Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui 21/10/2024, il est question des propos de Thierry Ardisson et du "privilège rouge" et des inquiétudes qui en découlent.
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00:00Europe 1, Pascal Prohevo, de 11h à 13h sur Europe 1 Pascal.
00:03Il est 11h16, donc aujourd'hui en France vous êtes méprisés si vous dites que vous êtes à l'écoeur du Rassemblement National,
00:08vous êtes méprisés si vous regardez Cyril Adena, on a l'impression effectivement qu'il y a parfois deux France, pas que deux d'ailleurs,
00:15mais il y a effectivement, c'est entre l'espace médiatique qui censure, qui condamne certains et au contraire qui glorifie d'autres,
00:23et puis les gens qui sont de l'autre côté de la radio, qui nous écoutent et de la télévision et qui finalement le seul talent dans nos métiers c'est de plaire,
00:33c'est ça le seul talent, parce qu'après tout est tellement subjectif, le seul talent c'est de plaire.
00:37Cyril il sera cet après-midi entre 16h et 18h, on marche sur la tête et c'est les auditeurs comme toujours qui décident.
00:45Alors écoutez cet échange entre Thierry Ardisson et Sarah Salman, c'était hier sur France 5, Sarah Salman elle est avocate,
00:52vous la connaissez peut-être parce qu'elle est nouvellement présente sur nos plateaux, notamment de CNews,
00:59elle a du courage, elle est très brillante et surtout personne ne répond à Ardisson, souvent, parce qu'il est assez fort et les gens n'ont pas envie de prendre un scud,
01:09comme on dit, elle l'a mis en difficulté et je vous propose d'écouter cet échange.
01:16Vous dites souvent qu'il n'existe plus de star, Cyril Adena est une star.
01:18Oui c'est une star, mais dangereuse, vous voyez ce que je veux dire ?
01:20Non, je ne suis pas d'accord, c'est la seule personne, une des seules personnes du PAF qui donne la parole à tout le monde.
01:24Arrêtez-vous, si vous voulez donner une émission politique à Cyril Hanouna, c'est comme donner une mitrailleuse à un gosse de 12 ans.
01:33Non, parce que vous dites ça...
01:34Parce qu'il dit n'importe quoi, il n'y a aucune culture, vous lui dites Munich, il pense que c'est la capitale de la Bavière, il n'y a aucune culture.
01:40Vous n'avez pas le monopole de la culture et vous semblez mépriser les 2 millions de téléspectateurs qui regardent ça.
01:43Oui, je les méprise absolument.
01:44Non mais attendez, vous ne pouvez pas mépriser 2 millions de personnes qui regardent cette émission.
01:47Je peux mépriser 5 millions s'il vous plaît.
01:48Et je trouve que ça traduit, vous avez une formidable carrière et ça traduit une forme d'aigreur, parce que vous en voulez à Cyril Hanouna.
01:53Il n'y a pas qu'un aigreur, j'ai moins.
01:54A chaque fois vous mitraillez Cyril Hanouna alors que c'est l'allégorie d'un récit.
01:58Vous voyez, à cette époque-là, on était très copains et on s'entendait très bien.
02:00Après il a pris le mot, il ne doit pas connaître le sens d'ailleurs, c'est Lubriz.
02:04Vous voyez, vous êtes condescendant à son égard.
02:06Lubriz s'est emparé de lui, voilà.
02:07Bon, ceci étant, le jour où il dit à la télévision, l'émission de Thierry Ardisson Hôtel du Temps, c'est nul, c'est à chier.
02:15Je ne comprends pas qu'on dépense l'argent du contribuable pour faire ça, alors que lui la seule idée qu'il a eue, c'est de mettre 4 connards autour d'une table.
02:22Mais ce n'est pas 4 connards, arrêtez de parler comme ça déjà, franchement.
02:24Raymond n'est pas un connard, par exemple.
02:25Mais aucun de ces personnes ne sont des connards, vraiment.
02:28Vous vous bossez pour le groupe Bolloré, et vous allez continuer.
02:31Et alors ? Et j'en suis fière, moi je suis très bien chez eux.
02:33Le groupe Bolloré, c'est la liberté, c'est la réalité.
02:36Vous avez l'idéologie, Bolloré, vous êtes fait pour travailler là-bas.
02:40Le groupe Bolloré, avec tout le monde, c'est le groupe de la liberté et du réel.
02:43Non, non, c'est la chaîne de l'extrême droite.
02:45Mais pas du tout, monsieur, c'est vous qui racontez n'importe quoi.
02:47Mais ce n'est pas n'importe quoi.
02:48Vous êtes tellement aigris d'avoir été viré que vous dites n'importe quoi.
02:50Bon, c'est ahurissant ce que dit Thierry Ardisson, et je l'ai dit tout à l'heure sur CNews, j'ai pris mon téléphone et puis j'ai échangé avec lui.
02:57Dire que CNews est une chaîne d'extrême droite, que CNews roule pour Marine Le Pen, tout ça n'a pas de sens.
03:02Dire qu'il y a une idéologie, vous nous écoutez tous les jours, est-ce qu'il y a une idéologie ?
03:06Nous parlons des sujets, simplement, qui font réagir les uns et les autres.
03:11Et à titre personnel, moi je n'ai aucune idéologie.
03:14Et je pense que c'est vrai pour Sonia Mabrouk, pour Laurence Ferrari, et puis qui sont Romain Desarches.
03:22Je pourrais citer toutes les incarnations de cette maison.
03:24Mais souvent, d'ailleurs on le dit, politiquement on se retrouve parfois d'un côté sur certains sujets,
03:30c'est mon cas par exemple sur des sujets progressistes, je me retrouve souvent avec les progressistes, sur la PMA, sur le mariage pour tous, etc.
03:37Je me retrouve d'un autre côté plutôt avec les libéraux sur un plan économique,
03:41et puis je vais me retrouver peut-être sur l'identité nationale avec un peu plus, être pas au plus près des conservateurs.
03:50Vous voyez, mais on est tous pareils, on n'est pas monolithiques.
03:53Donc je m'étonne de ces paroles de Thierry Ardisson.
03:57Nous sommes avec Marie-Christine qui habite Marseille.
04:01Je la salue Marie-Christine, je vous propose d'écouter Jordan Bardella également sur ces syndicats qui font pression sur la SNCF
04:09pour la sortie de son livre, parce que tout ça finalement va dans le même sens.
04:14Ils font pression, ces syndicats d'extrême gauche, sur la SNCF pour que la SNCF ne diffuse pas une campagne de publicité
04:21qui a été négociée par ma maison d'édition.
04:24Mais on voit bien là toute l'intolérance, tout le sectarisme, toute cette nostalgie de régime totalitaire qui habite aujourd'hui les esprits à gauche.
04:32D'abord je les remercie parce que ça va très certainement faire de la publicité au bouquin, mais c'est quoi la prochaine étape ?
04:37Ils vont brûler mes livres ? Ils vont empêcher les gens d'aller acheter les livres ?
04:41Ils vont faire des manifestations contre la liberté d'expression ?
04:44Moi ces dérives elles m'inquiètent et permettez-moi de m'indigner de cette dérive extrêmement préoccupante aujourd'hui de toute cette partie de la gauche.
04:54Il a raison, c'est le privilège rouge. La gauche depuis toujours est dans le camp du bien.
05:00Elle a tous les droits et elle trouve que c'est normal d'interdire les gens de droite de s'exprimer.
05:06Ça s'appelle le privilège rouge, c'est juste insupportable.
05:10Écoutez Ramayad, ancienne secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères qui est venue donner la leçon vendredi à la France entière.
05:17Moi je ne suis pas là pour diaboliser qui que ce soit et je ne mets pas, pardonnez-moi, je ne mettrai pas sur le même plan.
05:24Pour moi l'extrême droite ne sera jamais un parti comme un autre, quel que soit le nombre d'électeurs qu'ils ont.
05:34C'est pas parce qu'on a 10 millions d'électeurs qu'ils ont le droit d'intimider tout le monde,
05:40il y a aussi 50 millions de Français qui n'ont pas voté pour eux et nous aussi, ceux-là aussi ils comptent.
05:46Bon d'abord personne n'intimide personne, mais je voudrais surtout savoir ce qu'est l'extrême droite aujourd'hui.
05:52Ça m'intéresserait vraiment beaucoup parce que je le dis en permanence, la vérité c'est que l'extrême droite telle qu'on nous l'a appris
06:00dans les manuels de droits constits lorsqu'on avait 20 ans, cette extrême droite n'existe plus.
06:07Sauf si madame Ramayad me dit le contraire, que je sache que c'est un parti républicain, le Rassemblement National,
06:13que je sache qu'il ne remet pas en cause les élections, qu'il n'appelle pas la violence,
06:19et au contraire il cherche à avoir le pouvoir par les urnes.
06:23Après on est d'accord, pas d'accord, c'est autre chose.
06:26Marie-Christine, bonjour.
06:29Oui, Pascal bonjour.
06:31C'est Marie-Christiane d'ailleurs.
06:33Je ne vous en veux pas.
06:35Je suis ravie de vous entendre et j'ai écouté évidemment, j'ai suivi toute la polémique.
06:40Moi je vais vous dire pour moi c'est que du bonheur, parce qu'en fait je fais partie des 11 millions de pestiférés.
06:47Donc moi plus on parle de nous comme ça, mieux c'est pour nous.
06:52Donc franchement, qu'est-ce qu'on peut en avoir à faire de l'avis de Thierry Ardisson, de Ramayad,
06:59et de la SNCF qui ne veut pas faire de pub pour le bouquin de Bardella.
07:03Mais on s'en fout au contraire, c'est trop bon quoi, mais continuez, continuez.
07:08C'est trop bon pour dans trois ans, ça sera parfait.
07:11Non mais la difficulté, j'entends ce que vous dites,
07:14mais l'espace médiatique, il pèse sur la formation des élites, des esprits.
07:22Et quand vous avez tous les artistes, tous les comédiens, tous les universitaires,
07:27tous les profs, tous les magistrats, tous les journalistes, tous les journalistes,
07:31qui pensent à peu près pareil, forcément ça interroge.
07:35Moi je dis toujours, je fais ce métier depuis 88,
07:38il n'y a pas un journaliste qui vote pour le Rassemblement National et j'en connais plein.
07:42Moi j'en connais, mais ils le disent pas.
07:45En tout cas, c'est possible, mais j'en connais surtout beaucoup qui votent pour Jean-Luc Mélenchon.
07:49Hélas, hélas.
07:51Après ils ont le droit, mais c'est pas le souci.
07:53Mais l'extrême gauche, elle est très influente dans l'espace médiatique,
07:56et c'est ça qui interroge, et elle est surtout très intolérante.
08:00Je le répète, il a raison M. Bardella, un syndicat fait pression,
08:04on va voir d'ailleurs ce que va faire la SNCF.
08:06Parce que ça veut dire quoi au bout ?
08:08C'est-à-dire que si le Rassemblement National passe dans trois ans, les trains ne marchent plus ?
08:11Ils ne feront plus avancer les trains ?
08:13C'est intéressant d'ailleurs, comme positionnement.
08:19Oui, mais moi de toute façon, ce qui me rassure,
08:22c'est que maintenant les Français sont intelligents,
08:24et ils savent faire la part des choses.
08:26Donc ils voient très bien que tout est dans l'excès,
08:29et donc je pense pas que ça puisse influencer vraiment ceux qui sont tout à fait convaincus de leurs opinions.
08:35Et moi je reconnais que, j'ai vu la séquence d'Ia Ardisson,
08:39la chose qui m'a le plus dérangée, c'est que ça m'a attristée.
08:42Je me suis dit, comment un quelqu'un qui était intelligent, brillant,
08:46peut descendre comme ça dans la...
08:49Il a été extrêmement ordurier,
08:51vraiment c'est minable quoi,
08:55parce que comme vous le dites, il mérite mieux que ça,
08:57et je pense qu'il y a une énorme souffrance.
08:59Voilà, il dit qu'Adouna est dans l'hubris,
09:02mais lui aussi il y a été...
09:04Le seul problème c'est qu'il y est plus,
09:06et je pense que ça il doit très très mal le vivre.
09:08Alors, ce qui est vrai, là où vous avez raison,
09:10mais moi je n'ose croire que ce soit le cas,
09:14ce qui est vrai c'est que dans nos métiers,
09:16c'est une drogue.
09:17La télévision, la radio, c'est une drogue.
09:19Généralement c'est pas toi qui décide de l'arrêt,
09:23soit t'es viré, soit tu meurs dans nos métiers.
09:27C'est rarement toi qui dit j'arrête.
09:29Bon, et Thierry il n'est plus à l'antenne,
09:32mais il a une carrière, et je le redis,
09:35je le place très haut dans la télévision Thierry Ardisson.
09:39C'est de la créativité, c'est de l'intelligence.
09:41Il a inventé un format des interviews
09:44que tu peux revoir à 20 ans de distance.
09:46C'était très novateur l'émission qu'il faisait le soir,
09:48avec non pas la playlist,
09:51mais il y avait, je sais plus comment ça s'appelait,
09:53cette manière de faire entrer de la musique
09:55au milieu des phrases.
09:57Je trouve que c'est un formidable animateur,
09:59il est cultivé.
10:00Je trouve qu'il mérite mieux que ça,
10:02que d'attaquer Cyril Hanouna
10:05et d'attaquer CNews.
10:07Je lui ai dit d'ailleurs,
10:08ce que je vous dis, je l'ai eu hier au téléphone,
10:10je lui ai dit mais tu vaux mieux que ça.
10:12Vraiment je trouve que c'est dommage pour lui
10:14qu'il s'abîme en faisant ça.
10:16Après, nos métiers visiblement
10:19fabriquent parfois des réactions comme ça.
10:22Marie-Christiane, qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
10:24Marie-Christiane ?
10:25J'étais dans les médias.
10:27Ah bon ?
10:28Mais vous voulez peut-être pas en parler.
10:31Mais vous voulez en parler ou pas ?
10:33Non, hors antenne volontiers mais pas à l'antenne.
10:36Non mais c'est vrai que nos métiers lubrissent,
10:39tous ces métiers où on est.
10:41C'est la vie.
10:42Il est très facile de monter
10:44mais c'est extrêmement douloureux de redescendre.
10:46Mais personne n'aime redescendre, vous êtes marrant.
10:48Moi si on me vire demain matin,
10:49vous croyez que ça me fera plaisir ?
10:51Non, je serai comme les autres, je serai triste.
10:53C'est la vie.
10:54On sent qu'il y a une telle colère
10:56et une telle jalousie vis-à-vis de quelqu'un
10:58que je pense qu'il considère,
11:00je parle d'ardition,
11:01qu'il considère comme inférieur à lui,
11:03c'est-à-dire moins intelligent,
11:04moins cultivé, tout ça.
11:05Et donc ça lui fait d'autant plus mal
11:07de se dire que ce minable est dans la lumière.
11:10Mais c'est la vie.
11:12Un jour Olivier Guenec
11:15sera peut-être à ce poste
11:17et je le verrai
11:19et je me dirai qu'il est bien meilleur que moi.
11:21Ça c'est sûr.
11:22Et puis pareil,
11:24ça sera peut-être Laurent Tessier
11:26et ça sera peut-être, c'est la vie.
11:28Mais bien sûr, on est fortement remplacés un jour.
11:30Je vous dis pas que c'est facile, loin de là.
11:32Alors ça dépend quel âge tu as,
11:34mais c'est comme un footballeur.
11:36Il faut accepter,
11:38alors je dis il faut accepter,
11:39personne n'accepte vraiment bien sûr,
11:41mais la règle du jeu de ces métiers,
11:43il y a beaucoup d'avantages.
11:45C'est comme un footballeur,
11:46t'as beaucoup d'avantages,
11:47mais tu peux être remplacé par quelqu'un,
11:49la concurrence ça existe
11:50et puis il y a quelqu'un qui marque plus de buts que toi.
11:52Bon, monsieur Fabrice Laffitte,
11:53vous avez de la chance,
11:54vous êtes inapprovable.
11:55Ah bon ?
11:56Ah oui.
11:57Tant mieux alors.
11:58Première nouvelle.
12:00En revanche, vous pourriez vous occuper
12:02un petit peu de ce que vous savez.
12:06À 11h29, on marque une pause.
12:08Bon, Marie-Christiane,
12:09on vous embrasse
12:10et on va continuer cette discussion
12:11parce que ça fait beaucoup réagir,
12:12hein Laurent Tessier ?
12:13Exactement, n'est-ce pas monsieur Boubou ?
12:15Record de commentaires sur la page Facebook.
12:17Non mais c'est vrai ça ou pas ?
12:18Ah non mais il y en a beaucoup là,
12:19en très peu de temps.
12:20Bon ben venez nous dire au studio
12:22que vous êtes derrière la vitre.
12:23Je vais voir, je vais voir.
12:24On a un travail supplémentaire.
12:25Vous n'avez même pas à saluer aujourd'hui.
12:27À tout de suite.
12:28Et comme Marie-Christiane,
12:29vous pouvez réagir avec Pascal Praud,
12:3001 80 20 39 21, le numéro est non surtaxé.
12:34À tout de suite sur Europe 1.
12:38C'est vrai que c'est un sujet
12:39qui fait parler la liberté d'expression,
12:41cher Olivier Guenec,
12:43et vous êtes allé sur la place,
12:45sur la page Facebook.
12:47Ah non, pas encore,
12:48je suis en train de répertorier les commentaires.
12:51Mais pourquoi vous êtes venu dans le studio alors ?
12:53Tout simplement pour passer un bon moment
12:54en votre compagnie, oui bien sûr.
12:56Pour être ensemble.
12:57Eh ben c'est très gentil.
12:58Nadia est là.
13:00Nadia bonjour.
13:01Vous habitez où Nadia ?
13:02Bonjour M. Praud, en Ile-de-France.
13:04En Ile-de-France, qu'est-ce que vous faites ?
13:06En 1995.
13:07Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
13:08Je veille à la sécurité des Français.
13:10Ah, vous êtes policier.
13:12Voilà.
13:13Est-ce que vous regardez,
13:14est-ce que vous écoutez
13:15Cyril Hanouna sur Europe 1
13:17entre 16h et 18h tous les jours,
13:19et le soir sur C8 ?
13:23Sur C8, non.
13:25Mais sur Europe 1,
13:27effectivement j'ai commencé à l'écouter ces derniers temps.
13:29Et alors est-ce que ça vous plaît ?
13:31Est-ce que ça vous plaît ?
13:32Est-ce que vous trouvez que c'est intéressant ?
13:34Oui, et bien justement,
13:35je trouve ça très intéressant.
13:37Donc je ne suis pas dans le divertissement
13:39comme quand il était sur C8.
13:42Mais l'émission qu'il présente,
13:46je trouve qu'elle traite des sujets d'actualité.
13:48C'est une nouvelle approche.
13:50C'est des gens qui ont des avis différents.
13:52Il y a M. Dartigan,
13:54il y a M. Lebret,
13:56et je trouve que c'est hyper intéressant comme émission.
14:00Je suis d'accord avec vous.
14:02Moi je l'écoute aussi,
14:03et c'est animé d'ailleurs.
14:05Et lui, contrairement à ce que dit Thierry d'ailleurs,
14:07il a une culture journalistique,
14:09puisqu'il s'intéresse à ce qui intéresse les gens,
14:11Cyril Hanouna.
14:13Mais oui, et puis Cyril Hanouna,
14:15j'ai l'impression qu'il est proche des gens.
14:17Qu'il est proche des problèmes que vivent les gens.
14:19Alors que M. Hardisson,
14:22comme j'ai dit à votre collègue, Olivier,
14:24j'ai l'impression que c'est pas méchant,
14:26mais c'est un albine.
14:28Il a été, il a fait une excellente carrière.
14:30Il a présenté des émissions
14:33qui ont eu de belles parts d'audience.
14:37Mais M. Pro, maintenant,
14:39c'est pas pareil.
14:41Ce n'est plus pareil.
14:43D'abord, les carrières ne sont jamais finies dans ce métier.
14:45Il peut rebondir et trouver un concept,
14:47et retrouver quelque chose.
14:49Vous savez, je pense à Christophe de Chavannes,
14:51par exemple, on disait qu'il était fini,
14:53et puis il a retrouvé une nouvelle vie à l'antenne.
14:55Vous savez, c'est des métiers,
14:57on ne sait jamais.
14:59C'est comme un comédien.
15:01Les métiers artistiques,
15:03c'est comme aussi un auteur de livre.
15:05On pense que c'est fini, et puis il va sortir
15:07un dernier roman,
15:09et puis tout change.
15:11Mais M. Pro, M. de Chavannes,
15:13c'est parce qu'il y a des services publics.
15:15C'est parce qu'il est dans la même doxa que tout le monde.
15:17C'est pour ça qu'il a retrouvé une carrière.
15:21Mais M. Pro, c'est la vérité.
15:23C'est drôle ce que vous dites.
15:25Vous seriez une excellente chroniqueuse, Nadia.
15:27Non mais M. Pro,
15:29il est avec François Hollande,
15:31ils sont en train de se faire des fives,
15:33des checks.
15:35C'est quoi des fives ?
15:37C'est des footballs à cinq.
15:39Laissez tomber.
15:41Il fait du football à cinq ?
15:43Elle vous a dit laissez tomber.
15:45Laisse tomber.
15:47Laisse tomber la neige.
15:49Je suis asbine, moi aussi.
15:51Non vous n'êtes pas asbine.
15:53Non mais pas du tout.
15:55De toute façon, on est toujours le asbine de quelqu'un,
15:57on est toujours le moins cultivé de quelqu'un,
15:59on est toujours l'imbécile de quelqu'un, parfois.
16:01Souvent on est les trois, peut-être parfois aussi.
16:05Je pense que, alors évidemment,
16:07on passe tous notre temps à juger.
16:09Bien sûr, moi je suis comme les autres,
16:11mais je pense qu'il faut retenir son jugement
16:13les uns les autres, parce que parfois tu t'aperçois
16:15que quelqu'un que tu ne croyais pas forcément cultivé,
16:17il l'est plus que toi et puis
16:19il a peut-être d'autres intelligences,
16:21une intelligence de cœur que tu n'as pas.
16:23Dans nos métiers, on ne brille pas
16:25par l'intelligence de cœur les uns les autres.
16:27Ce n'est pas ce qui domine
16:29parfois, c'est des mondes cruels,
16:31rudes, durs.
16:33Je pense que, même si
16:35on le fait tous, mais il faut retenir
16:37son jugement et moins on donne de leçons,
16:39même si je le répète, j'ai dû être le premier
16:41de temps en temps à parfois,
16:43mais je pense qu'il faut éviter
16:45ce genre de choses. Et en revanche,
16:47pour la télé, le seul talent, pour la radio,
16:49le seul talent, c'est de plaire, Nadia.
16:51Voilà. C'est de plaire, si vous voulez que je vous dise.
16:53Une fois qu'on a dit, parce que c'est très
16:55subjectif, et puis si vous n'êtes pas
16:57content, vous écoutez, si vous
16:59ne voulez pas écouter Europe 1, vous pouvez écouter
17:01France Culture, ou Radio
17:03Notre-Dame, ou je ne sais rien,
17:05moi...
17:07Est-ce que vous permettez
17:09de vous raconter une expérience personnelle ?
17:11Il s'avère qu'avant,
17:13j'écoutais tout le temps l'émission
17:15de Yann Barthez. C'était quotidien.
17:17C'était lisse, il n'y avait
17:19pas de vagues, sans aspérité.
17:21Et au fait, il s'avère que pendant le Covid,
17:23je cherchais une autre manière
17:25de voir les choses.
17:27Et je suis tombée, comme par hasard, sur votre
17:29chaîne. Et bien depuis,
17:31Monsieur Pro, je n'ai pas décroché.
17:33Et je vais vous dire autrefois...
17:35Vous êtes en train de...
17:37M'essayer, c'est m'adopter.
17:39C'est ce que j'aime souvent.
17:41Vous êtes en train de parler à une personne,
17:43qui est vraiment une grande fan de vous.
17:45Mais vraiment.
17:47C'est gentil, Nadia, moi ça me fait plaisir.
17:49Mais vous savez, dans mon commissariat,
17:51il y a tout le monde qui sait que je suis fan de vous.
17:53Mais non, mais c'est une blague !
17:55Non, non, non !
17:57C'est gentil, Nadia.
17:59Vous êtes très gentille. C'est pas ma cousine.
18:01Et puis même, Monsieur Pro, grâce à vous,
18:03j'ai appris plein de choses. Moi je suis d'origine
18:05étrangère. Effectivement. Et quand je vous
18:07écoute, d'accord, quand je vous écoute
18:09parler en français, et bien c'est pas
18:11la même chose. D'accord ? Parce que
18:13vous m'avez appris. Oui, il y a plein d'erreurs.
18:15Vous savez, après que...
18:17Mais on fait tous des erreurs.
18:19Mais après que, il n'y a pas de subjonctif.
18:21Et bien c'est grâce à vous que j'ai appris.
18:23Mais on fait tous des erreurs.
18:25Mais on fait tous des erreurs.
18:27Je vais vous dire, j'ai cité 50 fois cet exemple.
18:29Je disais, quand je faisais du foot,
18:31un tel débute le match.
18:33Je disais ça sans arrêt, Zidane
18:35débute le match. Un jour, j'ai reçu une lettre
18:37d'un prof qui m'a dit, débuter
18:39est un transitif, on ne débute pas quelque chose.
18:41Bon ben, le soir, je me suis couché moins bête
18:43et puis je l'ai repéré. Mais après,
18:45après que, c'est tellement logique.
18:47La grammaire, c'est logique. Pourquoi
18:49après que, c'est de l'indicatif ?
18:51Parce que par définition... Parce que c'est du concret ?
18:53Non, mais parce que c'est passé.
18:55Pas après qu'il est venu
18:57me dire bonjour, ça c'est fait.
18:59Alors que le subjonctif, c'est le mode
19:01du souhait ou du désir.
19:03J'aimerais que vous ne riez pas bêtement.
19:05Je veux dire, monsieur,
19:07ça c'est un exemple de subjonctif.
19:09J'aimerais que vous ne riez pas bêtement.
19:11Et c'est pour ça que la grammaire,
19:13le vocabulaire, c'est pas logique.
19:15Dites aux uns et aux autres, si vous avez
19:17des enfants, quand ils vous posent une question,
19:19vous leur dites, tu vas trouver tout seul parce que la grammaire
19:21en France, elle est logique.
19:23Ce qui n'est pas le cas du vocabulaire, je le répète.
19:25Le vocabulaire, c'est pas logique. Il y a parfois des...
19:27L'imbécile prend un L et l'imbécilité
19:29en prend un 2. Donc c'est pas logique.
19:31Bon, c'est bien, Madia, vous bossez
19:33aujourd'hui ? Non, je travaille pas.
19:35Non, non, pas du tout. Et alors, vous êtes gardien
19:37de la paix ? Exactement.
19:39Bon, vous êtes contente ? Ah oui.
19:41Bon, ça fait combien de temps que vous êtes gardienne
19:43de la paix ? Ça, c'est 3 ans,
19:45monsieur Pro. Et vous êtes jeune,
19:47vous avez une voix jeune. Ah non,
19:49j'ai une voix jeune, mais je ne suis pas si jeune que ça,
19:51j'ai 38 ans. Et avant gardien de la paix,
19:53vous faisiez quoi ? J'ai travaillé
19:55dans différents domaines, j'attendais d'avoir ma nationalité.
19:57D'accord. Pour pouvoir passer le concours.
19:59Parce que vous êtes venue sur
20:01le sol de France, vous n'êtes pas née
20:03sur le sol de France, manifestement.
20:05Non, non, je suis pas née en France,
20:07j'ai pas ma famille en France, je suis arrivée en France
20:09en 2006.
20:11Et la France m'a accueillie et j'essaie de
20:13rendre un tout petit peu de ce qu'elle m'a donné.
20:15Toi, Paris, tu m'as pris
20:17dans tes bras, comme chantait
20:19Enrico Macias. Ah oui. Et vous êtes
20:21arrivée de quel pays ? Du Maroc,
20:23monsieur Pro. Bon, et dans
20:25quelle ville du Maroc ?
20:27Casablanca.
20:29C'est une ville, alors Casablanca,
20:31j'ai envie de dire, c'est une ville très, très européenne,
20:33Casablanca. Oui, oui, oui, c'est oui.
20:35C'est cosmopolite.
20:37C'est merveilleux,
20:39Casablanca. Ça vous manque pas
20:41le soleil du Maroc ?
20:43L'air du Maroc ?
20:45L'atmosphère du Maroc ? Je l'ai changé,
20:47monsieur Pro, je l'ai changé
20:49avec les nuages gris de la France.
20:51C'est bien aussi, les nuages. Je suis d'accord.
20:53Et vous retournez régulièrement à Casablanca ?
20:55Non, non, non, non.
20:57C'est pas si souvent que ça.
20:59Merci en tout cas de votre gentillesse
21:01et merci de votre témoignage.
21:03Merci à vous, monsieur Pro.
21:05C'était intéressant de vous écouter, bien évidemment.
21:07On va marquer
21:09une... Qu'est-ce qu'il y a ?
21:11Est-ce que je peux faire un petit point ?
21:13C'était ma question, oui.
21:15Je suis très ému, ça fait longtemps.
21:17Bon, allez, c'est parti. Barbara
21:19nous écrit, évidemment,
21:21un commentaire qui défend de tirer Ardisson, je préviens direct.
21:23Barbara nous écrit,
21:25Sarah Salmane a très bien répondu à Ardisson
21:27qui n'a pas l'air un grand adepte
21:29de la liberté d'expression.
21:31On a Sandrine également sur la page.
21:33Voilà la fachosphère de gauche dans toute sa splendeur.
21:35Et on termine avec Josiane,
21:37il est rongé par la jalousie.
21:39Personne ne le défend.
21:41Il est 11h44, nous marquons une pause
21:43et nous parlons de la cathédrale de Strasbourg.
21:45Parce que si j'étais provocateur
21:47et ça m'arrive de l'être
21:49de temps en temps, les églises en France
21:51où on les brûle, où on les cache.
21:53Donc ça, c'est pas bien.
21:55Donc cette cathédrale de Strasbourg,
21:57on va en parler pour des économies
21:59d'énergie 4,80€ par jour
22:01selon nos confrères de France 3.
22:03Est-ce qu'on ne nous prendrait pas pour des imbéciles ?
22:05A tout de suite.
22:07Et pour réagir, vous compositez maintenant le 0,
22:091, 80, 20, 39, 21,
22:1111h13, c'est Pascale, frayez-vous, c'est le repas.