:05et ça on en était fiers
00:37:07parce qu'en fait si on veut être capable de proclure demain
00:37:09il faut qu'on soit capable d'embaucher
00:37:11et de garder le personnel qui font ces métiers là
00:37:13Merci beaucoup Thomas
00:37:15Il y a une dimension qu'on n'a pas abordée mais il nous reste 2 minutes
00:37:17Je vais être très très court
00:37:19quand on parle de structurer et piloter une entreprise
00:37:21il faut parler indicateur
00:37:23et dans les sources de fierté pour moi
00:37:25il y a aussi l'obtention d'un label qui s'appelle Bicorp
00:37:27il a une singularité c'est qu'il mesure
00:37:29précisément en quoi le business
00:37:31contribue au progrès social et environnemental
00:37:33c'est une source de fierté pour pas mal de monde
00:37:35autour de nous
00:37:37et je pense que les entrepreneurs qui veulent aller vers ça
00:37:39ont tout intérêt à se pencher dessus
00:37:41pas forcément à chercher à avoir le label
00:37:43mais déjà regarder ce qu'il y a dedans
00:37:45et en plus il y a une version plus simple
00:37:47plus rapide à faire qui s'appelle l'impact score
00:37:49allez-y, regardez, ce sont des indicateurs
00:37:51demain utiles pour vous pour piloter la performance
00:37:53de votre entreprise à l'aune de tout ce qu'on raconte depuis tout à l'heure
00:37:55C'était court ?
00:37:57C'était pas mal, merci beaucoup
00:37:59On finit avec une dernière partie
00:38:01très dynamique, vous me dites c'est le progrès ou c'est pas le progrès
00:38:03sur quelques points
00:38:05Est-ce que c'est le progrès, la CSRD ?
00:38:07Dans 1 minute 30 on a terminé
00:38:09Est-ce que c'est le progrès ou c'est pas le progrès la CSRD ?
00:38:11Progrès
00:38:15Progrès parce qu'il y a de nouveaux indicateurs
00:38:17Attention, l'engagement
00:38:19c'est pas de la bureaucratie supplémentaire
00:38:21l'engagement c'est
00:38:23plein d'autres dimensions
00:38:25Mais oui, c'est progrès, bien sûr
00:38:27C'est le progrès ou c'est pas le progrès
00:38:29le télétravail ?
00:38:31Progrès
00:38:33Mais pas à temps plein
00:38:35Pas dans l'abus
00:38:37Le choix sur le télétravail c'est du progrès
00:38:39Pas imposer le télétravail
00:38:41Dimension care donc, si t'en as besoin je te le donne
00:38:43Ouais, dimension ouais
00:38:45ou liberté individuelle
00:38:47En fait ce qui attendent les équipes aujourd'hui c'est le travail à la carte
00:38:49c'est de pouvoir moduler en fonction de leur vie
00:38:51Mais attention c'est au lien social parce que c'est
00:38:53un enjeu fondamental de la création
00:38:55aussi et je trouve que
00:38:57là c'est en train de robotiser
00:38:59nous robotiser encore plus que ce qu'on est déjà
00:39:01Pour moi c'est la dose qui va dire
00:39:03si c'est un progrès ou un non progrès
00:39:05Trop de télétravail c'est pas un progrès
00:39:07Pas assez c'est pas un progrès
00:39:09Il faut trouver son compromis
00:39:11Télétravail à l'usine ?
00:39:13Bienvenue, bienvenue
00:39:15C'est possible
00:39:1730 secondes, c'est le travail, c'est le progrès, c'est pas le progrès ?
00:39:19Chat GPT
00:39:21Ah bah ouais
00:39:23Est-ce qu'on dit c'est pas le progrès alors qu'on l'a tous sur notre téléphone ?
00:39:25Fouette noire ou blanc donc je vais dire pas progrès
00:39:27Non pour moi c'est le progrès
00:39:29A partir du moment où ça nous permet
00:39:31à l'humain, si la machine
00:39:33comme Chat GPT arrive à faire
00:39:35plein de choses préservatives qu'en fait
00:39:37on ne pourra plus faire et si ça nous permet
00:39:39à nous d'aller sur une autre dimension de notre
00:39:41humanité, oui
00:39:43Si c'est pour effectivement
00:39:45nous abrutir etc
00:39:47Non mais encore une fois c'est l'usage toujours le sujet
00:39:51Moi ça me questionne sur notre capacité
00:39:53à être à la hauteur de ce progrès
00:39:55Je pense que c'est tellement plus puissant
00:39:57que notre capacité à savoir le gérer
00:39:59que j'ai peur que ça soit pas un progrès d'un temps
00:40:01On verra
00:40:03Non c'est le progrès, c'est pas le progrès, l'hybridation
00:40:05des SUV
00:40:09Si c'est un SUV pour chaque citoyen
00:40:11de ce pays, hybride ou pas, pas progrès
00:40:15C'était plutôt pour la blague
00:40:17Merci à tous les trois, merci Eva
00:40:19merci Thomas, merci Thomas d'avoir voulu
00:40:21faire cette émission avec nous, on était ravis de vous accueillir
00:40:23Merci Céline, merci Simon
00:40:25de m'avoir aidé à préparer cette émission, à nous avoir accueillis
00:40:27Bonne journée à tous
00:40:33Vous êtes toujours sur Bismarck for Change
00:40:35et on vous retrouve pour mettre en avant
00:40:37celles et ceux qui sont venus cette année pour la 10ème édition
00:40:39de BIG à Bercy
00:40:41avec BPI France qui a organisé
00:40:43le plus grand événement d'Europe du business
00:40:45On a Charlie avec nous, bonjour Charlie
00:40:47Tu es le fondateur de BIGger
00:40:49Alors en deux mots, BIGger, qu'est-ce que c'est ?
00:40:51Alors BIGger c'est un service de mise en relation entre des talents indépendants
00:40:53des experts, des freelance et des entreprises
00:40:55Donc nous ce qu'on aide, on aide les entreprises
00:40:57à se transformer dans leurs grands projets
00:40:59On fait du management de transition pour elles
00:41:01donc avec des personnes qui intègrent leur COMEX, leur CODIR
00:41:03de façon transitoire
00:41:05pour couvrir un congé maternité
00:41:07pour porter un projet par l'externe
00:41:09donc vraiment on les aide dans leur staffing
00:41:11des projets stratégiques pour elles
00:41:13Donc tu les aides dans la flexibilité
00:41:15on flexibilise
00:41:17le travail en faisant appel
00:41:19à des ressources de façon ponctuelle
00:41:21et qui viennent adresser des points bien précis
00:41:23C'est ça, c'est ce qu'on appelle l'entreprise étendue
00:41:25l'entreprise ouverte, où on pense qu'il y a des talents salariés
00:41:27évidemment, toujours
00:41:29C'est exactement ça, c'est l'évolution du consulting
00:41:31c'est l'évolution même du monde du travail
00:41:33Et pourquoi il fallait que tu sois là aujourd'hui ?
00:41:35C'est un incontournable
00:41:37Big, c'est l'événement des entrepreneurs
00:41:39donc forcément il fallait être là
00:41:41Et cette année, tu sais, le thème c'est progrès
00:41:43ça évoque quoi pour toi, qui essaie de révolutionner
00:41:45une industrie, le progrès c'est quoi pour toi ?
00:41:47Le progrès c'est la transformation
00:41:49on est dans un monde ultra mouvant qui bouge tout le temps
00:41:51et donc progresser c'est savoir là où on va
00:41:53Magnifique, merci Charlie
00:41:55On se retrouve l'année prochaine
00:41:57A tout de suite pour la suite de nos entretiens
00:42:05Nous sommes en direct de Bercy pour la
00:42:07dixième édition de Big, le plus grand événement
00:42:09business d'Europe, on continue nos entretiens
00:42:11avec ces entrepreneurs, ces hommes et ces femmes
00:42:13qui essayent de changer le monde
00:42:15et on reçoit juste là à l'instant
00:42:17deux personnes avec des bobs
00:42:19les fondatrices de YOLO
00:42:21Qu'est-ce que YOLO ?
00:42:23Alors YOLO ce n'est pas une marque de vêtements
00:42:25YOLO c'est une marque de boissons
00:42:27nous on fait des cocktails pétillants à 4,5 degrés d'alcool
00:42:29qui changent de la bière
00:42:31et là tout récemment on lance notre gamme sans alcool
00:42:33Le sans alcool c'est vraiment le gros trend
00:42:35depuis quelques années
00:42:37du coup c'était une idée initiale
00:42:39ou c'est vraiment une diversification qui suit ce trend ?
00:42:41C'était un peu les deux, en fait nous à la base
00:42:43on voulait vraiment lancer une marque en NOLO
00:42:45donc en légèrement alcoolisé
00:42:47puisqu'effectivement on est plus dans la modération aujourd'hui
00:42:49et également en fait en sans alcool
00:42:51nous effectivement nos clients en fait ils nous demandent de plus en plus
00:42:53d'avoir la même chose sans alcool
00:42:55donc maintenant ils ont comme ça les opportunités d'avoir avec et sans alcool
00:42:57et l'idée c'est vraiment d'être sur la variété
00:42:59pour les moments parce qu'en fait tout le monde diversifie
00:43:01on est vraiment sur des flixty drinkers
00:43:03comme on les appelle
00:43:05Mais c'est trop bien la promesse YOLO
00:43:07avec du sans alcool ça peut faire bouger les choses
00:43:09c'est bien donc bravo pour ça
00:43:11On a qu'une vie
00:43:13Vous êtes dans un événement
00:43:15où le thème cette année c'est le progrès
00:43:17qu'est-ce que ça évoque pour vous
00:43:19jeunes entrepreneurs le mot progrès
00:43:21en 2024
00:43:23Nous le progrès il passe pas mal
00:43:25par l'innovation et justement
00:43:27et aussi dans le progrès c'est comment on fait mieux
00:43:29donc nous par exemple sur la partie sourcing
00:43:31les ingrédients, comment ils vont être produits
00:43:33par exemple être sur du bio, faire attention
00:43:35à sa terre, sur des produits non transformés
00:43:37nous justement sur nos cocktails ce qu'on va choisir
00:43:39c'est de pas mettre du concentré
00:43:41ou des choses artificielles
00:43:43ou naturelles mais pas vraiment les ingrédients
00:43:45Vous êtes à 100% sourcing local et production
00:43:47locale ou presque ?
00:43:49Le plus local possible dès qu'on a la possibilité
00:43:51et le plus naturel possible dès qu'on l'a
00:43:53Et sur le conditionnement aussi
00:43:55on réfléchit, on travaille sur de la consigne
00:43:57pour l'instant on ne l'est pas encore
00:43:59La consigne qui fait son grand retour en France dans quelques régions
00:44:01comme vous l'avez vu. Merci infiniment à toutes les deux
00:44:03on souhaite longue vie à YOLO
00:44:05On vous retrouve pour la suite des programmes dans un instant
00:44:07avec d'autres interviews sur BIG la 10ème édition
00:44:15Et nous vous retrouvons, nous sommes toujours
00:44:17à la 10ème édition de BIG, le plus grand événement business
00:44:19d'Europe à Bercy avec BPI France
00:44:21et nous avons le plaisir d'échanger
00:44:23quelques minutes avec François Moreau
00:44:25Bonjour François, vous êtes secrétaire général
00:44:27de Randstadt en France. Tout à fait
00:44:29Qu'est-ce que vous venez faire à BIG ?
00:44:31J'intervenais à une table ronde
00:44:33sur le cercle de l'excellence
00:44:35sur l'engagement des entreprises
00:44:37et j'étais avec Sylvain Raymond
00:44:39qui est le délégué général
00:44:41des entreprises s'engage et il souhaitait
00:44:43intervenir avec une entreprise engagée
00:44:45et il se trouve que
00:44:47Randstadt est très impliqué dans cette communauté
00:44:49et très engagé
00:44:51auprès des sujets
00:44:53notamment de l'emploi
00:44:55A quel titre, surtout quand on pense
00:44:57à la notion de progrès qui est mise en avant cette année
00:44:59vous vous engagez et qu'est-ce que ça veut dire
00:45:01le progrès en 2024 François Moreau ?
00:45:03Le sujet de l'emploi
00:45:05et on l'a vu ces dernières années
00:45:07on a commencé à découvrir des tensions
00:45:09on parlait de métiers pénuriques, de tensions
00:45:11sur l'emploi, donc on est sorti de ce chômage
00:45:13de masse mais on a encore des viviers
00:45:15de main-d'oeuvre disponibles
00:45:17qui ont été un peu sous-évalués
00:45:19en tout cas
00:45:21l'idée c'est d'aller vers les jeunes
00:45:23les jeunes qui sont ni en emploi ni en formation
00:45:25les personnes en situation de handicap
00:45:27taux de chômage deux fois supérieur
00:45:29à la population générale, pourquoi ?
00:45:31et puis les seniors dont on a pris conscience
00:45:33avec la réforme des retraites qu'on avait
00:45:35un taux d'emploi des seniors qui était un des plus faibles d'Europe
00:45:37donc comment on va targueter
00:45:39ces populations pour leur offrir
00:45:41des opportunités. Et dans les quelques secondes
00:45:43qui nous restent si on devait retenir un élément
00:45:45une chose concrète que vous faites pour y aller ?
00:45:47C'est CLIF par RANDSTADT
00:45:49c'est notre réseau tout récent
00:45:51encore embryonnaire
00:45:536 agences en France
00:45:55dédiées à l'accueil et à la mise
00:45:57à l'emploi des personnes en situation de handicap.
00:45:59Merci, bravo François, bravo RANDSTADT, on vous retrouve l'année prochaine
00:46:01pour la prochaine édition
00:46:03et de notre côté je vous retrouve dans
00:46:05quelques instants pour la suite des interviews sur BIG
00:46:07la dixième édition, merci.
00:46:12Anaïs, bonjour.
00:46:15Bonjour. On est sur la dixième édition de BIG
00:46:17tu es porteuse de projet
00:46:19tu as une idée de start-up, une idée de boîte
00:46:21et tu es en plein dans
00:46:23l'émergence
00:46:25de la première mouture de ton produit
00:46:27C'est ça. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ?
00:46:29Alors du coup, oui, on crée
00:46:31une manapsi
00:46:33qui est une application pour les psychologues
00:46:35l'idée c'est de leur proposer un outil
00:46:37qui soit utile dans leur quotidien
00:46:39à quitter le papier
00:46:41pour aller vers le numérique
00:46:43mais facile. Donc on leur propose
00:46:45un dossier patient, on leur propose
00:46:47des suivis d'exercice des patients entre les séances
00:46:49une messagerie
00:46:51qui leur permet de rester en contact avec leur patient
00:46:53Parce que les psys n'avaient pas été concernés
00:46:55par la transpo digitale ?
00:46:57Pas vraiment. Et tu étais psy toi ?
00:46:59Non, j'étais directrice de clinique psychiatrique
00:47:01D'accord, ok.
00:47:03Donc je les connais bien
00:47:05De manière générale, les professionnels de santé
00:47:07voient un peu
00:47:09le digital comme un frein aux liens humains
00:47:11et non
00:47:13ça peut vraiment plutôt être un outil
00:47:15qui permet de gagner du temps
00:47:17et d'éviter justement
00:47:19de perdre du temps avec de la paperasse
00:47:21Et aujourd'hui
00:47:23comment s'appelle l'entreprise ?
00:47:25Innovethic
00:47:27Donc vous l'avez noté si vous nous entendez
00:47:29Qu'est-ce que tu penses du mot progrès notamment en 2024
00:47:31vu que c'est le mot qui nous réunit aujourd'hui ?
00:47:33Le progrès pour moi c'est justement
00:47:35en tant qu'entrepreneur
00:47:37c'est d'amener quelque chose
00:47:39qui est utile aux gens et pas juste
00:47:41de faire quelque chose de nouveau ou de différent
00:47:43La technologie c'est super
00:47:45mais il faut que ce soit utile
00:47:47et c'est vraiment en tout cas ma vision des choses
00:47:49Merci Anaïs, merci beaucoup
00:47:51A l'année prochaine pour parler de la croissance d'Innovethic
00:47:53Exactement, avec grand plaisir
00:48:01Et nous vous retrouvons depuis la 10ème édition
00:48:03de BIG, BPI France a à nouveau
00:48:05privatisé Bercy pour le plus grand événement
00:48:07d'Europe du business
00:48:09Olivier Grégoire est avec nous aujourd'hui
00:48:11Madame la Ministre, merci infiniment de prendre un moment
00:48:13Qu'est-ce que vous êtes venue faire ce matin ?
00:48:15Vous avez rencontré pas mal de monde
00:48:17J'ai rencontré pas mal de monde
00:48:19et je suis une grande fidèle
00:48:21de l'innovation en général et du BIG en particulier
00:48:23C'est la 10ème édition
00:48:25ça fait à peu près 10 ans
00:48:27peu importe la fonction que ce soit dans le privé
00:48:29ou au sein du gouvernement
00:48:31J'ai dit en tant que député
00:48:33à la commission des finances ou à la commission des affaires économiques
00:48:35que l'innovation, le soutien à nos entreprises
00:48:37l'accompagnement, le scale-up
00:48:39est au coeur
00:48:41de mon engagement personnel
00:48:43comme public
00:48:45Donc d'abord je suis venu soutenir, encourager
00:48:47Le mouvement
00:48:49et puis les équipes de la BPI qui font un job de dingue
00:48:51et qu'on ne voit pas toujours
00:48:53et là on a le plaisir d'échanger avec elles
00:48:55J'ai à coeur aussi de passer des messages
00:48:57il y a beaucoup d'inquiétudes, de préoccupations dans ce pays
00:48:59pour de multiples raisons
00:49:01J'avais aussi à coeur aux côtés du ministre de l'économie
00:49:03et des finances Antoine Armand
00:49:05de dire que nous étions des gens sensés
00:49:07et cohérents
00:49:09et que nous n'allions pas détruire
00:49:11ce que nous avons mis tous ensemble
00:49:13des années à construire
00:49:15Certains au Parlement
00:49:17pensent que l'attractivité, la compétitivité
00:49:19ce sont des sujets
00:49:21de seconde zone
00:49:23C'est en réalité au coeur du contrat social dans notre pays
00:49:25ça crée de l'emploi, ça crée de la fierté
00:49:27Regardez ne serait-ce que le chômage des jeunes
00:49:29ça fait quand même à peu près 40 ans
00:49:31qu'on n'avait pas vu nos jeunes bosser autant
00:49:33Donc oui on va avoir un budget
00:49:35qui ne va pas être très facile
00:49:37mais j'avais à coeur de passer un message très simple
00:49:39qui est, sachez qu'au coeur du gouvernement
00:49:41que ce soit Antoine Armand ou Laurent Saint-Martin
00:49:43que je connais bien, vous avez des hommes
00:49:45des femmes qui sont
00:49:47déterminés à maintenir la politique de l'offre
00:49:49et qui sont pro-business
00:49:51et qui vont continuer à se battre pour que
00:49:53le crédit impôt recherche, le C2I
00:49:55mais aussi nos jeunes entreprises innovantes
00:49:57soient préservées
00:49:59ne soient pas reniées
00:50:01ça va toujours mieux en le disant
00:50:03Le mouvement continue
00:50:05Qu'est-ce que ça évoque pour vous la notion de progrès en 2024
00:50:07c'est le thème du jour
00:50:09Je dirais que c'est à la fois
00:50:11la plus grande promesse me semble-t-il
00:50:13de notre décennie et des décennies
00:50:15à venir, moi j'ai par chance
00:50:17ou malchance beaucoup fréquenté l'univers médical
00:50:19je suis souvent
00:50:21frappée par l'inertie
00:50:23sur le temps qu'il faut
00:50:25entre l'idée, le POC
00:50:27et puis la mise en oeuvre
00:50:29ou l'accès au marché
00:50:31j'ai le sentiment ici qu'avec notamment le programme
00:50:33dite PetTech mais aussi tout ce qui est fait en matière
00:50:35de HealthTech
00:50:37et la French Care qui est derrière nous
00:50:39et WeCare qui s'exprimait il n'y a pas très longtemps
00:50:41on a ici
00:50:43une accélération en cours
00:50:45j'en parlais aussi avec des boîtes
00:50:47et des entrepreneurs qui ont été accélérés
00:50:49comme on dit, notamment au sein
00:50:51de l'organisateur PME ETI
00:50:53je pense à NovaCare par exemple
00:50:55que vous devriez inviter
00:50:57sur Bismarck si ça n'est pas encore fait
00:50:59magnifique start-up
00:51:01il y a quelques années, PME
00:51:03enfin PMI aujourd'hui, ETI
00:51:05demain, basé à Lyon, au coeur des Rhône-Alpes
00:51:07et qui aujourd'hui a créé
00:51:09une poudre
00:51:11qui est très facile à
00:51:13expliquer et qui permet la régénération
00:51:15osseuse, on l'injecte dans
00:51:17le corps et ça permet sur des ruptures
00:51:19osseuses de régénérer
00:51:21les fractures, les ruptures
00:51:23osseuses. On a en France
00:51:25beaucoup de talent, je le pensais bien
00:51:27avant de faire de la politique en matière de
00:51:29modernisation de la santé
00:51:31on a des ingénieurs, on a des idées, on a un
00:51:33savoir-faire académique, on a
00:51:35un soutien exceptionnel et un engagement
00:51:37de la BPI, je pense qu'il y a là
00:51:39des solutions intéressantes
00:51:41d'abord pour les malades, pardonnez-moi mais
00:51:43l'hospitalisation à domicile, le confort
00:51:45quand on a une affection longue durée
00:51:47on peut rester chez soi, en télésurveillance
00:51:49avec de la télémédecine, avec son
00:51:51entourage, c'est du temps de vie
00:51:53gagné, c'est aussi beaucoup
00:51:55moins cher pour l'Etat, l'hospitalisation
00:51:57à domicile c'est 10 fois moins cher avec
00:51:59ces innovations qu'une hospitalisation
00:52:01à l'hôpital qui est en plus moins confortable
00:52:03et on va avoir dès les prochaines
00:52:05semaines, dès ce soir à la présentation du projet
00:52:07de loi de finances, un immense enjeu
00:52:09de réforme structurelle
00:52:11il y a là en matière de santé un rôle
00:52:13immense à jouer pour l'innovation
00:52:15je veux croire que cette fois-ci soit
00:52:17la bonne et qu'on accélère en matière
00:52:19d'innovation santé. Le progrès oui
00:52:21mais à dessein de soutenir
00:52:23des grands projets de transformation de notre filière santé
00:52:25Merci infiniment, on espère
00:52:27vous recevoir également avec
00:52:29les meilleurs industriels
00:52:31que vous aurez soutenus pendant votre
00:52:33mandat et on vous souhaite beaucoup de succès pour la suite
00:52:35et merci à Bismarck de parler
00:52:37d'entrepreneurs, pas que des grands
00:52:39parfois aussi des turpitudes qu'on peut avoir
00:52:41quand on prend son risque
00:52:43Une chaîne de vue indispensable, merci
00:52:45Merci infiniment Olivier Grégoire, Madame la Ministre
00:52:47Très bonne journée, à bientôt
00:52:55Et nous poursuivons ces interviews lors de BIG
00:52:57pour la dixième édition et je reçois Emmanuel Millard
00:52:59Bonjour Emmanuel, vous étiez
00:53:01président de la DFCG, donc la grande
00:53:03association des directions financières jusqu'à peu
00:53:05aujourd'hui vous êtes président de l'International
00:53:07CFO Alliance, donc la
00:53:09grande association mondiale des CFO
00:53:11Vous êtes par ailleurs secrétaire général d'Hendrix
00:53:13Bonjour Emmanuel, on est à BIG
00:53:15dixième édition, merci, qu'est-ce que vous êtes venu
00:53:17faire aujourd'hui ? Je suis venu un petit peu
00:53:19prendre la température, voir
00:53:21comment un petit peu les courants
00:53:23les tendances
00:53:25je dirais l'engouement aussi
00:53:27à la fois des jeunes et
00:53:29de l'ensemble de l'écosystème, donc c'est toujours
00:53:31un rendez-vous très important
00:53:33et BPI est partenaire
00:53:35BPI est actionnaire d'Hendrix
00:53:37donc c'est aussi pour nous important d'être
00:53:39de soutenir le mouvement
00:53:41ça veut dire quoi le progrès pour vous ?
00:53:43C'est le thème de la journée ? Le progrès
00:53:45c'est un petit peu, je dirais que ça part un petit
00:53:47peu dans tous les sens, le progrès c'est de pouvoir
00:53:49aussi soutenir l'innovation, c'est de
00:53:51pouvoir embarquer aussi des
00:53:53initiatives des jeunes qui veulent
00:53:55se lancer dans l'entrepreneuriat et je pense qu'on en voit
00:53:57de plus en plus, c'est aussi essayer de
00:53:59connecter, de faire des liens avec
00:54:01des entreprises établies, des entreprises qui veulent
00:54:03investir, donc c'est vraiment
00:54:05l'endroit, le moment où on doit
00:54:07pouvoir nouer un certain nombre de contacts
00:54:09de relations, c'est un moment à ne pas manquer
00:54:11Merci infiniment Emmanuel, on se retrouve l'année
00:54:13prochaine et d'ici là, que tout se passe bien avec
00:54:15votre alliance et avec Hendrix. Merci. Merci beaucoup
00:54:17Au revoir
00:54:24David Oudard, bonjour. Bonjour. Vous êtes
00:54:26vice-président de la Holding du groupe DioCiasi
00:54:28un champion français devenu
00:54:30international du brokerage, du
00:54:32courtage en assurance, vous êtes
00:54:34à la base, donc je l'ai dit, un acteur français, vous êtes
00:54:36présent aujourd'hui dans 80 pays
00:54:38Oui, un peu plus avec les réseaux adhérents
00:54:40Un peu plus. La boîte, quand on s'est
00:54:42rencontré il y a 10 ans, la première fois, elle faisait
00:54:44130 millions d'euros de chiffre d'affaires
00:54:46Aujourd'hui, elle est valorisée à
00:54:48plusieurs, peut-être 4, 5 milliards, quelque chose
00:54:50comme ça. Oui, pas loin du chiffre
00:54:52Énorme progrès et justement
00:54:54c'est ma première, donc merci infiniment d'être avec
00:54:56nous. Première question, au-delà
00:54:58d'une telle croissance de chiffres et
00:55:00une croissance organique et externe, qu'est-ce que ça
00:55:02doit être le progrès en 2024
00:55:04pour un grand groupe comme le vôtre maintenant ? C'est très simple,
00:55:06c'est toujours le même, à travers le service
00:55:08que vous donnez auprès de vos clients
00:55:10s'adapter à tous les événements
00:55:12et les événements d'aujourd'hui, c'est
00:55:14la géopolitique, c'est l'Ukraine
00:55:18c'est toutes les tensions qu'on peut avoir
00:55:20au Moyen-Orient
00:55:22et dans ce contexte très difficile
00:55:24économique et géopolitique compliqué
00:55:26faire le maximum pour servir
00:55:28votre clientèle. Le progrès, il est là,
00:55:30il n'est pas ailleurs pour moi. Le progrès, c'est le client
00:55:32et la capacité qu'on a de le servir.
00:55:34Absolument. Qu'est-ce que vous êtes venu faire
00:55:36aujourd'hui à BIG ? C'est très simple,
00:55:38d'abord la BPI est au capital
00:55:40de la société, elle nous accompagne depuis
00:55:42plusieurs années et puis ça me permet
00:55:44de rencontrer des tas de gens que je connais
00:55:46ou que je ne connais pas, de découvrir
00:55:48quelques nouvelles opportunités de clients
00:55:50de prospects et ça c'est parfait.
00:55:52Et de passer sur BeSmart, ForChange.
00:55:54Merci beaucoup Hervé, on se retrouve l'année prochaine.
00:55:56A bientôt. Merci.
00:56:02Caroline Poitier, bonjour.
00:56:04Bonjour. Vous êtes la CEO
00:56:06de Baudelaire Environnement. Groupe Baudelaire
00:56:08maintenant. Groupe Baudelaire, ça a été renommé.
00:56:10Ça a été renommé parce qu'on s'est diversifié
00:56:12et donc maintenant l'environnement est une branche
00:56:14du groupe et nous en avons trois autres. Qui sont ?
00:56:16Qui sont l'énergie, le commerce
00:56:18et le bien-être. Magnifique, on n'arrête pas
00:56:20le progrès ? On n'arrête pas le progrès. C'est le thème du jour
00:56:22le progrès, qu'est-ce que c'est que le progrès en 2024
00:56:24pour un groupe comme le vôtre ? Comment vous le définissez ?
00:56:26Réussir à gérer un groupe
00:56:28comme le mien et faire bang ce matin
00:56:30peut-être. C'est déjà pas mal, on a vu
00:56:32que c'était un peu de pression mais il y a un peu de monde en effet.
00:56:34Un peu de pression mais c'est très sympa.
00:56:36Le progrès
00:56:38c'est continuer, toujours avancer
00:56:40un jour à la fois malgré les difficultés
00:56:42se rendre plus visible
00:56:44plus résilient.
00:56:46Plus durable ? Plus durable, bien sûr
00:56:48mais pour moi c'est même pas plus durable
00:56:50c'est dans notre ADN la durabilité
00:56:52on est une entreprise familiale, on travaille pour la pérennité
00:56:54pour la transmission
00:56:56je n'ai pas de doute sur la durabilité.
00:56:58Vous étiez la
00:57:00le numéro de votre génération à vous c'est la 3ème
00:57:02c'est ça. 3ème génération
00:57:04c'est toujours un énorme enjeu de porter
00:57:06un héritage de deux
00:57:08générations d'avant et en même temps de mettre
00:57:10la boîte comme il faut pour
00:57:12les années à venir. Tout à fait. Comment est-ce que vous arrivez
00:57:14à gérer ces deux vitesses justement ?
00:57:16La vitesse de la famille et la vitesse de ce
00:57:18mandat qui est le vôtre ? Bah justement je pense
00:57:20que la diversification
00:57:22qu'on a fait là et la création du groupe Baudelaire
00:57:24c'est juste magique c'est-à-dire que
00:57:26on continue l'histoire
00:57:28de la famille et on y injecte nos personnalités
00:57:30et nos convictions et en fait
00:57:32la clé du succès c'est ça, c'est d'avoir des dirigeants
00:57:34alignés qui kiffent leur vie
00:57:36qui ont envie de transmettre
00:57:38à leurs enfants et qui du coup voilà
00:57:40portent ça, entraînent les collaborateurs
00:57:42et moi je crois beaucoup en ce
00:57:44nouveau modèle de leadership basé vraiment
00:57:46sur les tribes, sur
00:57:48l'envie, sur le bien-être, sur l'alignement
00:57:50sur l'équilibre et j'ai
00:57:52envie d'emmener ça, j'ai envie d'emmener ça.
00:57:54Et justement, vous êtes déjà passée sur nos plateaux
00:57:56l'émission sort le mois prochain sur
00:57:58Bossa Nova. Je l'ai fait il y a un moment déjà
00:58:00d'ailleurs. Exactement et en fait on la sort le mois prochain
00:58:02où vous parlez pendant une demi-heure de ce qui se
00:58:04passe dans les guts en tant que femme dirigeante
00:58:06Exactement. Et donc du coup merci infiniment
00:58:08d'avoir à nouveau pris un moment avec nous. Avec plaisir.
00:58:10Bonne chance au groupe Baudelaire, bonne chance aux 4 activités
00:58:12Merci. Et on vous retrouve dans
00:58:14pas longtemps. Pas longtemps. Merci beaucoup. A très vite.
00:58:16Merci.
00:58:18...
00:58:22Tu es la fondatrice des
00:58:24Secrets Loli. Merci infiniment
00:58:26d'être avec nous. Avec plaisir. Le progrès
00:58:28en 2024, puisque c'est le thème qui nous réunit
00:58:30aujourd'hui, c'est un vrai thème. Qu'est-ce que
00:58:32c'est pour toi le progrès en 2024
00:58:34dans l'entreprise ? Le progrès en 2024
00:58:36dans l'entreprise c'est la diversité tout simplement
00:58:38c'est faire émerger
00:58:40que ce soit des talents, peu importe d'où on
00:58:42vient, d'où on vit, qui
00:58:44peuvent justement apporter leur pierre à
00:58:46l'édifice et continuer à créer de la valeur
00:58:48pour le bien commun et aussi
00:58:50pour le bien de l'entreprise. Donc pour moi
00:58:52le progrès c'est de pouvoir avoir des gens
00:58:54comme moi qui peuvent aller sur la scène du
00:58:56bang et pouvoir communiquer
00:58:58et transmettre en tout cas leur valeur.
00:59:00Si tu devais dire un truc à celles et ceux qui
00:59:02nous regardent, qui hésitent à se lancer
00:59:04qui se disent j'y arriverai jamais.
00:59:06Alors déjà
00:59:08c'est une phrase bateau mais lancez-vous
00:59:10en fait. On n'a qu'une seule vie, d'accord ?
00:59:12On n'a pas de temps à perdre et on finit tous au même endroit
00:59:14donc ça voilà. Après
00:59:16mieux vaut échouer en étant
00:59:18soi-même que réussir en étant quelqu'un
00:59:20d'autre et donc moi
00:59:22mon conseil c'est lancez-vous et
00:59:24ne faites aucune concession,
00:59:26ne sacrifiez rien.
00:59:28Tu fais quoi là les prochains mois ? Qu'est-ce qui va t'occuper vraiment ?
00:59:30Plein de choses, plein de choses effectivement
00:59:32qui vont être mon associé. Donc on est sur le tournage de la saison 5
00:59:34et puis il y a un lancement
00:59:36de produits, donc lancement d'une gamme en fait
00:59:38dès demain pour Secret Loli.
00:59:40Donc trois nouveaux produits qui vont sortir. C'est encore secret ou tu peux en parler ?
00:59:42Je peux en parler. Demain matin, 10h,
00:59:44c'est lancé. Donc trois magnifiques produits
00:59:46que j'ai élaborés
00:59:48cette dernière année et puis
00:59:50l'écriture de mon autobiographie
00:59:52qui va sortir au courant du mois de janvier.
00:59:54Tu viendras sur les plateaux de ?
00:59:56Bismarck. Bismarck évidemment.
00:59:58Merci beaucoup. Avec plaisir, à bientôt.
01:00:00A bientôt et bonne journée, merci.
01:00:06Julien Noronha,
01:00:08bonjour. Bonjour. Julien on se connait, on s'est vus sur
01:00:10différentes interviews. On se retrouve aujourd'hui pour
01:00:12un événement un peu important pour toi
01:00:14qui est donc directeur exécutif en charge de la communication
01:00:16pour BPI France. C'est big,
01:00:18c'est le plus grand événement business d'Europe. C'est la
01:00:20dixième. C'est la dixième. Alors
01:00:22la dernière fois qu'on s'est vu, c'était sur l'industrie.
01:00:24Pour parler jeunesse et industrie.
01:00:26Et là on est dans l'événement qui finalement
01:00:28rassemble toutes les communautés
01:00:30d'entrepreneurs et même tous les entrepreneurs
01:00:32quel que soit leur stade de développement,
01:00:34quel que soit leur secteur d'activité
01:00:36et tous ceux qui les accompagnent. Donc c'est un peu
01:00:38ce grand rassemblement, cette grande fête
01:00:40de l'écosystème
01:00:42économique français.
01:00:44Avec le sourire, on le voit derrière nous.
01:00:46Avec beaucoup d'énergie. On
01:00:48célèbre le progrès cette année. Super
01:00:50thème puisque ça inspire plein de choses pour chacun
01:00:52et chacune. Donc là on est
01:00:54heureux. Alors l'année dernière
01:00:56c'était fierté ? L'année dernière c'était la fierté.
01:00:58Cette année progrès. Comment ça se
01:01:00décide et pourquoi progrès ça s'est imposé ?
01:01:02Écoute, c'est les dix
01:01:04ans du big. C'est les dix ans du big.
01:01:06On a commencé sur un événement
01:01:08innovation. Big, on le rappelle
01:01:10ça veut dire BPI France Inno
01:01:12génération au départ. Et ça s'est
01:01:14transformé en big parce que les
01:01:16initiales marchaient bien, la chronique marchait bien.
01:01:18Mais aussi parce que c'est devenu
01:01:20d'un événement d'innovation, un événement
01:01:22de tous les secteurs d'activité
01:01:24et de tous les marchés
01:01:26potentiels d'entrepreneurs.
01:01:28Et le progrès c'est ça.
01:01:30C'est qu'en fait le progrès ça englobe
01:01:32l'innovation bien sûr, mais pas que.
01:01:34Ça englobe des visions d'entrepreneurs
01:01:36ça englobe la transition écologique et énergétique
01:01:38ça englobe
01:01:40des chercheurs
01:01:42qui deviennent entrepreneurs dans la deep tech
01:01:44ça englobe en fait toutes celles et ceux qui sont là
01:01:46qui se posent la question de transformer le monde
01:01:48pas forcément en innovant d'ailleurs
01:01:50mais en tout cas en transformant quelque chose
01:01:52qui va amener vers un monde meilleur
01:01:54pour eux-mêmes, pour leurs enfants, pour la
01:01:56planète, pour le monde. En tout cas c'est ça
01:01:58qu'on veut leur dire. Le progrès c'est
01:02:00tu l'as dit, c'est votre stratégie d'investissement
01:02:02le progrès finalement, c'est votre raison d'être
01:02:04de faire progresser, de soutenir l'économie
01:02:06comment tu vois en tant que
01:02:08directeur de la
01:02:10communication d'un si grand ensemble
01:02:12comment tu vois BPI France en tant qu'investisseur
01:02:14intégrer ces différentes notions
01:02:16de progrès dans son travail au quotidien ?
01:02:18Tu vois notamment
01:02:20pour l'investisseur tu vois. Ouais ouais
01:02:22on les intègre, tu sais dans la maison on a un projet
01:02:24qui s'appelle Demain
01:02:26je lui porte bien son nom
01:02:28puisqu'il y a 300 experts
01:02:30et 300 collaborateurs
01:02:32même qui sont devenus experts
01:02:34en travaillant sur des sujets du monde de demain
01:02:36en fait on a découpé le monde en 11 enjeux
01:02:38donc la mobilité, mieux se nourrir
01:02:40mieux se protéger, l'éducation
01:02:42tous les grands sujets du monde de demain
01:02:44et tous les ans on fait un appel à projets
01:02:46en interne et des collaborateurs
01:02:48nous proposent de travailler sur un sujet en particulier
01:02:50donc sur mieux se nourrir
01:02:52un chargé d'affaires
01:02:54un banquier va nous dire moi j'ai envie de travailler
01:02:56sur la protéine du futur typiquement
01:02:58et donc on va en sélectionner 40 à chaque fois
01:03:00et on va les envoyer 3 mois en immersion
01:03:02donc ils vont voir 40 entrepreneurs
01:03:04ils vont voir tout l'écosystème
01:03:06qui travaille autour du sujet, ils vont aller voir
01:03:08les labos de recherche et puis ils vont revenir nous voir
01:03:103 mois après avec une synthèse
01:03:12de tout ce qu'ils ont compris, appris
01:03:14avec un point de vue sur le marché
01:03:16de demain autour du sujet qu'ils ont décidé de traiter
01:03:18qui va faire nous notre point de vue
01:03:20on va le challenger tous ensemble et puis on va en faire
01:03:22un point de vue BPI France sur les grands enjeux
01:03:24du monde de demain et ça c'est une expertise
01:03:26qu'on est en train de diffuser
01:03:28au maximum, celle de demain
01:03:30celle de nos investisseurs qui sont extrêmement
01:03:32précis et bons dans l'ensemble
01:03:34des secteurs sur lesquels on investit
01:03:36avec une idée de diffuser
01:03:38l'intelligence et bien sûr d'orienter
01:03:40nos stratégies d'investissement donc forcément
01:03:42quand un entrepreneur vient nous voir
01:03:44avec un projet
01:03:46quand un entrepreneur va voir nos fonds pour un partenaire avec un projet
01:03:48quand ils vont voir
01:03:50le réseau BPI France dans nos 50
01:03:52implantations, on les reçoit avec
01:03:54cette vision de ce qui
01:03:56nous semble être la bonne orientation
01:03:58pour le positionnement de la France dans le monde de demain
01:04:00Et évidemment, cette intelligence
01:04:02qu'il va falloir partager, on sera ravis de la recevoir
01:04:04sur Bismarck dès qu'on le pourra
01:04:06j'ai vu Nicolas Dufour
01:04:08évidemment ce matin en introduction
01:04:10Xavier Niel, j'ai aussi vu des influenceurs
01:04:12il y a énormément de profils différents
01:04:14comment elle évolue
01:04:16cette population de gens que vous mettez en avant
01:04:18et qu'est-ce que tu recherchais cette année ?
01:04:20Ce qu'on recherche c'est déjà d'avoir
01:04:22une vision exhaustive
01:04:24du monde économique français
01:04:26du monde économique français
01:04:28en général, on veut montrer avant tout
01:04:30les entrepreneurs mais aussi toutes celles et ceux
01:04:32qui gravitent autour des entrepreneurs
01:04:34donc les fonds d'investissement, les réseaux d'accompagnement
01:04:36à la création d'entreprise
01:04:38les conseils
01:04:40tous ceux qui vont accompagner l'entrepreneur dans son accélération
01:04:42ça c'est le premier lieu
01:04:44et ça c'est dans cette idée d'utilité de l'événement
01:04:46l'idée c'est que chaque personne
01:04:48qui passe derrière nous ressorte
01:04:50avec quelque chose de concret pour développer son business
01:04:52mais à côté de ça
01:04:54moi je pense qu'on a un sujet national
01:04:56de valoriser nos entrepreneurs
01:04:58on a besoin de montrer
01:05:00qu'ici il y a 86 000 personnes
01:05:02qui vont passer sur la journée
01:05:04en France il y a des centaines de milliers de personnes
01:05:06qui ont envie d'apporter quelque chose de positif
01:05:08à la France de demain
01:05:10et qui ont la niaque, qui ont peur de rien
01:05:12qui vivent des situations
01:05:14quand même assez compliquées depuis le Covid
01:05:16en passant par toutes les crises qu'on a pu vivre
01:05:18mais qui sont là, qui ont le sourire
01:05:20qui continuent de transformer
01:05:22qui continuent de venir nous voir pour avoir des financements pour se développer
01:05:24et ça il faut que les français le sachent
01:05:26donc on veut
01:05:28héroïser les entrepreneurs
01:05:30il y a du monde, ça passe
01:05:32on veut héroïser les entrepreneurs
01:05:34ça vit un événement de 85 000 personnes
01:05:36on veut montrer que
01:05:38tous ces gens, tous ces visages
01:05:40qui font l'avenir positif du pays
01:05:42et on a besoin de ça
01:05:44on a besoin que les français sachent qu'il y a une population
01:05:46qui va nous faire progresser tous ensemble
01:05:48et qui va mettre de l'énergie
01:05:50positive dans le pays
01:05:52Une belle respiration dans une année d'entrepreneurs comme ça
01:05:54ça fait du bien, on voit les bulles
01:05:56là-bas, le coq vert
01:05:58le coq blanc de la santé ici
01:06:00le coq bleu de l'industrie
01:06:02la création d'entreprises
01:06:04les industries culturelles, c'est vraiment super
01:06:06bravo, qu'est-ce qu'on fait l'année prochaine
01:06:08ça va où BIC demain ? Vous avez tellement fait
01:06:10déjà en 10 ans
01:06:12ça passe sur plusieurs jours
01:06:14on sera plus grand, on aura d'autres choses
01:06:16moi j'aime
01:06:18ce côté rassemblement
01:06:20une journée, une belle dose d'ostimisme
01:06:22pour tous les entrepreneurs
01:06:24et puis on repart tous avec l'agnac pour faire l'année d'après
01:06:26ça on va le garder
01:06:28maintenant le sujet c'est qu'à la fin du BIC
01:06:30on va écouter
01:06:32les participants qui sont venus
01:06:34on va leur demander ce qu'ils veulent de plus, ce qu'ils veulent de mieux
01:06:36ce qui serait plus utile pour eux
01:06:38et à chaque fois on ne change pas les fondations du BIC
01:06:40par contre on améliore, on crée plus d'espaces de networking
01:06:42des contenus différents
01:06:44on se positionne aussi par rapport aux grands enjeux
01:06:46on ne savait pas qu'on avait parlé d'intelligence artificielle
01:06:48l'année dernière au début de BIC
01:06:50et on ne sait pas de quoi on va parler l'année prochaine
01:06:52ça va tellement vite, donc on va juste écouter
01:06:54continuer de construire
01:06:56mais ça restera cette grande dose d'optimisme
01:06:58d'énergie positive pour le pays
01:07:00ça fait 2 ans que tu as pris ton poste ?
01:07:02ça fait 2 ans que j'ai pris mon poste à la direction de la communication
01:07:04ça fait 6 ans
01:07:06que je suis chez BPI France et ça fait 10 ans
01:07:08que je fais le BIC parce qu'avant j'étais entrepreneur
01:07:10qu'est-ce que tu retiens sur
01:07:12le moment le plus dingue que tu as vécu
01:07:14depuis 6 ans et surtout sur les 2 dernières années ?
01:07:16elle est dure ta question
01:07:18je sais, elle n'est pas prévue
01:07:20parce que tu sais
01:07:22on est un peu des forains chez BPI France
01:07:24Nicolas m'avait dit ça une fois
01:07:26on fait des bus
01:07:28qui vont dans les écoles chercher les étudiants
01:07:30qui les amènent, on fait des concerts
01:07:32pour les jeunes des quartiers prioritaires
01:07:34de la ville, on amène les réseaux d'accompagnement
01:07:36pour leur montrer que c'est BPI toute la France
01:07:38qu'on est là pour aider tous les entrepreneurs de France
01:07:40on a fait le tour des plages
01:07:42pour dire aux français
01:07:44regardez le monde économique qui vit, qui est positif et qui y va
01:07:46il y a tellement de choses
01:07:48peut-être un truc sur les quartiers parce que c'est un sujet
01:07:50qui t'occupe beaucoup en ce moment
01:07:52c'est un sujet qui m'occupe beaucoup parce qu'en décembre, le 5 décembre
01:07:54je me permets, on va faire un grand événement
01:07:56pour valoriser aussi
01:07:58cette fierté d'entreprendre
01:08:00issus des quartiers prioritaires de la ville
01:08:02il y aura 3000 entrepreneurs issus de ces quartiers
01:08:04où ça ?
01:08:06il y aura 3000 entrepreneurs qui seront là
01:08:08de toute la France
01:08:10avec tous ceux qui les accompagnent
01:08:12c'est à dire tous ceux qui accompagnent tout le monde
01:08:14parce que je le rappelle, l'ensemble des dispositifs
01:08:16et des systèmes d'accompagnement
01:08:18à la création d'entreprise est accessible
01:08:20à l'ensemble des entrepreneurs de France
01:08:22et on va célébrer aussi
01:08:24l'énergie positive, créative
01:08:26le dynamisme qui vient des quartiers populaires de la ville
01:08:28parce que je peux vous dire qu'il y aura
01:08:30beaucoup de projets présents et d'entreprises présentes
01:08:32vous allez être surpris par ce qui s'y passe
01:08:34et par la dynamique d'innovation
01:08:36qui émerge des quartiers prioritaires de la ville
01:08:38Bismarck sera là le
01:08:405 décembre à Communal
01:08:42Saint-Ouen, merci Julien
01:08:44Merci à toi, à très bientôt
01:08:52Antoine Desniers, bonjour, comment tu vas ?
01:08:54Très bien et toi ?
01:08:56On se voit normalement à Paris Santé Campus
01:08:58que tu diriges, tu es le directeur général de cet établissement
01:09:00qui est l'incubateur
01:09:02l'endroit où se loge
01:09:04l'innovation dans la santé en France
01:09:06dans le 15e arrondissement si je ne me trompe pas
01:09:08Dans le 15e pour l'instant avec 20 000 m2
01:09:10et dans quelques années dans le 5e au Val-de-Grâce
01:09:12Tu es également président de la Frenchcare
01:09:14on est d'ailleurs à côté de votre bulle
01:09:16cet espace, le coq blanc que tu arbores
01:09:18fièrement, tu as en plus
01:09:20les français le savent
01:09:22tu es évidemment docteur
01:09:24et tu as été monsieur Covid
01:09:26aux côtés d'Olivier Véran pendant les années
01:09:28pendant cette période inédite qu'on a vécue en France
01:09:30bref, tu ne t'es pas embêté les dernières années
01:09:32et aujourd'hui tu es à la charge de porter cet écosystème
01:09:34santé
01:09:36Qu'est-ce qui se passe dans la santé
01:09:38dans l'innovation dans la santé
01:09:40sur la fin de l'année, est-ce que vous êtes touché aussi
01:09:42par la correction qu'il y a eu dans la tech
01:09:44au sens large depuis deux ans
01:09:46est-ce que ça tient le coup
01:09:48les biotech, les medtech, comment se comporte le marché
01:09:50comment tu le vois ?
01:09:52La première chose c'est que dans la santé il se passe toujours énormément
01:09:54de découvertes et d'innovations
01:09:56on est sur une tendance de progrès
01:09:58qui est tout à fait inédite
01:10:00et on a fait plus de grandes découvertes sur les 50 dernières années
01:10:02que sur les 2000 dernières années
01:10:04et si je mets la même chose dans le futur
01:10:06c'est vrai aussi, on fera plus de grandes découvertes
01:10:08dans les 50 prochaines années que sur les 2000 dernières années
01:10:10donc il y a une dynamique qui est extrêmement forte
01:10:12cette dynamique, elle a été tenue
01:10:14par la biologie il y a une centaine d'années
01:10:16par la génétique il y a une cinquantaine d'années
01:10:18aujourd'hui c'est le numérique qui accompagne ça
01:10:20et le développement de l'intelligence artificielle
01:10:22l'élément qui est intéressant c'est que
01:10:24on a en fait
01:10:26entre la recherche et l'entrepreneuriat
01:10:28une chaîne de diffusion et de transfert
01:10:30d'innovation qui continue d'avancer
01:10:32et donc oui il y a des moments qui sont peut-être plus compliqués
01:10:34sur le plan économique
01:10:36sur le plan de la croissance des entreprises
01:10:38mais la France a investi massivement
01:10:40dans les phases amonts
01:10:42notamment sur la recherche fondamentale
01:10:44et notamment sur le numérique
01:10:46pour faire en sorte que les chercheurs
01:10:48créent des nouvelles inventions
01:10:50fassent des nouvelles découvertes et alimentent justement
01:10:52cette logique d'entrepreneuriat
01:10:54c'est ces dernières années d'investissement dont tu parles
01:10:56qui du coup commencent à payer
01:10:58et notamment après le Covid le gouvernement a mis en place
01:11:00un plan d'investissement dans l'innovation
01:11:02en santé avec plus de 7,5 milliards
01:11:04d'euros qui ont été lancés
01:11:06et qui aujourd'hui amènent des résultats
01:11:08tout à fait concrets, ça veut dire que
01:11:10il y a une ambition, il y a une méthode
01:11:12il y a des financements et puis il y a des acteurs
01:11:14qu'on forme aussi notamment au sein de Paris Santé Campus
01:11:16qui ont envie
01:11:18d'être les réalisateurs de ces ambitions
01:11:20donc on a à peu près tout pour réussir
01:11:22Qu'est-ce que tu dis aujourd'hui
01:11:24à des chercheurs
01:11:26des médecins
01:11:28ou des entrepreneurs plus côté business
01:11:30qui hésitent à se lancer en se disant que la santé
01:11:32c'est quand même un milieu compliqué
01:11:34et qui pourrait avoir des idées préconçues comme ça ?
01:11:36Alors la santé c'est un milieu
01:11:38qui peut sembler compliqué
01:11:40mais qui est passionnant et qui crée un impact essentiel
01:11:42on l'a vu pendant la pandémie Covid
01:11:44tout le monde a revu ses priorités
01:11:46et ces choses-là n'ont pas changé
01:11:48même si la pandémie a disparu
01:11:50donc un, leur dire qu'ils vont
01:11:52être passionnés et passionnants
01:11:54ça c'est absolument essentiel
01:11:56deux, ils vont créer de l'impact
01:11:58et moi c'est ça qui m'anime aussi
01:12:00quand j'ai commencé mes études
01:12:02il y avait un certain nombre de maladies qui ne sont plus des problèmes aujourd'hui
01:12:04qui étaient des maladies mortelles
01:12:06ça veut dire que sur des cycles de 10 ans ou de 20 ans
01:12:08et qui vont se raccourcir
01:12:10on a la possibilité de trouver des solutions
01:12:12et de passer à d'autres problèmes
01:12:14et dans la santé c'est particulièrement important
01:12:16parce que quand c'est votre frère, votre soeur, votre cousin
01:12:18etc.
01:12:20on a envie de pouvoir guérir les gens qu'on ne peut pas guérir aujourd'hui
01:12:22donc c'est ça de façon tout à fait concrète
01:12:24qu'on contribue à inventer
01:12:26et on a la chance d'avoir un ensemble
01:12:28d'innovateurs, de chercheurs
01:12:30de start-upers extrêmement dynamiques
01:12:32et qui sont animés par cette volonté justement
01:12:34d'arriver à créer une différence dans la santé
01:12:36le thème de l'année
01:12:38pour BIG en tout cas, pour revenir à l'événement
01:12:40qui nous rassemble aujourd'hui, c'est le progrès
01:12:42qu'est-ce que le progrès veut dire pour toi en 2024 ?
01:12:44c'est la question que je pose à tout le monde
01:12:46il y a eu Julia Grégoire, il y a eu Julien Noronha
01:12:48il y a eu plein de gens qui sont passés, Caroline Poissonnier
01:12:50pour toi c'est quoi en 2024 ?
01:12:52le progrès pour moi
01:12:54c'est quelque chose
01:12:56de tout à fait concret et de matériel
01:12:58Nicolas Dufour ouvrait d'ailleurs
01:13:00ce matin BIG en disant que
01:13:02malheureusement il y a une partie de la population
01:13:04qui est encore sceptique de ces éléments-là
01:13:06notre volonté c'est de montrer
01:13:08justement ce que ça amène pour chacun
01:13:10de façon concrète par exemple
01:13:12en 100 ans on a doublé l'espérance de vie
01:13:14ça ce sont des éléments qui sont vraiment fondamentaux
01:13:16et qui doivent parler pour comprendre
01:13:18que le progrès c'est une marche en avant effectivement
01:13:20qu'on est tous mobilisés pour le réaliser
01:13:22qu'on se pose la question de son sens
01:13:24de sa diffusion pour qu'il soit
01:13:26évidemment
01:13:28accessible et profitable à tous
01:13:30mais que in fine et notamment
01:13:32dans la médecine ce sont des choses tout à fait réelles
01:13:34et donc moi ce qui me fascine
01:13:36c'est que je ne sais pas encore ce qui va se passer
01:13:38demain et après-demain mais je sais qu'on va
01:13:40faire des grandes découvertes, aller encore plus vite
01:13:42et résoudre encore plus de problèmes
01:13:44Qu'est-ce qu'on souhaite
01:13:46à Paris Santé Campus pour la fin de l'année ?
01:13:48Paris Santé Campus on souhaite à tous
01:13:50ses acteurs plein de succès, chercheurs,
01:13:52entrepreneurs, étudiants, industriels
01:13:54on les accompagne au quotidien, c'est extrêmement
01:13:56stimulant, ils sont en train d'écrire cette histoire
01:13:58du progrès avec nous, cette histoire notamment
01:14:00avec le numérique et on peut se donner rendez-vous
01:14:02très rapidement pour refaire un point sur tout
01:14:04ce qui a changé, ça va très très vite
01:14:06En tout cas je tiens à vous remercier, toute l'équipe
01:14:08de Paris Santé Campus et toi en particulier
01:14:10puisque vous nous accueillez pour l'émission
01:14:12Santé Futur qui est sur Bismarck
01:14:14depuis quelques mois maintenant donc merci infiniment
01:14:16Quel meilleur lieu !
01:14:18Il n'y en avait pas d'autre pour faire cette émission
01:14:20Merci infiniment au nom de la rédaction
01:14:22Merci beaucoup, à l'année prochaine
01:14:24A bientôt !
01:14:30Alors vous pitchez quoi Victoire de Margerie ?
01:14:32Vous êtes la présidente de Rondel
01:14:34Qu'est-ce que c'est le pitch de Rondel ?
01:14:36Alors le pitch de Rondel c'est une idée géniale
01:14:38C'est simple, c'est qu'on prend une technologie
01:14:40hyper classique qui s'appelle l'extrusion
01:14:42qui sert à faire des spaghettis et du chocolat
01:14:44Et on l'applique à un truc différent ?
01:14:46Complètement, donc en fait
01:14:48on prend des énormes machines qui font plein de spaghettis
01:14:50plein de chocolat, on les miniaturise
01:14:52on leur donne la précision de la Formule 1
01:14:54et avec ça on arrive à formuler des principes
01:14:56actifs qui valent 1000 à 5000 euros le gramme
01:14:58et pour lequel il faut des tailles de lots de 50 à 100 grammes
01:15:00alors que vous comprenez que pour les spaghettis
01:15:02vous faites des tonnes
01:15:04Qui aurait eu envie, à part moi
01:15:06de prendre ces énormes machines
01:15:08et d'en faire des miniatures
01:15:10Cette idée elle vient d'où ?
01:15:12Il faut aimer le chocolat, il faut aimer
01:15:14les principes actifs, c'est pas exactement le même sujet ?
01:15:16Non, mais en fait l'idée
01:15:18c'est que moi j'avais installé des grosses
01:15:20usines d'extrusion dans le passé
01:15:22en Allemagne, au Canada
01:15:24et un jour j'ai accompagné ma maman de cœur
01:15:26qui avait un cancer et je trouvais qu'on
01:15:28surdosait le traitement qu'on lui donnait
01:15:30et en fait
01:15:32j'ai dit au médecin, mais pourquoi vous lui en donnez trop ?
01:15:34Il me dit parce qu'on n'arrive pas à les mélanger
01:15:36C'est collant, c'est cassant, ça fond à 40 degrés
01:15:38ça se détruit à 60, c'est une cata
01:15:40Je lui ai dit, mais Moussa, je connais un process
01:15:42qui permet de mélanger n'importe quoi avec n'importe quoi
01:15:44Il me dit, c'est pas possible avec les principes actifs
01:15:46Je lui ai dit, ben regardez
01:15:48Vous le pensiez impossible, Rondolle l'a fait
01:15:50Exactement, et le mec, il était génial
01:15:52le médecin qui me prenait vraiment
01:15:54pour une illuminée, il est allé regarder
01:15:56sur internet, il a trouvé un Allemand qui avait
01:15:58fait sa thèse là-dessus et qui pleurait
01:16:00parce que personne ne faisait des tailles de machines
01:16:02trop petites. Et du coup, moi j'ai dit, ben moi
01:16:04je vais essayer. Et on m'a dit, mais t'es folle, ça va te coûter
01:16:06des millions et ça va prendre des années
01:16:08Je dis, moi je fais ça en mode start-up, je le fais pour quelqu'un
01:16:10que j'aimais qui malheureusement n'est plus là
01:16:12Au bout de 10 ans, ça marche. Merci pour cette histoire
01:16:14et merci pour la genèse en tout cas
01:16:16Rondolle, c'est quoi aujourd'hui en taille ?
01:16:18Vous en êtes où dans la phase de croissance ?
01:16:20Justement, on a mis 9 ans à développer
01:16:22la tech, donc à miniaturiser la machine
01:16:24à faire exactement tout ce qu'il fallait. On a le brevet
01:16:26depuis 3 ans, on a commencé la commercialisation il y a 3 ans
01:16:28et on va atteindre le million de chiffre d'affaires cette année
01:16:308 personnes à Nancy
01:16:32Trop bien, et vous me disiez que vous partiez à Salt Lake City
01:16:34bientôt, donc on a de la chance de vous avoir
01:16:36Ben oui, parce qu'en fait, on fait
01:16:3880% de nos ventes en dehors de France
01:16:40donc on est basé à Nancy. C'est les US le premier marché ?
01:16:42US, Canada, Allemagne, Angleterre
01:16:44Qu'est-ce qu'on vous souhaite pour l'année prochaine ?
01:16:48De réussir notre implantation au Canada
01:16:50on vient d'ouvrir notre bureau et le 1er novembre
01:16:52on a notre premier employé à Montréal
01:16:54et voilà, donc maintenant il faut réussir
01:16:56en Amérique du Nord, pas seulement en vendant
01:16:58une machine de temps en temps, mais en étant vraiment sur place
01:17:00On vous souhaite beaucoup de succès
01:17:02Victoire de Margerie, on se retrouve l'année prochaine
01:17:04on parlera de chocolat
01:17:06de principes actifs, de ce que vous voulez
01:17:08Vous savez que pour vous faire sourire
01:17:10vous connaissez certainement Ferrero parce que c'est eux
01:17:12qui font le Nutella, et ben ils sont venus
01:17:14nous chercher, ils ont dit ce que vous faites pour la pharma, ça nous intéresse
01:17:16pour faire des compléments alimentaires
01:17:18et on vient d'installer notre première machine chez Ferrero à Alba
01:17:20Donc ça part des médicaments
01:17:22ou des principes actifs et finalement
01:17:24ça retourne à l'alimentaire
01:17:26ça pourrait s'appliquer à bien d'autres choses
01:17:28Merci infiniment Victoire de Margerie
01:17:30Très bonne journée